Texte intégral
Q - UNITAID rassemble à ce jour combien de pays ?
R - L'opération a débuté avec deux pays : la France et le Brésil, 14 pays nous ont rejoints dans un premier temps, et nous en sommes aujourd'hui à 42 pays. Les derniers en date étant la Corée du Sud et le Qatar.
Q - A combien se montera exactement la contribution par billet d'avion ?
R - En France, elle variera selon la destination et la classe de voyage. Le prélèvement sera de 1 euro par passager en classe économique pour les vols nationaux et intra-européens, et de 10 euros en classe affaires et première. Pour les vols internationaux, les prélèvements seront de 4 euros pour la classe économique, et 40 euros pour les classes affaires et première.
Q - C'est finalement prendre aux riches pour redistribuer aux pauvres, mais il semblerait que les compagnies aériennes ne soient pas vraiment favorables à cette contribution obligatoire ?
R - C'est vrai, mais chacun sait que dans les dix prochaines années la croissance du trafic aérien devrait augmenter de plus de 30 % alors... De plus, toutes les compagnies aériennes seront concernées par ce prélèvement, nous ne créerons donc pas de concurrence déloyale.
Q - Il s'agit effectivement d'un mode de financement original et d'une taxe juste et généreuse, mais ne craignez-vous pas qu'elle soit jugée impopulaire par les usagers, français entre autres ?
R - Oui, peut-être, mais quand ils sauront qu'ils peuvent sauver la vie de tous ces enfants qui meurent parce qu'ils n'ont tout simplement pas accès aux traitements, contre le sida par exemple, qui touche 2,3 millions d'enfants de moins de 15 ans, et qui fait 5 millions de nouvelles infections par an... C'est un état d'urgence mondial, c'est une démarche citoyenne face aux maladies des pays pauvres. Et puis, la France est le pays des Droits de l'Homme, elle peut s'enorgueillir d'avoir été leader de cette opération.
Q - Cette taxe va générer des sommes énormes, estimées à quelque 200 millions d'euros par an. Comment, par qui, et à qui seront redistribués ces fonds et ces médicaments ? Cet argent ne risque-t-il pas d'être détourné par certains Etats corrompus ?
R - C'est tout le problème. Il faut être sûr que ça arrive. Nous sommes donc en discussion avec l'Organisation mondiale de la Santé pour qu'elle gère ces fonds. L'Unicef, Onusida, et d'autres organisations humanitaires, indépendantes des Etats, seront également chargées de la redistribution. De plus, il est prévu que les lots de médicaments, tous de la même couleur, soient équipés de dispositifs électroniques pour assurer leur traçabilité et éviter les trafics....Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2006
R - L'opération a débuté avec deux pays : la France et le Brésil, 14 pays nous ont rejoints dans un premier temps, et nous en sommes aujourd'hui à 42 pays. Les derniers en date étant la Corée du Sud et le Qatar.
Q - A combien se montera exactement la contribution par billet d'avion ?
R - En France, elle variera selon la destination et la classe de voyage. Le prélèvement sera de 1 euro par passager en classe économique pour les vols nationaux et intra-européens, et de 10 euros en classe affaires et première. Pour les vols internationaux, les prélèvements seront de 4 euros pour la classe économique, et 40 euros pour les classes affaires et première.
Q - C'est finalement prendre aux riches pour redistribuer aux pauvres, mais il semblerait que les compagnies aériennes ne soient pas vraiment favorables à cette contribution obligatoire ?
R - C'est vrai, mais chacun sait que dans les dix prochaines années la croissance du trafic aérien devrait augmenter de plus de 30 % alors... De plus, toutes les compagnies aériennes seront concernées par ce prélèvement, nous ne créerons donc pas de concurrence déloyale.
Q - Il s'agit effectivement d'un mode de financement original et d'une taxe juste et généreuse, mais ne craignez-vous pas qu'elle soit jugée impopulaire par les usagers, français entre autres ?
R - Oui, peut-être, mais quand ils sauront qu'ils peuvent sauver la vie de tous ces enfants qui meurent parce qu'ils n'ont tout simplement pas accès aux traitements, contre le sida par exemple, qui touche 2,3 millions d'enfants de moins de 15 ans, et qui fait 5 millions de nouvelles infections par an... C'est un état d'urgence mondial, c'est une démarche citoyenne face aux maladies des pays pauvres. Et puis, la France est le pays des Droits de l'Homme, elle peut s'enorgueillir d'avoir été leader de cette opération.
Q - Cette taxe va générer des sommes énormes, estimées à quelque 200 millions d'euros par an. Comment, par qui, et à qui seront redistribués ces fonds et ces médicaments ? Cet argent ne risque-t-il pas d'être détourné par certains Etats corrompus ?
R - C'est tout le problème. Il faut être sûr que ça arrive. Nous sommes donc en discussion avec l'Organisation mondiale de la Santé pour qu'elle gère ces fonds. L'Unicef, Onusida, et d'autres organisations humanitaires, indépendantes des Etats, seront également chargées de la redistribution. De plus, il est prévu que les lots de médicaments, tous de la même couleur, soient équipés de dispositifs électroniques pour assurer leur traçabilité et éviter les trafics....Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2006