Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la coopération bilatérale entre la France et l'Afghanistan, Paris le 16 novembre 2006.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Sebghatullah Modjadeddi, Président de la Meshrano Jirga de la République islamique d'Afghanistan, au Sénat le 16 novembre 2006

Texte intégral

Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les Sénateurs afghans,
Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs,
C'est un grand plaisir de vous accueillir ici, à la Présidence du Sénat de la République française.
Je suis heureux de vous y souhaiter la bienvenue, en mon nom et au nom de tous mes collègues ici présents, au premier rang desquels je tiens à citer le Président du groupe d'amitié, M. Thierry REPENTIN.
Vous êtes les représentants d'un pays qui a parcouru au cours des dernières années un chemin significatif grâce aux efforts conjoints des responsables afghans et de la communauté internationale.
L'inauguration, en décembre dernier, de votre Parlement a constitué une étape historique de la restauration de la souveraineté afghane et de la modernisation de votre pays.
Cette modernité est d'autant plus évidente que vous avez opté pour le bicamérisme -je m'en réjouis, bien entendu !- et pour une forte présence de femmes, dont j'ai eu la joie d'accueillir une forte délégation, ici même, il y a quelques mois.
Je suis également heureux de vous recevoir parce que la France et le Sénat ont apporté -vous le savez- un soutien constant aux processus électoraux et à la mise en place de vos institutions.
La France a par exemple assuré le commandement de la Force internationale d'assistance à la sécurité (F.I.A.S.) pendant le moment crucial de l'élection présidentielle.
La France reste très engagée en Afghanistan. Sa présence militaire y demeure importante.
La France a également apporté un soutien décisif à l'achèvement de ce que l'on appelle le processus de Bonn, conférence inter-afghane qui s'est tenue de 2001 à 2005. Nous avons ainsi accepté le rôle de « nation-pilote » pour la mise en place du parlement afghan.
Le Sénat est alors intervenu, de manière bilatérale et dans le cadre des Nations Unies, à travers en particulier l'envoi d'experts à Kaboul, l'accueil en stage à Paris de fonctionnaires, et des échanges de visites.
Le Sénat, dans une prochaine étape en préparation, apportera également sa contribution à la formation des élus afghans.
Je tiens aussi à souligner la transformation symbolique, l'été passé, du groupe d'étude sur l'Afghanistan du Sénat français en groupe d'amitié France-Afghanistan
Si l'on ajoute, enfin, la tenue de colloques, comme par exemple celui organisé en mars 2004 par le groupe RDSE du Sénat et la Chambre de commerce franco-afghane sur « la reconstruction de l'Afghanistan », vous pouvez mesurer combien le Sénat est impliqué aux côtés de votre pays et du parlement afghan.
Ce soutien, je vous l'assure, se poursuivra.
Et je me réjouis, à cet égard, des divers soutiens internationaux, y compris non gouvernementaux, dont vous bénéficiez.
Monsieur le Président,
Les obstacles sur la voie d'une paix et d'un développement durables en Afghanistan restent, bien sûr, nombreux. Les menaces, parfois physiques, à l'image de l'attentat dont vous avez été victime en mars dernier, ne manquent pas. Mais votre détermination, votre courage et la mobilisation internationale, qui ne se dément pas avec le temps, me rendent optimiste.
Pour terminer, je voudrais à nouveau vous exprimer notre joie de vous recevoir et vous inviter à revenir au Sénat où vous serez toujours les bienvenus.
Vive l'Afghanistan !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-afghane !(Source http://www.senat.fr, le 20 novembre 2006