Texte intégral
Q- Aménagement du territoire, il en sera question avec C. Estrosi, nous parlerons de la TNT - la télévision numérique terrestre - et puis aussi, des débats qui se poursuivent actuellement à l'Assemblée sur l'immigration, loi Sarkozy, qu'on appelle du nom du ministre de l'intérieur. Mais d'abord, je voudrais que l'on revienne sur l'affaire Clearstream. Tout à l'heure, dans la revue de presse, notre confrère nous montrait les titres : 43 % de Français jugent que c'est grave ; ils sont 33 à souhaiter une démission de D. de Villepin ; Le Figaro nous montre cette photo de D. de Villepin, "seul, dans la tourmente". On voit que les titres de la presse parisienne sont extrêmement sévères ce matin. Et dans la presse, on s'interroge : faut-il, dans ces conditions, que N. Sarkozy parte, quitte le Gouvernement ?
R- Le principe essentiel pour N. Sarkozy, c'est que toute la transparence soit faite. Il ne transigera pas sur ce sujet, c'est un problème de moralité publique. Il faut que nous en revenions à de vrais comportements républicains, et nous faisons confiance à la justice. C'est aujourd'hui le temps de la justice. N. Sarkozy a été victime d'une manipulation, tout le monde le sait ; il a été fait litière de ces accusations. Aujourd'hui, il veut savoir, il exige la vérité, et la transparence. Laissons passer le temps de la justice.
Q- C'est-à-dire que, tant que la justice travaille, N. Sarkozy, lui, peut continuer à travailler avec D. de Villepin, tout en sachant que c'est peut-être lui, qui, précisément, a monté "cette embrouille", si vous me passez l'expression, contre lui ?
R- Vous me demandez à moi de désigner un coupable, avant même que la justice n'ait tranché, n'ait arbitré sur ce sujet ! Il n'en est pas question. Nous faisons confiance, notamment, à D. de Villepin, qui a assuré lui-même qu'il exigeait la vérité et la transparence. Il sera temps, le moment venu, à la justice de le dire. Aujourd'hui, c'est le temps judiciaire. Viendra ensuite, le temps politique.
Q- Cela veut dire, qu'il doit être reçu par les juges D. de Villepin ?
Faut-il maintenant, vite, que les juges entendent D. de Villepin ?
R- Viendra le temps de la politique, après le temps de la justice. Maintenant, laissons le temps de la justice s'accomplir. Il y a une exigence de vérité et de transparence. C'est celle de N. Sarkozy, et nous ne changerons pas de cap.
Q- Les journalistes, qui voient toujours un peu malice dans les choses,pourraient s'imaginer aussi que, si N. Sarkozy et ses amis, dont vous êtes, sont un peu en recul aujourd'hui dans cette affaire, c'est parce que, aller à Matignon, pour N. Sarkozy, aujourd'hui, excusez-moi, ce n'est pas forcément un cadeau. Et si Villepin s'en va, le poste pourrait bien échoir à N. Sarkozy, ce qui serait peut-être embarrassant pour lui ?
R- Je vous ai clairement indiqué que le temps politique viendra après le temps de la justice. Aujourd'hui...
Q- Bon. Vous m'avez dit que vous ne diriez rien.
R- ... Le Gouvernement n'est pas au chômage technique, il travaille : il y a le débat sur l'immigration, il y a d'autres textes importants à venir, nous sommes en train de lancer les pôles de compétitivité. Tout cela est en route. On y viendra plus tard.
Q- Une toute dernière question : faut-il que J. Chirac intervienne dans le débat ? Faut-il qu'il parle, le président de la République ?
R- Le président de la République a toujours assumé ses responsabilités, quand il l'a fallu. Il le fera lorsqu'il sera en devoir de le faire.
Q- Cet après-midi, justement, vous allez rencontrer le président de la République. Je ne sais pas si vous lui poserez la question, on verra cela. Mais, ce n'est pas pour parler de Clearstream, mais pour parle de la TNT - la télévision numérique terrestre. L'objectif est : TNT partout, en France, en 2011. C'est quand même une petite révolution, parce que, pour l'instant, il y a des tas de zones qui ne sont pas encore équipées ou qui ne peuvent pas encore capter la TNT, et cela va coûter un peu d'argent. Comment allez-vous faire tout cela ?
R- 2011 et pourquoi pas plus tôt d'ailleurs ? Et je me réjouis que le président de la République prenne l'initiative, dès aujourd'hui, d'installer cette commission liée à la couverture du tout numérique de notre territoire. C'est la téléphonie mobile, c'est le haut débit voire le très haut débit Internet, y compris pour nos entreprises en tout lieu du territoire et c'est bien sûr dix-huit chaînes de télévision numérique terrestre gratuites pour tous les foyers de France. Lorsque je parle de télévision numérique pour tous les foyers, nous savons que d'ici la fin de l'année, près de 80 % des foyers seront desservis grâce à l'équipement de 115 sites terrestres. Restera le problème de 20 % de notre territoire, comme les zones de montagne, les zones frontalières, les zones qui ont un relief difficile. Nous prendrons la décision d'équiper un bouquet satellitaire qui permettra de couvrir 100 % du territoire.
Q- Il suffira d'avoir une parabole et on aura accès à ce satellite gratuit,sans abonnement ?
R- Gratuit, sans abonnement. Parce que les Français ne comprendraient pas que certains d'entre eux, avec le même prix de leur redevance, reçoivent dix-huit chaînes de télévision gratuites, et d'autres, quatre seulement, même si ce n'est pas forcément le même problème. C'est ce qui permettra aussi au président de la République et au Gouvernement d'annoncer très rapidement à quelle date la France passera du système analogique au système numérique.
Q- Cela veut dire qu'à terme, le bon vieux râteau que l'on trouvait en haut des maisons, c'est terminé, il n'y en aura absolument plus besoin ?
R- C'est un peu ça et c'est surtout que tout le monde aura dix-huit à vingt quatre chaînes de télévision gratuites en qualité numérique, voire même, avec la libération d'un certain nombre de fréquences, grâce à ce passage de l'analogique au numérique, en haute définition. Donc, vraiment, la télévision du XXIème siècle. La France sera sur un calendrier qui s'étalera entre 2009 à 2011 un des pays, si ce n'est le pays de l'Union européenne, le plus avancé dans ce domaine.
Q- Il paraît que vous allez faire une expérimentation dans une ville de l'Est de la France, pour voir un peu comment cela se passait. On va couper la diffusion analogique pour essayer de voir comme cela en numérique ; c'est vrai ?
R- Cette mission mise en place par le président de la République devra définir un calendrier étalé. Tout ne pourra pas se faire de manière brutale, il faudra le faire de manière progressive, ville par ville, territoire par territoire, le tout étalé sur environ deux années entre 2009 et 2011.
Q- Autre débat dont vous vous occupez particulièrement, puisque vous vous êtes couché un peu tard cette nuit, à 2 heures du matin - merci de vous être levé aussi tôt, c'est ça les joies du direct aussi à Télé matin : l'immigration. Vous avez, semble-t-il, bien avancé. La gauche dit : avec cette "immigration choisie", la France va sélectionner les meilleurs éléments dans les pays pauvres, c'est une façon d'organiser la fuite des cerveaux qui viennent d'Afrique, du bassin méditerranéen, d'Asie et cela ce n'est pas humainement acceptable. Que répondez vous à cela ?
R- Jusqu'à présent, il y avait deux attitudes : celle de l'extrême droite qui disait : "tous dehors" et celle de la gauche qui disait : "venez clandestinement, on finira toujours par s'arranger, on arrivera toujours à vous régulariser". Et lorsque nous entendons M. Fabius au nom du Parti Socialiste dire : "on régularisera tous les clandestins", c'est pour nous inacceptable. Nous voulons, nous, au contraire, une politique qui soit juste, équilibrée, qui s'étale entre fermeté et justice. C'est ce que nous proposons face à une immigration subie, qui est une fausse générosité, qui est une véritable folie. Nous voulons une immigration choisie, c'est-à- dire une immigration qui apporte la dignité et le respect aux étrangers que nous accueillons.
Q- Un cas concret, le regroupement familial. On sait que ça a été fait dans des conditions tout à fait généreuses, que parfois aujourd'hui certains s'interrogent. Allez-vous le limiter, allez-vous poser la question par exemple de la polygamie dans ces conditions ? Est-ce que ce sont des thèmes sur lesquels vous allez apporter des réponses ?
R- Tout d'abord, nous allons rendre obligatoire le contrat d'accueil d'intégration. Si on veut venir en France, il faut démontrer qu'on aime la France, qu'on veut bénéficier bien évidemment de ses droits, et pour cela, démontrer que l'on a appris à parler sa langue, qu'on est prêt à se faire prendre à visage découvert une photo d'identité pour mettre sur des papiers d'identité, qu'un homme est prêt à laisser sa femme se faire soigner par n'importe quel médecin français, etc. En échange, face à ces droits, on a aussi ses devoirs et c'est le contrat d'accueil d'intégration obligatoire qui le demandera. Et le regroupement familial, c'est simple : aujourd'hui, vous êtes installé en France et vous pouvez faire venir sur le dos des allocations familiales l'ensemble de votre famille. Désormais, il faudra justifier qu'on est capable de les accueillir par le fruit de son travail, de son revenu et aussi grâce à un logement décent. Nous ne voulons plus de cette politique qui a fait que l'on a attiré des milliers de malheureux pour les loger, les stocker dans des hôtels où ils ont péri dans des incendies à Paris.
Q- Donc, plus de polygamie, c'est cela que vous voulez dire ?
R- Notamment la polygamie, dans le contrat d'accueil et d'intégration, démontrera que si l'on s'engage à respecter ces nouvelles règles, la polygamie ne sera pas acceptée dans notre pays parce que les règles de notre pays sont ce qu'elles sont. Il faut les respecter dès lors qu'on choisit la France.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 mai 2006
R- Le principe essentiel pour N. Sarkozy, c'est que toute la transparence soit faite. Il ne transigera pas sur ce sujet, c'est un problème de moralité publique. Il faut que nous en revenions à de vrais comportements républicains, et nous faisons confiance à la justice. C'est aujourd'hui le temps de la justice. N. Sarkozy a été victime d'une manipulation, tout le monde le sait ; il a été fait litière de ces accusations. Aujourd'hui, il veut savoir, il exige la vérité, et la transparence. Laissons passer le temps de la justice.
Q- C'est-à-dire que, tant que la justice travaille, N. Sarkozy, lui, peut continuer à travailler avec D. de Villepin, tout en sachant que c'est peut-être lui, qui, précisément, a monté "cette embrouille", si vous me passez l'expression, contre lui ?
R- Vous me demandez à moi de désigner un coupable, avant même que la justice n'ait tranché, n'ait arbitré sur ce sujet ! Il n'en est pas question. Nous faisons confiance, notamment, à D. de Villepin, qui a assuré lui-même qu'il exigeait la vérité et la transparence. Il sera temps, le moment venu, à la justice de le dire. Aujourd'hui, c'est le temps judiciaire. Viendra ensuite, le temps politique.
Q- Cela veut dire, qu'il doit être reçu par les juges D. de Villepin ?
Faut-il maintenant, vite, que les juges entendent D. de Villepin ?
R- Viendra le temps de la politique, après le temps de la justice. Maintenant, laissons le temps de la justice s'accomplir. Il y a une exigence de vérité et de transparence. C'est celle de N. Sarkozy, et nous ne changerons pas de cap.
Q- Les journalistes, qui voient toujours un peu malice dans les choses,pourraient s'imaginer aussi que, si N. Sarkozy et ses amis, dont vous êtes, sont un peu en recul aujourd'hui dans cette affaire, c'est parce que, aller à Matignon, pour N. Sarkozy, aujourd'hui, excusez-moi, ce n'est pas forcément un cadeau. Et si Villepin s'en va, le poste pourrait bien échoir à N. Sarkozy, ce qui serait peut-être embarrassant pour lui ?
R- Je vous ai clairement indiqué que le temps politique viendra après le temps de la justice. Aujourd'hui...
Q- Bon. Vous m'avez dit que vous ne diriez rien.
R- ... Le Gouvernement n'est pas au chômage technique, il travaille : il y a le débat sur l'immigration, il y a d'autres textes importants à venir, nous sommes en train de lancer les pôles de compétitivité. Tout cela est en route. On y viendra plus tard.
Q- Une toute dernière question : faut-il que J. Chirac intervienne dans le débat ? Faut-il qu'il parle, le président de la République ?
R- Le président de la République a toujours assumé ses responsabilités, quand il l'a fallu. Il le fera lorsqu'il sera en devoir de le faire.
Q- Cet après-midi, justement, vous allez rencontrer le président de la République. Je ne sais pas si vous lui poserez la question, on verra cela. Mais, ce n'est pas pour parler de Clearstream, mais pour parle de la TNT - la télévision numérique terrestre. L'objectif est : TNT partout, en France, en 2011. C'est quand même une petite révolution, parce que, pour l'instant, il y a des tas de zones qui ne sont pas encore équipées ou qui ne peuvent pas encore capter la TNT, et cela va coûter un peu d'argent. Comment allez-vous faire tout cela ?
R- 2011 et pourquoi pas plus tôt d'ailleurs ? Et je me réjouis que le président de la République prenne l'initiative, dès aujourd'hui, d'installer cette commission liée à la couverture du tout numérique de notre territoire. C'est la téléphonie mobile, c'est le haut débit voire le très haut débit Internet, y compris pour nos entreprises en tout lieu du territoire et c'est bien sûr dix-huit chaînes de télévision numérique terrestre gratuites pour tous les foyers de France. Lorsque je parle de télévision numérique pour tous les foyers, nous savons que d'ici la fin de l'année, près de 80 % des foyers seront desservis grâce à l'équipement de 115 sites terrestres. Restera le problème de 20 % de notre territoire, comme les zones de montagne, les zones frontalières, les zones qui ont un relief difficile. Nous prendrons la décision d'équiper un bouquet satellitaire qui permettra de couvrir 100 % du territoire.
Q- Il suffira d'avoir une parabole et on aura accès à ce satellite gratuit,sans abonnement ?
R- Gratuit, sans abonnement. Parce que les Français ne comprendraient pas que certains d'entre eux, avec le même prix de leur redevance, reçoivent dix-huit chaînes de télévision gratuites, et d'autres, quatre seulement, même si ce n'est pas forcément le même problème. C'est ce qui permettra aussi au président de la République et au Gouvernement d'annoncer très rapidement à quelle date la France passera du système analogique au système numérique.
Q- Cela veut dire qu'à terme, le bon vieux râteau que l'on trouvait en haut des maisons, c'est terminé, il n'y en aura absolument plus besoin ?
R- C'est un peu ça et c'est surtout que tout le monde aura dix-huit à vingt quatre chaînes de télévision gratuites en qualité numérique, voire même, avec la libération d'un certain nombre de fréquences, grâce à ce passage de l'analogique au numérique, en haute définition. Donc, vraiment, la télévision du XXIème siècle. La France sera sur un calendrier qui s'étalera entre 2009 à 2011 un des pays, si ce n'est le pays de l'Union européenne, le plus avancé dans ce domaine.
Q- Il paraît que vous allez faire une expérimentation dans une ville de l'Est de la France, pour voir un peu comment cela se passait. On va couper la diffusion analogique pour essayer de voir comme cela en numérique ; c'est vrai ?
R- Cette mission mise en place par le président de la République devra définir un calendrier étalé. Tout ne pourra pas se faire de manière brutale, il faudra le faire de manière progressive, ville par ville, territoire par territoire, le tout étalé sur environ deux années entre 2009 et 2011.
Q- Autre débat dont vous vous occupez particulièrement, puisque vous vous êtes couché un peu tard cette nuit, à 2 heures du matin - merci de vous être levé aussi tôt, c'est ça les joies du direct aussi à Télé matin : l'immigration. Vous avez, semble-t-il, bien avancé. La gauche dit : avec cette "immigration choisie", la France va sélectionner les meilleurs éléments dans les pays pauvres, c'est une façon d'organiser la fuite des cerveaux qui viennent d'Afrique, du bassin méditerranéen, d'Asie et cela ce n'est pas humainement acceptable. Que répondez vous à cela ?
R- Jusqu'à présent, il y avait deux attitudes : celle de l'extrême droite qui disait : "tous dehors" et celle de la gauche qui disait : "venez clandestinement, on finira toujours par s'arranger, on arrivera toujours à vous régulariser". Et lorsque nous entendons M. Fabius au nom du Parti Socialiste dire : "on régularisera tous les clandestins", c'est pour nous inacceptable. Nous voulons, nous, au contraire, une politique qui soit juste, équilibrée, qui s'étale entre fermeté et justice. C'est ce que nous proposons face à une immigration subie, qui est une fausse générosité, qui est une véritable folie. Nous voulons une immigration choisie, c'est-à- dire une immigration qui apporte la dignité et le respect aux étrangers que nous accueillons.
Q- Un cas concret, le regroupement familial. On sait que ça a été fait dans des conditions tout à fait généreuses, que parfois aujourd'hui certains s'interrogent. Allez-vous le limiter, allez-vous poser la question par exemple de la polygamie dans ces conditions ? Est-ce que ce sont des thèmes sur lesquels vous allez apporter des réponses ?
R- Tout d'abord, nous allons rendre obligatoire le contrat d'accueil d'intégration. Si on veut venir en France, il faut démontrer qu'on aime la France, qu'on veut bénéficier bien évidemment de ses droits, et pour cela, démontrer que l'on a appris à parler sa langue, qu'on est prêt à se faire prendre à visage découvert une photo d'identité pour mettre sur des papiers d'identité, qu'un homme est prêt à laisser sa femme se faire soigner par n'importe quel médecin français, etc. En échange, face à ces droits, on a aussi ses devoirs et c'est le contrat d'accueil d'intégration obligatoire qui le demandera. Et le regroupement familial, c'est simple : aujourd'hui, vous êtes installé en France et vous pouvez faire venir sur le dos des allocations familiales l'ensemble de votre famille. Désormais, il faudra justifier qu'on est capable de les accueillir par le fruit de son travail, de son revenu et aussi grâce à un logement décent. Nous ne voulons plus de cette politique qui a fait que l'on a attiré des milliers de malheureux pour les loger, les stocker dans des hôtels où ils ont péri dans des incendies à Paris.
Q- Donc, plus de polygamie, c'est cela que vous voulez dire ?
R- Notamment la polygamie, dans le contrat d'accueil et d'intégration, démontrera que si l'on s'engage à respecter ces nouvelles règles, la polygamie ne sera pas acceptée dans notre pays parce que les règles de notre pays sont ce qu'elles sont. Il faut les respecter dès lors qu'on choisit la France.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 mai 2006