Texte intégral
Inauguration par Josiane ATTUEL,
Recteur de l'Académie de Dijon,
et Monsieur François PATRIAT
du premier Espace Public Numérique de Bourgogne.
23 mars 2001
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président du conseil Général de Côte d'Or,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux,
Madame la Rectrice,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de me trouver à Semur-en-Auxois répondant ainsi à l'invitation de Madame ATTUEL, Recteur de l'Académie de Dijon.
Je la remercie chaleureusement de son heureuse initiative. Je tiens à saluer M. le Maire de Semur-en-Auxois, Monsieur NEUNIOT ainsi que l'ensemble de la municipalité réunie pour inaugurer avec moi le premier E.P.N. de Bourgogne, un des premiers E.P.N de France.
Cet acronyme E.P.N. peut paraître bizarre autant qu'étrange. Il lie des concepts qui peuvent paraître éloignés l'un de l'autre. Le Numérique peut-il être public et l'Espace est-il vraiment quantifiable ? L'espace c'est le vrai luxe dit une publicité d'une régie encore nationale. En fait, EPN signifie espace public numérique et désigne un accès ouvert à l'internet et au multimédia avec l'aide des pouvoirs publics. Il s'agit donc d'un nouvel équipement public de grande ampleur qui proposera un accès à l'Internet et aux multimédia à un large public. Nombreux seront donc ceux qui sont parmi les bourguignons bien chers à mon cur qui pourront utiliser cet E.P.N.
Qu'il s'agisse de jeunes ou de moins jeunes, de diplômés ou non, de personnes fortunées ou moins aisées, ce nouvel E.P.N. témoigne de l'action de l'Etat, de la Bourgogne, de la Côte d'Or et de Semur-en-Auxois en faveur de la démocratisation indispensable des nouvelles technologies.
Je tiens d'abord à saluer l'Education Nationale ainsi que le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, le maire de Semur-en-Auxois et l'Association de développement de l'Auxois pour leur mobilisation en faveur de l'ouverture de l'un des premiers Espaces Numériques, peut-être le premier de France où l'on procède à une formation qualifiante après le lancement de la cyberbase de Conflans-Sainte-Honorine par Lionel Jospin, en décembre dernier.
Permettez-moi, brièvement, d'une part de replacer devant vous ce projet dans le cadre général de l'action du Gouvernement en faveur de la lutte contre le fossé numérique, et d'autre part de montrer toute la spécificité de ce projet bourguignon qui j'en suis sûr fera vite école.
Madame le Recteur,
Le comité interministériel pour la société de l'information, le CISI, du 10 juillet 2000 a décidé de donner à tous des outils afin de réduire le fossé numérique qui marque la société de l'information. À cette fin, plus de 7000 espaces publics permettront un accès à l'Internet dans les bibliothèques publiques, les agences pour l'emploi, les centres d'information jeunesse. Parmi ceux-ci, 2500 espaces offriront une première formation générale gratuite sous la forme d'un " passeport pour l'Internet et le multimédia ". Sémur en Auxois constitue donc une des premières mises en uvre concrète des décisions de Lionel Jospin dans ce domaine.
Je souhaite, en effet, avec le Premier Ministre multiplier sur les territoires des lieux offerts au public dans lesquels on puisse accéder à des ordinateurs et disposer d'une sensibilisation à leur utilisation. Le Gouvernement a certes rattrapé le retard d'équipement des ménages français mais nous devons aller plus loin : nous sommes encore un peu à la traîne de nos voisins européens les plus dynamiques de l'Europe du Nord comme la Suède, l'Allemagne, la Finlande ou le Royaume-Uni.
Une des particularités intéressantes de ces espaces publics numériques c'est de regrouper sous un label commun des sites hétérogènes qui constituent évidemment une barrière certaine à l'appropriation de l'informatique par tout un chacun. L'autre originalité de ces espaces publics numériques est la vulgarisation de la formation à l'informatique, un peu comme lorsque à la fin du XIXème siècle Jules Ferry a lancé en métropole et dans les colonies les hussards noirs de la République pour apprendre à chacun à lire, écrire, compter. Ce sera l'honneur de la République, au XXIème siècle, de ne laisser personne à l'écart de la galaxie Mc Luhan, d'apprendre à chacun à manier les outils désormais indispensables de l'informatique et du multimédia.
Je rappelle que la formation initiale et continue au multimédia est une priorité du Gouvernement depuis 1997. Des moyens importants y ont été consacrés en juillet 2000. 3 milliards supplémentaires ont été mobilisés. Ces 3 milliards seront affectés à la formation des demandeurs d'emplois, à renforcer le développement du multimédia à l'école, à équiper, à ma demande les centres de formation d'apprentis des chambres de métiers. Je suis sûr que le rôle des collectivités locales sera déterminant pour mener à bien ce chantier important.
Par ailleurs, une mission interministérielle pour l'accès public à l'informatique et aux multimédia a été confiée à M. Alain GIFFARD dont le rôle sera de mutualiser les bonnes pratiques qu'elles proviennent de l'Etat ou d'autres structures.
Bien entendu, des esprits chagrins pourraient dire que la nouvelle économie n'a plus tellement le vent en poupe et que le NASDAQ est en train d'emporter avec lui le regain de croissance que nous connaissons encore dans notre pays.
Je ne pense pas qu'il faille céder si vite à de tels atermoiements. Entre Charybde et Scylla, il y a toujours Scylla. Pour éviter la tempête ou le gros-grain que nous connaissons actuellement, nous ne devons pas jeter le bébé avec l'eau du bain, il est indispensable pour conserver une économie compétitive d'améliorer la formation dans le secteur des nouvelles technologies faute de quoi la croissance avec son gisement d'activités et d'emplois ne pourra qu'être ralentie. Les employeurs ont en effet besoin de salariés formés à l'informatique, les entreprises de clients ouverts à l'Internet, les grandes sociétés de P.M.E. adaptées au Business to Business.
L'afflux que nous connaissons d'ailleurs dans cette salle Saint-Exupéry aujourd'hui, démontre bien l'intérêt du public pour l'informatique et le multimédia.
C'est faire honneur à Antoine de Saint-Exupéry. Je vous le rappelle, comme vous le savez sans doute tous, qu'après s'être échoué dans le désert, cet aviateur de l'Aéropostale, à la demande du petit Prince, a dessiné une boîte avec quatre trous pour figurer un mouton. S'il avait eu à sa disposition un ordinateur portable relié à la toile mondiale, il aurait pu donner au petit prince, une représentation certes moins poétique et rêveuse de l'ovin réclamé mais certainement plus réaliste. Ou peut-être encore le petit prince aurait-il certainement montré au navigateur avec beaucoup d'aisance toutes sortes d'espèces de moutons sur l'écran de son ordinateur.
Madame le Recteur, cette logique de modernisation soutend tout votre projet. Je sais que vous avez prévu plusieurs médiateurs multi-média, qui sont des emplois jeunes chargés d'animer ces lieux et dynamiser toutes les personnes intéressées.
Vous m'avez dit qu'il s'agira de formations qualifiantes sanctionnées par un passeport pour l'internet et le multi-média mais Antoine de Saint-Exupéry avait il un passeport de ce type dans " Courrier Sud " et dans " Vol de Nuit " ? Peut-être celui-ci lui aurait été utile ?
En outre, le lycée de Semur-en-Auxois va ouvrir en Septembre 2001, une formation complémentaire d'initiative locale appelée " Cyber-Assistant " qui sera essentielle pour beaucoup de secteurs dont j'ai la charge, puisqu'il s'agira en effet, d'une formation s'inscrivant dans la politique de développement de formations adaptées aux besoins des entreprises et à l'émergence de nouveaux métiers.
Cette formation complémentaire accueillera chaque année 15 étudiants issus d'un baccalauréat professionnel tertiaire ou d'un baccalauréat-filière science et technologie tertiaire. Aujourd'hui avec cette formation complémentaire, les jeunes pourront animer des sites web et assurer l'interface entre les divers services de l'entreprise et les organisateurs externes. Cette formation ne sera pas de l'esbroufe près de 600 heures de cours aux lycées et de 350 heures de stages en entreprises perfectionneront les jeunes bacheliers. Cette formation sera validée sur la base d'un cyberdossier en collaboration, et je trouve que c'est une très bonne initiative, avec le tuteur de l'entreprise qui a reçu le stagiaire.
Aujourd'hui, j'ai la chance d'inaugurer ce premier espace public numérique de Bourgogne et peut-être de France. Cette inauguration traduit le volontarisme du Gouvernement en faveur des techniques du XXIe siècle. Je suis fier que ce soit Semur-en-Auxois qui les accueille.
(source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 6 avril 2001)
Recteur de l'Académie de Dijon,
et Monsieur François PATRIAT
du premier Espace Public Numérique de Bourgogne.
23 mars 2001
Monsieur le Maire,
Monsieur le Président du conseil Général de Côte d'Or,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Généraux,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Régionaux,
Madame la Rectrice,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de me trouver à Semur-en-Auxois répondant ainsi à l'invitation de Madame ATTUEL, Recteur de l'Académie de Dijon.
Je la remercie chaleureusement de son heureuse initiative. Je tiens à saluer M. le Maire de Semur-en-Auxois, Monsieur NEUNIOT ainsi que l'ensemble de la municipalité réunie pour inaugurer avec moi le premier E.P.N. de Bourgogne, un des premiers E.P.N de France.
Cet acronyme E.P.N. peut paraître bizarre autant qu'étrange. Il lie des concepts qui peuvent paraître éloignés l'un de l'autre. Le Numérique peut-il être public et l'Espace est-il vraiment quantifiable ? L'espace c'est le vrai luxe dit une publicité d'une régie encore nationale. En fait, EPN signifie espace public numérique et désigne un accès ouvert à l'internet et au multimédia avec l'aide des pouvoirs publics. Il s'agit donc d'un nouvel équipement public de grande ampleur qui proposera un accès à l'Internet et aux multimédia à un large public. Nombreux seront donc ceux qui sont parmi les bourguignons bien chers à mon cur qui pourront utiliser cet E.P.N.
Qu'il s'agisse de jeunes ou de moins jeunes, de diplômés ou non, de personnes fortunées ou moins aisées, ce nouvel E.P.N. témoigne de l'action de l'Etat, de la Bourgogne, de la Côte d'Or et de Semur-en-Auxois en faveur de la démocratisation indispensable des nouvelles technologies.
Je tiens d'abord à saluer l'Education Nationale ainsi que le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, le maire de Semur-en-Auxois et l'Association de développement de l'Auxois pour leur mobilisation en faveur de l'ouverture de l'un des premiers Espaces Numériques, peut-être le premier de France où l'on procède à une formation qualifiante après le lancement de la cyberbase de Conflans-Sainte-Honorine par Lionel Jospin, en décembre dernier.
Permettez-moi, brièvement, d'une part de replacer devant vous ce projet dans le cadre général de l'action du Gouvernement en faveur de la lutte contre le fossé numérique, et d'autre part de montrer toute la spécificité de ce projet bourguignon qui j'en suis sûr fera vite école.
Madame le Recteur,
Le comité interministériel pour la société de l'information, le CISI, du 10 juillet 2000 a décidé de donner à tous des outils afin de réduire le fossé numérique qui marque la société de l'information. À cette fin, plus de 7000 espaces publics permettront un accès à l'Internet dans les bibliothèques publiques, les agences pour l'emploi, les centres d'information jeunesse. Parmi ceux-ci, 2500 espaces offriront une première formation générale gratuite sous la forme d'un " passeport pour l'Internet et le multimédia ". Sémur en Auxois constitue donc une des premières mises en uvre concrète des décisions de Lionel Jospin dans ce domaine.
Je souhaite, en effet, avec le Premier Ministre multiplier sur les territoires des lieux offerts au public dans lesquels on puisse accéder à des ordinateurs et disposer d'une sensibilisation à leur utilisation. Le Gouvernement a certes rattrapé le retard d'équipement des ménages français mais nous devons aller plus loin : nous sommes encore un peu à la traîne de nos voisins européens les plus dynamiques de l'Europe du Nord comme la Suède, l'Allemagne, la Finlande ou le Royaume-Uni.
Une des particularités intéressantes de ces espaces publics numériques c'est de regrouper sous un label commun des sites hétérogènes qui constituent évidemment une barrière certaine à l'appropriation de l'informatique par tout un chacun. L'autre originalité de ces espaces publics numériques est la vulgarisation de la formation à l'informatique, un peu comme lorsque à la fin du XIXème siècle Jules Ferry a lancé en métropole et dans les colonies les hussards noirs de la République pour apprendre à chacun à lire, écrire, compter. Ce sera l'honneur de la République, au XXIème siècle, de ne laisser personne à l'écart de la galaxie Mc Luhan, d'apprendre à chacun à manier les outils désormais indispensables de l'informatique et du multimédia.
Je rappelle que la formation initiale et continue au multimédia est une priorité du Gouvernement depuis 1997. Des moyens importants y ont été consacrés en juillet 2000. 3 milliards supplémentaires ont été mobilisés. Ces 3 milliards seront affectés à la formation des demandeurs d'emplois, à renforcer le développement du multimédia à l'école, à équiper, à ma demande les centres de formation d'apprentis des chambres de métiers. Je suis sûr que le rôle des collectivités locales sera déterminant pour mener à bien ce chantier important.
Par ailleurs, une mission interministérielle pour l'accès public à l'informatique et aux multimédia a été confiée à M. Alain GIFFARD dont le rôle sera de mutualiser les bonnes pratiques qu'elles proviennent de l'Etat ou d'autres structures.
Bien entendu, des esprits chagrins pourraient dire que la nouvelle économie n'a plus tellement le vent en poupe et que le NASDAQ est en train d'emporter avec lui le regain de croissance que nous connaissons encore dans notre pays.
Je ne pense pas qu'il faille céder si vite à de tels atermoiements. Entre Charybde et Scylla, il y a toujours Scylla. Pour éviter la tempête ou le gros-grain que nous connaissons actuellement, nous ne devons pas jeter le bébé avec l'eau du bain, il est indispensable pour conserver une économie compétitive d'améliorer la formation dans le secteur des nouvelles technologies faute de quoi la croissance avec son gisement d'activités et d'emplois ne pourra qu'être ralentie. Les employeurs ont en effet besoin de salariés formés à l'informatique, les entreprises de clients ouverts à l'Internet, les grandes sociétés de P.M.E. adaptées au Business to Business.
L'afflux que nous connaissons d'ailleurs dans cette salle Saint-Exupéry aujourd'hui, démontre bien l'intérêt du public pour l'informatique et le multimédia.
C'est faire honneur à Antoine de Saint-Exupéry. Je vous le rappelle, comme vous le savez sans doute tous, qu'après s'être échoué dans le désert, cet aviateur de l'Aéropostale, à la demande du petit Prince, a dessiné une boîte avec quatre trous pour figurer un mouton. S'il avait eu à sa disposition un ordinateur portable relié à la toile mondiale, il aurait pu donner au petit prince, une représentation certes moins poétique et rêveuse de l'ovin réclamé mais certainement plus réaliste. Ou peut-être encore le petit prince aurait-il certainement montré au navigateur avec beaucoup d'aisance toutes sortes d'espèces de moutons sur l'écran de son ordinateur.
Madame le Recteur, cette logique de modernisation soutend tout votre projet. Je sais que vous avez prévu plusieurs médiateurs multi-média, qui sont des emplois jeunes chargés d'animer ces lieux et dynamiser toutes les personnes intéressées.
Vous m'avez dit qu'il s'agira de formations qualifiantes sanctionnées par un passeport pour l'internet et le multi-média mais Antoine de Saint-Exupéry avait il un passeport de ce type dans " Courrier Sud " et dans " Vol de Nuit " ? Peut-être celui-ci lui aurait été utile ?
En outre, le lycée de Semur-en-Auxois va ouvrir en Septembre 2001, une formation complémentaire d'initiative locale appelée " Cyber-Assistant " qui sera essentielle pour beaucoup de secteurs dont j'ai la charge, puisqu'il s'agira en effet, d'une formation s'inscrivant dans la politique de développement de formations adaptées aux besoins des entreprises et à l'émergence de nouveaux métiers.
Cette formation complémentaire accueillera chaque année 15 étudiants issus d'un baccalauréat professionnel tertiaire ou d'un baccalauréat-filière science et technologie tertiaire. Aujourd'hui avec cette formation complémentaire, les jeunes pourront animer des sites web et assurer l'interface entre les divers services de l'entreprise et les organisateurs externes. Cette formation ne sera pas de l'esbroufe près de 600 heures de cours aux lycées et de 350 heures de stages en entreprises perfectionneront les jeunes bacheliers. Cette formation sera validée sur la base d'un cyberdossier en collaboration, et je trouve que c'est une très bonne initiative, avec le tuteur de l'entreprise qui a reçu le stagiaire.
Aujourd'hui, j'ai la chance d'inaugurer ce premier espace public numérique de Bourgogne et peut-être de France. Cette inauguration traduit le volontarisme du Gouvernement en faveur des techniques du XXIe siècle. Je suis fier que ce soit Semur-en-Auxois qui les accueille.
(source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 6 avril 2001)