Conseil des ministres du 17 janvier 2007. La prise en compte du risque sismique aux Antilles.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'écologie et du développement durable a présenté une communication relative à la prise en compte du risque sismique aux Antilles.
Les Antilles sont soumises à un aléa sismique important. Les deux séismes les plus graves que la France a connus ont eu lieu à la Martinique, en 1839, et en Guadeloupe, en 1843. Des séismes majeurs, de magnitude supérieure à 7,5 sur l'échelle de Richter, peuvent se produire dans ces départements d'outre-mer.
A ce fort aléa sismique s'ajoute une grande vulnérabilité des constructions existantes aux Antilles. En effet, compte tenu de la rareté des terrains constructibles, les habitations ont été souvent construites sur des sites dangereux tandis que les logements sociaux, écoles et autres équipements publics édifiés à la fin des années 50 ne répondent pas toujours aux normes actuelles de construction parasismique.
Le Gouvernement a donc décidé de faire de la prévention du risque sismique aux Antilles une priorité. En complément des actions de sensibilisation de la population et d'amélioration de la qualité de la construction neuve, déjà engagées depuis deux ans et sur lesquelles repose le plan national de prévention du risque sismique, le Gouvernement a souhaité mettre en place des mesures complémentaires pour la sauvegarde des populations. Compte tenu de l'ampleur des travaux à mener, plusieurs phases seront nécessaires.
Les mesures de la première phase du « plan séisme Antilles » concernent le renforcement du bâti existant. Les travaux prévus au titre de cette phase sont estimés à 343 millions d'euros, pour lesquels un financement est prévu par l'État et ses opérateurs à hauteur d'environ 73 %. Par ailleurs, l'État proposera à ses partenaires locaux de mobiliser à hauteur de 18 % les fonds européens Feder.
Ces financements seront consacrés au renforcement de plusieurs dizaines de bâtiments scolaires, de plus de 1 000 logements collectifs, des infrastructures de gestion de crise et des moyens de communication.
A cela s'ajoutent les travaux qui seront engagés dans le cadre du plan hôpital 2012, correspondant à un coût estimé à plus de 600 millions d'euros, comprenant notamment la rénovation des deux centres hospitaliers universitaires de PointeàPitre et de Fort-de-France. Ce plan sera présenté dans les semaines à venir par le ministre de la santé et des solidarités.