Texte intégral
O. Mazerolle Depuis quelques jours, le Président de la République parle "d'année utile". Il dit au Gouvernement qu'il faut agir sur les réformes économiques et sociales ; il dit "attention de ne pas faire n'importe quoi sur la Corse" ; il parle de la sécurité. Cela va être l'affrontement avec le Premier ministre cette année ?
- "Je ne sais pas. En tout cas, il est clair que "l'année utile" est une année qui n'est pas immobile. Il faut que cela bouge dans le sens des réformes et c'est vrai qu'aujourd'hui, la croissance est là. Jospin donne le sentiment de faire un parcours convenable, mais il ne bénéficie d'aucune affection populaire et on sent partout beaucoup de grogne : les élus locaux, les PME, les artisans, les agriculteurs aujourd'hui avec les éleveurs, les avocats, les médecins, les convoyeurs, les routiers. On sent que la grogne monte et on sent que la croissance..."
Les syndicats au contraire disent "Il ne faut pas toucher aux retraites et il faudrait vite remédier au fait que les bas salaires n'ont pas pu bénéficier de la baisse de la CSG.".
- "Ils demandent des réformes, au patronat pour les retraites complémentaires, à l'Etat pour les fonctionnaires. Il y a quand même en profondeur, je crois, une vraie grogne. On aurait tort de penser que la France va bien, que la France est tranquille. Je pense - c'est ma conviction - qu'un soubresaut de la société française type 68 est aujourd'hui possible. C'est même probable. "
Vous y allez fort !
- " Je pense que c'est très important de voir cette grogne."
En Poitou-Charentes, une région calme, on pense à mai 68 ?
- "On pense qu'il y a un mécontentement très profond. Je vous assure que quand vous parlez aujourd'hui avec les artisans et les PME sur les 35 heures, quand vous parlez avec les éleveurs, avec toute la filière de la viande, quand vous parlez aux médecins, aux avocats, vous sentez une grogne profonde. On aura d'ailleurs des surprises aux élections locales et municipales. Vous parlez de Poitou-Charentes : ici à Poitiers, Elisabeth Morin, qui est une jeune femme enseignante qui a réussi à bâtir une liste d'union contre un maire socialiste installé depuis un quart de siècle, est en train de gagner. Je vous assure que quand on regarde bien dans l'Ouest - c'est vrai à Poitiers, mais aussi à Quimper, au Mans, à Tours, à Saintes -, on va avoir des surprises car la France profonde grogne, et ce n'est pas entendu à Paris. On a le sentiment que la croissance sert la République d'en haut, qu'elle sert l'Etat, mais qu'elle ne sert pas les Français, qu'elle ne sert pas la République d'en bas. "
A vous entendre, on a le sentiment qu'on est sorti de la cohabitation émolliente que ses partisans reprochaient au Président de la République ?
- "On doit aujourd'hui avoir des réformes si on veut faire face. Si L. Jospin bouge et fait des réformes, les choses se passeront bien. Si on poursuit l'immobilisme, il ne faut pas penser qu'on échappera à des secousses profondes. "
Il y a une autre pomme de discorde qui surgit en ce début d'année, c'est l'attitude à l'égard du Conseil constitutionnel qui vient de censurer à deux reprises des réformes prévues par le Gouvernement. Des ministres de gauche pensent que le Conseil constitutionnel est peut-être un peu trop à droite ?
- "Certains à gauche, aujourd'hui, ont tendance à contester la justice quand elle ne prend pas des décisions en leur faveur et à l'approuver quand elle prend des décisions en leur faveur. Ce n'est pas très logique et ce n'est pas une attitude très responsable. J'apprécie sur ces sujets la solidité du Président de la République. La justice doit faire son travail, que ce soit le Conseil constitutionnel ou l'ensemble des autres instances de notre appareil judiciaire. Que la justice fasse son travail. Le politique n'est pas là pour commenter et attaquer la justice. Les règles doivent être appliquées et il ne faut pas changer les règles, notamment sur le plan politique, en cours de partie. "
Il est vrai tout de même que le président actuel du Conseil constitutionnel est un ancien cacique du RPR. Il a déclaré récemment que le Président de la République était un bouclier pour l'Etat ?
- "M. Badinter avant lui a présidé le Conseil constitutionnel ; des personnalités importantes sont à la tête de structure de magistrature importante - je pense à M. Joxe à la Cour des Comptes : ce sont des hommes responsables, dans leurs fonctions. Je crois qu'une fois qu'une personnalité est nommée à une fonction de cette nature, elle s'occupe de l'intérêt général et non pas de ses engagements personnels. "
Vous espérez que le Conseil constitutionnel va censurer le projet Jospin sur la Corse ?
- "Je pense que ce projet est en effet dangereux pour l'unité de la République mais c'est au Conseil Constitutionnel de l'apprécier, c'est pour cela que nous avons cette Cour Suprême qui peut apprécier si le texte est conforme à la Constitution. C'est au Conseil de dire le droit. "
Vous êtes favorable à la décentralisation. La droite ne court pas le risque de se voir reprocher de s'être opposée à un vrai projet de décentralisation en Corse qui aurait pu peut-être ramener la paix ?
- "Les régions ne sont pas des nations. Nous ne demandons pas la partition des territoires. Nous demandons des responsabilités, nous voulons un partage des responsabilités. On ne demande pas le pouvoir législatif pour le Poitou-Charentes, pour la Bourgogne, ou pour la Corse. Ce que l'on veut, ce sont des capacités à agir sur le terrain. On veut que les grands mammouths administratifs nous délèguent le travail pour qu'on ait plus d'efficacité, plus de proximité, plus de démocratie locale. On ne veut pas aujourd'hui l'éclatement, la dispersion de la République. Donc, ce qui a été fait en Corse est tout à fait dangereux et on voit bien aujourd'hui que l'on paie les ambiguïtés du Gouvernement qui n'a pas fait respecter la République. Quand l'Etat est bafoué, il va de soi que l'on connaît des dérives importantes. Nous sommes pour une décentralisation à l'intérieur d'une République unifiée, mais une décentralisation des responsabilités. Ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait un partage, que l'on puisse traiter des choses très concrètes. On a souvent parlé de la manière dont l'Etat a traité les problèmes de la tempête. On a vu combien c'était lourd, combien c'était long. Il est aujourd'hui nécessaire de donner au terrain des responsabilités pour que la proximité puisse s'exercer. Mais il y a des sujets qui sont mieux traités au niveau national qu'au niveau local : ce n'est pas au territoire de définir la politique de la recherche scientifique ou de la politique de l'énergie nucléaire. Donc, il faut des sujets au niveau national et des sujets au niveau local. C'est cela une République vivante !"
A Paris, deux sondages viennent de le montrer, cela ne va pas très bien pour la droite. Une majorité de Parisiens souhaitent maintenant un maire de gauche et 80 % des électeurs de droite à Paris voudraient la fusion entre les listes Séguin et Tiberi entre les deux tours, une fusion que refuse P. Séguin ?
- "J'ai entendu Alain Duhamel, je trouve que son analyse est claire. P. Séguin le reconnaît lui-même d'ailleurs : son message ne passe pas. Je crois que cela s'explique parce que le climat de guérilla s'est développé tout l'automne à Paris. Les électeurs n'acceptent pas les divisions, les chicanes. J'ai l'impression que maintenant la pacification est en marche. La pacification, les relations acceptées par les uns et par les autres, sont un préalable à..."
La pacification, qu'est-ce ?
- "C'est s'occuper de l'adversaire plutôt que de s'occuper simplement des gens qui sont de la même famille politique que vous. "
Cela va mieux surtout entre le Président de la République J. Chirac et J. Tiberi ?
- "C'est le début, je crois, d'un retour à la normale. Les électeurs veulent une compétition positive et non destructive. C'est cela la clé aujourd'hui. La règle d'or, c'est de faire en sorte que la compétition apparaisse comme constructive. Ce qui me paraît essentiel aujourd'hui, c'est qu'au second tour, de l'élection municipale il y ait une seule liste pour la droite à Paris. Que ce soit par fusion ou que ce soit par retrait, c'est aux candidats de le dire. Mais ce que demandent les électeurs, c'est cette..."
Mais c'est ce que ne veut pas P. Séguin.
- "P. Séguin va peut-être évoluer sur ce sujet au fur et à mesure que la campagne se déroulera. Il reconnaît que son message ne passe pas. Je lui dis que tant qu'on est dans un climat de chicanes, le message ne peut pas passer. Le message passera quand on aura le sentiment que la compétition est vive mais qu'elle est positive. Ce que l'on cherche, c'est à faire en sorte que les socialistes soient battus à Paris, et non pas de faire en sorte que la droite se détruise ou s'autodétruise. "
A vous entendre, on a presque le sentiment que la victoire de la droite doit passer par la défaite de P. Séguin dans le 18ème pour permettre la réconciliation générale ?
- "Non. Je ne souhaite la défaite de personne, ce serait contraire à la philosophie d'union que je défends. Mais je crois vraiment que pour la droite aujourd'hui, il faut jouer la carte de l'union. Si vous regardez bien la situation de la droite, vous voyez que la droite au sommet, avec J. Chirac, c'est solide. Vous regardez la base : sur le terrain cela se passe bien ; sur le terrain, sur les élections locales, la droite tient bien. C'est au milieu que les choses ne vont pas, dans l'organisation, dans les appareils, dans les structures : on a trop de partis, on a trop de division. Il faut aller vers la création d'un parti populaire d'opposition. Il faut rassembler l'ensemble des forces, nous avons un travail de structures à faire. C'est ce que les électeurs nous demandent. A Paris, on donne trop le sentiment de la division. Dans ce contexte-là, il ne faut pas s'étonner que nos candidats ne soient pas entendus. "
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 8 janvier 2001)
- "Je ne sais pas. En tout cas, il est clair que "l'année utile" est une année qui n'est pas immobile. Il faut que cela bouge dans le sens des réformes et c'est vrai qu'aujourd'hui, la croissance est là. Jospin donne le sentiment de faire un parcours convenable, mais il ne bénéficie d'aucune affection populaire et on sent partout beaucoup de grogne : les élus locaux, les PME, les artisans, les agriculteurs aujourd'hui avec les éleveurs, les avocats, les médecins, les convoyeurs, les routiers. On sent que la grogne monte et on sent que la croissance..."
Les syndicats au contraire disent "Il ne faut pas toucher aux retraites et il faudrait vite remédier au fait que les bas salaires n'ont pas pu bénéficier de la baisse de la CSG.".
- "Ils demandent des réformes, au patronat pour les retraites complémentaires, à l'Etat pour les fonctionnaires. Il y a quand même en profondeur, je crois, une vraie grogne. On aurait tort de penser que la France va bien, que la France est tranquille. Je pense - c'est ma conviction - qu'un soubresaut de la société française type 68 est aujourd'hui possible. C'est même probable. "
Vous y allez fort !
- " Je pense que c'est très important de voir cette grogne."
En Poitou-Charentes, une région calme, on pense à mai 68 ?
- "On pense qu'il y a un mécontentement très profond. Je vous assure que quand vous parlez aujourd'hui avec les artisans et les PME sur les 35 heures, quand vous parlez avec les éleveurs, avec toute la filière de la viande, quand vous parlez aux médecins, aux avocats, vous sentez une grogne profonde. On aura d'ailleurs des surprises aux élections locales et municipales. Vous parlez de Poitou-Charentes : ici à Poitiers, Elisabeth Morin, qui est une jeune femme enseignante qui a réussi à bâtir une liste d'union contre un maire socialiste installé depuis un quart de siècle, est en train de gagner. Je vous assure que quand on regarde bien dans l'Ouest - c'est vrai à Poitiers, mais aussi à Quimper, au Mans, à Tours, à Saintes -, on va avoir des surprises car la France profonde grogne, et ce n'est pas entendu à Paris. On a le sentiment que la croissance sert la République d'en haut, qu'elle sert l'Etat, mais qu'elle ne sert pas les Français, qu'elle ne sert pas la République d'en bas. "
A vous entendre, on a le sentiment qu'on est sorti de la cohabitation émolliente que ses partisans reprochaient au Président de la République ?
- "On doit aujourd'hui avoir des réformes si on veut faire face. Si L. Jospin bouge et fait des réformes, les choses se passeront bien. Si on poursuit l'immobilisme, il ne faut pas penser qu'on échappera à des secousses profondes. "
Il y a une autre pomme de discorde qui surgit en ce début d'année, c'est l'attitude à l'égard du Conseil constitutionnel qui vient de censurer à deux reprises des réformes prévues par le Gouvernement. Des ministres de gauche pensent que le Conseil constitutionnel est peut-être un peu trop à droite ?
- "Certains à gauche, aujourd'hui, ont tendance à contester la justice quand elle ne prend pas des décisions en leur faveur et à l'approuver quand elle prend des décisions en leur faveur. Ce n'est pas très logique et ce n'est pas une attitude très responsable. J'apprécie sur ces sujets la solidité du Président de la République. La justice doit faire son travail, que ce soit le Conseil constitutionnel ou l'ensemble des autres instances de notre appareil judiciaire. Que la justice fasse son travail. Le politique n'est pas là pour commenter et attaquer la justice. Les règles doivent être appliquées et il ne faut pas changer les règles, notamment sur le plan politique, en cours de partie. "
Il est vrai tout de même que le président actuel du Conseil constitutionnel est un ancien cacique du RPR. Il a déclaré récemment que le Président de la République était un bouclier pour l'Etat ?
- "M. Badinter avant lui a présidé le Conseil constitutionnel ; des personnalités importantes sont à la tête de structure de magistrature importante - je pense à M. Joxe à la Cour des Comptes : ce sont des hommes responsables, dans leurs fonctions. Je crois qu'une fois qu'une personnalité est nommée à une fonction de cette nature, elle s'occupe de l'intérêt général et non pas de ses engagements personnels. "
Vous espérez que le Conseil constitutionnel va censurer le projet Jospin sur la Corse ?
- "Je pense que ce projet est en effet dangereux pour l'unité de la République mais c'est au Conseil Constitutionnel de l'apprécier, c'est pour cela que nous avons cette Cour Suprême qui peut apprécier si le texte est conforme à la Constitution. C'est au Conseil de dire le droit. "
Vous êtes favorable à la décentralisation. La droite ne court pas le risque de se voir reprocher de s'être opposée à un vrai projet de décentralisation en Corse qui aurait pu peut-être ramener la paix ?
- "Les régions ne sont pas des nations. Nous ne demandons pas la partition des territoires. Nous demandons des responsabilités, nous voulons un partage des responsabilités. On ne demande pas le pouvoir législatif pour le Poitou-Charentes, pour la Bourgogne, ou pour la Corse. Ce que l'on veut, ce sont des capacités à agir sur le terrain. On veut que les grands mammouths administratifs nous délèguent le travail pour qu'on ait plus d'efficacité, plus de proximité, plus de démocratie locale. On ne veut pas aujourd'hui l'éclatement, la dispersion de la République. Donc, ce qui a été fait en Corse est tout à fait dangereux et on voit bien aujourd'hui que l'on paie les ambiguïtés du Gouvernement qui n'a pas fait respecter la République. Quand l'Etat est bafoué, il va de soi que l'on connaît des dérives importantes. Nous sommes pour une décentralisation à l'intérieur d'une République unifiée, mais une décentralisation des responsabilités. Ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait un partage, que l'on puisse traiter des choses très concrètes. On a souvent parlé de la manière dont l'Etat a traité les problèmes de la tempête. On a vu combien c'était lourd, combien c'était long. Il est aujourd'hui nécessaire de donner au terrain des responsabilités pour que la proximité puisse s'exercer. Mais il y a des sujets qui sont mieux traités au niveau national qu'au niveau local : ce n'est pas au territoire de définir la politique de la recherche scientifique ou de la politique de l'énergie nucléaire. Donc, il faut des sujets au niveau national et des sujets au niveau local. C'est cela une République vivante !"
A Paris, deux sondages viennent de le montrer, cela ne va pas très bien pour la droite. Une majorité de Parisiens souhaitent maintenant un maire de gauche et 80 % des électeurs de droite à Paris voudraient la fusion entre les listes Séguin et Tiberi entre les deux tours, une fusion que refuse P. Séguin ?
- "J'ai entendu Alain Duhamel, je trouve que son analyse est claire. P. Séguin le reconnaît lui-même d'ailleurs : son message ne passe pas. Je crois que cela s'explique parce que le climat de guérilla s'est développé tout l'automne à Paris. Les électeurs n'acceptent pas les divisions, les chicanes. J'ai l'impression que maintenant la pacification est en marche. La pacification, les relations acceptées par les uns et par les autres, sont un préalable à..."
La pacification, qu'est-ce ?
- "C'est s'occuper de l'adversaire plutôt que de s'occuper simplement des gens qui sont de la même famille politique que vous. "
Cela va mieux surtout entre le Président de la République J. Chirac et J. Tiberi ?
- "C'est le début, je crois, d'un retour à la normale. Les électeurs veulent une compétition positive et non destructive. C'est cela la clé aujourd'hui. La règle d'or, c'est de faire en sorte que la compétition apparaisse comme constructive. Ce qui me paraît essentiel aujourd'hui, c'est qu'au second tour, de l'élection municipale il y ait une seule liste pour la droite à Paris. Que ce soit par fusion ou que ce soit par retrait, c'est aux candidats de le dire. Mais ce que demandent les électeurs, c'est cette..."
Mais c'est ce que ne veut pas P. Séguin.
- "P. Séguin va peut-être évoluer sur ce sujet au fur et à mesure que la campagne se déroulera. Il reconnaît que son message ne passe pas. Je lui dis que tant qu'on est dans un climat de chicanes, le message ne peut pas passer. Le message passera quand on aura le sentiment que la compétition est vive mais qu'elle est positive. Ce que l'on cherche, c'est à faire en sorte que les socialistes soient battus à Paris, et non pas de faire en sorte que la droite se détruise ou s'autodétruise. "
A vous entendre, on a presque le sentiment que la victoire de la droite doit passer par la défaite de P. Séguin dans le 18ème pour permettre la réconciliation générale ?
- "Non. Je ne souhaite la défaite de personne, ce serait contraire à la philosophie d'union que je défends. Mais je crois vraiment que pour la droite aujourd'hui, il faut jouer la carte de l'union. Si vous regardez bien la situation de la droite, vous voyez que la droite au sommet, avec J. Chirac, c'est solide. Vous regardez la base : sur le terrain cela se passe bien ; sur le terrain, sur les élections locales, la droite tient bien. C'est au milieu que les choses ne vont pas, dans l'organisation, dans les appareils, dans les structures : on a trop de partis, on a trop de division. Il faut aller vers la création d'un parti populaire d'opposition. Il faut rassembler l'ensemble des forces, nous avons un travail de structures à faire. C'est ce que les électeurs nous demandent. A Paris, on donne trop le sentiment de la division. Dans ce contexte-là, il ne faut pas s'étonner que nos candidats ne soient pas entendus. "
(Source http://sig.premier-ministre.gouv.fr, le 8 janvier 2001)