Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Que ce soit au G8, que ce soit à l'Assemblée générale des Nations unies, il y a quinze jours à New York, l'actualité internationale porte de plus en plus sur le fossé qui existe entre les pays du Sud et les pas du Nord pour deux raisons essentielles.
La première raison tient à ses conséquences sanitaires, éthiques, morales : je voudrais rappeler que 90 % des nouvelles maladies infectieuses sont présentes en Afrique et qu'un enfant africain meurt toutes les 30 secondes de paludisme, tout simplement parce que les anti-paludéens de synthèse de deuxième génération sont trop chers pour les populations africaines.
La deuxième raison, elle, n'est pas sanitaire mais politique. Nous ne sommes qu'au début des phénomènes migratoires entre l'Afrique et l'Europe et ce que nous voyons aux Canaries, aujourd'hui, n'est que le début d'une énorme vague. Et puis, le ressentiment dû à la colère, à l'humiliation, à l'injustice vis-à-vis de l'Occident peut conduire à des actes de terrorisme susceptibles de déstabiliser les démocraties occidentales.
C'est dans cet esprit que le président Chirac et le président Lula, avec le Secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, ont, à l'automne 2004, proposé des financements innovants. UNITAID ne représente qu'une première expérimentation de ces financements, avec un budget basé, vous l'avez dit, sur la contribution de solidarité sur les billets d'avions. Cette démarche poursuit un seul but : demander à l'industrie pharmaceutique de diminuer le coût des médicaments, surtout génériques, pour que, à partir d'une même enveloppe financière, nous puissions soigner plus de personnes, plus d'enfants en Afrique.
Pour terminer, Monsieur le Président, je rappellerai qu'aujourd'hui 42 pays ont rejoint UNITAID. Il faut que cette démarche nouvelle, cette démarche citoyenne mondiale, soit partagée par tous les pays du monde pour que l'on traite la plus grande injustice du 21ème siècle.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2006
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Que ce soit au G8, que ce soit à l'Assemblée générale des Nations unies, il y a quinze jours à New York, l'actualité internationale porte de plus en plus sur le fossé qui existe entre les pays du Sud et les pas du Nord pour deux raisons essentielles.
La première raison tient à ses conséquences sanitaires, éthiques, morales : je voudrais rappeler que 90 % des nouvelles maladies infectieuses sont présentes en Afrique et qu'un enfant africain meurt toutes les 30 secondes de paludisme, tout simplement parce que les anti-paludéens de synthèse de deuxième génération sont trop chers pour les populations africaines.
La deuxième raison, elle, n'est pas sanitaire mais politique. Nous ne sommes qu'au début des phénomènes migratoires entre l'Afrique et l'Europe et ce que nous voyons aux Canaries, aujourd'hui, n'est que le début d'une énorme vague. Et puis, le ressentiment dû à la colère, à l'humiliation, à l'injustice vis-à-vis de l'Occident peut conduire à des actes de terrorisme susceptibles de déstabiliser les démocraties occidentales.
C'est dans cet esprit que le président Chirac et le président Lula, avec le Secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, ont, à l'automne 2004, proposé des financements innovants. UNITAID ne représente qu'une première expérimentation de ces financements, avec un budget basé, vous l'avez dit, sur la contribution de solidarité sur les billets d'avions. Cette démarche poursuit un seul but : demander à l'industrie pharmaceutique de diminuer le coût des médicaments, surtout génériques, pour que, à partir d'une même enveloppe financière, nous puissions soigner plus de personnes, plus d'enfants en Afrique.
Pour terminer, Monsieur le Président, je rappellerai qu'aujourd'hui 42 pays ont rejoint UNITAID. Il faut que cette démarche nouvelle, cette démarche citoyenne mondiale, soit partagée par tous les pays du monde pour que l'on traite la plus grande injustice du 21ème siècle.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2006