Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, sur le soutien de la France à l'instauration d'un Etat de droit en République démocratique du Congo, à Kinshasa le 21 novembre 2005.

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Circonstance : Déplacement en République démocratique du Congo, les 20 et 21-signature de la convention Etat de droit, à Kinshasa le 21 novembre 2005

Texte intégral

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Député,
Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, à l'occasion de la cérémonie de signature de la Convention de financement du projet de soutien à l'instauration d'un Etat de droit, vous dire ma vive satisfaction de concrétiser un nouvel acte de la coopération entre nos deux pays.
Cette coopération a toujours été féconde, confiante et forte, car fondée sur des valeurs, une culture et un patrimoine que nous partageons : la Francophonie.
Alors qu'avec l'appui et le soutien de la communauté internationale, la République démocratique du Congo s'est résolument engagée dans la voie de sa reconstruction nationale et que l'attente du peuple congolais de la dimension politique de cette reconstruction se manifeste par le véritable succès que représente le nombre d'électeurs enregistrés (plus de vingt et un millions), le projet de coopération que nous mettons en place aujourd'hui contribuera à restaurer l'Etat congolais dans sa souveraineté, dont l'une des manifestations essentielles est l'administration de la justice.
En effet, si la résolution des problèmes sécuritaires est la condition majeure de la réussite de la transition, elle doit être accompagnée de l'instauration d'un Etat de droit garantissant au peuple congolais une justice conforme aux normes de la démocratie et des droits humains.
Cette priorité, qui est celle du gouvernement congolais, est pleinement partagée par la communauté internationale, comme en témoigne le programme-cadre de la justice validé en 2004, et la mise en place par la suite d'un comité mixte de suivi. Notre projet s'inscrit tout naturellement dans le cadre de ce programme.
Par ses objectifs et ses actions, ce projet vise tout particulièrement le renforcement des capacités humaines : formation des magistrats, des officiers de police judiciaire, des personnels pénitentiaires. Les résultats attendus sont, au travers de l'amélioration des compétences, une justice efficace et équitable, la recherche et l'administration de la preuve selon les normes de droit contemporain, enfin, le respect des Droits de l'Homme par les professionnels de la Justice et de la Police, au profit des justiciables et des personnes les plus vulnérables.
Forte de son rôle précurseur en matière de Droits de l'Homme et de démocratie, la France est heureuse d'apporter ainsi son concours à la réalisation de l'Etat de droit en République démocratique du Congo.
Défini par la charte de Bamako, en novembre 2000, comme un élément constitutif de la démocratie, l'Etat de droit affirmera et valorisera la place de la République démocratique du Congo au sein de la communauté internationale et lui permettra de jouer un rôle conforme à ses potentialités humaines, culturelles, économiques, à l'intérieur de l'espace francophone.
Tel est le voeu que je formule à l'attention du peuple congolais, en amitié et en confiance.

(Source http://www.diplomatie.gouvfr, le 24 novembre 2005)