Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de m'avoir invitée à ouvrir ce Grand débat afin de vous faire part de l'action que je mène pour promouvoir l'égalité professionnelle et contribuer au développement de l'entrepreneuriat féminin.
Notre pays a un urgent besoin de valoriser toutes les compétences dont il dispose et toutes les initiatives qui peuvent contribuer à son développement économique.
C'est pourquoi l'égalité entre les femmes et les hommes est une grande priorité du Gouvernement : non seulement elle est juste, mais elle est fondamentalement facteur de compétitivité.
C'est tout particulièrement le cas dans le domaine de la création d'entreprises. Les études du Global entrepreneurship monitor (GEM), citées par l'observatoire FIDUCIAL de l'entrepreneuriat féminin, montrent que « La plupart des pays affichent une forte corrélation entre le niveau de l'activité entrepreneuriale et la croissance » et que l'implication des femmes dans l'entrepreneuriat explique « dans une proportion importante l'écart de croissance entre les divers pays. »
Or les dernières données de l'INSEE indiquent que, dans l'industrie et le secteur tertiaire marchand, moins de 30 % des créateurs d'entreprises sont des femmes. La proportion de femmes parmi les créateurs est donc nettement inférieure à leur part dans la population active qui est de 46,2 % en 2004.
En outre, ce pourcentage évolue peu depuis plusieurs années, alors même que la création d'entreprises connaît une augmentation significative.
Je veux donc renforcer l'action du Ministère de la Parité en faveur de la création d'entreprises par les femmes.
Pour que notre action soit efficace, nous devons prendre en compte tous les facteurs qui freinent aujourd'hui l'activité et les initiatives des femmes.
L'encouragement de l'entrepreneuriat féminin doit donc être à la fois direct et indirect :
- direct car il s'agit bien sûr d'accompagner les femmes dans leurs projets de création d'entreprise ;
- mais aussi et indirect car nous devons agir sur tous les facteurs susceptibles d'inciter les femmes à entreprendre.
I. La première priorité pour renforcer la place des femmes dans notre économie et dans la création d'entreprises, c'est de désenclaver le travail féminin.
Plus de la moitié des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans 10 des 84 familles professionnelles.
Les femmes travaillent essentiellement dans le secteur tertiaire ; 16 % seulement des ingénieurs en activité sont des femmes.
Une des raisons de cette polarisation tient aux choix d'orientation scolaire et professionnelle des jeunes filles. Les filières de formation demeurent fortement sexuées.
C'est dès le lycée que des freins se présentent. Il arrive encore que les enseignants sous-évaluent le potentiel des jeunes filles. Et les schémas sociaux traditionnels subsistent, qui voudraient que les filles soient plutôt destinées aux lettres et les garçons aux sciences.
C'est pourquoi le Gouvernement s'est engagé à diversifier ces choix et à accroître la qualification des femmes.
- La loi du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école fixe l'objectif d'augmenter de 20 % d'ici à 2010 la proportion de jeunes filles dans les séries scientifiques générales et technologiques. Ce sera l'une des missions prioritaires du service public de l'orientation, dont le Premier Ministre a annoncé la création le 1er décembre dernier.
Les enseignants doivent aussi être sensibilisés à la question de l'égalité entre les sexes. J'ai proposé à mon collègue Gilles de Robien d'intégrer un module de formation dans les programmes des Instituts universitaires de formation des maîtres.
De nouveaux objectifs chiffrés vont être assignés à la convention du 25 février 2000 pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. Cette convention sera renouvelée cette année.
J'ai rencontré récemment les organisations patronales et les syndicats de salariés afin de leur proposer d'expérimenter des démarches innovantes d'insertion des femmes dans les branches professionnelles où elles sont encore peu nombreuses.
Ces rencontres vont se poursuivre pour examiner, notamment, les conditions du développement d'actions de formation qui favorisent la mixité dans les programmes de formation dont ils ont la responsabilité.
La loi relative à l'égalité salariale, qui sera bientôt définitivement adoptée par le Parlement, contribue à cet objectif puisqu'elle oblige les régions, désormais pleinement compétentes en matière de formation professionnelle, à favoriser un accès équilibré des hommes et des femmes à chacune des filières de formation.
- Les difficultés à articuler vie professionnelle et vie parentale sont également un frein aux carrières des femmes et à la réalisation de leur projet d'entreprise.
C'est pourquoi, depuis trois ans, nous développons les modes de garde en aidant les ménages et les entreprises :
- les ménages, grâce à la prestation d'accueil jeune enfant créé en 2003 et, depuis le 1er janvier, au chèque emploi service universel, qui, comme le ticket restaurant pour les repas, leur permet de réduire le coût des frais de garde ;
- les entreprises aussi, pour financer les gardes des enfants de leurs salariés, grâce au crédit d'impôt famille, dont le Premier ministre a annoncé le doublement lors de la Conférence de la famille du 22 septembre dernier.
Et nous allons aussi créer prochainement 15 000 places de crèches supplémentaires.
Toutes ces mesures auront progressivement un impact sur l'activité des femmes, leur carrière et leur prise de risques.
II. J'en viens maintenant à mon action de promotion directe de la création et de la reprise d'entreprises par les femmes.
Le Plan de cohésion sociale a mis en place de nouveaux outils en faveur des créateurs d'entreprise, dont bénéficient les femmes aussi bien que les hommes.
Nous aidons les projets à voir le jour grâce au Chèque conseil, qui fournit un accompagnement personnalisé. Nous encourageons également l'implantation et la professionnalisation des réseaux professionnels d'aide et d'accompagnement tels que l'ADIE, France initiative réseau, France active ou les Boutiques de gestion.
Nous renforçons des outils de financement, comme EDEN (Encouragement au Développement des Entreprises Nouvelles), qui offre un apport en fonds propres et l'ACCRE (aide au chômeur créateur et repreneurs d'entreprise) qui exonère le créateur de charges sociales jusqu'à trois ans. Nous avons mis en place le Fonds de cohésion sociale, qui facilite l'octroi d'aides financières par la garantie de l'Etat.
Mais je veux maintenant renforcer le soutien spécifique à la création d'entreprises par les femmes.
Pour les aider au mieux, nous devons tenir compte des spécificités des projets quelles mettent en oeuvre. Les femmes se lancent dans la création d'entreprises dans des conditions différentes de celles des hommes :
- Elles ont souvent un niveau de diplôme plus élevé que celui des hommes mais elles sont plus nombreuses que les hommes à ne pas exercer d'activité professionnelle avant la création et elles sont moins expérimentées.
- Leurs entreprises sont proportionnellement un peu moins nombreuses à être en activité au bout de trois ans.
- Enfin, elles investissent moins d'argent dans leur projet, quel que soit le secteur d'activité.
Ces éléments révèlent que nous devons faire évoluer leurs pratiques et appuyer leurs projets.
C'est l'objet du « plan d'action visant à favoriser la création et la reprise d'entreprises par les femmes », que je présenterai prochainement.
Je ne peux le dévoiler ici, mais je souhaiterais vous faire part de l'esprit dans lequel je travaillerai à sa mise en oeuvre afin de construire une stratégie partagée avec les acteurs qui s'engageront au côté de l'Etat.
Il s'agit à la fois :
- de promouvoir les projets d'entreprise portés par les femmes auprès des organismes bancaires et des partenaires économiques ;
- de développer l'accompagnement des femmes qui entreprennent ;
- et de faire grandir l'esprit d'entreprise chez les femmes.
Trois axes de travail sur lesquels déjà beaucoup d'organismes et d'institutions interviennent. Mais trois axes sur lesquels il faut aller plus loin, avec trois préoccupations :
1) La première, c'est de renforcer notre connaissance de l'entrepreneuriat féminin par des diagnostics réguliers afin de nous éclairer sur les actions à mener et pour adapter nos outils aux difficultés évolutives que rencontrent les femmes. Je remercie à cet égard FIDUCIAL, qui nous livre chaque année une analyse précieuse.
2) La seconde préoccupation, c'est de poursuivre et d'intensifier les partenariats entre acteurs sur des projets définis, avec des objectifs précis et si possible quantifiés. Je demanderai aux partenaires de l'Etat de s'engager dans cette voie en se fixant des objectifs de progression.
3) La 3ème préoccupation est de renforcer l'information sur l'entrepreneuriat féminin. Nous devons multiplier les occasions, comme celle d'aujourd'hui :
- de sensibiliser et d'informer les femmes sur les possibilités qui leur sont offertes,
- de valoriser l'image de la femme qui entreprend, qui crée des richesses et des emplois,
- et de lutter contre les stéréotypes sur le rôle et les compétences respectives des femmes et des hommes.
Il faut aussi rendre bien visibles les moyens dont peuvent disposer les femmes pour se lancer. C'est ainsi que l'on fera franchir le pas à beaucoup d'entre elles qui y aspirent mais hésitent encore.
Le Salon des entrepreneurs à PARIS est un de ces moments privilégiés pour diffuser largement ces informations, comme celui de Lyon ou le salon de la Micro-entreprise.
Je remercie leurs organisateurs qui ont compris les enjeux de cette démarche pour les femmes de notre pays et pour notre économie.
Nous pouvons aujourd'hui progresser rapidement dans nos démarches. La réforme du Fonds de Garantie pour la création ou la reprise d'entreprise par les femmes (FGIF) en est un exemple.
La nouvelle dynamique qui l'anime, avec l'instruction des dossiers au plus près des personnes, a permis de passer de 100 garanties de prêts en 2002 à plus de 360 en 2005 et notre perspective pour 2006 est de 450.
J'ai mobilisé le Fonds de cohésion sociale pour abonder le Fonds de garantie d'1,5 million d'euros supplémentaire.
Les différents opérateurs locaux, en agissant ensemble au service de l'égalité sur des dossiers concrets, intègrent progressivement cette problématique dans leurs dispositifs.
Nombreux sont ici les organismes mobilisés sur ce sujet. L'espace FIDUCIAL qui les rassemble montre leur engagement.
Cet engagement est aussi le mien.
Dans les prochains mois, je m'attacherai à concrétiser les orientations que je vous ai indiquées afin de doter d'instruments efficients tous les acteurs qui contribuent à développer la création de richesse avec les femmes, et que vous toutes, ici en particulier, si vous avez des projets de création ou de reprise d'entreprises, vous puissiez les réaliser dans les meilleures conditions.
Je vous remercie.Source http://www.femmes-egalite.gouv.fr, le 28 février 2006
Je vous remercie de m'avoir invitée à ouvrir ce Grand débat afin de vous faire part de l'action que je mène pour promouvoir l'égalité professionnelle et contribuer au développement de l'entrepreneuriat féminin.
Notre pays a un urgent besoin de valoriser toutes les compétences dont il dispose et toutes les initiatives qui peuvent contribuer à son développement économique.
C'est pourquoi l'égalité entre les femmes et les hommes est une grande priorité du Gouvernement : non seulement elle est juste, mais elle est fondamentalement facteur de compétitivité.
C'est tout particulièrement le cas dans le domaine de la création d'entreprises. Les études du Global entrepreneurship monitor (GEM), citées par l'observatoire FIDUCIAL de l'entrepreneuriat féminin, montrent que « La plupart des pays affichent une forte corrélation entre le niveau de l'activité entrepreneuriale et la croissance » et que l'implication des femmes dans l'entrepreneuriat explique « dans une proportion importante l'écart de croissance entre les divers pays. »
Or les dernières données de l'INSEE indiquent que, dans l'industrie et le secteur tertiaire marchand, moins de 30 % des créateurs d'entreprises sont des femmes. La proportion de femmes parmi les créateurs est donc nettement inférieure à leur part dans la population active qui est de 46,2 % en 2004.
En outre, ce pourcentage évolue peu depuis plusieurs années, alors même que la création d'entreprises connaît une augmentation significative.
Je veux donc renforcer l'action du Ministère de la Parité en faveur de la création d'entreprises par les femmes.
Pour que notre action soit efficace, nous devons prendre en compte tous les facteurs qui freinent aujourd'hui l'activité et les initiatives des femmes.
L'encouragement de l'entrepreneuriat féminin doit donc être à la fois direct et indirect :
- direct car il s'agit bien sûr d'accompagner les femmes dans leurs projets de création d'entreprise ;
- mais aussi et indirect car nous devons agir sur tous les facteurs susceptibles d'inciter les femmes à entreprendre.
I. La première priorité pour renforcer la place des femmes dans notre économie et dans la création d'entreprises, c'est de désenclaver le travail féminin.
Plus de la moitié des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans 10 des 84 familles professionnelles.
Les femmes travaillent essentiellement dans le secteur tertiaire ; 16 % seulement des ingénieurs en activité sont des femmes.
Une des raisons de cette polarisation tient aux choix d'orientation scolaire et professionnelle des jeunes filles. Les filières de formation demeurent fortement sexuées.
C'est dès le lycée que des freins se présentent. Il arrive encore que les enseignants sous-évaluent le potentiel des jeunes filles. Et les schémas sociaux traditionnels subsistent, qui voudraient que les filles soient plutôt destinées aux lettres et les garçons aux sciences.
C'est pourquoi le Gouvernement s'est engagé à diversifier ces choix et à accroître la qualification des femmes.
- La loi du 23 avril 2005 d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école fixe l'objectif d'augmenter de 20 % d'ici à 2010 la proportion de jeunes filles dans les séries scientifiques générales et technologiques. Ce sera l'une des missions prioritaires du service public de l'orientation, dont le Premier Ministre a annoncé la création le 1er décembre dernier.
Les enseignants doivent aussi être sensibilisés à la question de l'égalité entre les sexes. J'ai proposé à mon collègue Gilles de Robien d'intégrer un module de formation dans les programmes des Instituts universitaires de formation des maîtres.
De nouveaux objectifs chiffrés vont être assignés à la convention du 25 février 2000 pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. Cette convention sera renouvelée cette année.
J'ai rencontré récemment les organisations patronales et les syndicats de salariés afin de leur proposer d'expérimenter des démarches innovantes d'insertion des femmes dans les branches professionnelles où elles sont encore peu nombreuses.
Ces rencontres vont se poursuivre pour examiner, notamment, les conditions du développement d'actions de formation qui favorisent la mixité dans les programmes de formation dont ils ont la responsabilité.
La loi relative à l'égalité salariale, qui sera bientôt définitivement adoptée par le Parlement, contribue à cet objectif puisqu'elle oblige les régions, désormais pleinement compétentes en matière de formation professionnelle, à favoriser un accès équilibré des hommes et des femmes à chacune des filières de formation.
- Les difficultés à articuler vie professionnelle et vie parentale sont également un frein aux carrières des femmes et à la réalisation de leur projet d'entreprise.
C'est pourquoi, depuis trois ans, nous développons les modes de garde en aidant les ménages et les entreprises :
- les ménages, grâce à la prestation d'accueil jeune enfant créé en 2003 et, depuis le 1er janvier, au chèque emploi service universel, qui, comme le ticket restaurant pour les repas, leur permet de réduire le coût des frais de garde ;
- les entreprises aussi, pour financer les gardes des enfants de leurs salariés, grâce au crédit d'impôt famille, dont le Premier ministre a annoncé le doublement lors de la Conférence de la famille du 22 septembre dernier.
Et nous allons aussi créer prochainement 15 000 places de crèches supplémentaires.
Toutes ces mesures auront progressivement un impact sur l'activité des femmes, leur carrière et leur prise de risques.
II. J'en viens maintenant à mon action de promotion directe de la création et de la reprise d'entreprises par les femmes.
Le Plan de cohésion sociale a mis en place de nouveaux outils en faveur des créateurs d'entreprise, dont bénéficient les femmes aussi bien que les hommes.
Nous aidons les projets à voir le jour grâce au Chèque conseil, qui fournit un accompagnement personnalisé. Nous encourageons également l'implantation et la professionnalisation des réseaux professionnels d'aide et d'accompagnement tels que l'ADIE, France initiative réseau, France active ou les Boutiques de gestion.
Nous renforçons des outils de financement, comme EDEN (Encouragement au Développement des Entreprises Nouvelles), qui offre un apport en fonds propres et l'ACCRE (aide au chômeur créateur et repreneurs d'entreprise) qui exonère le créateur de charges sociales jusqu'à trois ans. Nous avons mis en place le Fonds de cohésion sociale, qui facilite l'octroi d'aides financières par la garantie de l'Etat.
Mais je veux maintenant renforcer le soutien spécifique à la création d'entreprises par les femmes.
Pour les aider au mieux, nous devons tenir compte des spécificités des projets quelles mettent en oeuvre. Les femmes se lancent dans la création d'entreprises dans des conditions différentes de celles des hommes :
- Elles ont souvent un niveau de diplôme plus élevé que celui des hommes mais elles sont plus nombreuses que les hommes à ne pas exercer d'activité professionnelle avant la création et elles sont moins expérimentées.
- Leurs entreprises sont proportionnellement un peu moins nombreuses à être en activité au bout de trois ans.
- Enfin, elles investissent moins d'argent dans leur projet, quel que soit le secteur d'activité.
Ces éléments révèlent que nous devons faire évoluer leurs pratiques et appuyer leurs projets.
C'est l'objet du « plan d'action visant à favoriser la création et la reprise d'entreprises par les femmes », que je présenterai prochainement.
Je ne peux le dévoiler ici, mais je souhaiterais vous faire part de l'esprit dans lequel je travaillerai à sa mise en oeuvre afin de construire une stratégie partagée avec les acteurs qui s'engageront au côté de l'Etat.
Il s'agit à la fois :
- de promouvoir les projets d'entreprise portés par les femmes auprès des organismes bancaires et des partenaires économiques ;
- de développer l'accompagnement des femmes qui entreprennent ;
- et de faire grandir l'esprit d'entreprise chez les femmes.
Trois axes de travail sur lesquels déjà beaucoup d'organismes et d'institutions interviennent. Mais trois axes sur lesquels il faut aller plus loin, avec trois préoccupations :
1) La première, c'est de renforcer notre connaissance de l'entrepreneuriat féminin par des diagnostics réguliers afin de nous éclairer sur les actions à mener et pour adapter nos outils aux difficultés évolutives que rencontrent les femmes. Je remercie à cet égard FIDUCIAL, qui nous livre chaque année une analyse précieuse.
2) La seconde préoccupation, c'est de poursuivre et d'intensifier les partenariats entre acteurs sur des projets définis, avec des objectifs précis et si possible quantifiés. Je demanderai aux partenaires de l'Etat de s'engager dans cette voie en se fixant des objectifs de progression.
3) La 3ème préoccupation est de renforcer l'information sur l'entrepreneuriat féminin. Nous devons multiplier les occasions, comme celle d'aujourd'hui :
- de sensibiliser et d'informer les femmes sur les possibilités qui leur sont offertes,
- de valoriser l'image de la femme qui entreprend, qui crée des richesses et des emplois,
- et de lutter contre les stéréotypes sur le rôle et les compétences respectives des femmes et des hommes.
Il faut aussi rendre bien visibles les moyens dont peuvent disposer les femmes pour se lancer. C'est ainsi que l'on fera franchir le pas à beaucoup d'entre elles qui y aspirent mais hésitent encore.
Le Salon des entrepreneurs à PARIS est un de ces moments privilégiés pour diffuser largement ces informations, comme celui de Lyon ou le salon de la Micro-entreprise.
Je remercie leurs organisateurs qui ont compris les enjeux de cette démarche pour les femmes de notre pays et pour notre économie.
Nous pouvons aujourd'hui progresser rapidement dans nos démarches. La réforme du Fonds de Garantie pour la création ou la reprise d'entreprise par les femmes (FGIF) en est un exemple.
La nouvelle dynamique qui l'anime, avec l'instruction des dossiers au plus près des personnes, a permis de passer de 100 garanties de prêts en 2002 à plus de 360 en 2005 et notre perspective pour 2006 est de 450.
J'ai mobilisé le Fonds de cohésion sociale pour abonder le Fonds de garantie d'1,5 million d'euros supplémentaire.
Les différents opérateurs locaux, en agissant ensemble au service de l'égalité sur des dossiers concrets, intègrent progressivement cette problématique dans leurs dispositifs.
Nombreux sont ici les organismes mobilisés sur ce sujet. L'espace FIDUCIAL qui les rassemble montre leur engagement.
Cet engagement est aussi le mien.
Dans les prochains mois, je m'attacherai à concrétiser les orientations que je vous ai indiquées afin de doter d'instruments efficients tous les acteurs qui contribuent à développer la création de richesse avec les femmes, et que vous toutes, ici en particulier, si vous avez des projets de création ou de reprise d'entreprises, vous puissiez les réaliser dans les meilleures conditions.
Je vous remercie.Source http://www.femmes-egalite.gouv.fr, le 28 février 2006