Texte intégral
Q- J.-F. Copé, bonjour. Avant que nous ne parlions du budget, puisque vous êtes ministre du Budget, vous êtes aussi porte-parole du Gouvernement. Un mot sur les stratégies des industriels, d'abord EADS. Quelles sont les missions que l'Etat demande d'assumer à L. Gallois, le nouveau coprésident d'EADS ? Je dis l'Etat dans la mesure où l'Etat est partie prenante, d'autant plus qu'il le sera encore plus lorsque les actionnaires privés vont réduire leur participation.
R- Attendez, une étape après l'autre. D'abord, je voudrais dire quand même que les actionnaires ils ont agi en responsabilité, les actionnaires industriels, parce que vous savez qu'il y a un élément clé dans le pacte des actionnaires dans ce groupe où la gouvernance est un peu particulière, c'est que c'est bien les actionnaires industriels qui sont dans l'opérationnel. Et donc dans cette affaire et dans tout ce qui s'est passé, notamment hier, avec la nomination du nouveau président, la démarche de l'Etat a été de soutenir celle des actionnaires industriels, et ça c'est je crois un point très important qu'il faut garder en tête, chacun doit faire son métier.
Q- Mais l'Etat aurait souhaité ou souhaitait qu'il y ait une réforme de la gouvernance, voire du pacte des actionnaires avec cette coprésidence franco-allemande qui pose un certain nombre de problèmes. Est-ce que vous, vous pensez qu'il appartient à L. Gallois de préparer progressivement avec les partenaires allemands cette réforme de la gouvernance ?
R- Là encore, les lignes ont un peu bougé puisque, vous l'avez entendu, les actionnaires industriels eux-mêmes sont plutôt dans une démarche de dire "il faut simplifier le fonctionnement". Vous savez, ce qu'il faut bien voir et ça n'a l'air de rien mais en fait c'est très important, la démarche qui est la nôtre elle est d'essayer au titre de l'Etat de faire en sorte que chacun fasse son métier, et donc dans cette affaire, le rôle de l'Etat c'est celui d'être évidemment dans la logique de vigilance, bien sûr, mais pas de se substituer aux industriels, et donc, finalement, les décisions qui ont été prises vont dans le sens de ce que souhaite l'Etat. Donc, je crois que tout ça est en cohérence avec l'intérêt du groupe, bien entendu de ses clients et de ses salariés.
Q- L'arrivée de L. Gallois à EADS provoque une série de nominations en
chaîne.
R- Eh oui !
Q- Cela n'a pas un côté politique, ces nominations, quand on voit P. Mongin qui devient président de la RATP, l'ancien directeur de cabinetde D. de Villepin ?
R- On dit ça à chaque fois. Je suis quand même obligé de vous dire que ce n'est pas tout à fait la réalité. Si on prend chacune des trois personnalités qui ont été nommées, qu'il s'agisse d'abord de L. Gallois. L. Gallois, il a été proche de responsables politiques de couleurs très différentes et d'ailleurs, vous le savez bien, je crois que vous-mêmes l'avez dit, ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est sa compétence, elle est remarquée, remarquable, il connaît bien le secteur de l'aéronautique et c'est un très grand chef d'entreprise. A.-M. Idrac, même chose. Elle a été ancien ministre, c'est exact, mais en même temps chacun peut penser que sa compétence et son bilan à la RATP la prédestinent tout à fait dans ses nouvelles fonctions. Et enfin, P. Mongin. P. Mongin est directeur de cabinet du Premier ministre mais il est avant tout préfet, c'est quelqu'un qui connaît bien le management public, et donc il y a quelque logique à ce qu'il puisse prendre de nouvelles responsabilités dans cette grande entreprise publique. Après, ça sera naturellement à lui d'exercer ses fonctions, bien sûr.
Q- Une curiosité de ma part à propos du projet de loi de fusion GDF - SUEZ qui sera discuté en septembre lors d'une session extraordinaire, est-ce que déjà vous pariez qu'il faudra un 49-3 ?
R- Oh non ! D'abord, il ne faut pas faire de pari. Moi je ne sais pas comment on fait quand on est journaliste, mais quand on est responsable politique, on ne fait pas de pari, on travaille les différents scénarios éventuellement, et puis on verra bien. Vous savez, l'objectif d'ici...
Q- ... vous privilégiez le scénario du 49-3 ?
R- On préfère toujours le débat, c'est toujours mieux. En même temps, je crois que chacun doit avoir à l'esprit que l'idée d'aller jusqu'en septembre, c'est aussi l'opportunité durant tout l'été de faire un grand travail d'explication, de sensibilisation, de pré-débat. On l'a fait beaucoup avec les partenaires sociaux. Vous savez que T. Breton s'est beaucoup impliqué dans ce domaine. Il faut le faire avec les responsables politiques de la majorité comme d'ailleurs de l'opposition et espérer que l'on mette au rancard l'idéologie pour ne voir que l'intérêt de la France. Et en l'occurrence, il s'agit là, je le répète, de constituer l'un des tout premiers groupes au monde dans le domaine qui est le sien, celui de l'énergie. Et dieu sait si pour notre indépendance énergétique c'est capital.
Q- Alors, vous semblez un ministre du Budget très satisfait puisque exceptionnellement, au fond, les grandes orientations budgétaires sont fixées plus tôt que prévu, plus tôt que d'habitude. Néanmoins, est-ce que vos oreilles ne sifflent pas quand vous lisez le rapport du sénateur Marini qui explique, au fond, deux choses : d'abord la réduction du nombre de fonctionnaires - vous auriez pu commencer plus tôt ; et deuxièmement, il est sceptique sur votre capacité à réduire la dette publique ?
R- Non. Peut-être sur le deuxième point, le scepticisme, c'est un sport national. Je ne connais pas de personnalité qui ne soit en responsabilité de décision qui n'exprime...
Q- .. oui mais, le sénateur n'appartient pas à l'opposition.
R- Non, non, mais je n'ai pas considéré que c'était de... Si celui qui est sceptique est forcément un opposant, que doit-on penser de celui qui est véritablement opposant ? Donc, il a émis, effectivement [des réserves]. Mais l'année dernière, il l'avait [fait] à propos des recettes fiscales et je lui ai fait la démonstration qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Encore une fois, on a une stratégie qui est parfaitement lisible et visible. Elle est sur cinq ans, et elle passe par un principe simple : si vous voulez réduire la dette, il faut réduire le déficit. Et pour réduire le déficit, il faut réduire la dépense publique. Sauf qu'il n'est pas question de le faire bêtement en bloquant le fonctionnement de l'Etat. Et c'est la raison pour laquelle on a changé complètement de méthode, c'est ça qui fait d'ailleurs qu'on a fini plus tôt les orientations budgétaires. Pour la première fois, on adosse notre budget sur des audits, c'est-à-dire que moi j'ai lancé cent audits qui couvrent cent milliards d'euros et qui montrent en radiographie tous les gains de productivité réalisés. C'est d'ailleurs comme ça qu'on peut documenter chaque décision sur les non remplacements de départs en retraite.
Q- Alors, vous travaillez sur les gains de productivité, vous allez réduire le nombre de fonctionnaires. Si je ne trompe, la réduction du nombre de fonctionnaires, cette année, ça devrait permettre à l'Etat d'économiser trois cents millions d'euros ?
R- Cinq cents, entre cinq et six cents.
Q- Allons-y pour cinq cent millions, mais alors quand on regarde toutes les dépenses que fait le Premier ministre, ou qu'annonce le Premier ministre, on se demande comment vous allez réussir à équilibrer ce budget parce qu'il signe des chèques à n'en plus finir.
R- Non, non...
Q- ...350 millions d'allégements de charges pour la restauration, 320 millions pour le prêt à taux zéro, 300 millions pour les jeunes en difficulté, 580 millions pour le plan Grand âge...
R- Je peux répondre peut-être à tout ça de manière précise. Encore une fois, il ne faut pas s'y tromper, je connais la formule des fameux chèques qu'on signe. Il faut arrêter de penser que les responsables politiques font des choses comme ça dans la journée pour faire joli dans le journal de 20 heures. La vérité est parfois beaucoup plus complexe et mérite d'être rappelée. Chacune des annonces qui sont faites par le Premier ministre sont parfaitement intégrées dans les orientations pour le budget 2007, comme c'était d'ailleurs le cas pour 2006. Et comme c'était même le cas pour 2005. Et si vous en voulez la démonstration, j'ai la manière de le faire, il n'y a pas eu un euro, pas un euro de dépassement entre ce qui avait été autorisé par le Parlement et ce qui a été effectivement exécuté. C'était vrai pour 2005, c'est vrai pour 2006 et ça se le sera naturellement pour 2007.
Q- Effectivement, ce que vous reprochent les sénateurs, et notamment le sénateur Marini, c'est d'être très astucieux et de sortir du budget un certain nombre de dépenses qui sont mises par exemple sur le compte de la Sécurité Sociale.
R- A quoi vous pensez particulièrement ?
Q- Eh bien, je pense par exemple au plan Grand âge : 580 millions. Je me trompe ?
R- Non, mais vous êtes un remarquable porte-parole de P. Marini... .
Q- .. je ne suis pas porte-parole.
R- ...mais j'ai eu l'occasion déjà de lui répondre là-dessus, je le fais bien volontiers devant vous à nouveau. En réalité, il est tout à fait normal que l'on identifie les dépenses en fonction des caisses qui les gèrent. Mais en tout état de cause, en fonction des différentes dépenses, s'il y a lieu elles sont compensées. C'est le cas pour ce qui concerne la Sécurité Sociale comme les collectivités locales. Alors, après il peut y avoir des discussions de boutique pour savoir comment faire en sorte que les comptes soient bons, mais moi je vous le garantis- il n'y a là-dedans aucun intérêt pour moi en tant que ministre du Budget de prêter le flanc à la critique - donc je vous le dis, les engagements seront tenus, y compris dans la maîtrise de la dépense publique pour l'Etat et bien entendu pour la Sécurité Sociale. L'Etat est garant de l'ensemble.
Alors, nous en resterons sur cette promesse. Merci beaucoup, bonne
journée.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 juillet 2006
R- Attendez, une étape après l'autre. D'abord, je voudrais dire quand même que les actionnaires ils ont agi en responsabilité, les actionnaires industriels, parce que vous savez qu'il y a un élément clé dans le pacte des actionnaires dans ce groupe où la gouvernance est un peu particulière, c'est que c'est bien les actionnaires industriels qui sont dans l'opérationnel. Et donc dans cette affaire et dans tout ce qui s'est passé, notamment hier, avec la nomination du nouveau président, la démarche de l'Etat a été de soutenir celle des actionnaires industriels, et ça c'est je crois un point très important qu'il faut garder en tête, chacun doit faire son métier.
Q- Mais l'Etat aurait souhaité ou souhaitait qu'il y ait une réforme de la gouvernance, voire du pacte des actionnaires avec cette coprésidence franco-allemande qui pose un certain nombre de problèmes. Est-ce que vous, vous pensez qu'il appartient à L. Gallois de préparer progressivement avec les partenaires allemands cette réforme de la gouvernance ?
R- Là encore, les lignes ont un peu bougé puisque, vous l'avez entendu, les actionnaires industriels eux-mêmes sont plutôt dans une démarche de dire "il faut simplifier le fonctionnement". Vous savez, ce qu'il faut bien voir et ça n'a l'air de rien mais en fait c'est très important, la démarche qui est la nôtre elle est d'essayer au titre de l'Etat de faire en sorte que chacun fasse son métier, et donc dans cette affaire, le rôle de l'Etat c'est celui d'être évidemment dans la logique de vigilance, bien sûr, mais pas de se substituer aux industriels, et donc, finalement, les décisions qui ont été prises vont dans le sens de ce que souhaite l'Etat. Donc, je crois que tout ça est en cohérence avec l'intérêt du groupe, bien entendu de ses clients et de ses salariés.
Q- L'arrivée de L. Gallois à EADS provoque une série de nominations en
chaîne.
R- Eh oui !
Q- Cela n'a pas un côté politique, ces nominations, quand on voit P. Mongin qui devient président de la RATP, l'ancien directeur de cabinetde D. de Villepin ?
R- On dit ça à chaque fois. Je suis quand même obligé de vous dire que ce n'est pas tout à fait la réalité. Si on prend chacune des trois personnalités qui ont été nommées, qu'il s'agisse d'abord de L. Gallois. L. Gallois, il a été proche de responsables politiques de couleurs très différentes et d'ailleurs, vous le savez bien, je crois que vous-mêmes l'avez dit, ce n'est pas le sujet. Le sujet c'est sa compétence, elle est remarquée, remarquable, il connaît bien le secteur de l'aéronautique et c'est un très grand chef d'entreprise. A.-M. Idrac, même chose. Elle a été ancien ministre, c'est exact, mais en même temps chacun peut penser que sa compétence et son bilan à la RATP la prédestinent tout à fait dans ses nouvelles fonctions. Et enfin, P. Mongin. P. Mongin est directeur de cabinet du Premier ministre mais il est avant tout préfet, c'est quelqu'un qui connaît bien le management public, et donc il y a quelque logique à ce qu'il puisse prendre de nouvelles responsabilités dans cette grande entreprise publique. Après, ça sera naturellement à lui d'exercer ses fonctions, bien sûr.
Q- Une curiosité de ma part à propos du projet de loi de fusion GDF - SUEZ qui sera discuté en septembre lors d'une session extraordinaire, est-ce que déjà vous pariez qu'il faudra un 49-3 ?
R- Oh non ! D'abord, il ne faut pas faire de pari. Moi je ne sais pas comment on fait quand on est journaliste, mais quand on est responsable politique, on ne fait pas de pari, on travaille les différents scénarios éventuellement, et puis on verra bien. Vous savez, l'objectif d'ici...
Q- ... vous privilégiez le scénario du 49-3 ?
R- On préfère toujours le débat, c'est toujours mieux. En même temps, je crois que chacun doit avoir à l'esprit que l'idée d'aller jusqu'en septembre, c'est aussi l'opportunité durant tout l'été de faire un grand travail d'explication, de sensibilisation, de pré-débat. On l'a fait beaucoup avec les partenaires sociaux. Vous savez que T. Breton s'est beaucoup impliqué dans ce domaine. Il faut le faire avec les responsables politiques de la majorité comme d'ailleurs de l'opposition et espérer que l'on mette au rancard l'idéologie pour ne voir que l'intérêt de la France. Et en l'occurrence, il s'agit là, je le répète, de constituer l'un des tout premiers groupes au monde dans le domaine qui est le sien, celui de l'énergie. Et dieu sait si pour notre indépendance énergétique c'est capital.
Q- Alors, vous semblez un ministre du Budget très satisfait puisque exceptionnellement, au fond, les grandes orientations budgétaires sont fixées plus tôt que prévu, plus tôt que d'habitude. Néanmoins, est-ce que vos oreilles ne sifflent pas quand vous lisez le rapport du sénateur Marini qui explique, au fond, deux choses : d'abord la réduction du nombre de fonctionnaires - vous auriez pu commencer plus tôt ; et deuxièmement, il est sceptique sur votre capacité à réduire la dette publique ?
R- Non. Peut-être sur le deuxième point, le scepticisme, c'est un sport national. Je ne connais pas de personnalité qui ne soit en responsabilité de décision qui n'exprime...
Q- .. oui mais, le sénateur n'appartient pas à l'opposition.
R- Non, non, mais je n'ai pas considéré que c'était de... Si celui qui est sceptique est forcément un opposant, que doit-on penser de celui qui est véritablement opposant ? Donc, il a émis, effectivement [des réserves]. Mais l'année dernière, il l'avait [fait] à propos des recettes fiscales et je lui ai fait la démonstration qu'il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Encore une fois, on a une stratégie qui est parfaitement lisible et visible. Elle est sur cinq ans, et elle passe par un principe simple : si vous voulez réduire la dette, il faut réduire le déficit. Et pour réduire le déficit, il faut réduire la dépense publique. Sauf qu'il n'est pas question de le faire bêtement en bloquant le fonctionnement de l'Etat. Et c'est la raison pour laquelle on a changé complètement de méthode, c'est ça qui fait d'ailleurs qu'on a fini plus tôt les orientations budgétaires. Pour la première fois, on adosse notre budget sur des audits, c'est-à-dire que moi j'ai lancé cent audits qui couvrent cent milliards d'euros et qui montrent en radiographie tous les gains de productivité réalisés. C'est d'ailleurs comme ça qu'on peut documenter chaque décision sur les non remplacements de départs en retraite.
Q- Alors, vous travaillez sur les gains de productivité, vous allez réduire le nombre de fonctionnaires. Si je ne trompe, la réduction du nombre de fonctionnaires, cette année, ça devrait permettre à l'Etat d'économiser trois cents millions d'euros ?
R- Cinq cents, entre cinq et six cents.
Q- Allons-y pour cinq cent millions, mais alors quand on regarde toutes les dépenses que fait le Premier ministre, ou qu'annonce le Premier ministre, on se demande comment vous allez réussir à équilibrer ce budget parce qu'il signe des chèques à n'en plus finir.
R- Non, non...
Q- ...350 millions d'allégements de charges pour la restauration, 320 millions pour le prêt à taux zéro, 300 millions pour les jeunes en difficulté, 580 millions pour le plan Grand âge...
R- Je peux répondre peut-être à tout ça de manière précise. Encore une fois, il ne faut pas s'y tromper, je connais la formule des fameux chèques qu'on signe. Il faut arrêter de penser que les responsables politiques font des choses comme ça dans la journée pour faire joli dans le journal de 20 heures. La vérité est parfois beaucoup plus complexe et mérite d'être rappelée. Chacune des annonces qui sont faites par le Premier ministre sont parfaitement intégrées dans les orientations pour le budget 2007, comme c'était d'ailleurs le cas pour 2006. Et comme c'était même le cas pour 2005. Et si vous en voulez la démonstration, j'ai la manière de le faire, il n'y a pas eu un euro, pas un euro de dépassement entre ce qui avait été autorisé par le Parlement et ce qui a été effectivement exécuté. C'était vrai pour 2005, c'est vrai pour 2006 et ça se le sera naturellement pour 2007.
Q- Effectivement, ce que vous reprochent les sénateurs, et notamment le sénateur Marini, c'est d'être très astucieux et de sortir du budget un certain nombre de dépenses qui sont mises par exemple sur le compte de la Sécurité Sociale.
R- A quoi vous pensez particulièrement ?
Q- Eh bien, je pense par exemple au plan Grand âge : 580 millions. Je me trompe ?
R- Non, mais vous êtes un remarquable porte-parole de P. Marini... .
Q- .. je ne suis pas porte-parole.
R- ...mais j'ai eu l'occasion déjà de lui répondre là-dessus, je le fais bien volontiers devant vous à nouveau. En réalité, il est tout à fait normal que l'on identifie les dépenses en fonction des caisses qui les gèrent. Mais en tout état de cause, en fonction des différentes dépenses, s'il y a lieu elles sont compensées. C'est le cas pour ce qui concerne la Sécurité Sociale comme les collectivités locales. Alors, après il peut y avoir des discussions de boutique pour savoir comment faire en sorte que les comptes soient bons, mais moi je vous le garantis- il n'y a là-dedans aucun intérêt pour moi en tant que ministre du Budget de prêter le flanc à la critique - donc je vous le dis, les engagements seront tenus, y compris dans la maîtrise de la dépense publique pour l'Etat et bien entendu pour la Sécurité Sociale. L'Etat est garant de l'ensemble.
Alors, nous en resterons sur cette promesse. Merci beaucoup, bonne
journée.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 juillet 2006