Texte intégral
Je suis ravie d'être des vôtres, ici à Margny-lès-Compiègne, sur le site de l'ancien 6ème Régiment d'hélicoptères de combat, pour visiter ce Centre « Défense, 2ème chance ». Et plus encore de pouvoir assister à cette cérémonie avec Christine LAGARDE, qui par sa présence, souligne l'excellence de cet outil, pour l'insertion professionnelle des jeunes.
Votre centre de Margny-lès-Compiègne accueille 76 jeunes accompagnés par une équipe de 30 personnes.
C'est le 22ème en 22 mois ! Beau parcours pour l'EPIDe, créé il y a 2 ans et demi et qui accueille aujourd'hui 1850 volontaires. Il faut dire que l'EPIDe est un outil très original au service de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.
Le taux dramatiquement élevé des jeunes des banlieues ? On en connaît les raisons :
- l'échec scolaire,
- le manque de qualification à la sortie de l'école,
- la discriminations du fait de l'origine et de l'adresse...
A cela, il faut souvent ajouter le comportement de certains jeunes, abîmés par l' « effet ghetto » des quartiers.
Or, on sait ce que les employeurs attendent de leurs recrues : pas tant un savoir-faire technique qu'ils peuvent toujours apprendre aux jeunes une fois dans l'entreprise, mais surtout 2 choses :
- la maîtrise des savoirs fondamentaux : lecture, écriture, calcul ;
- et peut-être surtout un savoir être : une manière de se comporter, une capacité d'adaptation au monde du travail. Les jeunes ont besoin d'un emploi pour réussir leur vie et les entreprises ont besoin de jeunes pour se développer. Mais pour que cette rencontre entre ces deux besoins soit possible, il faut que les jeunes acceptent les règles de la vie en entreprise : c'est-à-dire des horaires fixes, un travail en équipe, l'autorité d'un patron.
La valeur ajoutée de l'EPIDe, c'est justement d'apporter aux jeunes une formation simultanée dans ces deux champs : les savoirs de base et le comportement.
Voilà je crois des outils très précieux pour redonner aux jeunes, confiance en eux face au monde du travail. Trop de jeunes, en particulier dans les quartiers fragiles, ont décroché parce qu'ils n'ont plus aucune confiance en eux. Or, ce que les jeunes ne réalisent pas assez, c'est tout le potentiel qu'ils ont en eux. Ce qu'ils oublient parfois, c'est qu'ils sont l'avenir de notre pays, qu'ils sont une chance pour la France.
Vous, les jeunes et vous les entreprises qui êtes ici présents, vous avez bien compris tout ce que vous avez à vous apporter mutuellement, par l'entremise de l'EPIDe.
Ce centre de Margny-lès-Compiègne offre aux jeunes volontaires la possibilité de se former à des métiers très divers : hôtellerie/restauration, logistique, BTP, mécanique automobile, services d'aide à la personne...
Vous avez engagé un partenariat important avec l'AFPA par l'installation d'un plateau technique sur votre site, pour pouvoir dispenser sur place des formations du bâtiment.
Vous travaillez avec des Centres de formations des apprentis et bien sûr avec le Service public de l'emploi, au premier chef : les missions locales.
Vous avez noué des partenariats avec des groupes comme Eiffage ou Intermarché. Vous venez de signer tout à l'heure, sous nos yeux, trois conventions nationales de partenariat avec le groupe Bouygues construction, Védior France et Flunch.
Je sais aussi que des entreprises locales ici présentes, ont déjà proposé des stages ou des emplois à vos jeunes volontaires, comme Centaure France, Hôtel Mercure, Carrefour et je ne peux pas toutes les citer !
Autant de partenariats noués, pour une sortie positive des jeunes volontaires de l'EPIDe vers la formation qu'ils aurons choisie, ou bien vers un emploi durable. Mesdames et Messieurs, je crois dans la deuxième chance.
Il faut que la République offre une deuxième chance.
Parce que la vie ne s'arrête pas, quand on sort de l'école, sans aucun diplôme.
J'ai apporté mon soutien aux Ecoles de la 2ème chance, qui ont aussi leur pédagogie bien à elles, pour aider des jeunes de 18 à 26 ans à se remettre à niveau.
Je soutiens l'EPIDe avec la même conviction.
« Défense 2ème chance » a toute sa place dans la politique de la ville renouvelée que nous voulons mener : une politique au service de la personne, une politique qui donne aux habitants des quartiers fragiles les outils pour sortir du « ghetto », sortir de l'échec à l'école, sortir de l'échec du chômage, pour aller de l'avant et progresser dans sa vie personnelle et sociale.
Et ce soutien n'est pas seulement moral ! Il est financier. Le ministère de la ville a décidé d'apporter 26 millions d'euros au budget 2008 de l'EPIDe. Désormais, le ministère de l'économie, des finances et de l'emploi, ne sera plus le seul à financer cet outil.
Il y a aussi la taxe d'apprentissage. Il n'y a aucune raison que les entreprises qui, grâce à l'EPIDe, arrivent à recruter de la main d'oeuvre alors qu'elles en manquent parfois cruellement, ne puissent pas verser à l'EPIDe leur taxe d'apprentissage. Je me réjouis que l'option d'un recours à la taxe d'apprentissage pour l'EPIDe soit ouvert dans le budget 2008
L'EPIDe est une réponse à l'impasse dans laquelle se retrouvent aujourd'hui beaucoup de jeunes des quartiers fragiles. L'EPIDe, accueille aujourd'hui environ 38 % de ces jeunes issus des quartiers fragiles, eh bien je souhaite qu'il y en ait encore davantage. Que l'EPIDe installe de nouveaux centres plus près des grandes villes comportant des quartiers fragiles.
Et enfin, comme dans tous les combats que je mène actuellement - sur le front du logement ou de la ville - je vous engage à travailler avec le secteur privé ! Les entreprises qui, sont ici montrent assez leur intérêt pour l'EPIDe.
Il y a là un boulevard pour agir ensemble, unir les forces !
Les entreprises manquent de main d'oeuvre ; l'EPIDe prépare à l'emploi. Faisons un partenariat gagnant/gagnant !
Si tout le monde y gagne, tout le monde peut y mettre les moyens.
Mesdames et Messieurs,
Je souhaite aux côtés de ma collègue Christine Lagarde, longue vie à l'EPIDe de Margny-lès-Compiègne !
Et à vous chers jeunes ici présents, je vous souhaite de repartir du bon pied dans la direction que - vous - vous aurez choisie pour votre avenir.
Source http://www.logement.gouv.fr, le 31 janvier 2008
Votre centre de Margny-lès-Compiègne accueille 76 jeunes accompagnés par une équipe de 30 personnes.
C'est le 22ème en 22 mois ! Beau parcours pour l'EPIDe, créé il y a 2 ans et demi et qui accueille aujourd'hui 1850 volontaires. Il faut dire que l'EPIDe est un outil très original au service de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.
Le taux dramatiquement élevé des jeunes des banlieues ? On en connaît les raisons :
- l'échec scolaire,
- le manque de qualification à la sortie de l'école,
- la discriminations du fait de l'origine et de l'adresse...
A cela, il faut souvent ajouter le comportement de certains jeunes, abîmés par l' « effet ghetto » des quartiers.
Or, on sait ce que les employeurs attendent de leurs recrues : pas tant un savoir-faire technique qu'ils peuvent toujours apprendre aux jeunes une fois dans l'entreprise, mais surtout 2 choses :
- la maîtrise des savoirs fondamentaux : lecture, écriture, calcul ;
- et peut-être surtout un savoir être : une manière de se comporter, une capacité d'adaptation au monde du travail. Les jeunes ont besoin d'un emploi pour réussir leur vie et les entreprises ont besoin de jeunes pour se développer. Mais pour que cette rencontre entre ces deux besoins soit possible, il faut que les jeunes acceptent les règles de la vie en entreprise : c'est-à-dire des horaires fixes, un travail en équipe, l'autorité d'un patron.
La valeur ajoutée de l'EPIDe, c'est justement d'apporter aux jeunes une formation simultanée dans ces deux champs : les savoirs de base et le comportement.
Voilà je crois des outils très précieux pour redonner aux jeunes, confiance en eux face au monde du travail. Trop de jeunes, en particulier dans les quartiers fragiles, ont décroché parce qu'ils n'ont plus aucune confiance en eux. Or, ce que les jeunes ne réalisent pas assez, c'est tout le potentiel qu'ils ont en eux. Ce qu'ils oublient parfois, c'est qu'ils sont l'avenir de notre pays, qu'ils sont une chance pour la France.
Vous, les jeunes et vous les entreprises qui êtes ici présents, vous avez bien compris tout ce que vous avez à vous apporter mutuellement, par l'entremise de l'EPIDe.
Ce centre de Margny-lès-Compiègne offre aux jeunes volontaires la possibilité de se former à des métiers très divers : hôtellerie/restauration, logistique, BTP, mécanique automobile, services d'aide à la personne...
Vous avez engagé un partenariat important avec l'AFPA par l'installation d'un plateau technique sur votre site, pour pouvoir dispenser sur place des formations du bâtiment.
Vous travaillez avec des Centres de formations des apprentis et bien sûr avec le Service public de l'emploi, au premier chef : les missions locales.
Vous avez noué des partenariats avec des groupes comme Eiffage ou Intermarché. Vous venez de signer tout à l'heure, sous nos yeux, trois conventions nationales de partenariat avec le groupe Bouygues construction, Védior France et Flunch.
Je sais aussi que des entreprises locales ici présentes, ont déjà proposé des stages ou des emplois à vos jeunes volontaires, comme Centaure France, Hôtel Mercure, Carrefour et je ne peux pas toutes les citer !
Autant de partenariats noués, pour une sortie positive des jeunes volontaires de l'EPIDe vers la formation qu'ils aurons choisie, ou bien vers un emploi durable. Mesdames et Messieurs, je crois dans la deuxième chance.
Il faut que la République offre une deuxième chance.
Parce que la vie ne s'arrête pas, quand on sort de l'école, sans aucun diplôme.
J'ai apporté mon soutien aux Ecoles de la 2ème chance, qui ont aussi leur pédagogie bien à elles, pour aider des jeunes de 18 à 26 ans à se remettre à niveau.
Je soutiens l'EPIDe avec la même conviction.
« Défense 2ème chance » a toute sa place dans la politique de la ville renouvelée que nous voulons mener : une politique au service de la personne, une politique qui donne aux habitants des quartiers fragiles les outils pour sortir du « ghetto », sortir de l'échec à l'école, sortir de l'échec du chômage, pour aller de l'avant et progresser dans sa vie personnelle et sociale.
Et ce soutien n'est pas seulement moral ! Il est financier. Le ministère de la ville a décidé d'apporter 26 millions d'euros au budget 2008 de l'EPIDe. Désormais, le ministère de l'économie, des finances et de l'emploi, ne sera plus le seul à financer cet outil.
Il y a aussi la taxe d'apprentissage. Il n'y a aucune raison que les entreprises qui, grâce à l'EPIDe, arrivent à recruter de la main d'oeuvre alors qu'elles en manquent parfois cruellement, ne puissent pas verser à l'EPIDe leur taxe d'apprentissage. Je me réjouis que l'option d'un recours à la taxe d'apprentissage pour l'EPIDe soit ouvert dans le budget 2008
L'EPIDe est une réponse à l'impasse dans laquelle se retrouvent aujourd'hui beaucoup de jeunes des quartiers fragiles. L'EPIDe, accueille aujourd'hui environ 38 % de ces jeunes issus des quartiers fragiles, eh bien je souhaite qu'il y en ait encore davantage. Que l'EPIDe installe de nouveaux centres plus près des grandes villes comportant des quartiers fragiles.
Et enfin, comme dans tous les combats que je mène actuellement - sur le front du logement ou de la ville - je vous engage à travailler avec le secteur privé ! Les entreprises qui, sont ici montrent assez leur intérêt pour l'EPIDe.
Il y a là un boulevard pour agir ensemble, unir les forces !
Les entreprises manquent de main d'oeuvre ; l'EPIDe prépare à l'emploi. Faisons un partenariat gagnant/gagnant !
Si tout le monde y gagne, tout le monde peut y mettre les moyens.
Mesdames et Messieurs,
Je souhaite aux côtés de ma collègue Christine Lagarde, longue vie à l'EPIDe de Margny-lès-Compiègne !
Et à vous chers jeunes ici présents, je vous souhaite de repartir du bon pied dans la direction que - vous - vous aurez choisie pour votre avenir.
Source http://www.logement.gouv.fr, le 31 janvier 2008