Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, vous parlez de jour historique, pourquoi ?
R - Aujourd'hui, nous sommes très heureux d'annoncer, avec Bill Clinton, que grâce à UNITAID, grâce à cette idée qui consiste à donner un petit euro par billet d'avion chaque fois que l'on se déplace, les pays les plus pauvres vont enfin pouvoir bénéficier de médicaments contre le sida qu'ils ne pouvaient pas se payer auparavant grâce à UNITAID,.
Q - Concrètement, cela va se traduire comment ?
R - Concrètement, nous avons demandé aux laboratoires pharmaceutiques de baisser au maximum le prix des médicaments génériques en leur proposant un volume d'achat de 125 millions de dollars, afin que 100.000 enfants puissent bénéficier de ces médicaments contre le sida et que 40.000 adultes puissent bénéficier de trithérapies de seconde génération. Il n'y a que 10.000 enfants, sur les 600.000 contaminés, qui sont soignés aujourd'hui dans le monde. C'est une honte pour l'Humanité. Grâce à UNITAID, 100.000 enfants seront soignés cette année, 200.000 l'année prochaine, et on va suivre dans la même voie pour les adultes.
Q - Et le système UNITAID fait que cela va faire un effet boule de neige ? C'est 100.000 cette année, peut-être 200.000 l'an prochain, 300.000 l'année d'après ?
R - Le grand défi d'UNITAID, c'est d'associer le maximum de pays. Pour l'instant, nous sommes 32 - nous n'étions que 4 au début. J'espère que l'Inde, la Chine, les Etats-Unis nous rejoindront pour que cette grande démarche citoyenne mondiale puisse faire en sorte que la mondialisation entraîne, certes, plus de richesses mais aussi à plus de solidarité. S'il n'y a pas de mondialisation solidaire, le XXIème siècle sera le théâtre de toutes les guerres.
Q - Quelle gamme de médicaments est concernée par ce financement ?
R - UNITAID permet d'acheter des médicaments au prix le plus bas possible pour trois maladies : le sida, la tuberculose et le paludisme. Prenez le sida, depuis quinze ans, on connaît des médicaments contre le sida mais la maladie est de plus en plus résistante à ces traitements. Il y a de nouveaux traitements, habituellement utilisés en France ou aux Etats-Unis : cela s'appelle la trithérapie. Les Africains n'y avaient pas accès en raison du coût trop élevé de ces trithérapies. Et bien, maintenant, grâce à ce que nous venons de faire avec Bill Clinton, les pays les plus pauvres vont enfin pouvoir disposer de ces médicaments. C'était une honte que, jusqu'à maintenant, ils ne puissent pas en disposer.
Q - C'est la première victoire d'UNITAID, depuis son lancement ?
R - Oui, c'est la première victoire d'UNITAID, mais il y en aura beaucoup d'autres. Nous n'en sommes qu'au début. Aujourd'hui, nous n'avons, en quelque sorte, que 300 millions de dollars. L'année prochaine, nous en aurons 500 millions et cela augmentera au fur et à mesure que d'autres pays adhéreront à UNITAID, en particulier l'Inde, et c'est bien parti pour l'Inde, la Chine, les Etats-Unis. Vous verrez que ce sujet sera mis en avant à l'occasion des élections présidentielles américaines, par Hillary Clinton notamment. J'espère qu'il y aura un milliard, deux milliards, pour soigner les maladies dans les pays du Sud, pour lutter contre la pauvreté.
Q - Où en sont les négociations avec l'Inde, la Chine, les Etats-Unis ?
R - Le Premier ministre indien a fait part de son intérêt pour UNITAID à plusieurs reprises. Je crois que l'Inde va être un des prochains pays qui pourra nous suivre dans cette magnifique aventure. En ce qui concerne la Chine, j'y suis allé à plusieurs reprises, le Président et le Premier ministre chinois m'ont également donné leur accord de principe. Et puis s'il y avait l'adhésion des Etats-Unis, du Canada, ce serait aussi un moment important. Nous avons déjà 32 pays et j'espère que tous les pays européens accepteront de nous rejoindre.
Q - Ce qui est assez étonnant, c'est la mise en action du financement. Les résultats concrets vont être quasi immédiats. C'est annoncé en mai et c'est effectif en juillet, c'est cela ?
R - Oui. UNITAID est évidemment une action de longue haleine. Ce que nous avons voulu faire, en particulier par l'intermédiaire de notre site Internet, c'est montrer progressivement l'action que nous menons. 600.000 enfants sont contaminés par le virus du sida alors que 10.000 d'entre eux seulement sont soignés. Grâce à UNITAID, 100.000 enfants vont être soignés la première année, puis 200.000. Il faut que l'on puisse voir évoluer ces résultats sur une carte du monde, sur Internet, afin que tous ceux qui participent au financement citoyen de cette grande aventure puissent en connaître les résultats en toute transparence.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 mai 2007
R - Aujourd'hui, nous sommes très heureux d'annoncer, avec Bill Clinton, que grâce à UNITAID, grâce à cette idée qui consiste à donner un petit euro par billet d'avion chaque fois que l'on se déplace, les pays les plus pauvres vont enfin pouvoir bénéficier de médicaments contre le sida qu'ils ne pouvaient pas se payer auparavant grâce à UNITAID,.
Q - Concrètement, cela va se traduire comment ?
R - Concrètement, nous avons demandé aux laboratoires pharmaceutiques de baisser au maximum le prix des médicaments génériques en leur proposant un volume d'achat de 125 millions de dollars, afin que 100.000 enfants puissent bénéficier de ces médicaments contre le sida et que 40.000 adultes puissent bénéficier de trithérapies de seconde génération. Il n'y a que 10.000 enfants, sur les 600.000 contaminés, qui sont soignés aujourd'hui dans le monde. C'est une honte pour l'Humanité. Grâce à UNITAID, 100.000 enfants seront soignés cette année, 200.000 l'année prochaine, et on va suivre dans la même voie pour les adultes.
Q - Et le système UNITAID fait que cela va faire un effet boule de neige ? C'est 100.000 cette année, peut-être 200.000 l'an prochain, 300.000 l'année d'après ?
R - Le grand défi d'UNITAID, c'est d'associer le maximum de pays. Pour l'instant, nous sommes 32 - nous n'étions que 4 au début. J'espère que l'Inde, la Chine, les Etats-Unis nous rejoindront pour que cette grande démarche citoyenne mondiale puisse faire en sorte que la mondialisation entraîne, certes, plus de richesses mais aussi à plus de solidarité. S'il n'y a pas de mondialisation solidaire, le XXIème siècle sera le théâtre de toutes les guerres.
Q - Quelle gamme de médicaments est concernée par ce financement ?
R - UNITAID permet d'acheter des médicaments au prix le plus bas possible pour trois maladies : le sida, la tuberculose et le paludisme. Prenez le sida, depuis quinze ans, on connaît des médicaments contre le sida mais la maladie est de plus en plus résistante à ces traitements. Il y a de nouveaux traitements, habituellement utilisés en France ou aux Etats-Unis : cela s'appelle la trithérapie. Les Africains n'y avaient pas accès en raison du coût trop élevé de ces trithérapies. Et bien, maintenant, grâce à ce que nous venons de faire avec Bill Clinton, les pays les plus pauvres vont enfin pouvoir disposer de ces médicaments. C'était une honte que, jusqu'à maintenant, ils ne puissent pas en disposer.
Q - C'est la première victoire d'UNITAID, depuis son lancement ?
R - Oui, c'est la première victoire d'UNITAID, mais il y en aura beaucoup d'autres. Nous n'en sommes qu'au début. Aujourd'hui, nous n'avons, en quelque sorte, que 300 millions de dollars. L'année prochaine, nous en aurons 500 millions et cela augmentera au fur et à mesure que d'autres pays adhéreront à UNITAID, en particulier l'Inde, et c'est bien parti pour l'Inde, la Chine, les Etats-Unis. Vous verrez que ce sujet sera mis en avant à l'occasion des élections présidentielles américaines, par Hillary Clinton notamment. J'espère qu'il y aura un milliard, deux milliards, pour soigner les maladies dans les pays du Sud, pour lutter contre la pauvreté.
Q - Où en sont les négociations avec l'Inde, la Chine, les Etats-Unis ?
R - Le Premier ministre indien a fait part de son intérêt pour UNITAID à plusieurs reprises. Je crois que l'Inde va être un des prochains pays qui pourra nous suivre dans cette magnifique aventure. En ce qui concerne la Chine, j'y suis allé à plusieurs reprises, le Président et le Premier ministre chinois m'ont également donné leur accord de principe. Et puis s'il y avait l'adhésion des Etats-Unis, du Canada, ce serait aussi un moment important. Nous avons déjà 32 pays et j'espère que tous les pays européens accepteront de nous rejoindre.
Q - Ce qui est assez étonnant, c'est la mise en action du financement. Les résultats concrets vont être quasi immédiats. C'est annoncé en mai et c'est effectif en juillet, c'est cela ?
R - Oui. UNITAID est évidemment une action de longue haleine. Ce que nous avons voulu faire, en particulier par l'intermédiaire de notre site Internet, c'est montrer progressivement l'action que nous menons. 600.000 enfants sont contaminés par le virus du sida alors que 10.000 d'entre eux seulement sont soignés. Grâce à UNITAID, 100.000 enfants vont être soignés la première année, puis 200.000. Il faut que l'on puisse voir évoluer ces résultats sur une carte du monde, sur Internet, afin que tous ceux qui participent au financement citoyen de cette grande aventure puissent en connaître les résultats en toute transparence.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 mai 2007