Texte intégral
Q- « Aucune contribution financière de la France ou de l'Union européenne », assure N. Sarkozy. Confirmez-vous que c'est le Qatar qui a avancé l'argent que l'Union européenne a promis pour la libération des infirmières bulgares ?
R- Je ne confirme rien parce que je ne connais pas les modalités financières de cette opération dont je me réjouis.
Q- Est-ce que vous avez une idée quand même de ce que ça coûtera à terme aux contribuables français ?
R- Ce que je sais aujourd'hui c'est que les relations commerciales avec la Libye sont en plein développement, que la Libye est le pays qui a choisi la France pour signer sa première convention fiscale visant à éviter la double imposition, et que je crois que nous allons développer des relations commerciales avec un pays pour lequel il n'y a pas de raison de ne pas engager ce genre de relation.
Q- « Il n'y a pas de raison », tout de même, c'est un régime peu démocratique, il y a un passif, il y a beaucoup de raisons de ne pas coopérer.
R- Vous savez, j'ai été très surprise quand on a signé cette convention fiscale visant à éviter la double imposition de voir que nos interlocuteurs étaient extrêmement désireux de comprendre les modalités, de comprendre la façon dont on travaille, de comprendre la façon dont on commerce avec les pays occidentaux, avec la France en particulier, et il y a vraiment dans ce pays un désir d'intégrer le cercle des pays légitimes dans le commerce international, en tout cas.
Q- Accélère-t-on la coopération sur le nucléaire civil avec la Libye parce qu'il y a eu ce geste de libération des infirmières ?
R- Je crois qu'on n'en est pas là, à chaque temps suffit sa peine. Pour l'instant, la libération des otages, très bien, tout le monde s'en réjouit, ça ne coûte rien à la France et à l'Europe, parfait.
Q- Et développer la coopération bancaire puisque BNP-Paribas va s'occuper de la privatisation de Sahara Bank, c'est aussi lié ?
R- Je ne sais pas s'il y a un lien direct, ce que je sais, en revanche, c'est que la BNP Paribas, comme un certain nombre d'autres banques françaises, développent considérablement leurs activités dans cette région du monde. Les trois pays du Maghreb et la Libye sont vraiment des terrains où les banques françaises ont des cartes à jouer et les jouent très bien.
Q- La gauche critique l'attitude, l'action de C. Sarkozy dans cette action diplomatique. P. Devedjian propose que l'on réfléchisse sur un statut de l'épouse du chef de l'Etat. Vous êtes pour cette réflexion ?
R- La gauche critique tout en ce moment parce qu'évidemment il faut qu'elle se ressaisisse, elle n'est pas en très, très bon état. Un statut, je ne sais pas, ce que je sais en tout cas c'est que de passer des pièces jaunes à la libération des otages, c'est le même chemin vertueux qui consiste à s'occuper des autres et à essayer d'aider.
Q- C'est plus politique quand même, c'est plus délicat.
R- C'est plus politique mais c'est toujours le sort des enfants, le sort du personnel soignant, le sort de gens qui se dévouent à des causes et qui se trouvent dans des situations très difficiles où un geste politique, une intervention différente peut faire justement la différence.
Q- Alors, le paquet fiscal, votre paquet fiscal, est en discussion aujourd'hui au Sénat, après l'Assemblée. « J'ai des doutes sérieux sur le choc de confiance et de croissance qu'il faut en attendre », ce n'est pas moi qui le dis, c'est J. Arthuis, qui s'occupe des finances au Sénat. Que lui répondez-vous ?
R- Je vais lui répondre qu'il faut croire, et que pour inspirer la confiance, il faut aussi donner la confiance. C'est exactement le processus dans lequel on est entré. La confiance pour générer la croissance, pour créer des emplois. Et je pense que les mesures que nous mettons en oeuvre, qui bénéficieront à une très large majorité des Français, en particulier dans les classes moyennes, qui inciteront les entreprises à recourir à plus de travail, qui permettront aux salariés de gagner plus parce qu'ils auront travaillé plus, eh bien ce mécanisme-là, je crois, est de nature à inspirer la confiance pour générer de la croissance et pour créer des emplois. Moi, j'y crois.
Q- « Le bouclier fiscal à 60 % n'a pas fonctionné », déclare E. Woerth, le ministre des Comptes, est-ce vrai et si c'est vrai est-ce que le bouclier à 50 % va mieux marcher ?
R- Alors, il ne faut pas dire qu'il n'a pas fonctionné, il est en cours de fonctionnement, ça fait à peine un an qu'il est en place, première observation. Deuxième observation, le descendre à 50 % c'est un seuil certainement beaucoup plus incitatif puisqu'on est vraiment en partenariat : un contribuable ne paiera jamais plus de 50 % d'impôt. Je crois qu'il y a eu un gros effort de pédagogie, de communication, d'information. Il faut savoir qu'il n'y a pas plus de contrôles fiscaux à l'égard des contribuables qui demandent la liquidation du "trop payé" d'impôt et je crois que les services fiscaux, d'ailleurs grâce à l'action d'E. Woerth, et précédemment de J.-F. Copé, sont en train de déplacer les services fiscaux d'une mission pure et simple de contrôle, que les Français n'aiment pas beaucoup, que moi je n'aime pas beaucoup et vous non plus, vers une mission et de conseil et de contrôle.
Q- On ne saura pas plus contrôlé si on fait une demande de bouclier fiscal, si on rentre dans ce cadre-là, il n'y aura pas plus de... ?
R- Ce n'est pas à moi d'en prendre l'engagement, c'est à E. Woerth, mais je crois que c'est vraiment le sens de son engagement, les contrôles continueront à se poursuivre à conditions inchangées et sans plus de dureté et d'exigence à l'égard de ceux qui demandent la liquidation de leur "trop payé".
Q- Est-ce que contribuables assujettis à l'impôt sur la fortune pourront en verser directement le montant à une entreprise sans passer par l'Etat ?
R- Oui, alors ça c'est une des mesures vraiment intéressantes, elles sont toutes intéressantes mais celle-ci est très innovante. Un contribuable redevable de l'ISF pourra verser jusqu'à 50.000 euros dans une petite ou moyenne entreprise, ou dans une fondation d'utilité publique, un organisme de recherche par exemple. Et ça, c'est véritablement l'action qui consiste pour un contribuable à payer l'entrepreneur au lieu de payer le percepteur, et ce faisant il paie en quelque sorte son ISF mais il l'investit dans une entreprise, une PME, et les PME, on le sait, aujourd'hui, ont infiniment besoin d'accéder à du financement supplémentaire.
Q- L'exonération de charges sociales et d'impôt sur le revenu sur les heures supplémentaires commencera-t-elle vraiment au 1er octobre ou au 1er janvier, comme le réclame votre administration, ou bien alors au 1er octobre mais on percevra les charges, on les remboursera après ? Comment vous allez fonctionner ?
R- L'ensemble du projet de loi doit s'appliquer à compter du 1er octobre. Nous avons consulté les experts comptables en particulier qui nous disent que ça sera compliqué, il va falloir travailler au mois d'août, peut-être avec des heures supplémentaires, qui sait, mais qu'au 1er octobre, ils devraient être en ordre de marche pour appliquer cette mesure d'exonération fiscale, d'exonération sociale pour les salariés qui travaillent en heures supplémentaires au-delà de l'heure légale.
Q- On ne va pas percevoir et puis on rendra après pour le dernier trimestre 2007 ce qui aura été perçu ?
R- Ah non, et puis de toute façon, on ne peut pas percevoir et rendre. On ne pourrait que ne pas percevoir assez, parce que les bulletins de salaire auraient été tirés sur la base des anciens logiciels de paye qui n'auraient pas été modifiés, et on aurait à ce moment-là un complément de rémunération qui serait versé en fin d'année, c'est une possibilité si les sociétés de logiciels ont trop de difficultés, nous espérons qu'elles seront en mesure de faire face à ce défi.
Q- Inscrirez-vous dans la loi que les parachutes dorés seront liés non seulement à une performance individuelle du patron, mais à une performance collective de l'entreprise ?
R- Vous savez, la détermination... le principe c'est pas de parachute doré lorsque le bénéficiaire ne fait pas son job, et c'est un principe de base et d'équité tout simplement, il n'y a pas de raison d'avoir une rémunération exceptionnelle si on n'a pas fait un bon travail, voire un travail exceptionnel. La détermination des critères elle appartient au conseil d'administration, c'est ce que nous proposons dans le projet de loi qui sera examiné cet après-midi.
Q- L'Etat doit rembourser 5,1 milliards à la Sécurité Sociale. E. Woerth s'y est engagé, là aussi, avant la fin de l'année. Mais, où on va prendre l'argent ?
R- J'allais dire que ce n'est pas mon métier, mais en fait on est solidaires dans le Gouvernement, évidemment. Nous allons tous soutenir E. Woerth dans son action qui consiste aujourd'hui à être extrêmement attentif à la dépense et donc s'il a pris l'engagement de rembourser ces sommes-là, ce qui me paraît tout à fait légitime, de même qu'on prend l'engagement de compenser les dépenses que nous effectuerons en 2008 à l'euro près, eh bien il y a certainement les ressources disponibles dans le budget.
Q- « Le carcan des 35 heures est désuet », avez-vous déclaré, alors vous allez donc rédiger un projet de loi pour supprimer les 35 heures ?
R- La France est le seul pays aujourd'hui, pratiquement, au monde à avoir un horaire légal à 35 heures. Alors, on incarne souvent l'avenir, la vérité on pense parfois la détenir, je crois qu'en la matière il y a probablement une déficience du côté de nos 35 heures. La mesure que nous proposons actuellement, qui permet de recourir aux heures supplémentaires au-delà de l'horaire légal de 35 heures, permet précisément à la société et aux salariés de travailler plus à des conditions préférentielles pour gagner plus.
Q- Où supprimera-t-on le plus de postes de fonctionnaire l'an prochain ? Est-ce que c'est dans l'éducation nationale ?
R- Ça c'est un travail auquel nous nous attelons tous. Tous les ministres ont pour mission d'examiner de manière très attentive tout leur budget pour être le plus économes possible et pour vraiment examiner comment chaque euro français est dépensé pour le bénéfice de la France. Moi, je le fais dans mon ministère, nous sommes dans ce processus et je ne doute pas que le ministère de l'éducation avec X. Darcos fassent le même exercice. Il se trouve que c'est le plus gros ministère en termes à la fois d'effectif et de budget. Donc il serait logique que de manière proportionnelle et relatif, ce soit dans ce ministère-là qu'il y ait le plus de suppressions, mais c'est un exercice auquel nous nous livrons tous, sans exception.
Q- Il nous reste une petite minute pour un oui/non comme le pratique Michel Field. A titre personnel, êtes-vous pour l'autorisation du travail dominical en France ?
R- A titre personnel, je suis pour.
Q- Et une mission est en cours. Etes-vous pour, à titre personnel, la fusion ANPE
Unedic ?
R- Au nom de l'efficacité, je suis pour.
Q- Confirmez-vous que N. Sarkozy se rendra à Bruxelles en septembre pour négocier une baisse de TVA sur la restauration ?
R- S'il l'a annoncé, le connaissant parce que...
Q- ... c'est A. Daguin qui l'a annoncé avant N. Sarkozy.
R- Alors, précisément, si c'est lui, si c'est N. Sarkozy qui l'annonce, comme il tient toujours les promesses qu'il fait, je ne doute pas qu'il s'y rende, mais je n'accorderai foi qu'à ses engagements à lui.
Q- « C. Lagarde est des nôtres », disent les libéraux de l'UMP. C'est vrai ?
R- Je suis pour l'efficacité, je suis pour un capitalisme pragmatique, un capitalisme participatif et un capitalisme régulé qui met l'individu au coeur du système. Si c'est ça être libéral, je suis libérale.
Q- Et enfin, serez-vous candidate aux municipales au Havre au côté d'A. Ruffenacht ?
R- J'irai soutenir A. Ruffenacht dans toute la mesure de mes moyens et à la place qui sera appropriée.
R- Je ne confirme rien parce que je ne connais pas les modalités financières de cette opération dont je me réjouis.
Q- Est-ce que vous avez une idée quand même de ce que ça coûtera à terme aux contribuables français ?
R- Ce que je sais aujourd'hui c'est que les relations commerciales avec la Libye sont en plein développement, que la Libye est le pays qui a choisi la France pour signer sa première convention fiscale visant à éviter la double imposition, et que je crois que nous allons développer des relations commerciales avec un pays pour lequel il n'y a pas de raison de ne pas engager ce genre de relation.
Q- « Il n'y a pas de raison », tout de même, c'est un régime peu démocratique, il y a un passif, il y a beaucoup de raisons de ne pas coopérer.
R- Vous savez, j'ai été très surprise quand on a signé cette convention fiscale visant à éviter la double imposition de voir que nos interlocuteurs étaient extrêmement désireux de comprendre les modalités, de comprendre la façon dont on travaille, de comprendre la façon dont on commerce avec les pays occidentaux, avec la France en particulier, et il y a vraiment dans ce pays un désir d'intégrer le cercle des pays légitimes dans le commerce international, en tout cas.
Q- Accélère-t-on la coopération sur le nucléaire civil avec la Libye parce qu'il y a eu ce geste de libération des infirmières ?
R- Je crois qu'on n'en est pas là, à chaque temps suffit sa peine. Pour l'instant, la libération des otages, très bien, tout le monde s'en réjouit, ça ne coûte rien à la France et à l'Europe, parfait.
Q- Et développer la coopération bancaire puisque BNP-Paribas va s'occuper de la privatisation de Sahara Bank, c'est aussi lié ?
R- Je ne sais pas s'il y a un lien direct, ce que je sais, en revanche, c'est que la BNP Paribas, comme un certain nombre d'autres banques françaises, développent considérablement leurs activités dans cette région du monde. Les trois pays du Maghreb et la Libye sont vraiment des terrains où les banques françaises ont des cartes à jouer et les jouent très bien.
Q- La gauche critique l'attitude, l'action de C. Sarkozy dans cette action diplomatique. P. Devedjian propose que l'on réfléchisse sur un statut de l'épouse du chef de l'Etat. Vous êtes pour cette réflexion ?
R- La gauche critique tout en ce moment parce qu'évidemment il faut qu'elle se ressaisisse, elle n'est pas en très, très bon état. Un statut, je ne sais pas, ce que je sais en tout cas c'est que de passer des pièces jaunes à la libération des otages, c'est le même chemin vertueux qui consiste à s'occuper des autres et à essayer d'aider.
Q- C'est plus politique quand même, c'est plus délicat.
R- C'est plus politique mais c'est toujours le sort des enfants, le sort du personnel soignant, le sort de gens qui se dévouent à des causes et qui se trouvent dans des situations très difficiles où un geste politique, une intervention différente peut faire justement la différence.
Q- Alors, le paquet fiscal, votre paquet fiscal, est en discussion aujourd'hui au Sénat, après l'Assemblée. « J'ai des doutes sérieux sur le choc de confiance et de croissance qu'il faut en attendre », ce n'est pas moi qui le dis, c'est J. Arthuis, qui s'occupe des finances au Sénat. Que lui répondez-vous ?
R- Je vais lui répondre qu'il faut croire, et que pour inspirer la confiance, il faut aussi donner la confiance. C'est exactement le processus dans lequel on est entré. La confiance pour générer la croissance, pour créer des emplois. Et je pense que les mesures que nous mettons en oeuvre, qui bénéficieront à une très large majorité des Français, en particulier dans les classes moyennes, qui inciteront les entreprises à recourir à plus de travail, qui permettront aux salariés de gagner plus parce qu'ils auront travaillé plus, eh bien ce mécanisme-là, je crois, est de nature à inspirer la confiance pour générer de la croissance et pour créer des emplois. Moi, j'y crois.
Q- « Le bouclier fiscal à 60 % n'a pas fonctionné », déclare E. Woerth, le ministre des Comptes, est-ce vrai et si c'est vrai est-ce que le bouclier à 50 % va mieux marcher ?
R- Alors, il ne faut pas dire qu'il n'a pas fonctionné, il est en cours de fonctionnement, ça fait à peine un an qu'il est en place, première observation. Deuxième observation, le descendre à 50 % c'est un seuil certainement beaucoup plus incitatif puisqu'on est vraiment en partenariat : un contribuable ne paiera jamais plus de 50 % d'impôt. Je crois qu'il y a eu un gros effort de pédagogie, de communication, d'information. Il faut savoir qu'il n'y a pas plus de contrôles fiscaux à l'égard des contribuables qui demandent la liquidation du "trop payé" d'impôt et je crois que les services fiscaux, d'ailleurs grâce à l'action d'E. Woerth, et précédemment de J.-F. Copé, sont en train de déplacer les services fiscaux d'une mission pure et simple de contrôle, que les Français n'aiment pas beaucoup, que moi je n'aime pas beaucoup et vous non plus, vers une mission et de conseil et de contrôle.
Q- On ne saura pas plus contrôlé si on fait une demande de bouclier fiscal, si on rentre dans ce cadre-là, il n'y aura pas plus de... ?
R- Ce n'est pas à moi d'en prendre l'engagement, c'est à E. Woerth, mais je crois que c'est vraiment le sens de son engagement, les contrôles continueront à se poursuivre à conditions inchangées et sans plus de dureté et d'exigence à l'égard de ceux qui demandent la liquidation de leur "trop payé".
Q- Est-ce que contribuables assujettis à l'impôt sur la fortune pourront en verser directement le montant à une entreprise sans passer par l'Etat ?
R- Oui, alors ça c'est une des mesures vraiment intéressantes, elles sont toutes intéressantes mais celle-ci est très innovante. Un contribuable redevable de l'ISF pourra verser jusqu'à 50.000 euros dans une petite ou moyenne entreprise, ou dans une fondation d'utilité publique, un organisme de recherche par exemple. Et ça, c'est véritablement l'action qui consiste pour un contribuable à payer l'entrepreneur au lieu de payer le percepteur, et ce faisant il paie en quelque sorte son ISF mais il l'investit dans une entreprise, une PME, et les PME, on le sait, aujourd'hui, ont infiniment besoin d'accéder à du financement supplémentaire.
Q- L'exonération de charges sociales et d'impôt sur le revenu sur les heures supplémentaires commencera-t-elle vraiment au 1er octobre ou au 1er janvier, comme le réclame votre administration, ou bien alors au 1er octobre mais on percevra les charges, on les remboursera après ? Comment vous allez fonctionner ?
R- L'ensemble du projet de loi doit s'appliquer à compter du 1er octobre. Nous avons consulté les experts comptables en particulier qui nous disent que ça sera compliqué, il va falloir travailler au mois d'août, peut-être avec des heures supplémentaires, qui sait, mais qu'au 1er octobre, ils devraient être en ordre de marche pour appliquer cette mesure d'exonération fiscale, d'exonération sociale pour les salariés qui travaillent en heures supplémentaires au-delà de l'heure légale.
Q- On ne va pas percevoir et puis on rendra après pour le dernier trimestre 2007 ce qui aura été perçu ?
R- Ah non, et puis de toute façon, on ne peut pas percevoir et rendre. On ne pourrait que ne pas percevoir assez, parce que les bulletins de salaire auraient été tirés sur la base des anciens logiciels de paye qui n'auraient pas été modifiés, et on aurait à ce moment-là un complément de rémunération qui serait versé en fin d'année, c'est une possibilité si les sociétés de logiciels ont trop de difficultés, nous espérons qu'elles seront en mesure de faire face à ce défi.
Q- Inscrirez-vous dans la loi que les parachutes dorés seront liés non seulement à une performance individuelle du patron, mais à une performance collective de l'entreprise ?
R- Vous savez, la détermination... le principe c'est pas de parachute doré lorsque le bénéficiaire ne fait pas son job, et c'est un principe de base et d'équité tout simplement, il n'y a pas de raison d'avoir une rémunération exceptionnelle si on n'a pas fait un bon travail, voire un travail exceptionnel. La détermination des critères elle appartient au conseil d'administration, c'est ce que nous proposons dans le projet de loi qui sera examiné cet après-midi.
Q- L'Etat doit rembourser 5,1 milliards à la Sécurité Sociale. E. Woerth s'y est engagé, là aussi, avant la fin de l'année. Mais, où on va prendre l'argent ?
R- J'allais dire que ce n'est pas mon métier, mais en fait on est solidaires dans le Gouvernement, évidemment. Nous allons tous soutenir E. Woerth dans son action qui consiste aujourd'hui à être extrêmement attentif à la dépense et donc s'il a pris l'engagement de rembourser ces sommes-là, ce qui me paraît tout à fait légitime, de même qu'on prend l'engagement de compenser les dépenses que nous effectuerons en 2008 à l'euro près, eh bien il y a certainement les ressources disponibles dans le budget.
Q- « Le carcan des 35 heures est désuet », avez-vous déclaré, alors vous allez donc rédiger un projet de loi pour supprimer les 35 heures ?
R- La France est le seul pays aujourd'hui, pratiquement, au monde à avoir un horaire légal à 35 heures. Alors, on incarne souvent l'avenir, la vérité on pense parfois la détenir, je crois qu'en la matière il y a probablement une déficience du côté de nos 35 heures. La mesure que nous proposons actuellement, qui permet de recourir aux heures supplémentaires au-delà de l'horaire légal de 35 heures, permet précisément à la société et aux salariés de travailler plus à des conditions préférentielles pour gagner plus.
Q- Où supprimera-t-on le plus de postes de fonctionnaire l'an prochain ? Est-ce que c'est dans l'éducation nationale ?
R- Ça c'est un travail auquel nous nous attelons tous. Tous les ministres ont pour mission d'examiner de manière très attentive tout leur budget pour être le plus économes possible et pour vraiment examiner comment chaque euro français est dépensé pour le bénéfice de la France. Moi, je le fais dans mon ministère, nous sommes dans ce processus et je ne doute pas que le ministère de l'éducation avec X. Darcos fassent le même exercice. Il se trouve que c'est le plus gros ministère en termes à la fois d'effectif et de budget. Donc il serait logique que de manière proportionnelle et relatif, ce soit dans ce ministère-là qu'il y ait le plus de suppressions, mais c'est un exercice auquel nous nous livrons tous, sans exception.
Q- Il nous reste une petite minute pour un oui/non comme le pratique Michel Field. A titre personnel, êtes-vous pour l'autorisation du travail dominical en France ?
R- A titre personnel, je suis pour.
Q- Et une mission est en cours. Etes-vous pour, à titre personnel, la fusion ANPE
Unedic ?
R- Au nom de l'efficacité, je suis pour.
Q- Confirmez-vous que N. Sarkozy se rendra à Bruxelles en septembre pour négocier une baisse de TVA sur la restauration ?
R- S'il l'a annoncé, le connaissant parce que...
Q- ... c'est A. Daguin qui l'a annoncé avant N. Sarkozy.
R- Alors, précisément, si c'est lui, si c'est N. Sarkozy qui l'annonce, comme il tient toujours les promesses qu'il fait, je ne doute pas qu'il s'y rende, mais je n'accorderai foi qu'à ses engagements à lui.
Q- « C. Lagarde est des nôtres », disent les libéraux de l'UMP. C'est vrai ?
R- Je suis pour l'efficacité, je suis pour un capitalisme pragmatique, un capitalisme participatif et un capitalisme régulé qui met l'individu au coeur du système. Si c'est ça être libéral, je suis libérale.
Q- Et enfin, serez-vous candidate aux municipales au Havre au côté d'A. Ruffenacht ?
R- J'irai soutenir A. Ruffenacht dans toute la mesure de mes moyens et à la place qui sera appropriée.