Texte intégral
Mesdames et messieurs les ministres,
Monsieur le président,
Monsieur le commissaire aux droits de l'homme,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Monsieur le délégué général et porte-parole
Madame la déléguée générale
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Tous ici, vous êtes animés par une même conviction : la vie humaine possède un caractère inviolable et sacré. Cette conviction, elle est au coeur de votre combat en faveur de l'abolition de la peine de mort.
1 Cette conviction, elle guide aussi l'engagement de la France.
Mon pays est en effet en pointe du combat pour l'abolition absolue de la peine de mort. Abolitionniste depuis 1981, la France souhaite aujourd'hui franchir une étape supplémentaire.
Comme vous le savez, sous l'impulsion du président de la République, la procédure pour inscrire l'abolition de la peine de mort dans notre Constitution a été engagée.
Cette démarche permettra à mon pays de ratifier le deuxième protocole facultatif au pacte international relatif aux droits civils et politique et d'interdire la peine de mort en toutes circonstances, y compris en temps de guerre.
La France s'efforce également de faire entendre sa voix et de porter l'abolition de la peine de mort dans le monde.
Elle s'est ainsi pleinement engagée au sein des institutions internationales : au Conseil de l'Europe, dans le cadre de l'Union européenne, ou encore à l'Onu.
Je pense par exemple à notre action pour exclure la peine de mort des peines pouvant être prononcée par les plus hautes juridictions internationales.
Je pense aussi à notre mobilisation lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies où quatre-vingt cinq États ont appelé solennellement à un moratoire sur les exécutions.
Cette action, la France la mène aussi directement auprès des pays non abolitionnistes. Je voudrais d'ailleurs profiter de cette occasion pour exprimer l'entière solidarité des autorités françaises avec les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien, injustement retenus en Libye. Nous avons été consternés par le verdict du 19 décembre dernier les condamnant à mort. Leur libération est une question prioritaire pour la France.
2. Dans le combat pour l'abolition de la peine de mort, nous avons également besoin de la mobilisation de chacun.
A cet égard, je sais le rôle majeur que vous jouez, chacun à votre niveau, dans chacun de vos pays. Je tiens à saluer les organisateurs de ce congrès et à remercier l'ensemble de ses participants : militants des droits de l'homme, diplomates, experts. Pendant trois jours, vous avez uni vos forces pour faire progresser la cause abolitionniste.
On m'a rapporté vos débats et vos réflexions dont j'ai pu mesurer la grande qualité.
J'ai été particulièrement sensible aux idées qui ont émergé concernant les moyens que peuvent mettre en oeuvre les États et les organisations internationales pour promouvoir l'abolition universelle de la peine de mort.
Aujourd'hui, nous le voyons, notre mobilisation commune commence à porter ses fruits.
Quatre-vingt neuf États ont à ce jour aboli la peine de mort et chaque année de nouveaux États mettent fin à ce châtiment d'un autre âge.
Cela doit être pour nous une invitation à poursuivre nos efforts et à continuer le long travail de sensibilisation des États et des opinions publiques.
Je joins donc mon message à celui du président de la République pour vous redire la détermination totale de la France à agir pour l'abolition universelle de la peine de mort.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 février 2007
Monsieur le président,
Monsieur le commissaire aux droits de l'homme,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Monsieur le délégué général et porte-parole
Madame la déléguée générale
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Tous ici, vous êtes animés par une même conviction : la vie humaine possède un caractère inviolable et sacré. Cette conviction, elle est au coeur de votre combat en faveur de l'abolition de la peine de mort.
1 Cette conviction, elle guide aussi l'engagement de la France.
Mon pays est en effet en pointe du combat pour l'abolition absolue de la peine de mort. Abolitionniste depuis 1981, la France souhaite aujourd'hui franchir une étape supplémentaire.
Comme vous le savez, sous l'impulsion du président de la République, la procédure pour inscrire l'abolition de la peine de mort dans notre Constitution a été engagée.
Cette démarche permettra à mon pays de ratifier le deuxième protocole facultatif au pacte international relatif aux droits civils et politique et d'interdire la peine de mort en toutes circonstances, y compris en temps de guerre.
La France s'efforce également de faire entendre sa voix et de porter l'abolition de la peine de mort dans le monde.
Elle s'est ainsi pleinement engagée au sein des institutions internationales : au Conseil de l'Europe, dans le cadre de l'Union européenne, ou encore à l'Onu.
Je pense par exemple à notre action pour exclure la peine de mort des peines pouvant être prononcée par les plus hautes juridictions internationales.
Je pense aussi à notre mobilisation lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies où quatre-vingt cinq États ont appelé solennellement à un moratoire sur les exécutions.
Cette action, la France la mène aussi directement auprès des pays non abolitionnistes. Je voudrais d'ailleurs profiter de cette occasion pour exprimer l'entière solidarité des autorités françaises avec les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien, injustement retenus en Libye. Nous avons été consternés par le verdict du 19 décembre dernier les condamnant à mort. Leur libération est une question prioritaire pour la France.
2. Dans le combat pour l'abolition de la peine de mort, nous avons également besoin de la mobilisation de chacun.
A cet égard, je sais le rôle majeur que vous jouez, chacun à votre niveau, dans chacun de vos pays. Je tiens à saluer les organisateurs de ce congrès et à remercier l'ensemble de ses participants : militants des droits de l'homme, diplomates, experts. Pendant trois jours, vous avez uni vos forces pour faire progresser la cause abolitionniste.
On m'a rapporté vos débats et vos réflexions dont j'ai pu mesurer la grande qualité.
J'ai été particulièrement sensible aux idées qui ont émergé concernant les moyens que peuvent mettre en oeuvre les États et les organisations internationales pour promouvoir l'abolition universelle de la peine de mort.
Aujourd'hui, nous le voyons, notre mobilisation commune commence à porter ses fruits.
Quatre-vingt neuf États ont à ce jour aboli la peine de mort et chaque année de nouveaux États mettent fin à ce châtiment d'un autre âge.
Cela doit être pour nous une invitation à poursuivre nos efforts et à continuer le long travail de sensibilisation des États et des opinions publiques.
Je joins donc mon message à celui du président de la République pour vous redire la détermination totale de la France à agir pour l'abolition universelle de la peine de mort.
Je vous remercie.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 février 2007