Texte intégral
Q- Bonjour J.-M. Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée. Hier soir, on le sait, Matignon a tenté de calmer le jeu en assurant que ce n'est pas la personne de F. Hollande qui était visée. Vous trouvez l'argument recevable ?
R- Non ce n'est pas suffisant. Je crois que c'est un fait politique grave surtout que le Premier ministre, on le voit aux images quand on les a vues et revues, il y a une telle densité dans son propos ; trois fois, le mot a été prononcé donc c'est délibéré et est-ce que c'était écrit, ce n'est pas sûr, mais en tous les cas, c'est volontaire. Donc il y a un acte politique dans l'attitude de D. de Villepin qui est une attaque contre F. Hollande, contre tous les socialistes mais je dirais aussi la gauche, mais d'une certaine façon qui attaque la vie démocratique parlementaire parce que ce n'est pas acceptable que lorque qu'on interroge le Gouvernement sur de sujets aussi graves que Gaz de France et EADS, il réponde avec une telle violence et cette violence révèle certainement une crise politique et la fin au fond de D. de Villepin comme Premier ministre.
Q- Que voulez vous ? Des excuses, son départ ?
R- Si il n'y a pas d'excuses, nous ne pourrons pas siéger à la séance des questions au Gouvernement parce que là, le Premier minsitre est présent. Bien entendu, on fera notre travail de parlementaires si il y a des lois à débattre et dans d'autres débats nous serons présents.
Q- Cela, c'est pour cet après-midi. C'est un bon préalable avant les questions au Gouvernement de demander des excuses...
R- Oui, je pense qu'il vaut mieux que D. de Villepin soit prévenu, qu'il en tire les conséquences. Soit il ne le fait pas, soit il prend ses responsabilités et il s'en va. Je pense que l'on ne peut pas continuer à gouverner la France de cette façon avec une telle violence, je dirais même parfois avec une telle haine parce que le visage de D. de Villepin l'a montré. Alors on peut comprendre qu'un homme soit à bout, qu'il soit fatigué, qu'il soit enervé, mais là j'ai l'impression que depuis quelques mois, le pays n'est plus gouverné, il n'y a plus de décisions de prises, on est dans des jeux terribles à l'intérieur même de la majorité et D. de Villepin ne doit sa survie politique qu'aux Institutions c'est à dire à J. Chirac. Donc maintenant, c'est le président de la République lui même qui doit prendre ses responsabilités.
Q- Vous vous adressez là à J. Chirac...
R- Oui, c'est évident, c'est lui qui tient les clés du pouvoir, c'est lui qui par la Constitution donne à D. de Villepin encore une légitimité parce que au sein même de la majorité, il ne l'a plus, il n'y a plus d'assise populaire ; je crois qu'il y a un rejet profond non seulement de D. de Villepin mais de cette politique.
Q- Est ce que D. de Villepin ne se dit pas que justement, sa légitimité c'est l'action, et que finalement la meilleure défense c'est l'attaque ?
R- Vous savez l'action, depuis que ce Gouvernement est en place, il y a eu la crise des banlieues, il ne s'est rien passé après, il y a eu le CPE et vous savezdans quelles conditions cela s'est terminé, maintenant il y a Gaz de France ; c'est à dire que c'est un Gouvernement qui est incapable de prendre des décisions, incapable de traiter les affaires aussi graves que l'avenir de l'industrie, de défense et de l'industrie aéronautique, parce que là, il s'agit de la grande industrie européenne. On a l'impression que c'est un Gouvernement qui ne décide rien et quand il agit, c'est à la petite semaine. Il gère en fait les affaires courantes alors que les affaires de la France, c'est autre chose et la France mérite mieux.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 juin 2006
R- Non ce n'est pas suffisant. Je crois que c'est un fait politique grave surtout que le Premier ministre, on le voit aux images quand on les a vues et revues, il y a une telle densité dans son propos ; trois fois, le mot a été prononcé donc c'est délibéré et est-ce que c'était écrit, ce n'est pas sûr, mais en tous les cas, c'est volontaire. Donc il y a un acte politique dans l'attitude de D. de Villepin qui est une attaque contre F. Hollande, contre tous les socialistes mais je dirais aussi la gauche, mais d'une certaine façon qui attaque la vie démocratique parlementaire parce que ce n'est pas acceptable que lorque qu'on interroge le Gouvernement sur de sujets aussi graves que Gaz de France et EADS, il réponde avec une telle violence et cette violence révèle certainement une crise politique et la fin au fond de D. de Villepin comme Premier ministre.
Q- Que voulez vous ? Des excuses, son départ ?
R- Si il n'y a pas d'excuses, nous ne pourrons pas siéger à la séance des questions au Gouvernement parce que là, le Premier minsitre est présent. Bien entendu, on fera notre travail de parlementaires si il y a des lois à débattre et dans d'autres débats nous serons présents.
Q- Cela, c'est pour cet après-midi. C'est un bon préalable avant les questions au Gouvernement de demander des excuses...
R- Oui, je pense qu'il vaut mieux que D. de Villepin soit prévenu, qu'il en tire les conséquences. Soit il ne le fait pas, soit il prend ses responsabilités et il s'en va. Je pense que l'on ne peut pas continuer à gouverner la France de cette façon avec une telle violence, je dirais même parfois avec une telle haine parce que le visage de D. de Villepin l'a montré. Alors on peut comprendre qu'un homme soit à bout, qu'il soit fatigué, qu'il soit enervé, mais là j'ai l'impression que depuis quelques mois, le pays n'est plus gouverné, il n'y a plus de décisions de prises, on est dans des jeux terribles à l'intérieur même de la majorité et D. de Villepin ne doit sa survie politique qu'aux Institutions c'est à dire à J. Chirac. Donc maintenant, c'est le président de la République lui même qui doit prendre ses responsabilités.
Q- Vous vous adressez là à J. Chirac...
R- Oui, c'est évident, c'est lui qui tient les clés du pouvoir, c'est lui qui par la Constitution donne à D. de Villepin encore une légitimité parce que au sein même de la majorité, il ne l'a plus, il n'y a plus d'assise populaire ; je crois qu'il y a un rejet profond non seulement de D. de Villepin mais de cette politique.
Q- Est ce que D. de Villepin ne se dit pas que justement, sa légitimité c'est l'action, et que finalement la meilleure défense c'est l'attaque ?
R- Vous savez l'action, depuis que ce Gouvernement est en place, il y a eu la crise des banlieues, il ne s'est rien passé après, il y a eu le CPE et vous savezdans quelles conditions cela s'est terminé, maintenant il y a Gaz de France ; c'est à dire que c'est un Gouvernement qui est incapable de prendre des décisions, incapable de traiter les affaires aussi graves que l'avenir de l'industrie, de défense et de l'industrie aéronautique, parce que là, il s'agit de la grande industrie européenne. On a l'impression que c'est un Gouvernement qui ne décide rien et quand il agit, c'est à la petite semaine. Il gère en fait les affaires courantes alors que les affaires de la France, c'est autre chose et la France mérite mieux.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 juin 2006