Texte intégral
Le Centre hospitalier Sarthe et Loir est une réalisation exemplaire. Et je voudrais dire que c'est d'abord un exemple de la modernisation engagée dans tous nos établissements par la réforme "Hôpital 2007". Cette réforme, c'est 10 milliards d'euros qui ont été investis. C'est 932 opérations qui ont été retenues.
L'"Hôpital 2007", c'est une méthode, puisque des formes juridiques innovantes, comme le partenariat public/privé ont été utilisées.
"Hôpital 2007", c'est le respect d'un calendrier, puisque toutes les opérations prévues ont été engagées.
Enfin, "Hôpital 2007", ce sont des changements profonds, puisqu' avec la réforme "Hôpital 2007", la tarification à l'activité, la gouvernance, la simplification des outils de coopération, la modernisation des statuts sont devenus des réalités.
Et le Centre hospitalier du Bailleul est à la fois l'illustration de ce plan et en même temps, un bel exemple d'ambition partagée.
Chacun l'a dit avant moi, ce dossier c'est le fruit d'une longue histoire. Il n'est pas l'oeuvre d'une seule volonté. Et je suis heureux qu'il ait abouti par delà les clivages, par delà les inquiétudes, par delà les premières frilosités.
Je partage avec vous cette fierté de l'entreprise commune. La fusion intercommunale décidée en 2000, c'était un geste courageux, mais c'était pas un geste évident.
Vous avez accepté ce regroupement d'activités, vous l'avez encouragé, vous l'avez porté. En l'accompagnant, vous avez garanti à tous nos concitoyens du sud de la Sarthe l'accès à des soins d'excellent niveau. Je veux souligner le caractère exemplaire de ce résultat parce que je crois que son enjeu est national. Il est possible de réconcilier la proximité et la qualité des soins. Il est possible de regrouper les énergies des communes petites et moyennes pour qu'elles se montrent complémentaires, qu'elles se montrent complémentaires par exemple par leur offre médicale, avec des grandes villes comme Angers ou Le Mans. Enfin, elles peuvent fixer des praticiens nombreux et qualifiés, des équipements de haute technologie, des soins performants au plus près des populations.
Ce qui se dessine derrière le Centre hospitalier du Bailleul, c'est une logique nouvelle de coopération et de complémentarité territoriale. J'ai eu l'occasion de le dire il y a quelques jours devant l'assemblée des maires de France, les formes du service public ne peuvent pas rester figées. L'évolution des technologies, les mouvements démographiques doivent nécessairement entraîner des modifications profondes de l'organisation de nos services publics. Si Guy-Michel Chauveau et moi nous n'avions pas eu le courage d'accepter ces changements il y a dix ans, nous serions en train de gérer la réduction de l'offre de soins sur notre territoire. Et d'ailleurs, je voudrais vous demander de réfléchir un instant à ce qui s'est passé pour tous ceux qui ont préféré le statu quo et les banderoles. Ils ont tôt ou tard perdu la bataille.
Nous, nous avons choisi de poser ensemble les bases d'un développement économique et social du sud de la Sarthe, qui soit adapté aux enjeux du XXIe siècle plutôt que de nous accrocher désespérément à une organisation qui reposait plutôt sur les schémas du XIXe.
Eh bien, la seule chose que je souhaite, c'est que quand les uns et les autres nous serons demain en face d'un changement qu'on nous propose, je ne dis pas que tous les changements sont bons, mais qu'au moins, on réfléchisse d'abord avant de dire non. Les changements sont nécessaires, et si nous avons tous le courage de nous souvenir de cette expérience, combien sont ceux qui nous ont expliqué que c'était idiot de fusionner l'hôpital de Sablé et de la Flèche, que ça n'avait pas de sens, que c'était trop coûteux, que c'était inutile, que ça ne se ferait jamais. Combien de fois le chantier, monsieur le directeur, a été réputé arrêté, parce qu'il n'y avait plus l'argent, paraît-il, pour le financer. Il y a même une rumeur qui a couru un moment selon laquelle il n'y aurait jamais d'eau sur le site du Bailleul et donc qu'on ne pouvait terminer l'hôpital. Eh bien, à l'avenir, réfléchissons avant de dire "non" au changement.
Mesdames et messieurs, L'État ne cesse pas d'agir pour que la santé des Français soit défendue. Déjà, les dossiers du plan Hôpital 2012 sont en cours d'examen ; et ils représentent 10 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans. Mais aujourd'hui, le dynamisme d'un territoire ne dépend plus seulement de l'État ; il dépend aussi des initiatives locales et de leurs ambitions. Les Français réclament un accompagnement médical accessible. Dans le même temps, leur exigence de qualité est toujours plus forte. Les cabinets de groupe, les maisons médicales de garde, les maisons de santé, les réseaux de santé, les groupements de coopération sanitaires sont autant de façons de répondre aux nouveaux défis de l'accès général aux soins. Je ne résiste pas au risque d'énerver les Fléchois, de rappeler que c'est à Sablé, dans les années 30, qu'a été créée pour la première fois ne maison médicale regroupant tous les médecins qui avaient choisi de travailler ensemble, ce qu'aujourd'hui, on essaye de généraliser au plan national. Je souhaite à ce propos remercier la Fédération Hospitalière de France, dont je salue le président Claude Evin, pour l'action déterminée qu'elle mène en la matière.
Le Centre Hospitalier du Bailleul témoigne de la pertinence de cette logique, et de la nécessité de l'étendre.
Aucun Français ne doit craindre d'être moins bien traité, sous prétexte qu'il habite une région où l'offre de soins est insuffisante, mal coordonnée, mal assurée. Ce serait inacceptable et je m'engage à tout faire pour l'éviter.
Garantir l'égalité devant la santé, pour tous, tous les jours, partout en France, telle est ma priorité.
Et à cette fin, le Gouvernement a d'ores et déjà engagé trois chantiers parallèles.
. D'abord, le chantier des Agences régionales de santé. En créant les Agences régionales de l'hospitalisation, il y a 10 ans, on a franchi un grand pas qui a permis à la médecine hospitalière d'être plus efficace. Les pouvoirs publics à l'époque avaient voulu mettre en oeuvre une politique de proximité, plus souple, moins technocratique, mieux adaptée aux besoins de chaque région, et de chaque établissement. Et je dois dire très clairement que s'il n'y avait pas eu les agences régionales de l'hospitalisation, on ne serait pas là en train d'inaugurer l'hôpital du Bailleul, parce qu'à Paris, ça n'aurait jamais été décidé. Cette politique, elle obtient des résultats. Il faut désormais franchir le pas suivant : il faut décloisonner la ville et l'hôpital ; il faut décloisonner les soins proprement dits et l'activité médico-sociale ; il faut libérer les synergies qui existent entre eux.
. Le deuxième chantier porte sur l'hôpital lui-même et sur son adaptation. L'hôpital se trouve confronté au défi du progrès médical - avec ses conséquences en termes de coût, de temps, de qualification - et au défi du vieillissement de la population. Pour rester fidèle à sa double exigence d'excellence et d'ouverture, l'hôpital doit donc évoluer.
Je connais les convictions profondes et la détermination de la communauté hospitalière dans son ensemble. Je sais qu'elle est prête à s'investir pleinement dans la construction de l'hôpital de demain. Elle le fait déjà, en appliquant les réformes nécessaires de gouvernance et de financement. Mais rien ne nous dispense de tracer avec elle de nouvelles perspectives pour demain. Et c'est pourquoi, avec le président de la République, nous avons confié à Gérard Larcher la mission d'identifier et d'explorer ces nouvelles voies d'ici le printemps prochain.
Complémentarités renforcées entre tous les acteurs de soins ; dispositifs innovants de permanence des soins imaginés et mis en place ; développement de pôles d'excellence reconnus au plan international ; enseignement dispensé ailleurs que dans les seuls CHU : voilà quelques unes des pistes que la mission abordera sans a priori et sans tabous.
. Enfin, le troisième chantier concerne l'organisation territoriale de la santé. Au début de l'année prochaine, Roselyne Bachelot réunira des "États généraux de l'organisation de la santé". Vous savez que la répartition inégale des personnels soignants suivant les spécialisations et les zones géographiques inquiète beaucoup nos concitoyens. Les États généraux permettront de débattre des enjeux de la démographie des professions de santé, avec l'ensemble des acteurs, et de définir les outils à mettre en place au cours des prochaines années.
Sur ces trois chantiers, la méthode du Gouvernement ne varie pas : elle est faite de dialogue, de transparence, de concertation avec l'ensemble des parties prenantes. Elle est ouverte à tous - les personnels, les patients, et les élus.
Fort de cette méthode, le Gouvernement regroupera les acquis de ces trois chantiers et il présentera au Parlement, à l'été prochain, un projet de loi sur l'accès aux soins. Il traduira dans ce texte les idées fortes mises en lumière par les travaux engagés, pour sortir d'une gestion cloisonnée, pour faire tomber les carcans et pour libérer les énergies !
Ce texte sera un texte fondateur pour la modernisation de notre système de santé.
A plus court terme, comme l'a souhaité le président de la République, je veux régler la question des heures supplémentaires non payées à l'hôpital. Depuis la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail à l'hôpital, les heures supplémentaires se sont accumulées, et beaucoup, beaucoup restent impayées. Il faut résoudre ce problème. On ne peut pas voir un système dans lequel il y a des hommes et des femmes dans nos hôpitaux qui font des millions d'heures supplémentaires qui n'en sont jamais payées. Eh bien, j'ai demandé à Roselyne Bachelot en lien avec Eric Woerth, d'ouvrir une concertation avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière ainsi qu'avec les syndicats de praticiens hospitaliers. Cette concertation portera sur les heures supplémentaires et sur les comptes épargne temps. Elle établira un diagnostic partagé, elle définira un cadre général de règles. Ce cadre ensuite, nous le déclinera dans les établissements hospitaliers, au plus près du terrain, afin de tenir compte des spécificités locales et régionales.
Mesdames et messieurs,
L'hôpital est riche des engagements exceptionnels de tous ses personnels, il est riche des valeurs d'humanisme et de dévouement qu'ils partagent. A l'image de celles et ceux qui l'animent, l'hôpital est ouvert au progrès. Il est ouvert au changement. Avec vous - avec des chantiers comme celui du Bailleul, et au-delà - je veux voir naître un système hospitalier du nouveau siècle. Un système hospitalier qui soit adapté aux nouvelles réalités médicales et sociales. Un système qui épouse l'évolution des territoires, des populations et des technologies. Un système innovant, un système responsable, un système humain. Et c'est ainsi, et seulement ainsi que le droit à une santé de qualité pour tous sera assuré. C'est ce que nous avons essayé de faire ici au Bailleul. Eh bien, je souhaite maintenant longue vie à cet établissement pour le bien des habitants de Sablé, de la Flèche et du sud Sarthe.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 décembre 2007
L'"Hôpital 2007", c'est une méthode, puisque des formes juridiques innovantes, comme le partenariat public/privé ont été utilisées.
"Hôpital 2007", c'est le respect d'un calendrier, puisque toutes les opérations prévues ont été engagées.
Enfin, "Hôpital 2007", ce sont des changements profonds, puisqu' avec la réforme "Hôpital 2007", la tarification à l'activité, la gouvernance, la simplification des outils de coopération, la modernisation des statuts sont devenus des réalités.
Et le Centre hospitalier du Bailleul est à la fois l'illustration de ce plan et en même temps, un bel exemple d'ambition partagée.
Chacun l'a dit avant moi, ce dossier c'est le fruit d'une longue histoire. Il n'est pas l'oeuvre d'une seule volonté. Et je suis heureux qu'il ait abouti par delà les clivages, par delà les inquiétudes, par delà les premières frilosités.
Je partage avec vous cette fierté de l'entreprise commune. La fusion intercommunale décidée en 2000, c'était un geste courageux, mais c'était pas un geste évident.
Vous avez accepté ce regroupement d'activités, vous l'avez encouragé, vous l'avez porté. En l'accompagnant, vous avez garanti à tous nos concitoyens du sud de la Sarthe l'accès à des soins d'excellent niveau. Je veux souligner le caractère exemplaire de ce résultat parce que je crois que son enjeu est national. Il est possible de réconcilier la proximité et la qualité des soins. Il est possible de regrouper les énergies des communes petites et moyennes pour qu'elles se montrent complémentaires, qu'elles se montrent complémentaires par exemple par leur offre médicale, avec des grandes villes comme Angers ou Le Mans. Enfin, elles peuvent fixer des praticiens nombreux et qualifiés, des équipements de haute technologie, des soins performants au plus près des populations.
Ce qui se dessine derrière le Centre hospitalier du Bailleul, c'est une logique nouvelle de coopération et de complémentarité territoriale. J'ai eu l'occasion de le dire il y a quelques jours devant l'assemblée des maires de France, les formes du service public ne peuvent pas rester figées. L'évolution des technologies, les mouvements démographiques doivent nécessairement entraîner des modifications profondes de l'organisation de nos services publics. Si Guy-Michel Chauveau et moi nous n'avions pas eu le courage d'accepter ces changements il y a dix ans, nous serions en train de gérer la réduction de l'offre de soins sur notre territoire. Et d'ailleurs, je voudrais vous demander de réfléchir un instant à ce qui s'est passé pour tous ceux qui ont préféré le statu quo et les banderoles. Ils ont tôt ou tard perdu la bataille.
Nous, nous avons choisi de poser ensemble les bases d'un développement économique et social du sud de la Sarthe, qui soit adapté aux enjeux du XXIe siècle plutôt que de nous accrocher désespérément à une organisation qui reposait plutôt sur les schémas du XIXe.
Eh bien, la seule chose que je souhaite, c'est que quand les uns et les autres nous serons demain en face d'un changement qu'on nous propose, je ne dis pas que tous les changements sont bons, mais qu'au moins, on réfléchisse d'abord avant de dire non. Les changements sont nécessaires, et si nous avons tous le courage de nous souvenir de cette expérience, combien sont ceux qui nous ont expliqué que c'était idiot de fusionner l'hôpital de Sablé et de la Flèche, que ça n'avait pas de sens, que c'était trop coûteux, que c'était inutile, que ça ne se ferait jamais. Combien de fois le chantier, monsieur le directeur, a été réputé arrêté, parce qu'il n'y avait plus l'argent, paraît-il, pour le financer. Il y a même une rumeur qui a couru un moment selon laquelle il n'y aurait jamais d'eau sur le site du Bailleul et donc qu'on ne pouvait terminer l'hôpital. Eh bien, à l'avenir, réfléchissons avant de dire "non" au changement.
Mesdames et messieurs, L'État ne cesse pas d'agir pour que la santé des Français soit défendue. Déjà, les dossiers du plan Hôpital 2012 sont en cours d'examen ; et ils représentent 10 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans. Mais aujourd'hui, le dynamisme d'un territoire ne dépend plus seulement de l'État ; il dépend aussi des initiatives locales et de leurs ambitions. Les Français réclament un accompagnement médical accessible. Dans le même temps, leur exigence de qualité est toujours plus forte. Les cabinets de groupe, les maisons médicales de garde, les maisons de santé, les réseaux de santé, les groupements de coopération sanitaires sont autant de façons de répondre aux nouveaux défis de l'accès général aux soins. Je ne résiste pas au risque d'énerver les Fléchois, de rappeler que c'est à Sablé, dans les années 30, qu'a été créée pour la première fois ne maison médicale regroupant tous les médecins qui avaient choisi de travailler ensemble, ce qu'aujourd'hui, on essaye de généraliser au plan national. Je souhaite à ce propos remercier la Fédération Hospitalière de France, dont je salue le président Claude Evin, pour l'action déterminée qu'elle mène en la matière.
Le Centre Hospitalier du Bailleul témoigne de la pertinence de cette logique, et de la nécessité de l'étendre.
Aucun Français ne doit craindre d'être moins bien traité, sous prétexte qu'il habite une région où l'offre de soins est insuffisante, mal coordonnée, mal assurée. Ce serait inacceptable et je m'engage à tout faire pour l'éviter.
Garantir l'égalité devant la santé, pour tous, tous les jours, partout en France, telle est ma priorité.
Et à cette fin, le Gouvernement a d'ores et déjà engagé trois chantiers parallèles.
. D'abord, le chantier des Agences régionales de santé. En créant les Agences régionales de l'hospitalisation, il y a 10 ans, on a franchi un grand pas qui a permis à la médecine hospitalière d'être plus efficace. Les pouvoirs publics à l'époque avaient voulu mettre en oeuvre une politique de proximité, plus souple, moins technocratique, mieux adaptée aux besoins de chaque région, et de chaque établissement. Et je dois dire très clairement que s'il n'y avait pas eu les agences régionales de l'hospitalisation, on ne serait pas là en train d'inaugurer l'hôpital du Bailleul, parce qu'à Paris, ça n'aurait jamais été décidé. Cette politique, elle obtient des résultats. Il faut désormais franchir le pas suivant : il faut décloisonner la ville et l'hôpital ; il faut décloisonner les soins proprement dits et l'activité médico-sociale ; il faut libérer les synergies qui existent entre eux.
. Le deuxième chantier porte sur l'hôpital lui-même et sur son adaptation. L'hôpital se trouve confronté au défi du progrès médical - avec ses conséquences en termes de coût, de temps, de qualification - et au défi du vieillissement de la population. Pour rester fidèle à sa double exigence d'excellence et d'ouverture, l'hôpital doit donc évoluer.
Je connais les convictions profondes et la détermination de la communauté hospitalière dans son ensemble. Je sais qu'elle est prête à s'investir pleinement dans la construction de l'hôpital de demain. Elle le fait déjà, en appliquant les réformes nécessaires de gouvernance et de financement. Mais rien ne nous dispense de tracer avec elle de nouvelles perspectives pour demain. Et c'est pourquoi, avec le président de la République, nous avons confié à Gérard Larcher la mission d'identifier et d'explorer ces nouvelles voies d'ici le printemps prochain.
Complémentarités renforcées entre tous les acteurs de soins ; dispositifs innovants de permanence des soins imaginés et mis en place ; développement de pôles d'excellence reconnus au plan international ; enseignement dispensé ailleurs que dans les seuls CHU : voilà quelques unes des pistes que la mission abordera sans a priori et sans tabous.
. Enfin, le troisième chantier concerne l'organisation territoriale de la santé. Au début de l'année prochaine, Roselyne Bachelot réunira des "États généraux de l'organisation de la santé". Vous savez que la répartition inégale des personnels soignants suivant les spécialisations et les zones géographiques inquiète beaucoup nos concitoyens. Les États généraux permettront de débattre des enjeux de la démographie des professions de santé, avec l'ensemble des acteurs, et de définir les outils à mettre en place au cours des prochaines années.
Sur ces trois chantiers, la méthode du Gouvernement ne varie pas : elle est faite de dialogue, de transparence, de concertation avec l'ensemble des parties prenantes. Elle est ouverte à tous - les personnels, les patients, et les élus.
Fort de cette méthode, le Gouvernement regroupera les acquis de ces trois chantiers et il présentera au Parlement, à l'été prochain, un projet de loi sur l'accès aux soins. Il traduira dans ce texte les idées fortes mises en lumière par les travaux engagés, pour sortir d'une gestion cloisonnée, pour faire tomber les carcans et pour libérer les énergies !
Ce texte sera un texte fondateur pour la modernisation de notre système de santé.
A plus court terme, comme l'a souhaité le président de la République, je veux régler la question des heures supplémentaires non payées à l'hôpital. Depuis la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail à l'hôpital, les heures supplémentaires se sont accumulées, et beaucoup, beaucoup restent impayées. Il faut résoudre ce problème. On ne peut pas voir un système dans lequel il y a des hommes et des femmes dans nos hôpitaux qui font des millions d'heures supplémentaires qui n'en sont jamais payées. Eh bien, j'ai demandé à Roselyne Bachelot en lien avec Eric Woerth, d'ouvrir une concertation avec les organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière ainsi qu'avec les syndicats de praticiens hospitaliers. Cette concertation portera sur les heures supplémentaires et sur les comptes épargne temps. Elle établira un diagnostic partagé, elle définira un cadre général de règles. Ce cadre ensuite, nous le déclinera dans les établissements hospitaliers, au plus près du terrain, afin de tenir compte des spécificités locales et régionales.
Mesdames et messieurs,
L'hôpital est riche des engagements exceptionnels de tous ses personnels, il est riche des valeurs d'humanisme et de dévouement qu'ils partagent. A l'image de celles et ceux qui l'animent, l'hôpital est ouvert au progrès. Il est ouvert au changement. Avec vous - avec des chantiers comme celui du Bailleul, et au-delà - je veux voir naître un système hospitalier du nouveau siècle. Un système hospitalier qui soit adapté aux nouvelles réalités médicales et sociales. Un système qui épouse l'évolution des territoires, des populations et des technologies. Un système innovant, un système responsable, un système humain. Et c'est ainsi, et seulement ainsi que le droit à une santé de qualité pour tous sera assuré. C'est ce que nous avons essayé de faire ici au Bailleul. Eh bien, je souhaite maintenant longue vie à cet établissement pour le bien des habitants de Sablé, de la Flèche et du sud Sarthe.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 décembre 2007