Déclaration de Mme Nelly Olin, ministre de l'Éologie et du Développement durable, sur la promotion de modes de transport plus respectueux de l'environnement dans la perspective du réchauffement climatique, à Paris le 5 septembre 2006.

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Circonstance : Conférence de presse de lancement de la Semaine européenne de la mobilité "Bouger autrement" (16-22 septembre 2006), à Paris le 5 septembre 2006

Texte intégral

Monsieur le Ministre, cher collègue,
Madame la Présidente de l'ADEME,
Monsieur le Président du GIE Objectif Transports Publics GART-UTP
Mesdames et Messieurs,
Du 16 au 22 septembre, nous allons, tous ensemble, « Bouger Autrement. »
Depuis 2002, la Direction Générale de l'Environnement de la Commission Européenne a fait de cette semaine un rendez-vous de tous les européens sur leur rapport avec la mobilité et les transports.
J'ai engagé pour la première fois mon ministère dans cette semaine en 2005 avec l'opération "Bougez autrement".
Nous avions alors rencontré une large adhésion des différents acteurs et étions très optimistes quant à l'intérêt croissant suscité par cette opération.
Nous ne nous sommes pas trompés.
C'est avec une grande fierté que nous allons vous présenter aujourd'hui l'édition 2006, qui est d'ores et déjà est un grand succès.
Comme les années passées, la Semaine Européenne de la Mobilité s'articule autour de trois objectifs :
- sensibiliser les citoyens sur les enjeux de la mobilité et sur la nécessité de changer nos comportements ;
- tester et évaluer de nouvelles solutions de transport alternatives à la voiture particulière ;
- mettre en valeur les actions réalisées.
Cette année, la Semaine européenne de la mobilité est organisée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, le Ministère des Transports, de l'Equipement, du Tourisme et de la Mer, l'ADEME, et le GIE Objectif Transports Publics GART/UTP.
Elle doit aussi beaucoup à nos partenaires, deux associations que je tiens à saluer et à remercier, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, la FUBICY, et le Club des Villes Cyclables.
Merci à vous tous pour votre contribution et votre dynamisme, non seulement dans le cadre de l'événement à venir, mais aussi dans votre travail tout au long de l'année pour la promotion de transports plus efficaces, plus propres, plus respectueux de l'environnement, et plus proches des voeux de nos concitoyens.
A ce jour, 262 acteurs nous ont rejoint, soit 115 villes et collectivités, plus de 60 associations, 28 entreprises, 35 réseaux de transport, et une dizaine de services de l'Etat.
Nous avons donc à ce jour une progression de près de 70 % du nombre de participants puisque nous étions à 158 en 2005. Et les inscriptions ne sont pas clôturées !
Parlons maintenant de ce que nous ferons dans quinze jours.
Chaque année, la Semaine de la Mobilité porte une thématique particulière. Cette année, ce sera le changement climatique.
Voilà un sujet qui tombe à point nommé, car il y a urgence.
Certes, chacun de nous a déjà entendu parler u changement climatique.
Pourtant, il existe encore chez beaucoup de personnes des confusions et des questionnements.
Or le réchauffement climatique est une réalité et la température moyenne augmentera au siècle prochain, dans une fourchette comprise entre 1,4 °C et 5,8 °C. C'est beaucoup, et les effets seront très au-delà de ce que ces seuls chiffres peuvent évoquer.
La cause du réchauffement climatique est aujourd'hui bien connue, quels que soient les doutes que certains aient pu vouloir entretenir. Nos activités émettent des gaz à effet de serre qui sont à l'origine de ce phénomène.
Face à cela, nous ne pouvons rester passifs.
J'ai rencontré beaucoup d'acteurs économiques et institutionnels depuis que je suis ministre.
Très souvent, trop souvent, mon interlocuteur m'explique que, certes, il est indéniable qu'il faut faire quelque chose. Mais que, pour lui-même, pour son secteur d'activité, il existe une excellente raison de ne pas agir. Et que l'effort doit être fait par d'autres.
Si nous voulons être à la hauteur de notre responsabilité envers les générations futures, nous devons refuser ce raisonnement.
Le secteur des transports représente 35 % des émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Pour continuer à remplir nos engagements dans le protocole de Kyoto, les efforts devront bien sûr porter sur ce secteur.
La qualité de vie de nos concitoyens en sera améliorée d'autant, avec la réduction du bruit, de la pollution et une meilleure occupation de l'espace public, en particulier en ville.
Compte-tenu de cette thématique, je souhaite que l'édition 2006 de la Semaine de la Mobilité soit l'occasion pour les collectivités, les entreprises et les particuliers de mettre en place des mesures et engagements pérennes.
Les idées, je le sais, ne manquent pas. Sont prévues durant la semaine de nombreuses actions :
- la promotion des transports en commun, trop souvent insuffisamment appréciés, en particulier en province ;
- des actions de sensibilisation à la nécessité de changer nos comportements ;
- la mise en oeuvre de Plans de Déplacement d'Entreprise ou de Plans de Déplacement d'Administration ;
- des actions innovantes, comme les vélo-stations, les pédibus - lignes de ramassage scolaire pédestre.
Au-delà de ces actions, j'accorde une grande priorité à la poursuite des réflexions internationales sur le réchauffement climatique.
Un grand nombre de mes déplacements internationaux y sont consacrés, et la communauté internationale enregistre en ce moment, comme vous le savez, de grands succès auprès des acteurs locaux de certains pays qui, par ailleurs, ont refusé de ratifier le protocole de Kyoto.
Je terminerai enfin par une rapide présentation des outils développés spécialement pour la Semaine "Bougez autrement".
Et je profite de cette occasion pour remercier nos partenaires : VINCI PARK, MONOPRIX, le journal METRO, NRJ, INSERT affichage, CART COM et ACTU ENVIRONNEMENT, qui nous ont aidé pour leur réalisation et leur diffusion.
Le document qui s'affiche derrière moi est le Guide de l'éco-mobilité, qui a été imprimé et diffusé à plus de 300 000 exemplaires.
Ce guide a pour objectif d'expliquer concrètement les enjeux de la mobilité et de donner à chacun des solutions dans sa vie quotidienne pour "bouger autrement".
L'éco-calculateur, nouveauté développée spécialement pour cette opération, permet de calculer l'impact de nos déplacements quotidiens sur l'environnement en terme de quantité de CO² rejetée, ainsi que l'impact sur notre budget.
Essayez-le, les résultats risquent de vous surprendre !
Et pour finir, je vous présente les spots télé et radio, diffusés gracieusement par nos partenaires média.
Voilà, je passe maintenant la parole à mon collègue Dominique PERBEN.
Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 6 septembre 2006