Texte intégral
Q - la Chine et l'Afrique du Sud ont récemment conclu une série d'accords économiques. Comment cette question a-t-elle été abordée avec les autorités sud-africaines ?
R - Je pense que nous partageons la même vision et la même analyse en ce qui concerne la Chine et sa croissance très rapide par rapport au reste du monde. Nous considérons qu'il s'agit plus d'une opportunité que d'une menace. Dès lors que les ressources d'un autre pays sont engagées les échanges doivent être régulés avec attention et précaution. Les intérêts respectifs des parties doivent être conduits, anticipés et canalisés pour le bien de chacun d'entre eux. En d'autres termes, les échanges doivent être réciproques, il ne faut pas qu'un seul des contractants s'accapare les ressources sans rien donner en retour.
Q - Jusqu'ici vous n'avez parlé que de l'année 2010 en termes de business et d'opportunités d'investissements. Que pouvez-vous offrir à l'Afrique du Sud après 2010 ? Qu'envisagez-vous au-delà de 2010 ?
R - Je me réfère à 2010 car cette année semble être un but et une échéance importants pour votre gouvernement et pour votre pays, puisque manifestement vous voulez prouver au monde que l'Afrique du Sud peut organiser avec brio et peut être même remporter un tel événement qui attirera l'attention du monde entier. Mais nous avons clairement des objectifs à plus long terme, nous n'envisageons pas de nous implanter ici pour du court terme uniquement. Le partenariat qui est envisagé avec le monde des affaires et avec le soutien du gouvernement se situe à l'évidence dans une stratégie de long terme. Je pense qu'il faut trouver un équilibre avec les intérêts à court terme. Accroître sa part de marché, importer tout ce dont on a besoin, faire du profit puis s'en aller n'est pas la manière dont le business français opère et ce n'est pas non plus la manière dont cela s'opère dans le monde. M. Pelisson et le groupe Accord sont dans ce pays depuis de nombreuses années, des décennies même et ils sont durablement installés. Air Liquide, par exemple, est dans le pays depuis 80 ans et ils sont là également sur le long terme. Je suis sûre que même au-delà de 2010 d'autres besoins et demandes émaneront dans le domaine des transports. Le projet de train que j'ai visité ce matin est évidemment un événement marquant pour 2010.
Dans le domaine de l'énergie également de nouveaux besoins vont apparaître et vous ne serez plus exportateur net d'énergie d'ici 2008 et je suis sure que nous parviendrons à vous aider à faire face à vos nouveaux besoins. Outre les trois secteurs stratégiques que sont l'énergie les transports et les télécommunications, le tourisme est également un secteur dans lequel nous avons un savoir-faire et de l'expertise. Je pense aussi à des domaines plus traditionnels tels que l'agroalimentaire. L'Afrique du Sud a une terre riche, une expérience, un savoir-faire viticole, savoir-faire qui a déjà fait l'objet dans le passé d'une coopération avec des entreprises françaises et je suis certaine que ce type d'initiatives se reproduiront dans le futur.
Q - Vous avez mentionné plusieurs fois que la France se plaçait au sixième rang des partenaires économiques de l'Afrique du Sud. A l'issue de cette visite quelle sera la stratégie pour élever le rang de la France et peut être attirer les petites et moyennes entreprises en Afrique du Sud ?
R - Je considère que le programme déjà en oeuvre destiné aux petites et moyennes entreprises et déjà une première réponse. Mon sentiment est qu'il faut susciter plus d'engouement de la part des entreprises françaises pour l'Afrique du Sud. A cet effet, le CIAN (comité des investisseurs en Afrique noire) peut clairement aider le MEDEF international et UbiFrance, à soutenir les petites et moyennes entreprises qui souhaitent explorer de nouveaux marchés.
De la même manière, les conseillers du commerce extérieur de la France en Afrique du Sud et tous ceux qui ont des intérêts en Afrique du Sud peuvent apporter leur contribution. Je pense vraiment qu'il s'agit de propager l'engouement, de rétablir la vérité sur le marché sud africain en rappelant que les conditions sont sûres pour faire des affaires. Je pense qu'il y a des conceptions et des perceptions erronées à propos du marché sud-africain, qui doivent être rectifiées par ceux qui connaissent et mènent le marché de l'intérieur et qui peuvent le décrire et montrer à quel point il peut s'avérer fructueux. Je me permets d'ajouter que j'ai été frappée par la force, la qualité et la détermination des femmes d'affaires que j'ai rencontrées ce matin. Je m'engage personnellement à faire mon possible pour développer les partenariats entre ces femmes et les milieux d'affaires français.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2006
R - Je pense que nous partageons la même vision et la même analyse en ce qui concerne la Chine et sa croissance très rapide par rapport au reste du monde. Nous considérons qu'il s'agit plus d'une opportunité que d'une menace. Dès lors que les ressources d'un autre pays sont engagées les échanges doivent être régulés avec attention et précaution. Les intérêts respectifs des parties doivent être conduits, anticipés et canalisés pour le bien de chacun d'entre eux. En d'autres termes, les échanges doivent être réciproques, il ne faut pas qu'un seul des contractants s'accapare les ressources sans rien donner en retour.
Q - Jusqu'ici vous n'avez parlé que de l'année 2010 en termes de business et d'opportunités d'investissements. Que pouvez-vous offrir à l'Afrique du Sud après 2010 ? Qu'envisagez-vous au-delà de 2010 ?
R - Je me réfère à 2010 car cette année semble être un but et une échéance importants pour votre gouvernement et pour votre pays, puisque manifestement vous voulez prouver au monde que l'Afrique du Sud peut organiser avec brio et peut être même remporter un tel événement qui attirera l'attention du monde entier. Mais nous avons clairement des objectifs à plus long terme, nous n'envisageons pas de nous implanter ici pour du court terme uniquement. Le partenariat qui est envisagé avec le monde des affaires et avec le soutien du gouvernement se situe à l'évidence dans une stratégie de long terme. Je pense qu'il faut trouver un équilibre avec les intérêts à court terme. Accroître sa part de marché, importer tout ce dont on a besoin, faire du profit puis s'en aller n'est pas la manière dont le business français opère et ce n'est pas non plus la manière dont cela s'opère dans le monde. M. Pelisson et le groupe Accord sont dans ce pays depuis de nombreuses années, des décennies même et ils sont durablement installés. Air Liquide, par exemple, est dans le pays depuis 80 ans et ils sont là également sur le long terme. Je suis sûre que même au-delà de 2010 d'autres besoins et demandes émaneront dans le domaine des transports. Le projet de train que j'ai visité ce matin est évidemment un événement marquant pour 2010.
Dans le domaine de l'énergie également de nouveaux besoins vont apparaître et vous ne serez plus exportateur net d'énergie d'ici 2008 et je suis sure que nous parviendrons à vous aider à faire face à vos nouveaux besoins. Outre les trois secteurs stratégiques que sont l'énergie les transports et les télécommunications, le tourisme est également un secteur dans lequel nous avons un savoir-faire et de l'expertise. Je pense aussi à des domaines plus traditionnels tels que l'agroalimentaire. L'Afrique du Sud a une terre riche, une expérience, un savoir-faire viticole, savoir-faire qui a déjà fait l'objet dans le passé d'une coopération avec des entreprises françaises et je suis certaine que ce type d'initiatives se reproduiront dans le futur.
Q - Vous avez mentionné plusieurs fois que la France se plaçait au sixième rang des partenaires économiques de l'Afrique du Sud. A l'issue de cette visite quelle sera la stratégie pour élever le rang de la France et peut être attirer les petites et moyennes entreprises en Afrique du Sud ?
R - Je considère que le programme déjà en oeuvre destiné aux petites et moyennes entreprises et déjà une première réponse. Mon sentiment est qu'il faut susciter plus d'engouement de la part des entreprises françaises pour l'Afrique du Sud. A cet effet, le CIAN (comité des investisseurs en Afrique noire) peut clairement aider le MEDEF international et UbiFrance, à soutenir les petites et moyennes entreprises qui souhaitent explorer de nouveaux marchés.
De la même manière, les conseillers du commerce extérieur de la France en Afrique du Sud et tous ceux qui ont des intérêts en Afrique du Sud peuvent apporter leur contribution. Je pense vraiment qu'il s'agit de propager l'engouement, de rétablir la vérité sur le marché sud africain en rappelant que les conditions sont sûres pour faire des affaires. Je pense qu'il y a des conceptions et des perceptions erronées à propos du marché sud-africain, qui doivent être rectifiées par ceux qui connaissent et mènent le marché de l'intérieur et qui peuvent le décrire et montrer à quel point il peut s'avérer fructueux. Je me permets d'ajouter que j'ai été frappée par la force, la qualité et la détermination des femmes d'affaires que j'ai rencontrées ce matin. Je m'engage personnellement à faire mon possible pour développer les partenariats entre ces femmes et les milieux d'affaires français.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2006