Texte intégral
Ce 8 mars 2004, la Journée internationale de la Femme, prend en Europe une dimension toute particulière à la veille de l'adhésion formelle des 10 nouveaux pays membres de l'Union européenne.
Le 1er mai prochain en effet, sur les 75 millions d'habitants de ces pays, ce sont 40 millions de femmes qui deviennent ainsi citoyennes européennes.
L'Union européenne représente pour les femmes de l'Europe élargie la garantie du respect de leurs droits : en tant que mères, femmes actives et tout simplement citoyennes investies des droits civils et politiques reconnus à tous citoyens européens par les traités.
D'abord consacré par la jurisprudence de la Cour de justice européenne de Luxembourg, le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est maintenant inscrit dans la Charte des droits fondamentaux des citoyens européens, et solennellement rappelé dans le projet de Constitution.
Il s'est déjà traduit par de nombreuses améliorations.
Ainsi :
Le taux d'emploi des femmes a augmenté de 7 % dans la dernière décennie pour atteindre près de 56 % en 2002 ;
Les femmes, majoritaires dans l'enseignement secondaire et supérieur, représentent 55 % des diplômés ;
De plus en plus de femmes accèdent à de hautes responsabilités politiques, l'Union européenne pouvant s'enorgueillir de compter trois femmes présidentes de la République (Finlande, Irlande, Lettonie) et de très nombreuses femmes ministres.
Les réalisations de l'Union européenne, les instruments juridiques et les programmes soutenant l'égalité entre les hommes et les femmes devraient être mis en pratique et être développés. En dépit de ces progrès notables, un long chemin reste encore à parcourir pour parvenir à une réelle égalité entre les hommes et les femmes.
Ainsi :
Tandis que le taux d'emploi des femmes se situait en 2002 à 55,6 %, il était la même année de 72 % pour les hommes - soit un écart de plus de 16% - , alors même que l'Union européenne s'est fixé à l'horizon 2010 un taux d'emploi des femmes de 60 % ;
A travail égal et à qualification égale, l'écart salarial entre les hommes et les femmes est encore de 16 % en moyenne, au détriment de ces dernières (avec des variations importantes de pays à pays) ;
Le niveau de précarité des femmes reste globalement supérieur à celui des hommes (le temps partiel concerne bien plus les femmes que les hommes) ;
En pratique, l'accès à des fonctions de direction ne concerne que 30 % des femmes ;
De même, la vie politique leur reste encore difficilement accessible puisque seulement un quart des parlementaires sont des femmes (avec là encore des variations très sensibles d'un pays à l'autre, les pays scandinaves étant incontestablement plus égalitaires que les autres).
Nous, femmes engagées en faveur de la cause européenne et responsables politiques dans nos pays respectifs :
1. Tenons à rappeler que la poursuite de l'égalité entre les hommes et les femmes doit rester un principe important de toutes les politiques de l'Union européenne ;
2. Entendons rendre hommage à toutes les associations qui, à travers l'Europe, apportent leur soutien aux femmes dans leurs intérêts dans les domaines économiques, sociaux, politiques et culturels ;
3. Soulignons le rôle irremplaçable des réseaux associatifs, quelle que soit la taille des structures concernées, qui en s'appuyant sur le bénévolat d'hommes et de femmes dévoués au service des plus faibles sont le fer de lance de l'Europe des libertés et de l'égalité entre les hommes et les femmes ;
4. Saluons les initiatives exemplaires prises dans chacun des 25 pays qui constitueront l'Union européenne à partir du 1er mai prochain, pour améliorer la condition des femmes.
Sur cette base, nous souhaitons :
- que l'Union européenne réalise une vaste enquête sur les bonnes pratiques en matière de politique d'égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines (culture, santé, éducation, travail, politique, etc) ;
- que l'Union européenne édite un "Recueil des bonnes pratiques" ainsi identifiées et le mette régulièrement à jour pour le diffuser auprès des responsables politiques et sociaux des 25 Etats membres ;
- que l'Union européenne mette en place sur Internet un forum de dialogue permanent avec la société civile européenne, permettant d'enrichir ce Recueil en fonction des expériences les plus intéressantes dans les différents pays.
Enfin, nous lançons un appel aux citoyennes européennes :
Parce que le progrès en matière d'égalité hommes - femmes ne saurait s'affranchir d'un engagement citoyen,
- Nous appelons aujourd'hui à la mobilisation de toutes les femmes de l'Union européenne pour l'échéance historique que représentent, du 10 au 13 juin prochain, les premières élections au Parlement européen jamais organisées à l'échelle du continent ;
- Nous sommes conscientes de l'enjeu de ces élections, compte tenu de l'accroissement considérable des pouvoirs du Parlement, garantissant l'application des principes d'égalité et de respect qui sont à la base de notre idéal commun .
Espace de liberté, de tolérance et d'accomplissement de ses citoyens et citoyennes, l'Europe est pour nous le plus grand vecteur de promotion des droits des femmes. Dans ce domaine, l'Europe doit montrer la voie, tel est le sens de notre engagement en ce 8 mars 2004
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mars 2004)
Le 1er mai prochain en effet, sur les 75 millions d'habitants de ces pays, ce sont 40 millions de femmes qui deviennent ainsi citoyennes européennes.
L'Union européenne représente pour les femmes de l'Europe élargie la garantie du respect de leurs droits : en tant que mères, femmes actives et tout simplement citoyennes investies des droits civils et politiques reconnus à tous citoyens européens par les traités.
D'abord consacré par la jurisprudence de la Cour de justice européenne de Luxembourg, le principe d'égalité entre les hommes et les femmes est maintenant inscrit dans la Charte des droits fondamentaux des citoyens européens, et solennellement rappelé dans le projet de Constitution.
Il s'est déjà traduit par de nombreuses améliorations.
Ainsi :
Le taux d'emploi des femmes a augmenté de 7 % dans la dernière décennie pour atteindre près de 56 % en 2002 ;
Les femmes, majoritaires dans l'enseignement secondaire et supérieur, représentent 55 % des diplômés ;
De plus en plus de femmes accèdent à de hautes responsabilités politiques, l'Union européenne pouvant s'enorgueillir de compter trois femmes présidentes de la République (Finlande, Irlande, Lettonie) et de très nombreuses femmes ministres.
Les réalisations de l'Union européenne, les instruments juridiques et les programmes soutenant l'égalité entre les hommes et les femmes devraient être mis en pratique et être développés. En dépit de ces progrès notables, un long chemin reste encore à parcourir pour parvenir à une réelle égalité entre les hommes et les femmes.
Ainsi :
Tandis que le taux d'emploi des femmes se situait en 2002 à 55,6 %, il était la même année de 72 % pour les hommes - soit un écart de plus de 16% - , alors même que l'Union européenne s'est fixé à l'horizon 2010 un taux d'emploi des femmes de 60 % ;
A travail égal et à qualification égale, l'écart salarial entre les hommes et les femmes est encore de 16 % en moyenne, au détriment de ces dernières (avec des variations importantes de pays à pays) ;
Le niveau de précarité des femmes reste globalement supérieur à celui des hommes (le temps partiel concerne bien plus les femmes que les hommes) ;
En pratique, l'accès à des fonctions de direction ne concerne que 30 % des femmes ;
De même, la vie politique leur reste encore difficilement accessible puisque seulement un quart des parlementaires sont des femmes (avec là encore des variations très sensibles d'un pays à l'autre, les pays scandinaves étant incontestablement plus égalitaires que les autres).
Nous, femmes engagées en faveur de la cause européenne et responsables politiques dans nos pays respectifs :
1. Tenons à rappeler que la poursuite de l'égalité entre les hommes et les femmes doit rester un principe important de toutes les politiques de l'Union européenne ;
2. Entendons rendre hommage à toutes les associations qui, à travers l'Europe, apportent leur soutien aux femmes dans leurs intérêts dans les domaines économiques, sociaux, politiques et culturels ;
3. Soulignons le rôle irremplaçable des réseaux associatifs, quelle que soit la taille des structures concernées, qui en s'appuyant sur le bénévolat d'hommes et de femmes dévoués au service des plus faibles sont le fer de lance de l'Europe des libertés et de l'égalité entre les hommes et les femmes ;
4. Saluons les initiatives exemplaires prises dans chacun des 25 pays qui constitueront l'Union européenne à partir du 1er mai prochain, pour améliorer la condition des femmes.
Sur cette base, nous souhaitons :
- que l'Union européenne réalise une vaste enquête sur les bonnes pratiques en matière de politique d'égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines (culture, santé, éducation, travail, politique, etc) ;
- que l'Union européenne édite un "Recueil des bonnes pratiques" ainsi identifiées et le mette régulièrement à jour pour le diffuser auprès des responsables politiques et sociaux des 25 Etats membres ;
- que l'Union européenne mette en place sur Internet un forum de dialogue permanent avec la société civile européenne, permettant d'enrichir ce Recueil en fonction des expériences les plus intéressantes dans les différents pays.
Enfin, nous lançons un appel aux citoyennes européennes :
Parce que le progrès en matière d'égalité hommes - femmes ne saurait s'affranchir d'un engagement citoyen,
- Nous appelons aujourd'hui à la mobilisation de toutes les femmes de l'Union européenne pour l'échéance historique que représentent, du 10 au 13 juin prochain, les premières élections au Parlement européen jamais organisées à l'échelle du continent ;
- Nous sommes conscientes de l'enjeu de ces élections, compte tenu de l'accroissement considérable des pouvoirs du Parlement, garantissant l'application des principes d'égalité et de respect qui sont à la base de notre idéal commun .
Espace de liberté, de tolérance et d'accomplissement de ses citoyens et citoyennes, l'Europe est pour nous le plus grand vecteur de promotion des droits des femmes. Dans ce domaine, l'Europe doit montrer la voie, tel est le sens de notre engagement en ce 8 mars 2004
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mars 2004)