Déclaration de M. François Huwart, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur le Centre d'information sur le volontariat international destiné à encourager le volontariat civil en entreprises, Paris, le 10 octobre 2000.

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Circonstance : Inauguration du Centre d'information sur le volontariat international (CIVI), à Paris, le 10 octobre 2000

Texte intégral

Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames, messieurs
Le Centre d'Information sur le Volontariat International, que nous inaugurons ensemble ce matin est placé sous le signe, je le crois, d'une coopération fructueuse entre nos différents ministères. Charles JOSSELIN vous a rappelé l'esprit dans lequel ce projet de loi a été élaboré et les nombreux atouts et opportunités que le nouveau dispositif proposent. Je souhaite pour ma part insister sur certains aspects qui intéressent tout particulièrement nos entreprises.
Les entreprises exportatrices ou déjà implantées à l'étranger, de même que les postes d'expansion économique, les ambassades, trouveront, grâce au volontariat international, un moyen d'intensifier leur action internationale dans des conditions attractives.
Depuis sa création en 1983, la procédure CSNE a permis d'offrir à plus de 35 000 jeunes diplômés une première expérience à l'international. De plus en plus de formations intègrent aujourd'hui un volet international dans les cursus et nombreux sont les jeunes qui ont compris à quel point la mobilité internationale est l'une des clés de leur avenir. Dans un contexte de mondialisation de l'économie, ceux qui auront acquis une expérience à l'étranger et seront capables de travailler dans cet environnement auront en main les meilleurs atouts.
Le volontariat civil en entreprises répond à un réel besoin, celui des jeunes et des entreprises.
Il permet tout d'abord à de nouvelles catégories de diplômés d'avoir accès rapidement à une expérience internationale : les entreprises pourront désormais faire appel à un vivier élargi de profils puisque toutes les catégories de diplômes seront concernées. Alors que les élèves des grandes écoles représentaient 80 % des CSNE, et les BTS seulement 4%, les élèves de l'enseignement technique pourront bénéficier maintenant d'une expérience professionnelle à l'étranger, précieuse pour valider sur le terrain leur apprentissage. Les jeunes filles seront, je l'espère, nombreuses à profiter des opportunités qui leur seront offertes, puisqu'elles ne représentaient, en 1999, que 33 des 3022 CSNE enregistrés.
Il s'agit également de mieux répondre aux attentes des PME : les entreprises, et notamment les PME, trouveront dans la nouvelle procédure un moyen d'intensifier leur action internationale dans des conditions attractives. Les missions proposées auront une durée variant de 6 au 24 mois, et pourront être prorogées une fois dans la limite des 24 mois. Cette disposition, plus souple, me paraît mieux adaptée aux besoins des entreprises pour des missions précises et définies dans le temps. Cela représente un atout pour les PME par exemple, pour lesquelles un chantier ou une étude atteignaient rarement les 16 mois obligatoires dans la procédure CSNE.
L'impact en terme d'emploi, sera renforcé : formation à la fois pratique et internationale, le volontariat international en entreprise doit favoriser l'insertion professionnelle des jeunes et devenir un véritable tremplin pour l'emploi.
Je tiens à rappeler ici quelques données. La procédure CSNE est devenue pour une majorité d'entreprises l'occasion de recruter d'une façon significative les jeunes bénéficiaires : plus de 65 % d'entre eux ont fait l'objet d'un recrutement direct à l'issue de leur service, et ce chiffre passe à 85 % si l'on tient compte des recrutements indirects. Pour sa part, un jeune volontaire qui se verrait proposer un emploi au cours de son volontariat aura la possibilité de l'interrompre avec un préavis de trois mois. Au-delà de cet effet direct, le volontariat international en entreprise aura à l'évidence un impact positif pour les jeunes en terme d'expérience professionnelle, d'apprentissage des langues et des cultures.
L'une des conditions du succès du volontariat international est l'effort d'information que nous devons tous consentir. Nos différents ministères bien sûr, et, pour le commerce extérieur, tous les partenaires du réseau depuis les Directions régionales sur le terrain jusqu'aux conseillers en poste à l'étranger.
Au delà de cette simple inauguration de locaux, je voudrais à cette occasion vous dire deux mots sur le formidable défi qui attend la jeunesse de notre pays pour que se perpétue l'excellente image qui est la sienne à l'étranger. J'ai pu constater maintes fois que mes interlocuteurs étrangers nous enviaient de pouvoir offrir ces débouchées à une frange importante de chaque génération. Je dois vous dire combien j'éprouve une certaine fierté pour notre pays lorsque je rencontre ces jeunes motivés qui ont fait des choix de vie qui appellent souvent de grandes carrières à l'international .
C'est ainsi que nous continuerons à gagner des marchés. Avec Charles JOSSELIN et l'ensemble du gouvernement français, nous comptons sur eux.

(Source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 11 octobre 2000)