Déclaration de M. Dominique de Villepin, Premier ministre, en réponse à une question sur le contrat première embauche (CPE) et l'"ouverture au dialogue" pour améliorer le dispositif, à l'Assemblée nationale le 29 mars 2006.

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Circonstance : Séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale le 29 mars 2006-question de François Hollande, premier secrétaire du PS

Texte intégral

Réponse du Premier Ministre à la question de M. François HOLLANDE, Député de Corrèze :
D'abord M. HOLLANDE, je veux vous dire que c'est notre gouvernement et notre majorité qui ont dénoncé la précarité des jeunes dans ce pays. Répondre à leur inquiétude, c'est l'engagement de tout mon gouvernement et de la majorité dans la bataille pour l'emploi :
Car la situation actuelle n'est pas acceptable, elle est injuste, elle est désespérante.
Elle provoque un malaise profond dans notre pays : j'en mesure la force, je sais que nous ne l'apaiserons qu'en apportant des solutions nouvelles et efficaces aux problèmes des Français.
Faut-il une nouvelle fois le rappeler, M. HOLLANDE ? Devant cette situation, vous continuez à refuser toute adaptation de notre pays : en réalité, ce que vous voulez c'est ne rien faire. Croyez-vous que ce soit digne ? Croyez-vous que ce soit responsable ? Croyez-vous que ce soit à la mesure de ce qui se passe dans notre pays ?
Nous avons élaboré le contrat première embauche. Et je voudrais rappeler deux choses :
D'abord l'enjeu :
L'enjeu, c'est notre capacité à donner de vrais emplois à tous les jeunes, je dis bien à tous.
C'est notre capacité à donner des contreparties réelles aux risques nouveaux que le salarié doit assurer : des contreparties en termes de rémunération, en termes de formation, en termes d'accompagnement par le service public de l'emploi.
Et je veux dire aussi ma disponibilité totale à améliorer nos propositions, notamment sur la durée de la période de consolidation et sur les conditions de la rupture : il y a des inquiétudes sur ces deux sujets, nous y répondrons.
Personne ne peut douter ici de ma volonté de renouer le dialogue.
J'aurai des entretiens dès cet après-midi avec les organisations étudiantes.
Enfin je vous rappelle, M. HOLLANDE, que nous avons des institutions républicaines, et que nous devons tous les respecter : attendons le Conseil constitutionnel, qui doit rendre sa décision demain soir.Source http://www. Premier-ministre.gouv.fr, le 30 mars 2006