Texte intégral
Monsieur le préfet,
Monsieur le procureur de la République,
Monsieur le directeur départemental de la sécurité publique,
Monsieur le commandant de la gendarmerie de Guadeloupe,
Monsieur le directeur régional des douanes,
Monsieur le directeur de la police aux frontières,
Monsieur le directeur des renseignements généraux,
Monsieur le directeur du service régional de police judiciaire Antilles - Guyane,
Messieurs les commandant des escadrons de gendarmerie mobile de BORDEAUX et d'ORLEANS,
Mesdames et messieurs,
Vous le savez, le passage du cyclone DEAN m'a conduit a effectuer récemment deux déplacements consécutifs en Guadeloupe dont l'un avec le Premier ministre. A l'occasion de ces deux voyages très rapprochés dans le temps, j'ai pu constater par moi même votre mobilisation et votre engagement dans les opérations de protection et de secours aux populations.
Je sais que votre action a très probablement permis que le bilan humain, comparé à l'ampleur de la catastrophe, soit finalement mesuré. Je sais aussi que beaucoup d'entre vous, au plus fort du cataclysme, ont pris des risques physiques pour que la sécurité des habitants de ce département soit assurée et, pendant la phase des secours, pour que l'ordre public soit maintenu.
Au nom du gouvernement et au nom des Guadeloupéens, je vous exprime mes félicitations et mes remerciements. Sans formalisme particulier, je vous demande de transmettre ce message à tous les personnels militaires, policiers, fonctionnaires des douanes et gendarmes placés sous votre autorité, qui ont pris part à ces opérations et qui méritent notre reconnaissance.
Aujourd'hui, alors que j'effectue une visite - cette fois-ci programmée - de la Guadeloupe, j'ai souhaité venir rencontrer et saluer les différents acteurs de la sécurité intérieure que vous êtes. Cette rencontre s'imposait, tant sont importantes pour la population et pour ce territoire les questions de sécurité. Mais pour moi, l'occasion de ce contact direct avec chacune et chacun d'entre vous est avant tout un plaisir.
C'est un plaisir car, dans mes fonctions d'élu local, dans mon activité de parlementaire puis dans mes responsabilités successives au sein du gouvernement de la France, les questions de sécurité ont toujours été au coeur de mes préoccupations. Alors, vous rencontrer ici, en Guadeloupe, où les enjeux de protection des personnes et des biens sont si étroitement liés aux questions de développement économique et social et où les attentes - légitimes - de la population sont si fortes, était tout simplement pour moi une évidence.
En premier lieu, je veux vous dire que le gouvernement reconnaît - et apprécie à sa juste valeur - votre engagement dans la lutte contre la délinquance et contre l'immigration irrégulière, alors même que les actions qui sont portées contre vous sont malheureusement souvent violentes, je ne l'ignore pas.
Je veux ensuite souligner les résultats que vous avez obtenus sous l'autorité du préfet Jean-Jacques BROT. Entre 2002 et 2006, la délinquance générale, hors police des étrangers, a reculé en Guadeloupe de 7, 44 % et la délinquance de voie publique de 29 %. Aujourd'hui, le nombre d'infractions pour 1000 habitants s'établit à 56 alors qu'il était à 63 en 2002. Il est inférieur de 4 points au taux observé au niveau national. Enfin, sur les huit premiers mois de 2007, les faits élucidés, ainsi que le nombre de personnes mises en cause, progressent de 18 %, tandis que le nombre de gardes à vue augmente de 11 %.
Ces bons chiffres reflètent la qualité de votre travail et je vous en félicite. Mais, comme j'ai pu le dire aussi en Martinique, sur ces questions de sécurité, il faut rester à la fois modeste et lucide. Modeste et lucide parce que les attentes de la population - je le disais en ouverture de mon propos - sont encore très fortes sur le sujet. Modeste et lucide aussi, parce que les phénomènes de violences, associés ou non à la consommation de crack, sont toujours très présents en Guadeloupe : Depuis janvier dernier, si les vols avec violence reculent de 7 points, les atteintes aux personnes progressent dans le département de 8 %. Ce constat ne peut pas nous laisser indifférents.
En matière de lutte contre l'immigration, vous avez reconduit sur les huit premiers mois de 2007, 1 188 étrangers en situation irrégulière. Ce résultat est un peu inférieur à 2006 - 1 297 pour la même période - mais il est en rapport avec la moindre pression migratoire aujourd'hui subie par la Guadeloupe. En effet, les diverses mesures prises par le gouvernement commencent à porter leurs fruits.
Je pense en particulier à l'accord signé le 9 mars 2006 par le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas SARKOZY, avec le Premier ministre de la Dominique, qui portait sur les réadmissions de ses ressortissants et sur l'obligation pour les Haïtiens et les ressortissants de saint-Domingue d'obtenir un visa pour entrer en Dominique. Je pense aussi à l'installation, en janvier 2006, d'une antenne de l'OFPRA en Guadeloupe, qui s'est très vite accompagnée d'une chute spectaculaire des demandes d'asile, qui sont passées de 3 612 en 2005 à 531 en 2006 et qui seront probablement moins de 300 en 2007. Je pense encore à la loi du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration, qui contient des dispositions spécifiques à la Guadeloupe. Je pense enfin aux travaux du centre de rétention administrative de Pointe à Pitre, dont la capacité a déjà été doublée et qui pourra dès 2008, accueillir 50 personnes.
A ces différentes mesures viendra prochainement s'ajouter la loi relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile, actuellement devant le Parlement, qui sera pleinement applicable ici.
Sur ce sujet de l'immigration, il ne faut pas se tromper. L'objectif du gouvernement n'est pas de vous amener à battre des records en termes d'éloignements. L'objectif est de parvenir à une bonne maîtrise des flux migratoires. Je me réjouis donc qu'aujourd'hui un nombre moins élevé d'étrangers cherchent à pénétrer illégalement en Guadeloupe. Je me réjouis aussi de constater que depuis 2006, les éloignements étant supérieurs aux entrées irrégulières, le nombre d'étrangers en situation illégale sur le sol de la Guadeloupe soit pour la première fois en diminution. Dans le même temps, je dis clairement que dans ce domaine, comme sur les autres aspects de la sécurité intérieure, l'Etat ne baissera pas la garde.
Pour l'avenir, conformément à la mission que Michèle ALLIOT-MARIE et moi-même avons reçue du Président de la République, le renforcement de la sécurité dans les départements et territoires d'outre-mer et par conséquent ici en Guadeloupe, sera notre priorité. Concrètement, les orientations que je porte pour le département sont de trois ordres :
Je vous demande de maintenir votre action pour conforter le recul de la délinquance avec un effort particulier dans le domaine des atteintes aux personnes, qui se situent encore à un niveau difficilement acceptable et dans celui du trafic local de stupéfiants, qui alimente le phénomène d'insécurité, notamment dans ses aspects les plus violents ;
J'entends que l'action contre l'immigration irrégulière soit poursuivie et que les progrès réels que vous avez déjà accomplis en matière de travail illégal soient consolidés, car ces deux catégories d'infractions se nourrissent l'une de l'autre ;
Enfin, je souhaite une action plus résolue dans le domaine de la sécurité routière car trop de vies sont encore perdues ou gâchées sur les routes de la Guadeloupe.
S'agissant des capacités d'investigations, je souhaite que ce département se dote rapidement d'un groupe d'intervention régional avec une structure de commandement permanente. Ce type d'unité a fait ses preuves ailleurs contre l'économie souterraine et la délinquance organisée.
La Guadeloupe, je ne l'oublie pas, est le siège du service régional de police judiciaire Antilles - Guyane et elle dispose, depuis le 1er août dernier, d'une section de recherches de la gendarmerie. Tout cela ne doit pas la priver d'un outil comme le GIR, dont l'intérêt premier est de faire travailler ensemble des enquêteurs et des spécialistes appartenant à différentes administrations. J'en suis convaincu, le GIR Guadeloupe trouvera vite sa place. Il confortera vos capacités d'action contre les réseaux criminels et notamment contre ceux qui se livrent au trafic des êtres humains, au trafic de stupéfiants, au trafic d'armes et au proxénétisme et qui ont pris ce territoire pour cible.
Vous le savez, le Président de la République a de grandes ambitions pour l'Outre Mer et pour la Guadeloupe. Il souhaite en particulier que le développement économique et social soit davantage axé sur les potentialités et sur les atouts des territoires ultramarins, plutôt que sur une logique de dépendance toujours plus grande vis à vis de la métropole. Répondant à cette volonté et pour ne citer que quelques actions parmi les plus fortes, j'ai obtenu le 5 juillet dernier la création d'un pôle de compétitivité pour la Guadeloupe, orienté sur l'énergie, et, en concertation avec les élus, je travaille actuellement à la définition de nouvelles mesures de défiscalisation, les zones franches globales d'activité, qui viendront dynamiser la production de richesses et l'emploi.
Vous avez une contribution majeure à apporter à cet effort global en faveur d'une Guadeloupe davantage actrice de son propre développement. Cette contribution consiste à conforter les conditions de la croissance économique en améliorant encore la sécurité des personnes et des biens et en continuant à faire reculer toutes les formes d'insécurité sur le territoire.
Au cours des 5 dernières années, l'Etat a accru vos moyens en personnel d'environ 6 % pour la police et de plus de 4 % pour la gendarmerie et il a modernisé vos matériels. Il continue à améliorer vos infrastructures et je me réjouis de la livraison en 2008 du nouveau commissariat de Pointe à Pitre. Mais, indépendamment de ses avancées tout à fait indispensables, je suis convaincu que les futurs progrès qui seront accomplis ici en matière de sécurité seront aussi largement dépendants de votre détermination, de votre capacité à innover, à vous adapter aux contours toujours changeants de la délinquance et de votre aptitude à travailler ensemble.
Au vu de vos résultats et de l'état d'esprit qui vous anime, je sais - et les Guadeloupéens avec moi - que je peux compter sur vous pour servir les objectifs forts que le Président de la République a définis pour la Guadeloupe et pour relever les nouveaux défis que je viens de dire.
De mon côté, je veillerai à ce que les moyens nécessaires à votre mission vous soient accordés et je vous assure de ma confiance comme de mon soutien le plus total.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 26 septembre 2007
Monsieur le procureur de la République,
Monsieur le directeur départemental de la sécurité publique,
Monsieur le commandant de la gendarmerie de Guadeloupe,
Monsieur le directeur régional des douanes,
Monsieur le directeur de la police aux frontières,
Monsieur le directeur des renseignements généraux,
Monsieur le directeur du service régional de police judiciaire Antilles - Guyane,
Messieurs les commandant des escadrons de gendarmerie mobile de BORDEAUX et d'ORLEANS,
Mesdames et messieurs,
Vous le savez, le passage du cyclone DEAN m'a conduit a effectuer récemment deux déplacements consécutifs en Guadeloupe dont l'un avec le Premier ministre. A l'occasion de ces deux voyages très rapprochés dans le temps, j'ai pu constater par moi même votre mobilisation et votre engagement dans les opérations de protection et de secours aux populations.
Je sais que votre action a très probablement permis que le bilan humain, comparé à l'ampleur de la catastrophe, soit finalement mesuré. Je sais aussi que beaucoup d'entre vous, au plus fort du cataclysme, ont pris des risques physiques pour que la sécurité des habitants de ce département soit assurée et, pendant la phase des secours, pour que l'ordre public soit maintenu.
Au nom du gouvernement et au nom des Guadeloupéens, je vous exprime mes félicitations et mes remerciements. Sans formalisme particulier, je vous demande de transmettre ce message à tous les personnels militaires, policiers, fonctionnaires des douanes et gendarmes placés sous votre autorité, qui ont pris part à ces opérations et qui méritent notre reconnaissance.
Aujourd'hui, alors que j'effectue une visite - cette fois-ci programmée - de la Guadeloupe, j'ai souhaité venir rencontrer et saluer les différents acteurs de la sécurité intérieure que vous êtes. Cette rencontre s'imposait, tant sont importantes pour la population et pour ce territoire les questions de sécurité. Mais pour moi, l'occasion de ce contact direct avec chacune et chacun d'entre vous est avant tout un plaisir.
C'est un plaisir car, dans mes fonctions d'élu local, dans mon activité de parlementaire puis dans mes responsabilités successives au sein du gouvernement de la France, les questions de sécurité ont toujours été au coeur de mes préoccupations. Alors, vous rencontrer ici, en Guadeloupe, où les enjeux de protection des personnes et des biens sont si étroitement liés aux questions de développement économique et social et où les attentes - légitimes - de la population sont si fortes, était tout simplement pour moi une évidence.
En premier lieu, je veux vous dire que le gouvernement reconnaît - et apprécie à sa juste valeur - votre engagement dans la lutte contre la délinquance et contre l'immigration irrégulière, alors même que les actions qui sont portées contre vous sont malheureusement souvent violentes, je ne l'ignore pas.
Je veux ensuite souligner les résultats que vous avez obtenus sous l'autorité du préfet Jean-Jacques BROT. Entre 2002 et 2006, la délinquance générale, hors police des étrangers, a reculé en Guadeloupe de 7, 44 % et la délinquance de voie publique de 29 %. Aujourd'hui, le nombre d'infractions pour 1000 habitants s'établit à 56 alors qu'il était à 63 en 2002. Il est inférieur de 4 points au taux observé au niveau national. Enfin, sur les huit premiers mois de 2007, les faits élucidés, ainsi que le nombre de personnes mises en cause, progressent de 18 %, tandis que le nombre de gardes à vue augmente de 11 %.
Ces bons chiffres reflètent la qualité de votre travail et je vous en félicite. Mais, comme j'ai pu le dire aussi en Martinique, sur ces questions de sécurité, il faut rester à la fois modeste et lucide. Modeste et lucide parce que les attentes de la population - je le disais en ouverture de mon propos - sont encore très fortes sur le sujet. Modeste et lucide aussi, parce que les phénomènes de violences, associés ou non à la consommation de crack, sont toujours très présents en Guadeloupe : Depuis janvier dernier, si les vols avec violence reculent de 7 points, les atteintes aux personnes progressent dans le département de 8 %. Ce constat ne peut pas nous laisser indifférents.
En matière de lutte contre l'immigration, vous avez reconduit sur les huit premiers mois de 2007, 1 188 étrangers en situation irrégulière. Ce résultat est un peu inférieur à 2006 - 1 297 pour la même période - mais il est en rapport avec la moindre pression migratoire aujourd'hui subie par la Guadeloupe. En effet, les diverses mesures prises par le gouvernement commencent à porter leurs fruits.
Je pense en particulier à l'accord signé le 9 mars 2006 par le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas SARKOZY, avec le Premier ministre de la Dominique, qui portait sur les réadmissions de ses ressortissants et sur l'obligation pour les Haïtiens et les ressortissants de saint-Domingue d'obtenir un visa pour entrer en Dominique. Je pense aussi à l'installation, en janvier 2006, d'une antenne de l'OFPRA en Guadeloupe, qui s'est très vite accompagnée d'une chute spectaculaire des demandes d'asile, qui sont passées de 3 612 en 2005 à 531 en 2006 et qui seront probablement moins de 300 en 2007. Je pense encore à la loi du 24 juillet 2006 relative à l'immigration et à l'intégration, qui contient des dispositions spécifiques à la Guadeloupe. Je pense enfin aux travaux du centre de rétention administrative de Pointe à Pitre, dont la capacité a déjà été doublée et qui pourra dès 2008, accueillir 50 personnes.
A ces différentes mesures viendra prochainement s'ajouter la loi relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile, actuellement devant le Parlement, qui sera pleinement applicable ici.
Sur ce sujet de l'immigration, il ne faut pas se tromper. L'objectif du gouvernement n'est pas de vous amener à battre des records en termes d'éloignements. L'objectif est de parvenir à une bonne maîtrise des flux migratoires. Je me réjouis donc qu'aujourd'hui un nombre moins élevé d'étrangers cherchent à pénétrer illégalement en Guadeloupe. Je me réjouis aussi de constater que depuis 2006, les éloignements étant supérieurs aux entrées irrégulières, le nombre d'étrangers en situation illégale sur le sol de la Guadeloupe soit pour la première fois en diminution. Dans le même temps, je dis clairement que dans ce domaine, comme sur les autres aspects de la sécurité intérieure, l'Etat ne baissera pas la garde.
Pour l'avenir, conformément à la mission que Michèle ALLIOT-MARIE et moi-même avons reçue du Président de la République, le renforcement de la sécurité dans les départements et territoires d'outre-mer et par conséquent ici en Guadeloupe, sera notre priorité. Concrètement, les orientations que je porte pour le département sont de trois ordres :
Je vous demande de maintenir votre action pour conforter le recul de la délinquance avec un effort particulier dans le domaine des atteintes aux personnes, qui se situent encore à un niveau difficilement acceptable et dans celui du trafic local de stupéfiants, qui alimente le phénomène d'insécurité, notamment dans ses aspects les plus violents ;
J'entends que l'action contre l'immigration irrégulière soit poursuivie et que les progrès réels que vous avez déjà accomplis en matière de travail illégal soient consolidés, car ces deux catégories d'infractions se nourrissent l'une de l'autre ;
Enfin, je souhaite une action plus résolue dans le domaine de la sécurité routière car trop de vies sont encore perdues ou gâchées sur les routes de la Guadeloupe.
S'agissant des capacités d'investigations, je souhaite que ce département se dote rapidement d'un groupe d'intervention régional avec une structure de commandement permanente. Ce type d'unité a fait ses preuves ailleurs contre l'économie souterraine et la délinquance organisée.
La Guadeloupe, je ne l'oublie pas, est le siège du service régional de police judiciaire Antilles - Guyane et elle dispose, depuis le 1er août dernier, d'une section de recherches de la gendarmerie. Tout cela ne doit pas la priver d'un outil comme le GIR, dont l'intérêt premier est de faire travailler ensemble des enquêteurs et des spécialistes appartenant à différentes administrations. J'en suis convaincu, le GIR Guadeloupe trouvera vite sa place. Il confortera vos capacités d'action contre les réseaux criminels et notamment contre ceux qui se livrent au trafic des êtres humains, au trafic de stupéfiants, au trafic d'armes et au proxénétisme et qui ont pris ce territoire pour cible.
Vous le savez, le Président de la République a de grandes ambitions pour l'Outre Mer et pour la Guadeloupe. Il souhaite en particulier que le développement économique et social soit davantage axé sur les potentialités et sur les atouts des territoires ultramarins, plutôt que sur une logique de dépendance toujours plus grande vis à vis de la métropole. Répondant à cette volonté et pour ne citer que quelques actions parmi les plus fortes, j'ai obtenu le 5 juillet dernier la création d'un pôle de compétitivité pour la Guadeloupe, orienté sur l'énergie, et, en concertation avec les élus, je travaille actuellement à la définition de nouvelles mesures de défiscalisation, les zones franches globales d'activité, qui viendront dynamiser la production de richesses et l'emploi.
Vous avez une contribution majeure à apporter à cet effort global en faveur d'une Guadeloupe davantage actrice de son propre développement. Cette contribution consiste à conforter les conditions de la croissance économique en améliorant encore la sécurité des personnes et des biens et en continuant à faire reculer toutes les formes d'insécurité sur le territoire.
Au cours des 5 dernières années, l'Etat a accru vos moyens en personnel d'environ 6 % pour la police et de plus de 4 % pour la gendarmerie et il a modernisé vos matériels. Il continue à améliorer vos infrastructures et je me réjouis de la livraison en 2008 du nouveau commissariat de Pointe à Pitre. Mais, indépendamment de ses avancées tout à fait indispensables, je suis convaincu que les futurs progrès qui seront accomplis ici en matière de sécurité seront aussi largement dépendants de votre détermination, de votre capacité à innover, à vous adapter aux contours toujours changeants de la délinquance et de votre aptitude à travailler ensemble.
Au vu de vos résultats et de l'état d'esprit qui vous anime, je sais - et les Guadeloupéens avec moi - que je peux compter sur vous pour servir les objectifs forts que le Président de la République a définis pour la Guadeloupe et pour relever les nouveaux défis que je viens de dire.
De mon côté, je veillerai à ce que les moyens nécessaires à votre mission vous soient accordés et je vous assure de ma confiance comme de mon soutien le plus total.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 26 septembre 2007