Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les députés,
La Montagne française constitue une part importante du territoire français, 23% très exactement, qui dépend désormais largement de l'économie touristique. A noter que pour les sports d'hiver, seuls environ 10% de cet espace sont réellement concernés.
Je rappelle que la problématique touristique ne peut pas être dissociée des aspects économiques, environnementaux, culturels et sociaux. Tous ces aspects sont à prendre en compte dans un objectif de développement durable.
Et pour parler de développement touristique et de préservation des territoires, il serait dangereux, à la fois pour le tourisme et les territoires, de vouloir opposer ces deux idées, ces deux souhaits, ces deux volontés.
Dans toute approche du développement d'un territoire, et de la montagne en particulier, il faut garder à l'esprit que l'homme doit rester au coeur des débats, l'homme fait partie de la montagne, l'homme vit en montagne, avec la montagne. On pourrait aller jusqu'à s'interroger si "L'espèce la plus menacée en Montagne n'est-elle pas l'homme ?"
Comme l'indique l'article 1er de la loi Montagne, le développement des territoires de montagne s'articule autour de la "mobilisation simultanée et équilibrée des ressources disponibles en vue d'une valorisation des aptitudes aux productions agricoles, forestières, artisanales, industrielles et énergétiques, la diversification des activités économiques et de développement des capacités d'accueil et de loisirs nécessaire à la promotion du tourisme, du thermalisme, du climatisme."
Cette valorisation des aptitudes aux productions, cette diversification des activités économiques, nécessaires à l'existence et au développement des territoires, marquent également leur identité.
Cette identité est un atout touristique fort pour les territoires de montagne. Elle permet de les mettre en valeur en offrant aux touristes des espaces de découverte multiples et variés.
Bien sûr, il faut à tout prix éviter un développement qui aille dans tous les sens, pour privilégier un développement adapté, maîtrisé, raisonné en harmonie avec le territoire qui le supporte.
Il faut qu'il y ait en même temps, si nécessaire, des mesures d'accompagnement qui permettent aux territoires de garder leur authenticité.
Je citerai ici deux outils qui ont fait leurs preuves :
- les parcs nationaux. Sur les 7 parcs nationaux français, 5 se situent en montagne : le parc national des Cévennes, des Pyrénées, de la Vanoise, des Écrins, du Mercantour. Aujourd'hui ces parcs ont un triple objectif de protection, de gestion et d'accueil du public.
- les parcs naturels régionaux. Contrairement aux parcs nationaux, le parc naturel régional ne constitue pas un cadre de protection de l'environnement et des milieux mais simplement une Charte de bonne conduite concrétisée par un engagement entre l'Etat et l'ensemble des collectivités territoriales d'un territoire, autour d'objectifs conjoints de développement local et de protection du patrimoine.
A côté de cela, il convient de noter qu'à proximité immédiate de la montagne - mais que signifie "à proximité immédiate de la montagne" aujourd'hui avec le raccourcissement des temps de parcours consécutifs aux développement des transports, tous modes confondus - il y a une demande très forte des populations urbaines de profiter de la montagne, comme terrain de loisir.
Ce tourisme "de masse" n'est pas à exclure de l'espace montagne, mais il doit être accueilli en considérant que certains espaces doivent lui être dédiés en acceptant les contraintes et en l'intégrant au mieux.
Ainsi, l'organisation de l'offre répondant à cette demande à mi-chemin entre tourisme et loisir, doit être adaptée.
Mais dans tous les cas, il faut garder à l'esprit que le développement touristique en montagne doit se faire en s'appuyant sur les populations locales garantes à terme de l'équilibre des territoires.
Je terminerai mon propos en rappelant que pour que le tourisme se développe, il faut une dynamique de territoire, des investissements.
Or les investissements du tourisme restent inférieurs à ceux pratiqués dans les autres secteurs de l'activité économique de notre pays.
Une montée en puissance du montant de ces investissements ne peut que contribuer au développement du tourisme, et en montagne en particulier, en permettant d'inclure dans les programmes les mesures nécessaires et indispensables au développement harmonieux des territoires et à une meilleure préservation de leur authenticité.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 21 juin 2006
Mesdames et Messieurs les députés,
La Montagne française constitue une part importante du territoire français, 23% très exactement, qui dépend désormais largement de l'économie touristique. A noter que pour les sports d'hiver, seuls environ 10% de cet espace sont réellement concernés.
Je rappelle que la problématique touristique ne peut pas être dissociée des aspects économiques, environnementaux, culturels et sociaux. Tous ces aspects sont à prendre en compte dans un objectif de développement durable.
Et pour parler de développement touristique et de préservation des territoires, il serait dangereux, à la fois pour le tourisme et les territoires, de vouloir opposer ces deux idées, ces deux souhaits, ces deux volontés.
Dans toute approche du développement d'un territoire, et de la montagne en particulier, il faut garder à l'esprit que l'homme doit rester au coeur des débats, l'homme fait partie de la montagne, l'homme vit en montagne, avec la montagne. On pourrait aller jusqu'à s'interroger si "L'espèce la plus menacée en Montagne n'est-elle pas l'homme ?"
Comme l'indique l'article 1er de la loi Montagne, le développement des territoires de montagne s'articule autour de la "mobilisation simultanée et équilibrée des ressources disponibles en vue d'une valorisation des aptitudes aux productions agricoles, forestières, artisanales, industrielles et énergétiques, la diversification des activités économiques et de développement des capacités d'accueil et de loisirs nécessaire à la promotion du tourisme, du thermalisme, du climatisme."
Cette valorisation des aptitudes aux productions, cette diversification des activités économiques, nécessaires à l'existence et au développement des territoires, marquent également leur identité.
Cette identité est un atout touristique fort pour les territoires de montagne. Elle permet de les mettre en valeur en offrant aux touristes des espaces de découverte multiples et variés.
Bien sûr, il faut à tout prix éviter un développement qui aille dans tous les sens, pour privilégier un développement adapté, maîtrisé, raisonné en harmonie avec le territoire qui le supporte.
Il faut qu'il y ait en même temps, si nécessaire, des mesures d'accompagnement qui permettent aux territoires de garder leur authenticité.
Je citerai ici deux outils qui ont fait leurs preuves :
- les parcs nationaux. Sur les 7 parcs nationaux français, 5 se situent en montagne : le parc national des Cévennes, des Pyrénées, de la Vanoise, des Écrins, du Mercantour. Aujourd'hui ces parcs ont un triple objectif de protection, de gestion et d'accueil du public.
- les parcs naturels régionaux. Contrairement aux parcs nationaux, le parc naturel régional ne constitue pas un cadre de protection de l'environnement et des milieux mais simplement une Charte de bonne conduite concrétisée par un engagement entre l'Etat et l'ensemble des collectivités territoriales d'un territoire, autour d'objectifs conjoints de développement local et de protection du patrimoine.
A côté de cela, il convient de noter qu'à proximité immédiate de la montagne - mais que signifie "à proximité immédiate de la montagne" aujourd'hui avec le raccourcissement des temps de parcours consécutifs aux développement des transports, tous modes confondus - il y a une demande très forte des populations urbaines de profiter de la montagne, comme terrain de loisir.
Ce tourisme "de masse" n'est pas à exclure de l'espace montagne, mais il doit être accueilli en considérant que certains espaces doivent lui être dédiés en acceptant les contraintes et en l'intégrant au mieux.
Ainsi, l'organisation de l'offre répondant à cette demande à mi-chemin entre tourisme et loisir, doit être adaptée.
Mais dans tous les cas, il faut garder à l'esprit que le développement touristique en montagne doit se faire en s'appuyant sur les populations locales garantes à terme de l'équilibre des territoires.
Je terminerai mon propos en rappelant que pour que le tourisme se développe, il faut une dynamique de territoire, des investissements.
Or les investissements du tourisme restent inférieurs à ceux pratiqués dans les autres secteurs de l'activité économique de notre pays.
Une montée en puissance du montant de ces investissements ne peut que contribuer au développement du tourisme, et en montagne en particulier, en permettant d'inclure dans les programmes les mesures nécessaires et indispensables au développement harmonieux des territoires et à une meilleure préservation de leur authenticité.
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 21 juin 2006