Texte intégral
Q - S'agissant de la politique de la ville, quelles sont les priorités du gouvernement pour 2007 ?
R - Ce qui se joue aujourd'hui, c'est l'avenir de nos villes, l'avenir de notre République. C'est pourquoi nous allons poursuivre notre action en faveur des habitants de ces quartiers, en agissant sur tous les leviers en même temps : l'habitat, la requalification, les équipements, les questions d'éducation, le chômage... Le plan de cohésion sociale s'est fixé trois priorités : l'emploi, le logement et l'égalité des chances et nous allons poursuivre les efforts dans ces trois domaines. Pour la rénovation urbaine, notre programme de revitalisation des quartiers est déjà bien engagé. Tout n'avance pas au même rythme partout, les premières réalisations sont d'ores et déjà visibles et les travaux sont engagés dans plus de 200 quartiers. Je tiens à saluer le travail formidable que font au quotidien tous les acteurs locaux, élus, associations, services de l'Etat et de collectivités... Cette bataille transcende tous les clivages et nous sommes en train de la gagner, j'en suis convaincu.
Q - Une impulsion nouvelle a été donnée à la politique de la ville, quel sens cela a-t-il pour vous ?
R - La politique de la ville connaît une refondation progressive et durable. Notamment à travers les deux lois du 1er août 2003 pour la ville et la rénovation urbaine d'abord, le Plan de cohésion sociale ensuite, puis la loi du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances. La réorganisation actuelle s'inscrit dans ce cadre et les orientations pour l'avenir ont été fixées par le comité interministériel des villes du 9 mars dernier : la politique de la ville est recentrée sur ses trois piliers que sont l'action interministérielle, l'action partenariale avec les collectivités publiques et la mise à disposition de moyens d'intervention spécifiques. L'une des premières mesures prioritaires concerne la mise en place d'une nouvelle contractualisation entre l'Etat et les collectivités à travers les contrats urbains de cohésion sociale (Cucs) qui succèdent aux contrats de ville en janvier 2007. Nous sommes à présent dans un équilibre entre les actions d'investissement et les opérations de développement social, il est important de bien faire vivre cet équilibre autour d'un projet local cohérent.
Q - Quel rôle va jouer la Div ?
R - Son rôle est essentiel pour animer la mise en cohérence des moyens de la politique de la ville, notamment des différents ministères concernés. Dans ce contexte, ses missions sont réformées. La Div conduit la politique de la ville. La Div et l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, l'Acsé sont complémentaires : la première est responsable de l'élaboration des Cucs et de leur évaluation ; la seconde mettra en oeuvre les programmes, les financera sur les crédits spécifiques et distribuera les crédits dans le cadre des Cucs. La création de l'Acsé va permettre de mettre en place un meilleur dispositif de suivi et de contrôle de l'utilisation des crédits. Pour la politique de la ville, c'est donc un nouveau gage de crédibilité. En résumé, nous profitons, avec Catherine Vautrin, de ce nouveau contexte pour renforcer la Div dans son rôle de pilotage, de prospective, d'évaluation, d'animation, d'expérimentation et de conception des politiques. La Div devra veiller à ce que tous les moyens soient mis au service des acteurs locaux pour que les habitants des quartiers trouvent pleinement leur place dans la ville. .source http://www.ville.gouv.fr, le 27 février 2007