Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, aux medias à La Haye et aux télévisions et radios espagnoles à Paris le 11 mars 2004, sur les attentats terroristes à Madrid.

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Circonstance : Voyage aux Pays-Bas, les 10 et 11 mars 2004

Texte intégral

(Déclaration de Dominique de Villepin aux medias, à La Haye le 11 mars 2004) :
Permettez-moi de vous exprimer le sentiment d'horreur et d'indignation face au lâche attentat de ce matin à Madrid qui frappe au coeur la vie de nos amis espagnols, au coeur de Madrid, au coeur de la vie quotidienne. Des attentats sans précédent, des attentats qui surprennent par leur force de sophistication et leur professionnalisme et qui feront, malheureusement, un nombre de victimes très important. Je veux dire bien sûr, la sympathie, l'amitié de la France à l'ensemble du peuple espagnol et notre amitié, notre soutien à l'ensemble des familles des victimes et puis, notre soutien aussi au gouvernement espagnol. Nous avons proposé immédiatement notre contribution, notre aide pour essayer de faire face, dans la mesure du possible à cet horrible événement. Je veux dire que face au terrorisme c'est la détermination qui s'impose. Nous voyons cet attentat intervenir à quelques jours des élections démocratiques espagnoles. Face à cet attentat, c'est la détermination, l'unité, la solidarité de la France avec l'Espagne, solidarité de l'Europe tout entière face à l'inacceptable qui s'affirment.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2004)
(Déclaration de Dominique de Villepin aux télévisions et radios espagnoles, à Paris le 11 mars 2004) :
Ce soir, nous sommes aux côtés de l'Espagne. Nous sommes aux côtés des Espagnols face à ce qui est une horreur inacceptable. Nous partageons avec les Espagnols cette douleur.
Le président Chirac a appelé le Roi et le président du gouvernement, M. José Maria Aznar. J'ai appelé mon amie, Ana Palacio, pour exprimer mes condoléances et la solidarité du peuple français, secoué par ce lâche attentat.
Face au terrorisme, on ne peut pas rester les bras croisés, on ne peut pas rester immobile. Nous, Espagnols, Français, tous les Européens, nous devons unir tous nos efforts parce que, face à cet acte de terrorisme sans précédent en Europe, nous ne pouvons pas accepter cette situation de terrorisme.
Nous sommes disponibles pour aider l'Espagne. Notre coopération bilatérale, comme les Espagnols le savent, est exemplaire, mais nous devons faire plus pour qu'un tel acte de barbarie ne puisse pas se reproduire. Mais le plus important pour nous, c'est cette fraternité que tous les Français éprouvent vis-à-vis du peuple espagnol. Oui, aujourd'hui, le coeur de la France est avec les Espagnols.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2004)