Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et messieurs,
J'ai eu souvent l'occasion de souligner combien la diversité géographique, historique et culturelle de l'outre-mer français était source de richesse pour notre République. Une visite, même rapide, de cette exposition permet de nous en convaincre : pour la recherche scientifique, les espaces de l'outre-mer offrent en effet un champ d'observation et d'expérience incomparable. Ils offrent à notre pays, et à l'Europe, des avantages importants, parfois sous-estimés, dans l'univers mondialisé et très concurrentiel de la recherche. L'outre-mer est incontestablement un laboratoire extraordinaire, où il est permis d'étudier les milieux naturels, terrestres ou marins, de chaque continent, dans des conditions expérimentales souvent idéales. De nombreuses disciplines présentent ici les résultats de leurs travaux, prouvant, s'il en était besoin, la multiplicité et l'ampleur des programmes de recherche : la biologie, la géologie, la climatologie mais aussi la médecine ou l'anthropologie.
Je veux remercier ceux qui ont contribué à faire de cette exposition une réussite : monsieur le Ministre de la Recherche, qui avez appuyé ce projet et participé à sa mise en place ; monsieur le président, madame la directrice générale, ainsi que tous vos collaborateurs de la Cité des Sciences et de l'Industrie, qui avez réalisé un travail considérable ; enfin, l'ensemble des organismes de recherche qui ont accepté de s'intégrer à ce projet.
Je vous remercie vivement et sincèrement, d'autant que la tâche n'était pas aisée et je sais les difficultés qu'il a fallu vaincre pour parvenir à ce résultat.
Une difficulté pratique d'abord : Il fallait éviter, me semble t-il deux éléments : la recherche-spectacle, et le catalogue. La recherche spectacle, la simple mise en scène de la recherche ont pu être évitées par les concepteurs de l'exposition qui ont néanmoins réussi à rendre cette présentation, exigeante par nature, très attractive pour tous les publics.
Il s'agissait, également, d'organiser, dans les plus brefs délais, une exposition ambitieuse, destinée à rendre compte du potentiel considérable que l'outre-mer représente pour la recherche.
Une difficulté théorique ensuite : il importait, en effet, d'organiser une exposition qui ne soit pas seulement un catalogue présentant côte-à-côte à la fois les territoires ultra-marins et les activités des organismes de recherche qui s'y développent. Une exposition ainsi conçue n'aurait pas reflété la réalité de l'outre-mer français, qui n'est pas un agrégat composite d'éléments disparates, mais un ensemble où la diversité de culture n'empêche pas le partage de valeurs communes. Elle n'aurait pas non plus, évidemment, reflété la réalité de la recherche scientifique, dont l'acuité et l'efficacité dépendent de la qualité des réseaux qui s'y créent. La communication des idées est essentielle en science, et chaque chercheur sait qu'il appartient à une communauté où les rencontres et les échanges sont indispensables.
C'est là un défi pour la recherche en outre-mer, puisqu'elle doit faire face à l'éloignement de ses centres et de ses laboratoires. C'est notamment pour cette raison que je me suis engagé à promouvoir les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, dont nous savons tous qu'elles permettent de rétrécir les espaces et de dépasser les frontières.
C'est également pour cette raison, et afin de renforcer les complémentarités qui existent entre les différents programmes de recherche, que nous nous proposons d'organiser prochainement, avec mon collègue Roger-Gérard SCWARTZENBERG, des rencontres de la recherche outre-mer réunissant des chercheurs, des universitaires, des représentants des administrations centrales concernées, des collectivités locales et de la Commission Européenne. Ces rencontres me paraissent essentielles. Elles auraient plusieurs objets :
- d'une part, montrer l'apport de la recherche dans les économies d'outre-mer par l'étude d'un certain nombre de cas précis (plusieurs exemples viennent naturellement à l'esprit : ainsi la perliculture en Polynésie, la culture de la banane aux Antilles ou celle de la crevette en Nouvelle-Calédonie).
- d'autre part, renforcer les liens qui existent entre les scientifiques de l'outre-mer français et leurs collègues des pays avoisinants, afin notamment d'accroître l'influence de la recherche française et européenne à l'étranger.
- enfin, impliquer davantage les collectivités locales, en particulier les régions, dans les grandes orientations en matière de recherche, de telle sorte qu'elles précisent leurs attentes en ce domaine et les modalités de partenariat qu'elles souhaitent mettre en place.
Cette exposition nous montre, à travers les différents domaines qu'elle aborde, la formidable capacité d'invention des chercheurs ultra-marins. Bien sûr, bon nombre de travaux intéressants n'ont pu être exposés, faute de place, et il faut le regretter et s'en excuser auprès des organismes et chercheurs concernés. Elle reste cependant représentative d'un ensemble foisonnant et séduisant, qui, je l'espère, ne cessera de susciter de nouveaux projets et d'attirer de jeunes chercheurs.
Je ne voudrais pas terminer sans saluer nos amis d'outre-mer qui n'ont pu se déplacer. Ils pourront cependant, profiter de cette exposition, qui peut être visitée à distance, grâce à Internet signe que, malgré les distances, il n'est plus impossible que les connaissances se transmettent et s'échangent.
Le développement de la recherche ultra-marine est gage, pour les territoires et départements d'outre-mer, d'un développement économique durable, qui tienne compte des ressources et des spécificités locales et qui mette à profit le dynamisme de ces régions. J'en suis intimement convaincu, et votre présence ici ne fait que renforcer ma conviction. Nul doute que les chercheurs, outre-mer, y verront également un signe fort d'encouragement.
(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 12 février 2001)
Monsieur le Ministre,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et messieurs,
J'ai eu souvent l'occasion de souligner combien la diversité géographique, historique et culturelle de l'outre-mer français était source de richesse pour notre République. Une visite, même rapide, de cette exposition permet de nous en convaincre : pour la recherche scientifique, les espaces de l'outre-mer offrent en effet un champ d'observation et d'expérience incomparable. Ils offrent à notre pays, et à l'Europe, des avantages importants, parfois sous-estimés, dans l'univers mondialisé et très concurrentiel de la recherche. L'outre-mer est incontestablement un laboratoire extraordinaire, où il est permis d'étudier les milieux naturels, terrestres ou marins, de chaque continent, dans des conditions expérimentales souvent idéales. De nombreuses disciplines présentent ici les résultats de leurs travaux, prouvant, s'il en était besoin, la multiplicité et l'ampleur des programmes de recherche : la biologie, la géologie, la climatologie mais aussi la médecine ou l'anthropologie.
Je veux remercier ceux qui ont contribué à faire de cette exposition une réussite : monsieur le Ministre de la Recherche, qui avez appuyé ce projet et participé à sa mise en place ; monsieur le président, madame la directrice générale, ainsi que tous vos collaborateurs de la Cité des Sciences et de l'Industrie, qui avez réalisé un travail considérable ; enfin, l'ensemble des organismes de recherche qui ont accepté de s'intégrer à ce projet.
Je vous remercie vivement et sincèrement, d'autant que la tâche n'était pas aisée et je sais les difficultés qu'il a fallu vaincre pour parvenir à ce résultat.
Une difficulté pratique d'abord : Il fallait éviter, me semble t-il deux éléments : la recherche-spectacle, et le catalogue. La recherche spectacle, la simple mise en scène de la recherche ont pu être évitées par les concepteurs de l'exposition qui ont néanmoins réussi à rendre cette présentation, exigeante par nature, très attractive pour tous les publics.
Il s'agissait, également, d'organiser, dans les plus brefs délais, une exposition ambitieuse, destinée à rendre compte du potentiel considérable que l'outre-mer représente pour la recherche.
Une difficulté théorique ensuite : il importait, en effet, d'organiser une exposition qui ne soit pas seulement un catalogue présentant côte-à-côte à la fois les territoires ultra-marins et les activités des organismes de recherche qui s'y développent. Une exposition ainsi conçue n'aurait pas reflété la réalité de l'outre-mer français, qui n'est pas un agrégat composite d'éléments disparates, mais un ensemble où la diversité de culture n'empêche pas le partage de valeurs communes. Elle n'aurait pas non plus, évidemment, reflété la réalité de la recherche scientifique, dont l'acuité et l'efficacité dépendent de la qualité des réseaux qui s'y créent. La communication des idées est essentielle en science, et chaque chercheur sait qu'il appartient à une communauté où les rencontres et les échanges sont indispensables.
C'est là un défi pour la recherche en outre-mer, puisqu'elle doit faire face à l'éloignement de ses centres et de ses laboratoires. C'est notamment pour cette raison que je me suis engagé à promouvoir les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, dont nous savons tous qu'elles permettent de rétrécir les espaces et de dépasser les frontières.
C'est également pour cette raison, et afin de renforcer les complémentarités qui existent entre les différents programmes de recherche, que nous nous proposons d'organiser prochainement, avec mon collègue Roger-Gérard SCWARTZENBERG, des rencontres de la recherche outre-mer réunissant des chercheurs, des universitaires, des représentants des administrations centrales concernées, des collectivités locales et de la Commission Européenne. Ces rencontres me paraissent essentielles. Elles auraient plusieurs objets :
- d'une part, montrer l'apport de la recherche dans les économies d'outre-mer par l'étude d'un certain nombre de cas précis (plusieurs exemples viennent naturellement à l'esprit : ainsi la perliculture en Polynésie, la culture de la banane aux Antilles ou celle de la crevette en Nouvelle-Calédonie).
- d'autre part, renforcer les liens qui existent entre les scientifiques de l'outre-mer français et leurs collègues des pays avoisinants, afin notamment d'accroître l'influence de la recherche française et européenne à l'étranger.
- enfin, impliquer davantage les collectivités locales, en particulier les régions, dans les grandes orientations en matière de recherche, de telle sorte qu'elles précisent leurs attentes en ce domaine et les modalités de partenariat qu'elles souhaitent mettre en place.
Cette exposition nous montre, à travers les différents domaines qu'elle aborde, la formidable capacité d'invention des chercheurs ultra-marins. Bien sûr, bon nombre de travaux intéressants n'ont pu être exposés, faute de place, et il faut le regretter et s'en excuser auprès des organismes et chercheurs concernés. Elle reste cependant représentative d'un ensemble foisonnant et séduisant, qui, je l'espère, ne cessera de susciter de nouveaux projets et d'attirer de jeunes chercheurs.
Je ne voudrais pas terminer sans saluer nos amis d'outre-mer qui n'ont pu se déplacer. Ils pourront cependant, profiter de cette exposition, qui peut être visitée à distance, grâce à Internet signe que, malgré les distances, il n'est plus impossible que les connaissances se transmettent et s'échangent.
Le développement de la recherche ultra-marine est gage, pour les territoires et départements d'outre-mer, d'un développement économique durable, qui tienne compte des ressources et des spécificités locales et qui mette à profit le dynamisme de ces régions. J'en suis intimement convaincu, et votre présence ici ne fait que renforcer ma conviction. Nul doute que les chercheurs, outre-mer, y verront également un signe fort d'encouragement.
(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 12 février 2001)