Déclaration de M. Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'industrie, en réponse à une question sur le contrat franco-allemand de retraitement des déchets nucléaires, Paris, le 20 janvier 1999.

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Larrêt du retraitement, décidé par le gouvernement allemand, inquiète, on le comprend aisément, les salariés de la Cogema, et cette inquiétude légitime a conduit à quelques débordements choquants à lencontre dun candidat aux élections européennes. La question des déchets est sérieuse et mérite mieux que des polémiques médiatisées.
Lindustrie nucléaire est lune des plus surveillées qui soit. Elle a fait ses preuves sur le plan technologique, mais la confiance que lui témoignent nos concitoyens ne sera durable quau prix de la transparence : transparence technologique - cest lobjet du projet de loi adopté par le Conseil des ministres du 9 décembre - et transparence politique - ce sera lobjet de notre débat de demain matin.
Le gouvernement français a déclaré à notre partenaire allemand que, sil ne remettait pas en cause sa décision souveraine, le droit international nen devait pas moins être respecté. Le gouvernement allemand doit faire face à quelques difficultés, auxquelles il recherche des solutions appropriées. Lui en donner le temps nest pas un signe de faiblesse, mais de détermination et defficacité, et je ne doute pas que nous puissions aplanir nos divergences et trouver ensemble un compromis acceptable.
Si je comprends le désarroi des salariés de lindustrie nucléaire, je leur dis néanmoins quil est beaucoup trop tôt pour apprécier les conséquences sociales dune décision qui na même pas encore été prise formellement. Le gouvernement cherchera, que nul nen doute, à défendre nos salariés, nos entreprises, notre politique énergétique et notre magnifique filière./.
(Source http://www.france.diplomatie.fr, le 25 mars 1999)