Texte intégral
Monsieur le Préfet (Christian DECHARRIERE),
Monsieur le Président de la CCI de Vendée (Joseph MOREAU),
Monsieur le Président de la Fédération Hôtelière (Joël GIRAUDEAU),
Madame la Présidente de la Fédération de l'Hôtellerie de Plein Air (Caroline de KERATAUM),
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers Ami(e)s,
C'est avec un vif plaisir, et une certaine émotion, que je vais conclure cette réunion. Emotion car la Vendée ne m'est pas tout à fait étrangère, malgré mon évidente identité guyanaise.
Mon grand-père paternel était en effet vendéen et je suis aujourd'hui le Maire de la Commune qui abrite les vestiges du bagne où il fut interné. En vous retrouvant ce matin, ce sont donc de lointaines racines que je découvre.
Cela étant, le tourisme constitue l'une des principales sources de création de richesse dans ce département : avoir un ministre délégué au tourisme d'origine vendéenne n'est donc pas tout à fait incohérent.
Cette prépondérance du tourisme dans l'économie départementale s'explique aisément. La Vendée possède en effet de très nombreux atouts : côté mer, les 250 kilomètres de littoral se déclinent en une vingtaine de stations balnéaires qui alignent 140 kilomètres de plage.
Côté terre, la Vendée verte, du Marais et du Bocage, offre une nature préservée et singulière, propice aux activités de pleine nature qui séduisent un nombre croissant de visiteurs. Et je sais que vous n'avez pas attendu le départ du Tour de France pour promouvoir la pratique du vélo, le long des 500 kilomètres de pistes cyclables.
La Vendée enfin revendique, et à juste titre, une forte identité culturelle.
L'immense réussite du Puy du Fou, les Abbayes du sud du département, les sites culturels et les festivals, dont le nombre a doublé ces 15 dernières années, en font aujourd'hui un pôle de tourisme culturel majeur qui justifient pleinement la signature que vous vous êtes choisis : la Vendée, l'Océan lui donne sa vitalité.
Cette vitalité de l'économie touristique participe un peu de ce miracle vendéen qui ne se dément pas depuis les années 60 et qu'un très récent classement de l'Express a confirmé.
2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 10% de la création de richesse dans le département, provient directement des retombées du tourisme. Les 27 millions de nuitées touristiques se traduisent en 9 000 emplois permanents (22 000 en saison).
L'avenir de l'économie départementale demeure donc étroitement corrélé à l'efficacité de notre politique touristique nationale. Les grandes lignes de l'action que nous conduisons maintenant depuis juin 2002, et que j'ai plaisir à rappeler, arrivent aujourd'hui au stade de la concrétisation.
Elles s'articulent autour de 3 grandes priorités :
1. développer la demande en adaptant la promotion ;
2. qualifier l'offre et adapter le cadre des activités ;
3. garantir un large accès aux vacances dans un souci de cohésion ;
I) Destination historique, la France doit désormais affronter une concurrence complexe et multiforme : de nouveaux produits apparaissent chaque année, hier la Croatie, aujourd'hui la Bulgarie, demain le Monténégro.
Notre promotion sur les marchés étrangers doit donc s'appuyer sur une vraie démarche marketing face à une clientèle versatile et exigeante. Nous possédons, avec Maison de la France, un formidable outil au service des professionnels. Sa stratégie a été repensée dès 2004 avec un objectif majeur : accroître nos recettes touristiques pour atteindre les 40 milliards d'euros en 2010.
En ciblant les clientèles à haute contribution, les marchés émergents comme la Chine ou l'Inde, en rénovant sa plate-forme internet pour y inclure une fonction de commercialisation de l'offre, Maison de la France est en passe de relever le défi : nous avons atteint en 2005 34 milliards d'euros de recettes internationales.
II) Deuxième priorité de mon action : qualifier notre offre pour justifier une politique de prix qui ne peut s'aligner sur les pratiques des « soleils bon marché ». La recherche du juste rapport qualité/prix est une notion clé aujourd'hui pour les consommateurs français et européens.
C'est le sens du Plan Qualité Tourisme qui est désormais une réalité tangible puisqu'il concerne déjà 1362 établissements issus de 14 réseaux.
Le second semestre 2006 nous permettra de fiabiliser le dispositif en effectuant des contrôles auprès des têtes de réseau et d'initier une étude marketing pour mieux cibler les attentes des clients.
Les professionnels du tourisme vendéens sont, je le sais, parfaitement sensibilisés à l'importance de ce dispositif qui figure dans le Plan d'action Stratégique de l'Etat (PASED). C'est d'ailleurs dans votre région que l'on trouve proportionnellement le plus d'établissements labellisés en France.
Gage de sécurité et de qualité, les labels sont plébiscités par les consommateurs. Je tiens à cet égard à adresser mes sincères félicitations à la commune de Saint Gilles Croix de Vie et à son maire, M. Patrick NAYL, qui vient de recevoir le label « FamillePlus », qui distingue les communes touristiques offrant une gamme de services et d'animations spécifiques pour les 3-12 ans.
Au-delà du Plan Qualité tourisme, c'est l'adaptation du cadre économique et juridique des activités touristiques que je me suis efforcé de mettre en oeuvre depuis près de 4 ans. Avec deux concrétisations récentes : la loi tourisme et le plan de croissance pour la restauration.
La loi du 14 avril 2006 comporte une grands nombre de dispositions dont je vous épargnerai ici une fastidieuse énumération.
Deux apports majeurs méritent néanmoins d'être soulignés : la réforme des stations classées, qui simplifie et modernise le processus, en réaffirmant la vocation d'excellence, et la définition juridique, très attendue par les hôteliers, des chambres d'hôtes dont le fonctionnement pourra être plus strictement encadré et contrôlé pour éviter les dérives du para-commercialisme.
Le contrat de croissance pour l'hôtellerie-restauration, que je viens de signer avec mon collègue des PME Renaud DUTREIL, permettra également aux professionnels d'obtenir un soutien à la création d'emplois au travers d'un dispositif d'allègement de charges.
Un volet tourisme a été inclus qui dote Maison de la France d'un budget supplémentaire de 20 millions d'euros sur 3 ans pour valoriser l'offre du secteur HCR sur les marchés étrangers.
III) Dernier grand axe de mon action, poursuivre notre politique d'accès aux vacances pour les publics les moins favorisés au travers des actions de l'Agence Nationale pour les Chèques Vacances et de Bourse Solidarité Vacances.
Mais aussi des publics souvent isolés, comme les seniors, pour lesquels nous avons imaginé un plan d'aide au départ hors saison qui offre l'avantage d'allonger la période de rentabilité de nos équipements en région.
Sans oublier les personnes en situation de handicap qui représentent un véritable marché en Europe, avec 37 millions de personnes atteintes de déficiences diverses.
La Vendée, avec 50 établissements labellisés, est un département pilote dans ce domaine.
C'est, je crois, un pari sur l'avenir dont les retombées seront rapidement très positives en terme d'augmentation de la fréquentation.
Dans ce domaine comme dans de nombreux autres, la Vendée fait d'ailleurs figure de pionnière.
Je pense, par exemple, au site internet du CDT qui fut le premier en France à être traduit en chinois. Je pense aussi à la mise en place d'accords avec les agences de voyages, notamment le réseau AFAT, pour commercialiser l'offre vendéenne et trouver ainsi de nouveaux débouchés commerciaux.
Votre département constitue aujourd'hui, en quelque sorte, un laboratoire expérimental des bonnes pratiques que nous observons, de Paris, avec un grand intérêt.
Je ne doute pas, malgré les difficultés conjoncturelles (comme la météo capricieuse de ce terrible mois de mai), de votre capacité à faire de la Vendée une destination phare dans l'offre nationale, au même rang que le Côte d'Azur, les départements franciliens et les
Châteaux de la Loire.
De la Vendée qui a donné à la France deux grands vainqueurs comme CLEMENCEAU et DE LATTRE DE TASSIGNY, nous n'espérons pas moins...
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 21 juin 2006
Monsieur le Président de la CCI de Vendée (Joseph MOREAU),
Monsieur le Président de la Fédération Hôtelière (Joël GIRAUDEAU),
Madame la Présidente de la Fédération de l'Hôtellerie de Plein Air (Caroline de KERATAUM),
Mesdames et Messieurs les élus,
Chers Ami(e)s,
C'est avec un vif plaisir, et une certaine émotion, que je vais conclure cette réunion. Emotion car la Vendée ne m'est pas tout à fait étrangère, malgré mon évidente identité guyanaise.
Mon grand-père paternel était en effet vendéen et je suis aujourd'hui le Maire de la Commune qui abrite les vestiges du bagne où il fut interné. En vous retrouvant ce matin, ce sont donc de lointaines racines que je découvre.
Cela étant, le tourisme constitue l'une des principales sources de création de richesse dans ce département : avoir un ministre délégué au tourisme d'origine vendéenne n'est donc pas tout à fait incohérent.
Cette prépondérance du tourisme dans l'économie départementale s'explique aisément. La Vendée possède en effet de très nombreux atouts : côté mer, les 250 kilomètres de littoral se déclinent en une vingtaine de stations balnéaires qui alignent 140 kilomètres de plage.
Côté terre, la Vendée verte, du Marais et du Bocage, offre une nature préservée et singulière, propice aux activités de pleine nature qui séduisent un nombre croissant de visiteurs. Et je sais que vous n'avez pas attendu le départ du Tour de France pour promouvoir la pratique du vélo, le long des 500 kilomètres de pistes cyclables.
La Vendée enfin revendique, et à juste titre, une forte identité culturelle.
L'immense réussite du Puy du Fou, les Abbayes du sud du département, les sites culturels et les festivals, dont le nombre a doublé ces 15 dernières années, en font aujourd'hui un pôle de tourisme culturel majeur qui justifient pleinement la signature que vous vous êtes choisis : la Vendée, l'Océan lui donne sa vitalité.
Cette vitalité de l'économie touristique participe un peu de ce miracle vendéen qui ne se dément pas depuis les années 60 et qu'un très récent classement de l'Express a confirmé.
2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit 10% de la création de richesse dans le département, provient directement des retombées du tourisme. Les 27 millions de nuitées touristiques se traduisent en 9 000 emplois permanents (22 000 en saison).
L'avenir de l'économie départementale demeure donc étroitement corrélé à l'efficacité de notre politique touristique nationale. Les grandes lignes de l'action que nous conduisons maintenant depuis juin 2002, et que j'ai plaisir à rappeler, arrivent aujourd'hui au stade de la concrétisation.
Elles s'articulent autour de 3 grandes priorités :
1. développer la demande en adaptant la promotion ;
2. qualifier l'offre et adapter le cadre des activités ;
3. garantir un large accès aux vacances dans un souci de cohésion ;
I) Destination historique, la France doit désormais affronter une concurrence complexe et multiforme : de nouveaux produits apparaissent chaque année, hier la Croatie, aujourd'hui la Bulgarie, demain le Monténégro.
Notre promotion sur les marchés étrangers doit donc s'appuyer sur une vraie démarche marketing face à une clientèle versatile et exigeante. Nous possédons, avec Maison de la France, un formidable outil au service des professionnels. Sa stratégie a été repensée dès 2004 avec un objectif majeur : accroître nos recettes touristiques pour atteindre les 40 milliards d'euros en 2010.
En ciblant les clientèles à haute contribution, les marchés émergents comme la Chine ou l'Inde, en rénovant sa plate-forme internet pour y inclure une fonction de commercialisation de l'offre, Maison de la France est en passe de relever le défi : nous avons atteint en 2005 34 milliards d'euros de recettes internationales.
II) Deuxième priorité de mon action : qualifier notre offre pour justifier une politique de prix qui ne peut s'aligner sur les pratiques des « soleils bon marché ». La recherche du juste rapport qualité/prix est une notion clé aujourd'hui pour les consommateurs français et européens.
C'est le sens du Plan Qualité Tourisme qui est désormais une réalité tangible puisqu'il concerne déjà 1362 établissements issus de 14 réseaux.
Le second semestre 2006 nous permettra de fiabiliser le dispositif en effectuant des contrôles auprès des têtes de réseau et d'initier une étude marketing pour mieux cibler les attentes des clients.
Les professionnels du tourisme vendéens sont, je le sais, parfaitement sensibilisés à l'importance de ce dispositif qui figure dans le Plan d'action Stratégique de l'Etat (PASED). C'est d'ailleurs dans votre région que l'on trouve proportionnellement le plus d'établissements labellisés en France.
Gage de sécurité et de qualité, les labels sont plébiscités par les consommateurs. Je tiens à cet égard à adresser mes sincères félicitations à la commune de Saint Gilles Croix de Vie et à son maire, M. Patrick NAYL, qui vient de recevoir le label « FamillePlus », qui distingue les communes touristiques offrant une gamme de services et d'animations spécifiques pour les 3-12 ans.
Au-delà du Plan Qualité tourisme, c'est l'adaptation du cadre économique et juridique des activités touristiques que je me suis efforcé de mettre en oeuvre depuis près de 4 ans. Avec deux concrétisations récentes : la loi tourisme et le plan de croissance pour la restauration.
La loi du 14 avril 2006 comporte une grands nombre de dispositions dont je vous épargnerai ici une fastidieuse énumération.
Deux apports majeurs méritent néanmoins d'être soulignés : la réforme des stations classées, qui simplifie et modernise le processus, en réaffirmant la vocation d'excellence, et la définition juridique, très attendue par les hôteliers, des chambres d'hôtes dont le fonctionnement pourra être plus strictement encadré et contrôlé pour éviter les dérives du para-commercialisme.
Le contrat de croissance pour l'hôtellerie-restauration, que je viens de signer avec mon collègue des PME Renaud DUTREIL, permettra également aux professionnels d'obtenir un soutien à la création d'emplois au travers d'un dispositif d'allègement de charges.
Un volet tourisme a été inclus qui dote Maison de la France d'un budget supplémentaire de 20 millions d'euros sur 3 ans pour valoriser l'offre du secteur HCR sur les marchés étrangers.
III) Dernier grand axe de mon action, poursuivre notre politique d'accès aux vacances pour les publics les moins favorisés au travers des actions de l'Agence Nationale pour les Chèques Vacances et de Bourse Solidarité Vacances.
Mais aussi des publics souvent isolés, comme les seniors, pour lesquels nous avons imaginé un plan d'aide au départ hors saison qui offre l'avantage d'allonger la période de rentabilité de nos équipements en région.
Sans oublier les personnes en situation de handicap qui représentent un véritable marché en Europe, avec 37 millions de personnes atteintes de déficiences diverses.
La Vendée, avec 50 établissements labellisés, est un département pilote dans ce domaine.
C'est, je crois, un pari sur l'avenir dont les retombées seront rapidement très positives en terme d'augmentation de la fréquentation.
Dans ce domaine comme dans de nombreux autres, la Vendée fait d'ailleurs figure de pionnière.
Je pense, par exemple, au site internet du CDT qui fut le premier en France à être traduit en chinois. Je pense aussi à la mise en place d'accords avec les agences de voyages, notamment le réseau AFAT, pour commercialiser l'offre vendéenne et trouver ainsi de nouveaux débouchés commerciaux.
Votre département constitue aujourd'hui, en quelque sorte, un laboratoire expérimental des bonnes pratiques que nous observons, de Paris, avec un grand intérêt.
Je ne doute pas, malgré les difficultés conjoncturelles (comme la météo capricieuse de ce terrible mois de mai), de votre capacité à faire de la Vendée une destination phare dans l'offre nationale, au même rang que le Côte d'Azur, les départements franciliens et les
Châteaux de la Loire.
De la Vendée qui a donné à la France deux grands vainqueurs comme CLEMENCEAU et DE LATTRE DE TASSIGNY, nous n'espérons pas moins...
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 21 juin 2006