Texte intégral
Q - Quel est l'objectif de cette conférence internationale consacrée aux enfants-soldats ?
R - Il y a aujourd'hui 250.000 à 300.000 enfants soldats dans le monde. C'est d'abord un crime d'une extrême gravité, et c'est aussi un sujet à l'intersection des conflits militaires, d'un côté, et de la pauvreté, de l'autre. Un enfant soldat, c'est un enfant perdu pour la paix et perdu pour la croissance. Un certain nombre d'engagements ont été pris par le passé et, aujourd'hui, nous devons nous doter de moyens juridiques. Il faut que la Cour pénale internationale puisse punir ces chefs de milice, ces responsables militaires qui se servent des enfants comme soldats, comme esclaves sexuels, comme éclaireurs de champs minés. Pendant deux jours, j'ai invité 60 pays et leurs ministres, des ONG, des pays donateurs et des pays qui connaissent ou qui ont connu des conflits armés, pour définir les principes de base qui doivent maintenant être traduits en engagements politiques.
Q - Quels sont ces engagements et auront-ils une valeur contraignante ?
R - Ce sont des engagements sur la libération immédiate des enfants soldats mais aussi, et c'est l'essentiel, pour redéfinir un environnement économique pour ces enfants et leur donner des perspectives. Il y a un an, je suis allé en Ouganda et au Burundi. J'ai voulu voir sur le terrain ce qui était fait en matière de réinsertion. Il faut renforcer cette dimension, et soutenir l'Unicef qui fait un travail admirable sur le terrain. Il y a une liste noire à l'ONU de douze pays qui doit s'agrandir s'il le faut. Pour changer les choses, nous devons sensibiliser l'opinion publique mondiale car le monde ne peut continuer à vivre sans savoir.
Q - Les ONG ont mis en garde hier Washington contre les dangers d'une intervention militaire en iran. Mais jusqu'où la solution diplomatique que prône la France est-elle tenable ?
R - Nous voyons bien que les Américains veulent des sanctions plus fortes et que les Chinois et les Russes souhaitent des sanctions moins fortes ! Tout le travail de la France est un travail d'équilibre pour obtenir des résolutions votées à l'unanimité. Si ce n'était pas le cas, l'Iran en sortirait renforcé. Mais soyons clair : l'option militaire ne peut être la solution.
Q - Les déclarations de Jacques Chirac sur l'Iran ont-elles été montées en épingle par la presse américaine pour décrédibiliser la France ?
R - C'est l'honneur du président d'avoir souhaité répondre complètement aux interrogations des journalistes américains. Notre position n'a jamais changé ! Elle est ferme et nos propositions sont équilibrées. Il n'en reste pas moins vrai que le dialogue doit rester ouvert entre ce pays et la communauté internationale si l'Iran suspend ses activités nucléaires sensibles. (...).Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2007
R - Il y a aujourd'hui 250.000 à 300.000 enfants soldats dans le monde. C'est d'abord un crime d'une extrême gravité, et c'est aussi un sujet à l'intersection des conflits militaires, d'un côté, et de la pauvreté, de l'autre. Un enfant soldat, c'est un enfant perdu pour la paix et perdu pour la croissance. Un certain nombre d'engagements ont été pris par le passé et, aujourd'hui, nous devons nous doter de moyens juridiques. Il faut que la Cour pénale internationale puisse punir ces chefs de milice, ces responsables militaires qui se servent des enfants comme soldats, comme esclaves sexuels, comme éclaireurs de champs minés. Pendant deux jours, j'ai invité 60 pays et leurs ministres, des ONG, des pays donateurs et des pays qui connaissent ou qui ont connu des conflits armés, pour définir les principes de base qui doivent maintenant être traduits en engagements politiques.
Q - Quels sont ces engagements et auront-ils une valeur contraignante ?
R - Ce sont des engagements sur la libération immédiate des enfants soldats mais aussi, et c'est l'essentiel, pour redéfinir un environnement économique pour ces enfants et leur donner des perspectives. Il y a un an, je suis allé en Ouganda et au Burundi. J'ai voulu voir sur le terrain ce qui était fait en matière de réinsertion. Il faut renforcer cette dimension, et soutenir l'Unicef qui fait un travail admirable sur le terrain. Il y a une liste noire à l'ONU de douze pays qui doit s'agrandir s'il le faut. Pour changer les choses, nous devons sensibiliser l'opinion publique mondiale car le monde ne peut continuer à vivre sans savoir.
Q - Les ONG ont mis en garde hier Washington contre les dangers d'une intervention militaire en iran. Mais jusqu'où la solution diplomatique que prône la France est-elle tenable ?
R - Nous voyons bien que les Américains veulent des sanctions plus fortes et que les Chinois et les Russes souhaitent des sanctions moins fortes ! Tout le travail de la France est un travail d'équilibre pour obtenir des résolutions votées à l'unanimité. Si ce n'était pas le cas, l'Iran en sortirait renforcé. Mais soyons clair : l'option militaire ne peut être la solution.
Q - Les déclarations de Jacques Chirac sur l'Iran ont-elles été montées en épingle par la presse américaine pour décrédibiliser la France ?
R - C'est l'honneur du président d'avoir souhaité répondre complètement aux interrogations des journalistes américains. Notre position n'a jamais changé ! Elle est ferme et nos propositions sont équilibrées. Il n'en reste pas moins vrai que le dialogue doit rester ouvert entre ce pays et la communauté internationale si l'Iran suspend ses activités nucléaires sensibles. (...).Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2007