Déclaration de Mme Nelly Olin, ministre de l'écologie et du développement durable, sur l'impact de la semaine du développement durable pour la prise de conscience collective des questions de développement durable et sur les mesures prises pour accroître la sensibilisation du public, Paris le 23 mai 2006.

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Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureuse de lancer aujourd'hui, avec vous, la 4ème édition de la Semaine du développement durable qui se déroulera la semaine prochaine, du 29 mai au 4 juin, partout en France.
La Semaine du développement durable se terminera, bien sûr, par la Journée mondiale de l'environnement qui se tiendra comme chaque année le 5 juin.
C'est pour moi un événement important car il implique, à travers des actions simples et concrètes, une participation collective de chaque citoyen, de chaque entreprise, de chaque association autour du développement durable. Le développement durable ne se réduit pas à la protection de l'environnement. Il s'agit, plus globalement, de contribuer à un mode de vie plus équilibré, plus harmonieux.
Il s'agit, aussi, d'être solidaires, c'est-à-dire de ne pas cantonner chacun dans son rôle mais au contraire de rassembler toutes les parties prenantes de la société. La Semaine du développement durable existe maintenant depuis 4 ans, elle avait été décidée par le Premier Ministre lors du Séminaire gouvernemental sur le développement durable du 28 novembre 2002.
Depuis sa création, la Semaine a permis une véritable prise de conscience collective et une sensibilisation du public.
Ainsi, les sondages montrent que si, en 2002, seuls 9% des Français avaient connaissance de la notion de « développement durable », aujourd'hui 50% de nos concitoyens disent connaître ce mot, et 40% savent en donner une définition.
C'est donc que le terme « développement durable », même s'il peut paraître parfois un peu abstrait, est bel et bien entré dans l'usage courant.
A l'occasion de cette 4ème édition, beaucoup d'actions sont lancées, soit par mon Ministère, soit par les partenaires et les nombreux participants.
D'abord, une action de mobilisation : les « Etats Généraux des Entreprises et du Développement
Durable » se tiendront le mercredi 31 mai. Ces Etats Généraux visent à mettre en valeur et à
coordonner les actions citoyennes des entreprises.
Ils font suite aux réunions mensuelles du Forum des entreprises et du développement durable, qui ont déjà permis de fédérer les entrepreneurs sur des thèmes tels que la finance, le bâtiment ou encore l'innovation au service du développement durable.
Le Ministère de l'écologie a également publié deux documents de sensibilisation à destination du grand public :
- le premier, destiné aux plus grands, donne toutes les informations sur les gestes citoyens à faire dans sa vie quotidienne pour se déplacer, voyager, consommer mieux. Il sera publié à 200 000
exemplaires, et la Poste relayera 50 000 exemplaires supplémentaires dans les bureaux de poste pour son personnel ;
- Le second document de sensibilisation, que j'aime particulièrement, est un petit livret destiné aux enfants qui utilise le personnage de Babar l'éléphant pour parler d'environnement. Il est diffusé à 450 000 exemplaires. Je sais que les enfants sont souvent les meilleurs ambassadeurs de l'environnement auprès de leurs parents, je pense qu'il est donc très important de les sensibiliser dès leur plus jeune âge sur les questions d'écologie.
Un poster a été réalisé pour sensibiliser les jeunes.
Un concours Jeunes Talents a mobilisé les étudiants des écoles d'art pour réaliser une carte postale
illustrant le développement durable.
Un spot de télévision et un spot radio seront diffusés sur les grandes chaînes la semaine prochaine. J'aimerais remercier tout particulièrement nos partenaires médias : METRO, RMC, Carte'Com et INSERT Affichage qui vont relayer quotidiennement les messages de cette Semaine.
Je me rendrai, en fin de semaine prochaine, à Chambéry sur le thème des énergies renouvelables pour inaugurer une école de formation aux technologies solaires, « Les Compagnons du Solaire », et pour visiter l'Institut national des énergies solaires qui vient d'être mis en place.
Les énergies renouvelables font en effet partie du développement durable, et nous pouvons nous féliciter des annonces récentes du Premier Ministre en leur faveur.
Au-delà des actions de mon ministère, j'aimerais maintenant parler des actions de tous les partenaires.
Cette année est un grand succès, la participation a été forte avec près de 1800 dossiers déposés suite à l'appel à projets. Le Ministère en a retenu 1400 pour une inscription au programme officiel des manifestations.
J'aimerais remercier toutes les associations, les entreprises, les collectivités locales, les établissements scolaires, ou encore les particuliers qui ont répondu très nombreux à l'appel à projets et qui participent à la Semaine.
De nombreuses actions, donc, des plus simples au plus importantes. Mais les actions les plus simples sont aussi importantes car l'important c'est de participer et de faire en sorte que toute la société s'implique et change.
Parmi ces actions, nous avons décidé cette année d'en retenir 100 particulièrement exemplaires, c'est ce que l'on appelle le « TOP 100 ».
Le TOP 100 vient d'être mis en ligne aujourd'hui sur le site internet du ministère.
Ce choix est bien sûr subjectif, il ne s'agit pas de faire un classement, mais plutôt de mettre en valeur les projets qui nous ont semblé particulièrement marquants.
Quelques exemples de ces projets.
L'association nationale SOS Villages a lancé une initiative dans 13 villages répartis partout en France pour les aider à mettre en place un Agenda 21 local, avec réalisation d'un diagnostic et une information à l'égard du public.
L'un des plus petits villages concernés, la commune de Magny-les-Aubigny en Bourgogne, a tout de même réussi à mobiliser ses 198 habitants autour des enjeux liés à sa forêt qui fait partie du réseau Natura 2000.
Ce n'est bien sûr qu'un exemple parmi beaucoup en France, de cette mobilisation active et de l'enthousiasme que peuvent avoir des communes rurales.
Dans un autre domaine, en matière d'aide aux handicapés, à Bain de Bretagne, un Centre d'aide par le travail a réussi à combiner l'insertion professionnelle d'ouvriers handicapés et le commerce équitable, en créant une unité de torréfaction et d'ensachage des cafés Max Havelaar. Les bénéfices de la vente du café par le Lycée de la Salle ont été reversés auprès des enfants hospitalisés ou autistes.
Nous avons là un bel exemple liant la solidarité locale et la solidarité internationale.
Le thème du tourisme est aussi largement présent dans les événements et les manifestations de la Semaine, et beaucoup d'acteurs se sont mobilisés.
Pour prendre un seul exemple, l'association Mazavasoa à Corbeil-Essonne a créé, avec une classe CM1-CM2 de l'Ecole Primaire de la Commune de Trainou, un "trivial pursuit Développement Durable du Tourisme » afin de faire réfléchir les enfants aux impacts du tourisme et des comportements écocitoyens à adopter lorsqu'ils partent en vacances.
Nous pouvons dire, de manière plus générale, que de nombreuses écoles se sont impliquées et je tiens à remercier les enseignants qui ont pris du temps pour transmettre leur enthousiasme aux enfants.
Parmi les actions de la Semaine et celles du TOP 100, les entreprises, bien sûr, sont largement
présentes. Le MEDEF a même édité un guide sur le développement durable appliqué aux entreprises, qui figure parmi les actions retenues au TOP 100.
Je donnerai deux exemples parmi bien d'autres de la mobilisation.
Ainsi, AXA a lancé un programme de sensibilisation de ses collaborateurs à sa stratégie de développement durable en l'illustrant par le management environnemental, le programme de santé des collaborateurs et l'égalité des chances.
La Poste, quant à elle, a mobilisé ses 300 000 collaborateurs sur l'ensemble de ses sites opérationnels pour relayer la campagne « Développement durable, La Poste s'engage ». Elle s'est engagée également à diminuer de 5% d'ici 2007 ses émissions de CO2 grâce à la formation à l'éco-conduite, les véhicules électriques, et l'optimisation des tournées des postiers.
Mais de nombreuses autres entreprises sont bien sûr présentes, et vous pouvez en trouver toute la liste sur le site internet du ministère.
Certes, nous avons encore beaucoup à faire.
Je pense notamment qu'un travail important d'explication reste encore à accomplir auprès des Français sur ce que recouvre le développement durable.
Il nous faut, je crois, être davantage concrets et proches de la vie quotidienne de chacun.
Il s'agit alors de mettre en avant le fait que chacun peut et doit participer au développement durable - entreprises, collectivités mais aussi particuliers - chacun à son niveau, dans sa vie professionnelle et personnelle.
A nous tous de rendre le développement durable concret.
Je donne maintenant la parole à Laurence DAYET, directrice de la communication, qui va vous présenter les supports diffusés pour la Semaine.
Merci à tous.Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 24 mai 2006