Texte intégral
Monsieur le Président du Conseil Général,
Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être ici parmi vous pour lancer cette grande expérimentation nationale sur le flex fuel. Le Conseil Général de la Marne est ainsi la première collectivité en France à rouler avec une flotte de véhicules utilisant de l'éthanol quasi pur.
Les autorisations que j'ai données sur l'E85 pour le démarrage de cette expérimentation exemplaire permettront également le démarrage d'autres initiatives sur l'ensemble du territoire national et je m'en réjouis. En particulier celle du pôle de compétitivité « Industries et Agro Ressources », très actif sur les bioproduits et dont les ambitions de son Président, qui vient de vous l'exposer, est d'expérimenter à plus grande échelle la filière flex fuel en partenariat avec des acteurs publics et privés.
Ces expérimentations montrent, à ceux qui en doute encore, que les voitures à l'éthanol c'est possible aussi en France, et pas seulement au Brésil ou en Suède.
1/ Le flex fuel dans la Marne : un projet fédérateur
La concrétisation de ce projet d'expérimentation dans la Marne c'est la rencontre de plusieurs acteurs et leur envie de se fédérer autour d'un projet ambitieux qui annonce les prémisses de la France de l'après-pétrole et donc de la France de demain. Et pour cela je les en remercie.
Ces acteurs ce sont tout d'abord le Conseil Général de la Marne, dont l'initiative pour utiliser du flex fuel s'inscrit dans une démarche, entreprise depuis près de 15 ans, d'accompagnement de l'agriculture marnaise dans le développement des valorisations non alimentaires des plantes de grande culture.
Il y a ensuite la filière éthanolière française et notamment Cristal Union, l'un de ses acteurs majeurs, qui produit chaque année plus de 1 600 000 hectolitre d'alcool et d'éthanol et bénéficie pour l'éthanol carburant d'agréments fiscaux délivrés par l'Etat.
Un autre acteur majeur de cette expérimentation est évidemment le constructeur automobile Ford qui commercialise en France déjà deux modèles de véhicules au flex fuel, et qui par sa politique de développement durable fera je l'espère des émules parmi d'autres constructeurs français pour proposer encore plus de modèles de véhicules.
Le fournisseur du carburant vert c'est aujourd'hui Siplec, société du groupe Leclerc lui aussi pionnier en matière de développement durable et soutenant activement le développement des biocarburants en France mais aussi plus largement en Europe.
Je n'oublie évidemment pas l'Ademe et l'IFP qui vont assurer le suivi technique de l'expérimentation au travers de protocoles qui seront signés dans quelques instants.
Ainsi des tests vont être réalisés sur les véhicules afin de suivre leurs performances environnementales et l'évolution de leur vieillissement. Ils devront nous confirmer à l'issue d'une année si le bilan global est positif, et je n'en doute pas.
Car les biocarburants c'est d'abord le fruit d'une large collaboration de plusieurs acteurs que la filière flex fuel symbolise particulièrement : on ne peut pas rouler à l'E85 sans voiture adaptée, sans carburant et logistique correspondante, et évidemment sans matière première agricole. Le Gouvernement est là pour favoriser et accompagner ces initiatives, aux côtés des parlementaires qui contribuent également activement au développement des biocarburants en France et que je salue avec la présence parmi nous de M. Demilly président du groupe biocarburants de l'Assemblée Nationale et le député Charles de Courson.
2/ Au-delà des expérimentations une généralisation du flex fuel est en bonne marche
Je souhaite maintenant vous exposer la politique du Gouvernement en matière de flex fuel, qui va au-delà du soutien aux expérimentations sur lesquelles je m'étais engagé dès la table ronde de novembre dernier que j'ai présidé avec Dominique Bussereau.
Comme vous le savez un plan ambitieux de développement des biocarburants est en marche, pour porter leur incorporation à 10% en 2015, soit un taux deux fois plus élevé que les objectifs européens. Les deux appels d'offre lancés depuis 2005 permettent la construction de 16 usines nouvelles représentant 2 milliards d'euros d'investissement. Un nouvel appel à candidature de 1,1 millions de tonnes, dont 200 000 tonnes pour l'éthanol, sera publié d'ici l'été.
Mais nous souhaitons aujourd'hui franchir une étape supplémentaire en soutenant le développement des carburants à haute teneur en biocarburants. Le Premier Ministre s'est exprimé le 15 mai dernier à ce sujet dans son discours sur la politique énergétique. Il souhaite qu'à l'horizon 2010 chaque consommateur ait le choix à la pompe entre du carburant fossile ou du renouvelable. Il a accepté le projet ambitieux que Thierry Breton, Dominique Bussereau et moi-même lui avons présenté un projet ambitieux qu'il a accepté, à savoir réaliser à l'été un plan d'action pour le généralisation complète de l'utilisation du flex fuel par les particuliers d'ici 2010, et plus seulement les flottes captives, partout en France.
Notre objectif est simple : nous voulons que d'ici la fin de la décennie, le marché offre des voitures qui puissent rouler indifféremment avec du pétrole ou avec un biocarburant presque pur.
Cela suppose que les constructeurs adaptent leurs gammes. Cela suppose aussi que chaque français puisse accéder commodément à un véritable réseau de pompes vertes. Des pays sont déjà très en avance et ont complètement généralisé le système. C'est le cas notamment en Suède et surtout au Brésil où je me suis rendu il y a quelques jours avec le Président de la République et où j'ai pu m'enrichir de leur expérience.
Ainsi le 7 juin prochain, avec Thierry Breton et Dominique Bussereau, nous installons un groupe de travail qui réunira les constructeurs automobiles, le secteur pétrolier, les représentants du monde agricole et les consommateurs afin de répondre aux diverses questions techniques, réglementaires et fiscales qui doivent être traitées pour permettre la montée en puissance de ce système.
Nous voulons travailler vite, d'ici l'été. C'est un chantier et un enjeu formidable pour l'avenir. Les expérimentations lancées dès aujourd'hui pour équiper des flottes captives permettront de préparer cette échéance de 2010.
La lutte contre le pétrole cher passe par la réduction de notre dépendance envers les énergies fossiles et en particulier la diversification de nos sources d'énergie, notamment dans les transports. Les biocarburants sont un des moyens d'améliorer notre indépendance énergétique, tout en assurant une protection de l'environnement et en permettant de nouveaux débouchés pour l'agriculture française.
Avec le flex fuel, c'est l'économie de demain que nous préparons. Une économie post-industrielle, post-transition démographique, et désormais une économie post-pétrole.
Source http://www.minefi.gouv.fr, le 2 juin 2006
Mesdames, Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être ici parmi vous pour lancer cette grande expérimentation nationale sur le flex fuel. Le Conseil Général de la Marne est ainsi la première collectivité en France à rouler avec une flotte de véhicules utilisant de l'éthanol quasi pur.
Les autorisations que j'ai données sur l'E85 pour le démarrage de cette expérimentation exemplaire permettront également le démarrage d'autres initiatives sur l'ensemble du territoire national et je m'en réjouis. En particulier celle du pôle de compétitivité « Industries et Agro Ressources », très actif sur les bioproduits et dont les ambitions de son Président, qui vient de vous l'exposer, est d'expérimenter à plus grande échelle la filière flex fuel en partenariat avec des acteurs publics et privés.
Ces expérimentations montrent, à ceux qui en doute encore, que les voitures à l'éthanol c'est possible aussi en France, et pas seulement au Brésil ou en Suède.
1/ Le flex fuel dans la Marne : un projet fédérateur
La concrétisation de ce projet d'expérimentation dans la Marne c'est la rencontre de plusieurs acteurs et leur envie de se fédérer autour d'un projet ambitieux qui annonce les prémisses de la France de l'après-pétrole et donc de la France de demain. Et pour cela je les en remercie.
Ces acteurs ce sont tout d'abord le Conseil Général de la Marne, dont l'initiative pour utiliser du flex fuel s'inscrit dans une démarche, entreprise depuis près de 15 ans, d'accompagnement de l'agriculture marnaise dans le développement des valorisations non alimentaires des plantes de grande culture.
Il y a ensuite la filière éthanolière française et notamment Cristal Union, l'un de ses acteurs majeurs, qui produit chaque année plus de 1 600 000 hectolitre d'alcool et d'éthanol et bénéficie pour l'éthanol carburant d'agréments fiscaux délivrés par l'Etat.
Un autre acteur majeur de cette expérimentation est évidemment le constructeur automobile Ford qui commercialise en France déjà deux modèles de véhicules au flex fuel, et qui par sa politique de développement durable fera je l'espère des émules parmi d'autres constructeurs français pour proposer encore plus de modèles de véhicules.
Le fournisseur du carburant vert c'est aujourd'hui Siplec, société du groupe Leclerc lui aussi pionnier en matière de développement durable et soutenant activement le développement des biocarburants en France mais aussi plus largement en Europe.
Je n'oublie évidemment pas l'Ademe et l'IFP qui vont assurer le suivi technique de l'expérimentation au travers de protocoles qui seront signés dans quelques instants.
Ainsi des tests vont être réalisés sur les véhicules afin de suivre leurs performances environnementales et l'évolution de leur vieillissement. Ils devront nous confirmer à l'issue d'une année si le bilan global est positif, et je n'en doute pas.
Car les biocarburants c'est d'abord le fruit d'une large collaboration de plusieurs acteurs que la filière flex fuel symbolise particulièrement : on ne peut pas rouler à l'E85 sans voiture adaptée, sans carburant et logistique correspondante, et évidemment sans matière première agricole. Le Gouvernement est là pour favoriser et accompagner ces initiatives, aux côtés des parlementaires qui contribuent également activement au développement des biocarburants en France et que je salue avec la présence parmi nous de M. Demilly président du groupe biocarburants de l'Assemblée Nationale et le député Charles de Courson.
2/ Au-delà des expérimentations une généralisation du flex fuel est en bonne marche
Je souhaite maintenant vous exposer la politique du Gouvernement en matière de flex fuel, qui va au-delà du soutien aux expérimentations sur lesquelles je m'étais engagé dès la table ronde de novembre dernier que j'ai présidé avec Dominique Bussereau.
Comme vous le savez un plan ambitieux de développement des biocarburants est en marche, pour porter leur incorporation à 10% en 2015, soit un taux deux fois plus élevé que les objectifs européens. Les deux appels d'offre lancés depuis 2005 permettent la construction de 16 usines nouvelles représentant 2 milliards d'euros d'investissement. Un nouvel appel à candidature de 1,1 millions de tonnes, dont 200 000 tonnes pour l'éthanol, sera publié d'ici l'été.
Mais nous souhaitons aujourd'hui franchir une étape supplémentaire en soutenant le développement des carburants à haute teneur en biocarburants. Le Premier Ministre s'est exprimé le 15 mai dernier à ce sujet dans son discours sur la politique énergétique. Il souhaite qu'à l'horizon 2010 chaque consommateur ait le choix à la pompe entre du carburant fossile ou du renouvelable. Il a accepté le projet ambitieux que Thierry Breton, Dominique Bussereau et moi-même lui avons présenté un projet ambitieux qu'il a accepté, à savoir réaliser à l'été un plan d'action pour le généralisation complète de l'utilisation du flex fuel par les particuliers d'ici 2010, et plus seulement les flottes captives, partout en France.
Notre objectif est simple : nous voulons que d'ici la fin de la décennie, le marché offre des voitures qui puissent rouler indifféremment avec du pétrole ou avec un biocarburant presque pur.
Cela suppose que les constructeurs adaptent leurs gammes. Cela suppose aussi que chaque français puisse accéder commodément à un véritable réseau de pompes vertes. Des pays sont déjà très en avance et ont complètement généralisé le système. C'est le cas notamment en Suède et surtout au Brésil où je me suis rendu il y a quelques jours avec le Président de la République et où j'ai pu m'enrichir de leur expérience.
Ainsi le 7 juin prochain, avec Thierry Breton et Dominique Bussereau, nous installons un groupe de travail qui réunira les constructeurs automobiles, le secteur pétrolier, les représentants du monde agricole et les consommateurs afin de répondre aux diverses questions techniques, réglementaires et fiscales qui doivent être traitées pour permettre la montée en puissance de ce système.
Nous voulons travailler vite, d'ici l'été. C'est un chantier et un enjeu formidable pour l'avenir. Les expérimentations lancées dès aujourd'hui pour équiper des flottes captives permettront de préparer cette échéance de 2010.
La lutte contre le pétrole cher passe par la réduction de notre dépendance envers les énergies fossiles et en particulier la diversification de nos sources d'énergie, notamment dans les transports. Les biocarburants sont un des moyens d'améliorer notre indépendance énergétique, tout en assurant une protection de l'environnement et en permettant de nouveaux débouchés pour l'agriculture française.
Avec le flex fuel, c'est l'économie de demain que nous préparons. Une économie post-industrielle, post-transition démographique, et désormais une économie post-pétrole.
Source http://www.minefi.gouv.fr, le 2 juin 2006