Texte intégral
Monsieur le Président,
Le rapport du démocrate-chrétien allemand Caspary sur l'Europe mondialisée expose de manière presque caricaturale les bienfaits de la mondialisation et de la politique commerciale de l'Union Européenne.
En effet, il ne lui trouve que des avantages : ouverture des marchés, en particulier les marchés publics, compétitivité renforcée, bienfaits de la concurrence, libre-échange planétaire, avec un petit bémol sur les droits de la propriété intellectuelle.
A l'inverse le protectionnisme est condamné sans appel et les droits de douane sont voués aux gémonies comme des outrages insupportables au Dieu commerce.
Face aux ultras-libéraux tout puissants du Parlement Européen et de la Commission Européenne, il sera intéressant de voir ce que va faire le Gouvernement de M. Sarkozy pour défendre nos entreprises, en particulier nos PME/PMI, notre agriculture ou nos services publics ?
L'Europe étant déjà l'ensemble économique du monde le plus ouvert, il est paradoxal de vouloir aller plus loin, sauf à sacrifier délibérément et définitivement notre agriculture et notre industrie. Et pourtant, c'est ce que fait l'Europe de Bruxelles,
au nom de la concurrence, du dogme libre-échangiste ou pour satisfaire nos "alliés" américains.
Dans ces conditions, faute d'une défense commerciale digne de ce nom, faute d'instruments de protection efficaces, faute de fonctionnaires européens indépendants des lobbies
anglo-saxons, que peut faire l'Europe pour empêcher les délocalisations d'entreprises et la fuite des cerveaux et des capitaux ?
S'appuyer sur ses Nations millénaires et non sur le mirage européiste que défend M. Kaspary, gage de graves désillusions futures pour les citoyens européens.
Source http://www.frontnational.com, le 23 mai 2007