Texte intégral
Vous venez d'assister à la signature d'un accord MDP entre la France et le Gabon. C'est le premier de ce type avec l'Afrique subsaharienne ; d'autres accords seront prochainement signés, notamment avec le Sénégal. Je voudrais commencer par vous dire quelques mots sur ce continent, particulièrement vulnérable aux changements climatiques. Il est très important pour la France que l'Afrique joue pleinement son rôle dans la convention sur les changements climatiques. Je me félicite à cet égard que cette conférence ait eu lieu à Nairobi et qu'elle ait permis à un pays africain de démontrer -brillamment- sa capacité à mener à bien un événement politique de grande ampleur sur le climat.
L'Afrique doit avoir toute sa place dans le débat. Dans le contexte climatique, la question de l'adaptation aux changements climatiques est l'un des enjeux les plus importants pour ce continent. La France appuie à cette fin les capacités de recherche africaines. Elle développe aussi concrètement des projets de terrain, notamment sur les énergies renouvelables. Je me félicite de l'accord trouvé à Nairobi sur le programme technique permettant d'apporter un appui dans ce domaine, notamment aux pays les plus pauvres. Je me félicite également de l'accord de principe trouvé sur les modalités de fonctionnement du fonds d'adaptation, qui doit permettre selon nous son lancement rapide.
L'Afrique doit être également en mesure de tirer pleinement parti des mécanismes de Kyoto. En matière d'atténuation , il faut développer les projets de MDP, encore trop peu nombreux sur le continent africain (ils ne représentent que 2% des projets existants). La France est engagée dans ce sens, ainsi qu'en témoigne la signature de l'accord MDP avec le Gabon. Nous apportons par ailleurs notre soutien financier à l'action des organisations internationales pour le renforcement des capacités africaines en matière de MDP : je citerai le programme « africa assist » 1 avec la Banque mondiale auquel nous consacrons 2Meuros, mais aussi l'appui aux MDP en foresterie et bioénergie avec le PNUE et des projets d'appui au MDP dans le cadre des forêts du bassin du Congo. Cette mobilisation des institutions internationales est essentielle. Elle peut encore être renforcée et mieux coordonnée. Je me félicite donc de l'initiative annoncée par le Secrétaire général des Nations-Unies, M.Kofi Annan et du rapprochement du PNUE, du PNUD et de la Banque mondiale.
En matière d'environnement, une réponse concertée de la communauté internationale est fondamentale. C'est pourquoi la France attache une grande importance à une bonne gouvernance internationale de l'environnement et à la transformation du PNUE en une ONUE qui soit véritablement la « conscience internationale » en matière d'environnement. Le Président de la République a annoncé une conférence sur ce thème lors de la dernière assemblée générale des Nations-Unies. Cette conférence aura lieu à Paris début février et réunira des personnalités de haut-niveau soucieuses de se mobiliser pour réagir aux menaces environnementales et faire progresser la gouvernance internationale en matière d'environnement.
Enfin je voudrais, avant de répondre à vos questions, vous dire quelques mots sur la position française dans les négociations climatiques et notre vision de l'après 2012 : les enjeux du réchauffement climatique tels que nous les décrit la communauté scientifique nous imposent de contenir la hausse de la température moyenne à la surface du globe sous un seuil de 2° C. Ce seuil doit nous conduire à une baisse collective des émissions de GES (gaz à effet de serre) de 50 % d'ici 2050, l'effort des pays industrialisés doit être de 75 %. La France a été précurseur dans ce domaine en s'assignant cet objectif par la voie législative dès 2005, par une réduction annuelle de 3% en moyenne dans le cadre du programme « facteur 4 ». Les discussions se poursuivent sur l'article 9 sur la révision du protocole. La France souhaite un accord afin d'effectuer une révision complète du protocole à une date programmée qui est 2008. Je me félicite en revanche de l'accord atteint ici à Nairobi sur le programme d'actions futures au titre du Protocole -c'est à dire l'article 3.9 . Celui-ci marque la reconnaissance par la communauté internationale d'un objectif mondial de réduction de 50% des émissions. Mais pour parvenir à ces 50%, il importe que de nouveaux pays prennent des engagements.
La France propose de réfléchir à cette fin a de nouvelles formes de politiques et mesures qui reconnaissent les efforts, y compris par une taxation différenciée des produits industriels qui ne contribueraient pas à une économie sobre en carbone. C'est dans cet esprit que je me félicite de l'annonce par le Premier Ministre français d'une « une taxe carbone sur les importations de produits industriels en provenance des pays qui refuseraient de s'engager en faveur du protocole de Kyoto après 2012 ». Il ne s'agit pas de « pointer du doigt » certains pays, mais de récompenser les efforts en matière d'engagement d'émissions de CO2. Nous ne sommes pas isolés dans cette démarche, comme l'ont montré certaines interventions d'hier. Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 20 novembre 2006
L'Afrique doit avoir toute sa place dans le débat. Dans le contexte climatique, la question de l'adaptation aux changements climatiques est l'un des enjeux les plus importants pour ce continent. La France appuie à cette fin les capacités de recherche africaines. Elle développe aussi concrètement des projets de terrain, notamment sur les énergies renouvelables. Je me félicite de l'accord trouvé à Nairobi sur le programme technique permettant d'apporter un appui dans ce domaine, notamment aux pays les plus pauvres. Je me félicite également de l'accord de principe trouvé sur les modalités de fonctionnement du fonds d'adaptation, qui doit permettre selon nous son lancement rapide.
L'Afrique doit être également en mesure de tirer pleinement parti des mécanismes de Kyoto. En matière d'atténuation , il faut développer les projets de MDP, encore trop peu nombreux sur le continent africain (ils ne représentent que 2% des projets existants). La France est engagée dans ce sens, ainsi qu'en témoigne la signature de l'accord MDP avec le Gabon. Nous apportons par ailleurs notre soutien financier à l'action des organisations internationales pour le renforcement des capacités africaines en matière de MDP : je citerai le programme « africa assist » 1 avec la Banque mondiale auquel nous consacrons 2Meuros, mais aussi l'appui aux MDP en foresterie et bioénergie avec le PNUE et des projets d'appui au MDP dans le cadre des forêts du bassin du Congo. Cette mobilisation des institutions internationales est essentielle. Elle peut encore être renforcée et mieux coordonnée. Je me félicite donc de l'initiative annoncée par le Secrétaire général des Nations-Unies, M.Kofi Annan et du rapprochement du PNUE, du PNUD et de la Banque mondiale.
En matière d'environnement, une réponse concertée de la communauté internationale est fondamentale. C'est pourquoi la France attache une grande importance à une bonne gouvernance internationale de l'environnement et à la transformation du PNUE en une ONUE qui soit véritablement la « conscience internationale » en matière d'environnement. Le Président de la République a annoncé une conférence sur ce thème lors de la dernière assemblée générale des Nations-Unies. Cette conférence aura lieu à Paris début février et réunira des personnalités de haut-niveau soucieuses de se mobiliser pour réagir aux menaces environnementales et faire progresser la gouvernance internationale en matière d'environnement.
Enfin je voudrais, avant de répondre à vos questions, vous dire quelques mots sur la position française dans les négociations climatiques et notre vision de l'après 2012 : les enjeux du réchauffement climatique tels que nous les décrit la communauté scientifique nous imposent de contenir la hausse de la température moyenne à la surface du globe sous un seuil de 2° C. Ce seuil doit nous conduire à une baisse collective des émissions de GES (gaz à effet de serre) de 50 % d'ici 2050, l'effort des pays industrialisés doit être de 75 %. La France a été précurseur dans ce domaine en s'assignant cet objectif par la voie législative dès 2005, par une réduction annuelle de 3% en moyenne dans le cadre du programme « facteur 4 ». Les discussions se poursuivent sur l'article 9 sur la révision du protocole. La France souhaite un accord afin d'effectuer une révision complète du protocole à une date programmée qui est 2008. Je me félicite en revanche de l'accord atteint ici à Nairobi sur le programme d'actions futures au titre du Protocole -c'est à dire l'article 3.9 . Celui-ci marque la reconnaissance par la communauté internationale d'un objectif mondial de réduction de 50% des émissions. Mais pour parvenir à ces 50%, il importe que de nouveaux pays prennent des engagements.
La France propose de réfléchir à cette fin a de nouvelles formes de politiques et mesures qui reconnaissent les efforts, y compris par une taxation différenciée des produits industriels qui ne contribueraient pas à une économie sobre en carbone. C'est dans cet esprit que je me félicite de l'annonce par le Premier Ministre français d'une « une taxe carbone sur les importations de produits industriels en provenance des pays qui refuseraient de s'engager en faveur du protocole de Kyoto après 2012 ». Il ne s'agit pas de « pointer du doigt » certains pays, mais de récompenser les efforts en matière d'engagement d'émissions de CO2. Nous ne sommes pas isolés dans cette démarche, comme l'ont montré certaines interventions d'hier. Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 20 novembre 2006