Texte intégral
C. Barbier - Un accord a été trouvé cette nuit sur la pêche entre les 25 pays européens. Les pêcheurs français vont-ils payer le prix fort ?
R - Non, c'est un accord correct et acceptable, c'est-à-dire que tout le monde a fait des compromis mais par exemple, la France va pouvoir pêcher plus certaines espèces, je pense par exemple, à la lotte, je pense à la langoustine, à la sole. Un tout petit peu moins certaines autres mais beaucoup moins que ne le prévoyait la Commission européenne, donc, nous avons obtenu beaucoup de choses, et puis nous avons trouvé un accord équilibré sur le cabillaud et sur l'anchois.
Q - Sur l'anchois, vous dites un accord équilibré, mais 20 bateaux espagnols autorisés à pêcher l'anchois pendant trois mois, contre huit bateaux français ; la part est maigre quand même pour les Français.
R - Attendez, la règle sur l'anchois depuis très très longtemps, dans le Golfe de Gascogne, c'est 90 % pour l'Espagne, en fonction de l'historique de sa pêche et 10% pour la France. Donc, voyez que dans le rapport d'1-8 on est mieux que ce rapport 90 et 10, et nous avons obtenu de pouvoir rouvrir la pêche pendant une période expérimentale, ce qui est très important, et si les résultats sont bons, on pourra pêcher plus longtemps. J'ajoute juste un mot, on a beaucoup parlé de l'anchois, mais enfin tout ce dont nous avons discuté, concerne des centaines de milliers de tonnes, et sur l'anchois on est autour de mille tonnes, voyez que c'est une petite partie de notre discussion, même si c'est très important pour les pêcheurs de Saint-Jean de Luz, de la Turbanne, ou de Saint-Gilles-Croix de Vie.
Q - Est-ce que les espèces seront préservées et est-ce que pour les consommateurs le prix dans l'assiette va être touché à la baisse ?
R - Le prix du poisson actuellement est assez cher, c'est parce qu'il y a raréfaction de la ressource et parce que les Français consomment du poisson, c'est aussi nécessaire que le travail des pêcheurs soit rémunéré convenablement. Nous essayons toujours de trouver un équilibre, c'est un petit peu délicat et compliqué. D'un côté, il faut préserver la ressource pour que demain les pêcheurs puissent pêcher, que nous ayons du poisson, c'est bon pour notre santé. Et puis de l'autre côté, il faut les 20.000 pêcheurs français, les 100.000 emplois qui sont en cause sur le littoral puissent travailler, et donc c'est la raison pour laquelle chaque Conseil des ministres en fin d'année est un marathon, ça s'est terminé cette nuit à 04 heures du matin parce qu'il faut toujours trouver cet équilibre difficile, qui est un équilibre politique, mais qui est aussi un équilibre économique et surtout social.
Q - "Mangez des huîtres", dites-vous aujourd'hui, est-ce vous avez des remords pour avoir imposé au Bassin d'Arcachon un principe de précaution trop rude ?
R - Non, il y avait un problème grave dans le Bassin d'Arcachon qui était un test qui ne donnait pas de bons résultats, au même moment nous avons constaté avec mon collègue de la Santé une situation complexe avec deux décès à l'Hôpital d'Arcachon, nous avons pris des mesures de précaution, sans jamais d'ailleurs relier ces deux décès à la consommation des huîtres. J'étais encore à Rungis la semaine dernière, je peux vous dire qu'aujourd'hui la consommation des huîtres est excellente pour tous les bassins, et en particulier pour Arcachon, et que les campagnes de promotion que l'Etat a fait en solidarité naturellement en sont une des causes. Mais la cause Principale, c'est la très grande qualité de l'huître française, c'est le meilleur produit des tables de Noël, et j'encourage toutes celles et tous ceux qui nous écoutent ce matin à en manger. Cela rend intelligent, je dis cela en plaisantant, cela rend surtout de bonne humeur, et c'est excellent pour la santé.
Q - Alors ce qui ne rend pas de bonne humeur, c'est que l'Europe va condamner, l'Europe veut condamner la France pour non respect des directives sur les OGM. Vous engagez-vous à faire passer la loi qui nous évitera l'amende, et si oui, quand ?
R - Il y a deux possibilités : soit, nous transcrivons la directive européenne, la directive européenne c'est une loi de l'Europe qui ensuite doit entrer dans le droit de chaque Etat. Soit, nous le faisons par le biais de ce qu'on appelle "le pouvoir réglementaire", c'est-à-dire, l'Etat le fait par décret, et nous l'avons déjà fait pour une grande partie de la directive européenne, et nous poursuivons. Soit nous le faisons, in fine, pour la dernière partie par la voie législative.
Q - Votre choix ?
R - Mon choix, c'est qu'on fasse le maximum par la voie réglementaire, parce qu'on gagne du temps, et qu'on fasse ce qui peut et doit être fait pour des raisons légales par la voie législative, le plus rapidement possible, mais l'inscription de ce texte à l'ordre du jour du Parlement c'est une décision du Premier ministre, je souhaite qu'il puisse l'inscrire avant les élections présidentielles et les élections législatives du mois de juin bien entendu.
Q - L'Europe a également infligé 12 millions d'euros d'amende à toute une série de syndicats de producteurs de viande bovine en France. La FNSEA vous appelle à l'aide. Que faites-vous ?
R - C'est d'abord une amende très injuste. Et un de mes prédécesseurs, socialiste, J. Glavany, qui avait demandé aux organisations agricoles une solidarité au moment de la crise de l'ESB, les organisations agricoles ont joué le jeu, et elles ont bien fait, et aujourd'hui elles sont injustement condamnées. Donc, nous trouverons avec elles la solution pour régler tout cela et nous avons pris un certain nombre de dispositions au niveau législatif pour ce faire.
Q - N. Sarkozy veut renégocier la Politique Agricole Commune avant l'échéance de 2013. Fait-il courir un risque aux paysans français ?
R - Il y a trois échéances, je reviens sur N. Sarkozy tout de suite bien sûr. 2008-2009, on fait le bilan, on regarde où en est, on fait ce qu'on appelle "le bilan de santé de la Politique Agricole Commune", qui, je le répète vient juste d'être mise en oeuvre, les premiers paiements de la nouvelle PAC en France c'était il y a quelques semaines. Ensuite, c'est 2013, donc c'est la fin de la PAC actuelle. L'idée de N. Sarkozy c'est de dire : on pourrait améliorer la PAC actuelle avant 2013. C'est une possibilité, il faudra beaucoup de force politique pour arriver à obtenir cela, mais dire que l'on peut améliorer ce qui existe, est naturellement une chose à laquelle je ne peux que souscrire.
Q - Mais Sarkozy va un peu plus vite que la musique, là ?
R - C'est un peu le tempérament de N. Sarkozy, mais c'est aussi la force de quelqu'un qui est candidat à une élection de dire des choses, de vouloir faire bouger les lignes, il faut le faire simplement en faisant attention que l'équilibre assez fragile de la Pac tel qu'il a été négocié par la France et par le président de la République ne soit pas remis en cause. Je ne crois pas que les propos de N. Sarkozy le remettent en cause.
Q - J.-P. Raffarin s'exprime ce soir, votre Club commun "Dialogue et initiatives" se prononce demain. Qui soutiendrez-vous dans la pseudo-primaire à l'UMP, soutenez-vous N. Sarkozy ?
R - Vous êtes un peu dur en disant que ce sont nos primaires, c'est vrai que cela aurait plus simple si M. Alliot-Marie avait été directement candidate, mais il y aura aujourd'hui à Bordeaux, avec J.-P. Raffarin, avec A. Juppé, avec M. Alliot-Marie le dernier des forums, jusqu'à la fin de ce dernier des forums, nous sommes tenus, J.-P. Raffarin et ses amis à une position de neutralité puisque c'est J.-P. Raffarin qui anime ces forums. Il s'exprimera ce soir sur votre antenne amie, TF1, et demain nous aurons notre rencontre de fin d'année, et nous ferons connaître...
Q - Votre choix personnel est-il fait ?
R - Les choix personnels, je vais vous dire, cela ne m'intéresse pas. Je ne dis pas ça par critique pour mon collègue et ami P. Douste-Blazy, mais quand on est dans la politique on fait des choix politiques, donc nous nous exprimerons collectivement demain dans le cadre de "Dialogue initiatives", c'est un peu le Club des fondateurs de l'UMP et je crois que ce que nous dirons aura une certaine importance.
Q - L'alliance Mégret-Le Pen, ça fait plus de 19% des voix de 2002. Y a-t-il un risque que Le Pen soit devant le candidat UMP, quel qu'il soit au premier tour de la présidentielle ?
R - Si nous avons fait l'UMP, en 2002, avec H. Gaymard, avec R. Dutreil, autour d'A. Juppé et de J.-P. Raffarin et de quelques autres, c'est parce que nous souhaitions que quel que soit le cas de figure l'UMP soit au deuxième tour. Nous avons fait un grand parti en regroupant des familles politiques qui en 2002 avaient plusieurs candidats. Donc je pense que la bipolarisation de la vie politique telle qu'elle s'est organisée, même si il y a F. Bayrou, même si il y a d'autres candidats, à l'extrême gauche, doit faire en sorte normalement mais c'est à nous d'y faire attention en étant le plus unitaires possible, de faire attention que nous ne soyons pas dans ce cas. Mais la création de l'UMP doit empêcher théoriquement cette possibilité terrible, telle que celle que la France a vécue qui serait à l'inverse de celle que la France a vécue en 2002.
Q - D. de Villepin est entendu aujourd'hui par les juges. Est-ce que son comportement dans l'affaire Clearstream, le fait qu'il n'en ait jamais parlé à J.-P. Raffarin, qui était son Premier ministre, ce comportement vous a-t-il choqué ?
R - N'attendez pas de moi que je porte un jugement sur le Premier ministre. Je pense que aujourd'hui c'est une journée importante pour lui, je lui apporte toute mon amitié et toute...
Q - Il aurait pu en parler quand même à l'époque à J.-P. Raffarin, vous, vous vous référiez de vos actes à J.-P. Raffarin...
R - Ecoutez...Je lui apporte mon amitié et mon affection. Voilà, ça s'arrête là.
Q - N. Hulot a fait signer son Pacte écologique par tous les principaux candidats, notamment N. Sarkozy et S. Royal, souhaitez-vous qu'il se retire de la course à la présidentielle ?
R - Je trouve qu'il apporte beaucoup de fraîcheur, il apporte des idées nouvelles, il met l'environnement dans la campagne d'une manière plus moderne que ne le font les Verts qui sont un peu archaïques qui sont toujours dans des jeux d'appareil. Alors, soit tout le monde accepte ses propositions, ça devient une espèce de front commun environnemental des démocrates, ce qui serait une bonne idée, soit N. Hulot apporte sa candidature. Je pense très franchement que l'élection présidentielle c'est quand même l'affaire des grandes formations politiques qu'il y a peu la place pour des candidatures individuelles quel que soit le talent de N. Hulot, mais si N. Hulot apporte son talent, c'est formidable.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 27 décembre 2006
R - Non, c'est un accord correct et acceptable, c'est-à-dire que tout le monde a fait des compromis mais par exemple, la France va pouvoir pêcher plus certaines espèces, je pense par exemple, à la lotte, je pense à la langoustine, à la sole. Un tout petit peu moins certaines autres mais beaucoup moins que ne le prévoyait la Commission européenne, donc, nous avons obtenu beaucoup de choses, et puis nous avons trouvé un accord équilibré sur le cabillaud et sur l'anchois.
Q - Sur l'anchois, vous dites un accord équilibré, mais 20 bateaux espagnols autorisés à pêcher l'anchois pendant trois mois, contre huit bateaux français ; la part est maigre quand même pour les Français.
R - Attendez, la règle sur l'anchois depuis très très longtemps, dans le Golfe de Gascogne, c'est 90 % pour l'Espagne, en fonction de l'historique de sa pêche et 10% pour la France. Donc, voyez que dans le rapport d'1-8 on est mieux que ce rapport 90 et 10, et nous avons obtenu de pouvoir rouvrir la pêche pendant une période expérimentale, ce qui est très important, et si les résultats sont bons, on pourra pêcher plus longtemps. J'ajoute juste un mot, on a beaucoup parlé de l'anchois, mais enfin tout ce dont nous avons discuté, concerne des centaines de milliers de tonnes, et sur l'anchois on est autour de mille tonnes, voyez que c'est une petite partie de notre discussion, même si c'est très important pour les pêcheurs de Saint-Jean de Luz, de la Turbanne, ou de Saint-Gilles-Croix de Vie.
Q - Est-ce que les espèces seront préservées et est-ce que pour les consommateurs le prix dans l'assiette va être touché à la baisse ?
R - Le prix du poisson actuellement est assez cher, c'est parce qu'il y a raréfaction de la ressource et parce que les Français consomment du poisson, c'est aussi nécessaire que le travail des pêcheurs soit rémunéré convenablement. Nous essayons toujours de trouver un équilibre, c'est un petit peu délicat et compliqué. D'un côté, il faut préserver la ressource pour que demain les pêcheurs puissent pêcher, que nous ayons du poisson, c'est bon pour notre santé. Et puis de l'autre côté, il faut les 20.000 pêcheurs français, les 100.000 emplois qui sont en cause sur le littoral puissent travailler, et donc c'est la raison pour laquelle chaque Conseil des ministres en fin d'année est un marathon, ça s'est terminé cette nuit à 04 heures du matin parce qu'il faut toujours trouver cet équilibre difficile, qui est un équilibre politique, mais qui est aussi un équilibre économique et surtout social.
Q - "Mangez des huîtres", dites-vous aujourd'hui, est-ce vous avez des remords pour avoir imposé au Bassin d'Arcachon un principe de précaution trop rude ?
R - Non, il y avait un problème grave dans le Bassin d'Arcachon qui était un test qui ne donnait pas de bons résultats, au même moment nous avons constaté avec mon collègue de la Santé une situation complexe avec deux décès à l'Hôpital d'Arcachon, nous avons pris des mesures de précaution, sans jamais d'ailleurs relier ces deux décès à la consommation des huîtres. J'étais encore à Rungis la semaine dernière, je peux vous dire qu'aujourd'hui la consommation des huîtres est excellente pour tous les bassins, et en particulier pour Arcachon, et que les campagnes de promotion que l'Etat a fait en solidarité naturellement en sont une des causes. Mais la cause Principale, c'est la très grande qualité de l'huître française, c'est le meilleur produit des tables de Noël, et j'encourage toutes celles et tous ceux qui nous écoutent ce matin à en manger. Cela rend intelligent, je dis cela en plaisantant, cela rend surtout de bonne humeur, et c'est excellent pour la santé.
Q - Alors ce qui ne rend pas de bonne humeur, c'est que l'Europe va condamner, l'Europe veut condamner la France pour non respect des directives sur les OGM. Vous engagez-vous à faire passer la loi qui nous évitera l'amende, et si oui, quand ?
R - Il y a deux possibilités : soit, nous transcrivons la directive européenne, la directive européenne c'est une loi de l'Europe qui ensuite doit entrer dans le droit de chaque Etat. Soit, nous le faisons par le biais de ce qu'on appelle "le pouvoir réglementaire", c'est-à-dire, l'Etat le fait par décret, et nous l'avons déjà fait pour une grande partie de la directive européenne, et nous poursuivons. Soit nous le faisons, in fine, pour la dernière partie par la voie législative.
Q - Votre choix ?
R - Mon choix, c'est qu'on fasse le maximum par la voie réglementaire, parce qu'on gagne du temps, et qu'on fasse ce qui peut et doit être fait pour des raisons légales par la voie législative, le plus rapidement possible, mais l'inscription de ce texte à l'ordre du jour du Parlement c'est une décision du Premier ministre, je souhaite qu'il puisse l'inscrire avant les élections présidentielles et les élections législatives du mois de juin bien entendu.
Q - L'Europe a également infligé 12 millions d'euros d'amende à toute une série de syndicats de producteurs de viande bovine en France. La FNSEA vous appelle à l'aide. Que faites-vous ?
R - C'est d'abord une amende très injuste. Et un de mes prédécesseurs, socialiste, J. Glavany, qui avait demandé aux organisations agricoles une solidarité au moment de la crise de l'ESB, les organisations agricoles ont joué le jeu, et elles ont bien fait, et aujourd'hui elles sont injustement condamnées. Donc, nous trouverons avec elles la solution pour régler tout cela et nous avons pris un certain nombre de dispositions au niveau législatif pour ce faire.
Q - N. Sarkozy veut renégocier la Politique Agricole Commune avant l'échéance de 2013. Fait-il courir un risque aux paysans français ?
R - Il y a trois échéances, je reviens sur N. Sarkozy tout de suite bien sûr. 2008-2009, on fait le bilan, on regarde où en est, on fait ce qu'on appelle "le bilan de santé de la Politique Agricole Commune", qui, je le répète vient juste d'être mise en oeuvre, les premiers paiements de la nouvelle PAC en France c'était il y a quelques semaines. Ensuite, c'est 2013, donc c'est la fin de la PAC actuelle. L'idée de N. Sarkozy c'est de dire : on pourrait améliorer la PAC actuelle avant 2013. C'est une possibilité, il faudra beaucoup de force politique pour arriver à obtenir cela, mais dire que l'on peut améliorer ce qui existe, est naturellement une chose à laquelle je ne peux que souscrire.
Q - Mais Sarkozy va un peu plus vite que la musique, là ?
R - C'est un peu le tempérament de N. Sarkozy, mais c'est aussi la force de quelqu'un qui est candidat à une élection de dire des choses, de vouloir faire bouger les lignes, il faut le faire simplement en faisant attention que l'équilibre assez fragile de la Pac tel qu'il a été négocié par la France et par le président de la République ne soit pas remis en cause. Je ne crois pas que les propos de N. Sarkozy le remettent en cause.
Q - J.-P. Raffarin s'exprime ce soir, votre Club commun "Dialogue et initiatives" se prononce demain. Qui soutiendrez-vous dans la pseudo-primaire à l'UMP, soutenez-vous N. Sarkozy ?
R - Vous êtes un peu dur en disant que ce sont nos primaires, c'est vrai que cela aurait plus simple si M. Alliot-Marie avait été directement candidate, mais il y aura aujourd'hui à Bordeaux, avec J.-P. Raffarin, avec A. Juppé, avec M. Alliot-Marie le dernier des forums, jusqu'à la fin de ce dernier des forums, nous sommes tenus, J.-P. Raffarin et ses amis à une position de neutralité puisque c'est J.-P. Raffarin qui anime ces forums. Il s'exprimera ce soir sur votre antenne amie, TF1, et demain nous aurons notre rencontre de fin d'année, et nous ferons connaître...
Q - Votre choix personnel est-il fait ?
R - Les choix personnels, je vais vous dire, cela ne m'intéresse pas. Je ne dis pas ça par critique pour mon collègue et ami P. Douste-Blazy, mais quand on est dans la politique on fait des choix politiques, donc nous nous exprimerons collectivement demain dans le cadre de "Dialogue initiatives", c'est un peu le Club des fondateurs de l'UMP et je crois que ce que nous dirons aura une certaine importance.
Q - L'alliance Mégret-Le Pen, ça fait plus de 19% des voix de 2002. Y a-t-il un risque que Le Pen soit devant le candidat UMP, quel qu'il soit au premier tour de la présidentielle ?
R - Si nous avons fait l'UMP, en 2002, avec H. Gaymard, avec R. Dutreil, autour d'A. Juppé et de J.-P. Raffarin et de quelques autres, c'est parce que nous souhaitions que quel que soit le cas de figure l'UMP soit au deuxième tour. Nous avons fait un grand parti en regroupant des familles politiques qui en 2002 avaient plusieurs candidats. Donc je pense que la bipolarisation de la vie politique telle qu'elle s'est organisée, même si il y a F. Bayrou, même si il y a d'autres candidats, à l'extrême gauche, doit faire en sorte normalement mais c'est à nous d'y faire attention en étant le plus unitaires possible, de faire attention que nous ne soyons pas dans ce cas. Mais la création de l'UMP doit empêcher théoriquement cette possibilité terrible, telle que celle que la France a vécue qui serait à l'inverse de celle que la France a vécue en 2002.
Q - D. de Villepin est entendu aujourd'hui par les juges. Est-ce que son comportement dans l'affaire Clearstream, le fait qu'il n'en ait jamais parlé à J.-P. Raffarin, qui était son Premier ministre, ce comportement vous a-t-il choqué ?
R - N'attendez pas de moi que je porte un jugement sur le Premier ministre. Je pense que aujourd'hui c'est une journée importante pour lui, je lui apporte toute mon amitié et toute...
Q - Il aurait pu en parler quand même à l'époque à J.-P. Raffarin, vous, vous vous référiez de vos actes à J.-P. Raffarin...
R - Ecoutez...Je lui apporte mon amitié et mon affection. Voilà, ça s'arrête là.
Q - N. Hulot a fait signer son Pacte écologique par tous les principaux candidats, notamment N. Sarkozy et S. Royal, souhaitez-vous qu'il se retire de la course à la présidentielle ?
R - Je trouve qu'il apporte beaucoup de fraîcheur, il apporte des idées nouvelles, il met l'environnement dans la campagne d'une manière plus moderne que ne le font les Verts qui sont un peu archaïques qui sont toujours dans des jeux d'appareil. Alors, soit tout le monde accepte ses propositions, ça devient une espèce de front commun environnemental des démocrates, ce qui serait une bonne idée, soit N. Hulot apporte sa candidature. Je pense très franchement que l'élection présidentielle c'est quand même l'affaire des grandes formations politiques qu'il y a peu la place pour des candidatures individuelles quel que soit le talent de N. Hulot, mais si N. Hulot apporte son talent, c'est formidable.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 27 décembre 2006