Texte intégral
Q - Quel est l'objectif de votre déplacement à Genève ?
R - 5 millions de personnes n'auront pas de médicaments et mourront dans le mois qui viendra. C'est un scandale, éthique, moral mais aussi politique. C'est un des plus importants sujets de politique étrangère aujourd'hui dans le monde. Grâce au président Chirac, au président Lula, au président Lagos, aux présidents français, brésilien et chilien, cette idée de financements nouveaux à partir d'une contribution de solidarité sur les billets d'avion, ou à partir d'autres sources, qui permettront de payer des médicaments à ceux qui n'en ont pas, a pris corps. Je suis venu à Genève, avec une quarantaine de représentants d'autres pays, afin de créer ce mécanisme. Ce fonds permettra de payer les médicaments à ceux qui n'en ont pas et d'obtenir des laboratoires pharmaceutiques, en particulier, de baisser leurs prix. Nous allons pouvoir demander des prix plus bas pour pouvoir soigner les malades tuberculeux, sidéens.
Q - Monsieur le Ministre, quel sera le rôle de l'OMS ?
R - Nous souhaitons travailler dans une profonde proximité avec l'Organisation mondiale de la Santé, avec le Fonds global de lutte contre le sida, avec ONUSIDA, parce qu'il faut plus d'argent mais aussi plus de complémentarité entre nous. Il faut que certains puissent déterminer quels sont les pays les plus touchés. D'autres doivent définir les programmes particuliers de prévention et de traitement et enfin ceux qui achètent les médicaments et qui les distribuent. Tout cela, c'est une grande chaîne de l'espoir, de la solidarité. Je suis venu ici à l'OMS parler avec le directeur général, le Docteur Lee, pour construire cela pour l'avenir.
Q - Pouvez-vous dire, Monsieur le Ministre, que l'idée du président Chirac prend de plus en plus d'importance et de soutien ?
R - Cette idée est visionnaire car pour la première fois, ce ne sera pas un Français, un Brésilien, un Russe ou un Américain qui paiera pour quelqu'un qui habite le Bénin, le Togo, le Congo. Ce sera un citoyen de la planète qui paiera par l'intermédiaire d'un billet d'avion ou d'autre chose pour un autre citoyen de la planète qui n'a pas la même chance que lui et qui n'a pas de médicaments. C'est une sorte de financement nouveau, planétaire, parce qu'on ne peut pas continuer à voir 1/5 de la population se partager 4/5 des richesses. Cela a une fin. C'est évidemment la limite que nous sommes en train de vivre aujourd'hui. On le voit tous les jours avec le terrorisme, on le verra demain avec les migrations, c'est un des plus grand sujets de politique internationale aujourd'hui.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 avril 2006
R - 5 millions de personnes n'auront pas de médicaments et mourront dans le mois qui viendra. C'est un scandale, éthique, moral mais aussi politique. C'est un des plus importants sujets de politique étrangère aujourd'hui dans le monde. Grâce au président Chirac, au président Lula, au président Lagos, aux présidents français, brésilien et chilien, cette idée de financements nouveaux à partir d'une contribution de solidarité sur les billets d'avion, ou à partir d'autres sources, qui permettront de payer des médicaments à ceux qui n'en ont pas, a pris corps. Je suis venu à Genève, avec une quarantaine de représentants d'autres pays, afin de créer ce mécanisme. Ce fonds permettra de payer les médicaments à ceux qui n'en ont pas et d'obtenir des laboratoires pharmaceutiques, en particulier, de baisser leurs prix. Nous allons pouvoir demander des prix plus bas pour pouvoir soigner les malades tuberculeux, sidéens.
Q - Monsieur le Ministre, quel sera le rôle de l'OMS ?
R - Nous souhaitons travailler dans une profonde proximité avec l'Organisation mondiale de la Santé, avec le Fonds global de lutte contre le sida, avec ONUSIDA, parce qu'il faut plus d'argent mais aussi plus de complémentarité entre nous. Il faut que certains puissent déterminer quels sont les pays les plus touchés. D'autres doivent définir les programmes particuliers de prévention et de traitement et enfin ceux qui achètent les médicaments et qui les distribuent. Tout cela, c'est une grande chaîne de l'espoir, de la solidarité. Je suis venu ici à l'OMS parler avec le directeur général, le Docteur Lee, pour construire cela pour l'avenir.
Q - Pouvez-vous dire, Monsieur le Ministre, que l'idée du président Chirac prend de plus en plus d'importance et de soutien ?
R - Cette idée est visionnaire car pour la première fois, ce ne sera pas un Français, un Brésilien, un Russe ou un Américain qui paiera pour quelqu'un qui habite le Bénin, le Togo, le Congo. Ce sera un citoyen de la planète qui paiera par l'intermédiaire d'un billet d'avion ou d'autre chose pour un autre citoyen de la planète qui n'a pas la même chance que lui et qui n'a pas de médicaments. C'est une sorte de financement nouveau, planétaire, parce qu'on ne peut pas continuer à voir 1/5 de la population se partager 4/5 des richesses. Cela a une fin. C'est évidemment la limite que nous sommes en train de vivre aujourd'hui. On le voit tous les jours avec le terrorisme, on le verra demain avec les migrations, c'est un des plus grand sujets de politique internationale aujourd'hui.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 avril 2006