Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Brièvement, rappelons d'abord que les grandes lois de décentralisation ont été votées à l'initiative de P. Mauroy justement, grâce au travail inlassable de G. Defferre, sur les bancs de cette Assemblée et au Sénat, et qu'à ce moment-là, l'opposition d'alors redevenue opposition aujourd'hui, a voté contre les lois de décentralisation.
Rappelons que pendant les années où vous êtes revenus au pouvoir, comme pendant les années - jusqu'en 1981 - où vous aviez largement le temps d'agir, vous n'avez rien fait pour remédier à la vieille centralisation française.
Disons encore que, grâce à l'action notamment de J.-P. Chevènement et de la loi sur l'intercommunalité, nous avons fait faire des pas en avant nouveaux à la décentralisation. Enfin, c'est à mon initiative qu'une commission a été réunie autour de P. Mauroy.
Je regretterais, mesdames et messieurs les députés, que vous affirmiez ici que les propositions de cette commission sont extrêmement décevantes, car pour bonne partie d'entre elles - et malgré le départ un peu théâtral et politique d'un certain nombre des membres de l'opposition de cette commission -, c'est par consensus qu'elles ont été proposées. Ne dites pas du mal de ce qui est votre propre travail sous l'autorité de P. Mauroy.
Terminons d'un mot en vous disant, du point de vue de la méthode, que le 27 octobre, en me rendant à Lille pour participer à l'inauguration des nouvelles lignes de métro, je m'exprimerai sur l'avenir de la décentralisation. Je présenterai les conclusions et la démarche que nous tirons des propositions de la commission Mauroy. Mais je peux, ici même, vous dire déjà qu'en tout état de cause, je proposerai au Parlement un débat sur l'avenir de la décentralisation. Et je serai très intéressé, ce jour-là, à ce que vous n'esquiviez pas la discussion de fond en prônant je ne sais quelle autonomie fiscale pour vous prononcer sur le fond. Je serai heureux de savoir comment on concilie par exemple les positions de M. Raffarin, régionaliste, et de M. Puech, départementaliste. Faites votre synthèse. Ensuite, venez dialoguez avec nous et nous ferons avancer les choses.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 18 octobre 2000).