Texte intégral
Q - Où en est la relation franco-marocaine aujourd'hui, au moment où le Maroc oeuvre pour un statut avancé au sein de l'Union européenne ?
R - Effectivement nous oeuvrons ensemble, le Maroc, la France et d'autres pays, pour un statut avancé du Maroc au sein de l'Union européenne. Les relations entre la France et le Maroc sont excellentes. Nous avons beaucoup de projets communs. Le dernier voyage, une visite d'Etat, a été très positif. Nous avons nourri et décidé d'un certain nombre de projets dans bien des domaines, le nucléaire civil, les transports...
Q - Monsieur le Ministre, qu'espérez-vous de ce sommet du groupe 5+5 et quels sont les thèmes que la France souhaite aborder ?
R - Comme vous le savez, il y a cette Union pour la Méditerranée. La France souhaite présenter à ses partenaires, dont les 5+5, mais aussi d'autres, des projets pour cette Union pour la Méditerranée, qui devra intéresser tout le monde. Ces projets concerneront tout le bassin méditerranéen, dans des domaines variés, l'université, l'énergie, la pollution... Car finalement, il faut que ces pays soient ensemble. C'est un pont entre le monde occidental, comme on dit, et le monde arabe et l'Afrique. Il faut que d'une rive à l'autre, on cesse de se regarder en chiens de faïence, comme on le fait parfois - vous savez à quoi je fais allusion - et que l'on collabore dans tous les domaines. Il y a eu de nombreuses tentatives. Il y a eu bien sûr le Processus de Barcelone, il y a le 5+5, certains disent 6+6, mais cela n'est pas un projet concurrentiel, c'est un projet complémentaire. Et c'est surtout non pas un projet mais des projets, et c'est cela qui fera peut-être bouger les choses. Que les pays, ensemble, s'entendent pour, par exemple, faire de la Méditerranée la mer la plus propre. Cela prendra de nombreuses années. Il faut des stations d'épuration. Ce sont des projets à la fois privés et publics, que les populations, les sociétés civiles comme on dit, vont pouvoir s'approprier.
Q - Donc, on aura compris que seront soulignés le volet sécuritaire, la lutte contre les flux migratoires...
R - La "lutte contre les flux migratoires", pardonnez-moi, ce n'est pas mon genre. Non, la régulation des flux migratoires, pas la lutte contre...
Q - Le trafic illicite ?
R - On doit bien sûr lutter contre le trafic illicite, mais il y a des situations économiques très différentes et je comprends très bien que l'on cherche à nourrir sa famille, puisque je parlais de l'Afrique en particulier. A partir de là, bien sûr, ce sera l'un des thèmes, mais parmi d'autres.
Q - Quelle sera concrètement, Monsieur le Ministre, la création de cette Euroméditerranée ?
R - L'Euroméditerranée, ce n'est pas l'objet. Cela a déjà été fait. Encore une fois, ce n'est pas un projet concurrent. C'est une détermination à faire ensemble. Ce n'est pas un projet français. C'est un projet de tous. Et encore une fois, "projets", ce n'est pas parce que je me répète, c'est parce que c'est ça la différence. Le processus de Barcelone n'a pas permis de faire émerger de vraies réalisations. Alors, ce sera un complément, peut-être un peu décisif, pour qu'autour des projets, on s'aligne, les uns et les autres, aussi bien la rive Sud que la rive Nord.
Q - Alors qu'espérez-vous de ce congrès justement pour réduire l'écart ?
R - Il faut que ces projets naissent mais ce n'est pas pour aujourd'hui, il faut des mois et des mois. Il faut présenter des réalisations concrètes. Voilà ce que la France a présenté, évidemment avec l'Italie et avec l'Espagne, dans un document de Rome qui nourrit ces espérances.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2008
R - Effectivement nous oeuvrons ensemble, le Maroc, la France et d'autres pays, pour un statut avancé du Maroc au sein de l'Union européenne. Les relations entre la France et le Maroc sont excellentes. Nous avons beaucoup de projets communs. Le dernier voyage, une visite d'Etat, a été très positif. Nous avons nourri et décidé d'un certain nombre de projets dans bien des domaines, le nucléaire civil, les transports...
Q - Monsieur le Ministre, qu'espérez-vous de ce sommet du groupe 5+5 et quels sont les thèmes que la France souhaite aborder ?
R - Comme vous le savez, il y a cette Union pour la Méditerranée. La France souhaite présenter à ses partenaires, dont les 5+5, mais aussi d'autres, des projets pour cette Union pour la Méditerranée, qui devra intéresser tout le monde. Ces projets concerneront tout le bassin méditerranéen, dans des domaines variés, l'université, l'énergie, la pollution... Car finalement, il faut que ces pays soient ensemble. C'est un pont entre le monde occidental, comme on dit, et le monde arabe et l'Afrique. Il faut que d'une rive à l'autre, on cesse de se regarder en chiens de faïence, comme on le fait parfois - vous savez à quoi je fais allusion - et que l'on collabore dans tous les domaines. Il y a eu de nombreuses tentatives. Il y a eu bien sûr le Processus de Barcelone, il y a le 5+5, certains disent 6+6, mais cela n'est pas un projet concurrentiel, c'est un projet complémentaire. Et c'est surtout non pas un projet mais des projets, et c'est cela qui fera peut-être bouger les choses. Que les pays, ensemble, s'entendent pour, par exemple, faire de la Méditerranée la mer la plus propre. Cela prendra de nombreuses années. Il faut des stations d'épuration. Ce sont des projets à la fois privés et publics, que les populations, les sociétés civiles comme on dit, vont pouvoir s'approprier.
Q - Donc, on aura compris que seront soulignés le volet sécuritaire, la lutte contre les flux migratoires...
R - La "lutte contre les flux migratoires", pardonnez-moi, ce n'est pas mon genre. Non, la régulation des flux migratoires, pas la lutte contre...
Q - Le trafic illicite ?
R - On doit bien sûr lutter contre le trafic illicite, mais il y a des situations économiques très différentes et je comprends très bien que l'on cherche à nourrir sa famille, puisque je parlais de l'Afrique en particulier. A partir de là, bien sûr, ce sera l'un des thèmes, mais parmi d'autres.
Q - Quelle sera concrètement, Monsieur le Ministre, la création de cette Euroméditerranée ?
R - L'Euroméditerranée, ce n'est pas l'objet. Cela a déjà été fait. Encore une fois, ce n'est pas un projet concurrent. C'est une détermination à faire ensemble. Ce n'est pas un projet français. C'est un projet de tous. Et encore une fois, "projets", ce n'est pas parce que je me répète, c'est parce que c'est ça la différence. Le processus de Barcelone n'a pas permis de faire émerger de vraies réalisations. Alors, ce sera un complément, peut-être un peu décisif, pour qu'autour des projets, on s'aligne, les uns et les autres, aussi bien la rive Sud que la rive Nord.
Q - Alors qu'espérez-vous de ce congrès justement pour réduire l'écart ?
R - Il faut que ces projets naissent mais ce n'est pas pour aujourd'hui, il faut des mois et des mois. Il faut présenter des réalisations concrètes. Voilà ce que la France a présenté, évidemment avec l'Italie et avec l'Espagne, dans un document de Rome qui nourrit ces espérances.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2008