Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Député-Maire,
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai accepté votre proposition de venir à VALRÉAS, notamment pour y esquisser un bilan de la politique du Gouvernement en faveur de la jeunesse : votre ville est jeune, vous-même, M. MARIANI, êtes un jeune maire.
Votre action en faveur de la jeunesse s'inscrit dans une politique municipale empreinte de dynamisme et de détermination. C'est dans tous les domaines que vous vous employez à satisfaire au mieux les aspirations de vos concitoyens. Vous le faites avec rigueur et réussite.
Dès le mois d'avril 1993, je vous avais chargé d'une mission sur les conséquences des inondations qui avaient si douloureusement marquée la région. Vous avez assuré cette tâche avec efficacité. Votre contribution a été essentielle pour l'action du Gouvernement.
Vous avez témoigné dans cette mission d'une attention toute particulière pour le sort de chacun et du souci de maintenir l'activité économique. C'est aussi dans le même esprit que vous m'avez saisi de la question des échangeurs autoroutiers d'Orange.
J'ai demandé au ministre de l'Équipement, des Transports et du Tourisme d'engager la réalisation de l'échangeur au Sud d'Orange. Le financement des collectivités initialement prévu à hauteur de 100 % sera ramené à 10 millions de francs, soit 30 % du coût du projet. Cet accord permet la reprise des études pour l'échangeur situé au Nord d'Orange à la construction duquel les collectivités apporteront leur contribution. Je souhaite que la convention concrétisant ces positions soit conclue avant deux semaines.
L'année 1994 a été marquée par l'organisation de la grande Consultation Nationale des Jeunes.
Pour la première fois de cette façon et avec cette ampleur, le Gouvernement d'un pays s'est adressé à tous les jeunes de 15 à 25 ans, afin de leur donner l'occasion d'exprimer leurs attentes, leurs espoirs mais aussi leurs interrogations et leurs doutes.
Et pourtant, au moment où j'ai décidé d'engager une Consultation Nationale des Jeunes, de nombreuses réactions sceptiques sont apparues. Beaucoup ont alors considéré que cette consultation ne conduirait à rien et resterait lettre morte. Comment en résumer les résultats aujourd'hui ?
1°) - près de 1 500 000 jeunes ont répondu au questionnaire
2°) - 100 000 jeunes ont participé aux 1 600 réunions locales organisés avec l'appui du Ministère de la Jeunesse et des Sports sur tout le territoire.
3°) - des milliers de lettres ont été reçues.
L'information qui nous a été retournée par les jeunes a été particulièrement riche, de sorte que le Comité des onze personnalités mis en place pour conduire cette consultation a pu, dans un premier temps, faire 57 propositions, puis, en deuxième lieu, me remettre son rapport final qui contenait 100 propositions.
50 de ces propositions seront mises en oeuvre dans leur totalité. 25 d'entre elles seront appliquées en partie.
Certains observateurs ont beaucoup insisté sur celles des propositions du comité que nous n'avons pas retenu : dépénalisation de la consommation de cannabis ; création de quotas minimums de jeunes employés dans les entreprises ; suppression des contrats à durée déterminée ou encore instauration du vote obligatoire...
Mais a-t-on bien pris conscience de l'importance des mesures adoptées par le Gouvernement le 15 novembre puis le 30 janvier ? Permettez-moi d'en rappeler quelques-unes :
- décision de faire en sorte qu'aucun jeune de moins de vingt ans ne soit sans emploi et sans formation,
- tout jeune de moins de vingt-six ans qui n'a pas effectué de stage durant sa scolarité pourra s'en voir proposer un,
- multiplication des expériences d'aménagement des rythmes de vie des enfants (pas de classe le samedi ou pas de cours l'après-midi...),
- création de "l'année joker" : possibilité donnée à un étudiant boursier s'il doit redoubler ou changer d'orientation, de garder sa bourse un an de plus,
- possibilité d'être élu maire à 18 ans : pourquoi pourrait-on voter et pas être élu ?
- abaissement de la majorité médicale à 18 ans et renforcement des dispositifs d'écoute en matière de santé et de prévention des suicides...
Voilà quelques mesures parmi d'autres.
J'ajoute que la création d'une formule de partenariat entre l'État et les communes dite contrat LASER, tel que celui que nous signons aujourd'hui à VALRÉAS, constitue également une réponse concrète aux préoccupations exprimées par les jeunes lors de la Consultation Nationale.
Pourquoi avoir créé cette nouvelle formule de contrat local d'animation sportive, d'expression et de responsabilité des jeunes (LASER) ?
D'abord pour renforcer l'implication de l'État, aux côtés des collectivités territoriales, dans la politique locale de la jeunesse ; pour faciliter l'aboutissement d'initiatives des jeunes aussi : l'État s'engage pour 3 ans à participer à la rémunération d'un animateur qui aura vocation à jouer un rôle de coordination.
La garantie de cet appui doit permettre à la commune, ici comme partout où sera signé un contrat LASER, de s'organiser pour plusieurs années.
Au plan national, 1 000 postes d'animateurs locaux ont été créés et seront attribués au fur et à mesure de la mise en forme, par les communes, de leur projet local pour la jeunesse.
Chacun de ces 1 000 postes viendra conclure la signature de 1 000 contrats d'ici la fin de l'année. A la fin mars, 300 contrats LASER auront été signés.
1 000 contrats, ce sont donc au minimum 1 000 communes qui enrichissent leur action en faveur des jeunes et, ainsi, des milliers de jeunes participeront aux activités offertes au plan local, des centaines de jeunes seront soutenus dans leurs initiatives.
Au moment de conclure, je veux insister une fois encore sur l'esprit qui doit désormais nous animer dans notre volonté de nous placer, non plus face aux jeunes, mais bien à leurs côtés. La Consultation nationale des Jeunes nous a montré les immenses réserves d'enthousiasme et de générosité dont notre jeunesse est riche.
Le dialogue et l'échange avec la jeunesse, la prise en compte de ses besoins, concrétisée avec ces contrats "LASER", doivent, à VALRÉAS comme partout ailleurs, devenir une composante permanente de la démocratie locale.
Ce sera moins difficile à VALRÉAS qu'ailleurs puisqu'ici, je l'ai compris, on avait en quelque sorte "devancé" nombre des décisions prises par le Gouvernement en réponse aux propositions du Comité :
- la "Mairie jeunesse", c'était, avant l'heure, une "commission municipale des jeunes", du type de celles dont la loi définira bientôt le statut : un projet de loi doit être adopté demain en Conseil des ministres à cette fin ;
- le soutien aux associations dont l'action bénéficie aux jeunes est déjà chez vous une tradition, la Mairie y veille ;
- la prise en charge par les jeunes eux-mêmes de leurs activités est elle aussi une réalité : la grande fête qui vient d'être organisée, la "MEGA TEUF" de VALRÉAS, en témoigne...
Ce qui a été fait ici, Monsieur le Député-maire, a sur bien des points valeur d'exemple. Aujourd'hui; l'État s'engage, en espérant que votre action sera imitée par de nombreux élus : la vie des jeunes, leur moral et leur formation en seraient améliorés ; ce serait la meilleure façon pour tous de préparer l'avenir de notre pays.
Monsieur le Député-Maire,
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai accepté votre proposition de venir à VALRÉAS, notamment pour y esquisser un bilan de la politique du Gouvernement en faveur de la jeunesse : votre ville est jeune, vous-même, M. MARIANI, êtes un jeune maire.
Votre action en faveur de la jeunesse s'inscrit dans une politique municipale empreinte de dynamisme et de détermination. C'est dans tous les domaines que vous vous employez à satisfaire au mieux les aspirations de vos concitoyens. Vous le faites avec rigueur et réussite.
Dès le mois d'avril 1993, je vous avais chargé d'une mission sur les conséquences des inondations qui avaient si douloureusement marquée la région. Vous avez assuré cette tâche avec efficacité. Votre contribution a été essentielle pour l'action du Gouvernement.
Vous avez témoigné dans cette mission d'une attention toute particulière pour le sort de chacun et du souci de maintenir l'activité économique. C'est aussi dans le même esprit que vous m'avez saisi de la question des échangeurs autoroutiers d'Orange.
J'ai demandé au ministre de l'Équipement, des Transports et du Tourisme d'engager la réalisation de l'échangeur au Sud d'Orange. Le financement des collectivités initialement prévu à hauteur de 100 % sera ramené à 10 millions de francs, soit 30 % du coût du projet. Cet accord permet la reprise des études pour l'échangeur situé au Nord d'Orange à la construction duquel les collectivités apporteront leur contribution. Je souhaite que la convention concrétisant ces positions soit conclue avant deux semaines.
L'année 1994 a été marquée par l'organisation de la grande Consultation Nationale des Jeunes.
Pour la première fois de cette façon et avec cette ampleur, le Gouvernement d'un pays s'est adressé à tous les jeunes de 15 à 25 ans, afin de leur donner l'occasion d'exprimer leurs attentes, leurs espoirs mais aussi leurs interrogations et leurs doutes.
Et pourtant, au moment où j'ai décidé d'engager une Consultation Nationale des Jeunes, de nombreuses réactions sceptiques sont apparues. Beaucoup ont alors considéré que cette consultation ne conduirait à rien et resterait lettre morte. Comment en résumer les résultats aujourd'hui ?
1°) - près de 1 500 000 jeunes ont répondu au questionnaire
2°) - 100 000 jeunes ont participé aux 1 600 réunions locales organisés avec l'appui du Ministère de la Jeunesse et des Sports sur tout le territoire.
3°) - des milliers de lettres ont été reçues.
L'information qui nous a été retournée par les jeunes a été particulièrement riche, de sorte que le Comité des onze personnalités mis en place pour conduire cette consultation a pu, dans un premier temps, faire 57 propositions, puis, en deuxième lieu, me remettre son rapport final qui contenait 100 propositions.
50 de ces propositions seront mises en oeuvre dans leur totalité. 25 d'entre elles seront appliquées en partie.
Certains observateurs ont beaucoup insisté sur celles des propositions du comité que nous n'avons pas retenu : dépénalisation de la consommation de cannabis ; création de quotas minimums de jeunes employés dans les entreprises ; suppression des contrats à durée déterminée ou encore instauration du vote obligatoire...
Mais a-t-on bien pris conscience de l'importance des mesures adoptées par le Gouvernement le 15 novembre puis le 30 janvier ? Permettez-moi d'en rappeler quelques-unes :
- décision de faire en sorte qu'aucun jeune de moins de vingt ans ne soit sans emploi et sans formation,
- tout jeune de moins de vingt-six ans qui n'a pas effectué de stage durant sa scolarité pourra s'en voir proposer un,
- multiplication des expériences d'aménagement des rythmes de vie des enfants (pas de classe le samedi ou pas de cours l'après-midi...),
- création de "l'année joker" : possibilité donnée à un étudiant boursier s'il doit redoubler ou changer d'orientation, de garder sa bourse un an de plus,
- possibilité d'être élu maire à 18 ans : pourquoi pourrait-on voter et pas être élu ?
- abaissement de la majorité médicale à 18 ans et renforcement des dispositifs d'écoute en matière de santé et de prévention des suicides...
Voilà quelques mesures parmi d'autres.
J'ajoute que la création d'une formule de partenariat entre l'État et les communes dite contrat LASER, tel que celui que nous signons aujourd'hui à VALRÉAS, constitue également une réponse concrète aux préoccupations exprimées par les jeunes lors de la Consultation Nationale.
Pourquoi avoir créé cette nouvelle formule de contrat local d'animation sportive, d'expression et de responsabilité des jeunes (LASER) ?
D'abord pour renforcer l'implication de l'État, aux côtés des collectivités territoriales, dans la politique locale de la jeunesse ; pour faciliter l'aboutissement d'initiatives des jeunes aussi : l'État s'engage pour 3 ans à participer à la rémunération d'un animateur qui aura vocation à jouer un rôle de coordination.
La garantie de cet appui doit permettre à la commune, ici comme partout où sera signé un contrat LASER, de s'organiser pour plusieurs années.
Au plan national, 1 000 postes d'animateurs locaux ont été créés et seront attribués au fur et à mesure de la mise en forme, par les communes, de leur projet local pour la jeunesse.
Chacun de ces 1 000 postes viendra conclure la signature de 1 000 contrats d'ici la fin de l'année. A la fin mars, 300 contrats LASER auront été signés.
1 000 contrats, ce sont donc au minimum 1 000 communes qui enrichissent leur action en faveur des jeunes et, ainsi, des milliers de jeunes participeront aux activités offertes au plan local, des centaines de jeunes seront soutenus dans leurs initiatives.
Au moment de conclure, je veux insister une fois encore sur l'esprit qui doit désormais nous animer dans notre volonté de nous placer, non plus face aux jeunes, mais bien à leurs côtés. La Consultation nationale des Jeunes nous a montré les immenses réserves d'enthousiasme et de générosité dont notre jeunesse est riche.
Le dialogue et l'échange avec la jeunesse, la prise en compte de ses besoins, concrétisée avec ces contrats "LASER", doivent, à VALRÉAS comme partout ailleurs, devenir une composante permanente de la démocratie locale.
Ce sera moins difficile à VALRÉAS qu'ailleurs puisqu'ici, je l'ai compris, on avait en quelque sorte "devancé" nombre des décisions prises par le Gouvernement en réponse aux propositions du Comité :
- la "Mairie jeunesse", c'était, avant l'heure, une "commission municipale des jeunes", du type de celles dont la loi définira bientôt le statut : un projet de loi doit être adopté demain en Conseil des ministres à cette fin ;
- le soutien aux associations dont l'action bénéficie aux jeunes est déjà chez vous une tradition, la Mairie y veille ;
- la prise en charge par les jeunes eux-mêmes de leurs activités est elle aussi une réalité : la grande fête qui vient d'être organisée, la "MEGA TEUF" de VALRÉAS, en témoigne...
Ce qui a été fait ici, Monsieur le Député-maire, a sur bien des points valeur d'exemple. Aujourd'hui; l'État s'engage, en espérant que votre action sera imitée par de nombreux élus : la vie des jeunes, leur moral et leur formation en seraient améliorés ; ce serait la meilleure façon pour tous de préparer l'avenir de notre pays.