Déclaration de Mme Brigitte Girardin, ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie, sur l'aide de la France en faveur du cinéma africain, à Centurion le 3 avril 2006.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Brigitte Girardin - Ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie

Circonstance : Déplacement en Afrique du Sud, les 3 et 4 avril 2006-réception offerte dans le cadre du premier sommet du cinéma africain, à Centurion le 3 avril 2006

Texte intégral


Monsieur l'Ambassadeur,
Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureuse de me trouver aujourd'hui dans les locaux de la DBSA, qui est un partenaire privilégié de notre coopération en Afrique du Sud. Elle est même notre premier partenaire.
Au cours de ces dix dernières années, les opérations menées avec l'AFD ont permis de financer des infrastructures municipales qui ont contribué à améliorer l'accès aux services de base des populations les plus pauvres.
Les chiffres de l'évaluation rétrospective qui sera publiée aujourd'hui sont éloquents. Les investissements réalisés avec les lignes de crédit de l'AFD en matière d'adduction-distribution d'eau, d'électricité, de voirie et d'assainissement, de dispensaires et d'écoles, ont bénéficié à plus de 2 millions de personnes défavorisées.
Nous sommes heureux d'accompagner la DBSA dans sa contribution à la transformation de ce pays.
Je suis venue en Afrique du Sud pour présenter les grandes lignes de notre coopération et de son évolution vers une approche toujours plus partenariale dans les années à venir.
La France entend poursuivre ses actions traditionnelles dans les domaines de la francophonie, de la culture, de la gouvernance et du renforcement des capacités, mais aussi de la science et de la technologie.

Elle a choisi de concentrer l'essentiel de ses interventions pour les cinq prochaines années sur trois secteurs prioritaires, conformes aux priorités sud-africaines :

  • Le développement des infrastructures de base et les services essentiels : le financement des infrastructures sociales de proximité restera l'une de nos priorités, avec un accent accru sur le secteur du logement accessible. J'ai bien noté à cet égard que c'est l'une des priorités du gouvernement sud-africain.
  • Deuxième priorité, le secteur productif : la création d'emploi est également en tête des préoccupations des autorités sud-africaines. Nous y apporterons donc notre appui.
  • Enfin, troisième secteur prioritaire, l'environnement et la lutte contre les changements climatiques : cela pourra concerner notamment les projets d'efficacité énergétique, ou encore les investissements dans les énergies renouvelables et dans l'utilisation de la biomasse.

Cette réflexion stratégique à 5 ans sur ce que doit être notre coopération en Afrique du Sud prend la forme d'un "Document-cadre de partenariat". C'est la proposition française de ce DCP que je remettrai demain matin au vice-ministre des Finances, avec qui cette question sera abordée plus en détail.
Il apparaît aujourd'hui clairement que le partenariat entre la France et l'Afrique du Sud s'étend sur tout le continent africain. Nous poursuivons des objectifs et menons des efforts communs sur des thèmes cruciaux comme la résolution des conflits et le développement économique.
Cela passe notamment par des projets d'infrastructures à caractère régional dans les domaines des transports, de l'énergie, de l'eau et de l'assainissement, des communications et des nouvelles technologies. Tous ces projets visent à faciliter les échanges et à réduire les coûts de production dans les pays africains.
Dans ce cadre, la France soutient activement l'initiative NEPAD à laquelle elle contribue notamment à travers la Facilité d'Etude et de Préparation de Projets NEPAD. Le fonds d'études conjoint AFD/DBSA mis en place dans le cadre du NEPAD et doté de 2,8 millions d'euros, permet d'ores et déjà d'initier les premiers cofinancements pour des projets d'infrastructure régionale.
Je profite de cette occasion pour saluer les efforts menés par la DBSA, la BAD et l'AFD, afin de coordonner leurs actions visant à faire passer les différents projets en cours d'étude au stade de la réalisation.
La DBSA et l'AFD ont aujourd'hui un immense champ de coopération à explorer ensemble, et je me réjouis de constater l'excellente dynamique qui s'est mise en place entre les deux institutions.
Je vous remercie.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 avril 2006