Conseil des ministres du 25 Février 1987 Premier bilan des privatisations.

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Texte intégral

Le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, a présenté au Conseil des ministres une communication sur le premier bilan des privatisations.
- I - Deux opérations, Saint-Gobain et Paribas, ont déjà été réalisées. Le nombre des actionnaires directs dans notre pays a plus que doublé. Désormais, les actions de Saint-Gobain et Paribas sont respectivement réparties entre 1 540 000 et 3 800 000 actionnaires. Dix autres opérations sont aujoud'hui engagées. Le produit des cessions d'actifs devrait être en 1987 d'au moins 35 à 45 milliards de francs. Ce produit sera affecté au capital des entreprises publiques et à l'amortissement de la dette de l'Etat.
- La privatisation n'a pas créé sur le marché financier de phénomène d'éviction. Au contraire, le développement de l'actionnariat populaire entraîne l'élargissement du marché. Grâce à une moindre ponction de l'Etat, le marché obligataire est plus disponible pour les autres emprunteurs.
- II - La privatisation transfère la propriété des entreprises à leurs salariés et à plusieurs millions de Français. Elle permet le développement de la participation active des salariés à la vie et à la gestion de l'entreprise sous deux formes principales : l'actionnariat et la participation aux organes sociaux.
- Ainsi, la politique de privatisation engendre la création d'une véritable démocratie économique.