Texte intégral
Inattendu pour certains, inespéré pour d'autres, l'accord sur un Traité simplifié nous permet de retrouver un dynamisme et une confiance perdus depuis le 29 mai 2005. Au-delà des avancées contenues dans le Traité lui-même, nous voyons dans ce mouvement une victoire politique pour l'Europe, née de la rencontre d'une idée et d'une volonté.
L'idée, c'est celle du Traité simplifié lancée par le président de la République : tenir compte du message des Français lors du référendum de 2005 et mettre sur les rails une Europe plus protectrice.
La volonté, c'est celle d'un moteur franco-allemand relancé par la détermination et la conviction de la chancelière Angela Merkel, appuyée par Nicolas Sarkozy, Jose Luis Zapatero, Tony Blair et Jean-Claude Juncker. Devant cette volonté conjointe, tous les Etats membres ont fait le choix de l'Europe.
Avec cet accord, le non français au référendum a été entendu et dépassé : à l'épaisse Constitution succède un Traité court, permettant d'améliorer le fonctionnement de l'Europe à 27, et dont la ratification sera, de ce fait, soumise au Parlement. Les éléments symboliques, drapeau, hymne ou devise, n'y figurent plus. C'est notre seule concession.
Voilà qui devrait rassurer les eurosceptiques, dont nous ne sommes pas. Mais aussitôt s'élève l'argument symétrique : aurions-nous donc bradé le rêve européen ?
Le Traité simplifié n'est pas un traité au rabais. C'est au contraire une avancée : un président dirigera le Conseil européen pour deux ans et demi ; un "haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères" portera sa voix dans le monde ; la règle de la majorité qualifiée facilitera un certain nombre de décisions essentielles ; de nouveaux champs d'intervention s'offriront à l'Union dans la lutte contre le réchauffement climatique, le terrorisme, les menaces en matière de santé...
La démocratie y gagnera, elle aussi, avec un rôle accru du Parlement européen et des Parlements nationaux. La Charte des Droits fondamentaux, désormais contraignante, offrira une meilleure protection aux citoyens. Les discriminations fondées sur le sexe seront mieux réprimées. La fourniture de services d'intérêt général - services publics -, fondement de notre modèle de société, est garantie. La concurrence n'est plus un but en soi, mais un moyen au service du développement et de la croissance.
L'architecture de l'Europe se fait à 27 ou ne se fait pas. A Bruxelles, nous n'avons pas bradé nos ambitions. Nous sommes passés d'une Europe bloquée, en proie aux hésitations et aux égoïsmes, à une Europe solidaire et soucieuse d'aller de l'avant. Où en serions-nous si nous avions échoué ?
L'Europe est de retour, la France est de retour en Europe.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2007
L'idée, c'est celle du Traité simplifié lancée par le président de la République : tenir compte du message des Français lors du référendum de 2005 et mettre sur les rails une Europe plus protectrice.
La volonté, c'est celle d'un moteur franco-allemand relancé par la détermination et la conviction de la chancelière Angela Merkel, appuyée par Nicolas Sarkozy, Jose Luis Zapatero, Tony Blair et Jean-Claude Juncker. Devant cette volonté conjointe, tous les Etats membres ont fait le choix de l'Europe.
Avec cet accord, le non français au référendum a été entendu et dépassé : à l'épaisse Constitution succède un Traité court, permettant d'améliorer le fonctionnement de l'Europe à 27, et dont la ratification sera, de ce fait, soumise au Parlement. Les éléments symboliques, drapeau, hymne ou devise, n'y figurent plus. C'est notre seule concession.
Voilà qui devrait rassurer les eurosceptiques, dont nous ne sommes pas. Mais aussitôt s'élève l'argument symétrique : aurions-nous donc bradé le rêve européen ?
Le Traité simplifié n'est pas un traité au rabais. C'est au contraire une avancée : un président dirigera le Conseil européen pour deux ans et demi ; un "haut représentant de l'Union pour les Affaires étrangères" portera sa voix dans le monde ; la règle de la majorité qualifiée facilitera un certain nombre de décisions essentielles ; de nouveaux champs d'intervention s'offriront à l'Union dans la lutte contre le réchauffement climatique, le terrorisme, les menaces en matière de santé...
La démocratie y gagnera, elle aussi, avec un rôle accru du Parlement européen et des Parlements nationaux. La Charte des Droits fondamentaux, désormais contraignante, offrira une meilleure protection aux citoyens. Les discriminations fondées sur le sexe seront mieux réprimées. La fourniture de services d'intérêt général - services publics -, fondement de notre modèle de société, est garantie. La concurrence n'est plus un but en soi, mais un moyen au service du développement et de la croissance.
L'architecture de l'Europe se fait à 27 ou ne se fait pas. A Bruxelles, nous n'avons pas bradé nos ambitions. Nous sommes passés d'une Europe bloquée, en proie aux hésitations et aux égoïsmes, à une Europe solidaire et soucieuse d'aller de l'avant. Où en serions-nous si nous avions échoué ?
L'Europe est de retour, la France est de retour en Europe.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juin 2007