Texte intégral
P. Ganz.- On vous attrape à Genève, où vous assistez aux négociations de l'OMC dans le cadre de ce qu'on appelle "le cycle de Doha". C'est la fin de ces négociations commencées il y a sept ans entre 153 pays pour tenter de mettre en place un nouveau système d'échange commercial. Le moins qu'on puisse en dire, on a l'impression que c'est chacun pour soi, non ?
C'est un peu chacun pour soi. Nous sommes là, avec A.-M. Idrac, depuis maintenant presque huit jours, et pour un certain temps. Vous dites "la fin", je n'en suis pas sûr. En toute hypothèse, il n'y aura d'accord pas avant l'année prochaine, et on voit bien que ce cycle ne répond plus à son objectif initial. Je rappelle qu'il s'agissait d'un cycle pour le développement, libéraliser les échanges, abaisser toutes les barrières douanières, sur les produits de l'agriculture, les produits industriels, aussi les services, au profit d'abord du progrès et du développement des pays les plus pauvres. Et on voit bien que c'est une autre direction qui est en train d'être prise. Quand on parle des pays les plus pauvres, que nous connaissons bien, par exemple j'observe que le Cameroun se bat actuellement pour préserver sa production de bananes, il n'est pas le seul, le Burkina Faso n'a pas de perspective pour son coton, et le marché européen, je le dis à tous ceux qui nous écoutent, c'est un marché très important pour les pays les plus pauvres puisque c'est un pays accessible à leurs produits sans aucun droit. Si on abaisse les droits pour tout le monde, dans le monde entier, ces pays, les plus pauvres, vont perdre leur avantage tarifaire vers l'Europe. Et donc, quelque part, le premier déséquilibre que je sens depuis que je suis dans cette négociation avec madame Idrac, c'est un déséquilibre au détriment des pays les plus pauvres. Il y a un deuxième déséquilibre dans le marchandage que vous évoquez, chacun pour soi, entre les grands pays émergents, d'un côté la Chine, l'Inde, le Brésil, et les économies développées comme celle de l'Europe, il y a un deuxième déséquilibre au détriment de l'agriculture des pays développés. Et c'est aussi une préoccupation que j'ai pour qu'on ne détruise pas des filières entières dans l'élevage ou la production des fruits et légumes en Europe.
A ce propos, hier, la France a pris la tête, si je puis dire, d'un groupe de neuf pays européens, qui refusent l'accord qui se dessinait, négocié par le commissaire européen Mandelson. Est-ce que P. Mandelson est allé trop loin ?
Nous n'avons pas pris la tête d'un groupe. La délégation française, qui a exprimé de très fortes réserves, le président de la République, avec lequel je me trouvais hier matin en Conseil des ministres, a exprimé à nouveau le désaccord de la France sur le projet de texte qui est sur la table, et les Italiens ont organisé une concertation entre plusieurs pays qui ont les mêmes préoccupations. Vous savez, aujourd'hui nous faisons les 27 pays de l'Union, et la Commission négocie en notre nom, nous sommes là, tous les ministres sont là...
Mais est-ce qu'elle négocie bien la Commission ?
Elle fait cette négociation dans le cadre d'un mandat, mais nous pensons qu'elle doit obtenir davantage d'équilibre dans les textes, et donc nous l'encourageons, et nous sommes là pour cela, à obtenir davantage d'équilibre. Par exemple, entre les concessions très importantes que l'Europe a faite en matière agricole depuis cinq ou six ans, très importantes, qui vont avoir des conséquences graves, et ce que nous obtenons des pays émergents pour leurs marchés, pour faire accéder nos propres produits à leurs marchés, il y a un déséquilibre et ce n'est pas juste, ce n'est pas équitable.
La France préside actuellement l'Union européenne, vous ne craignez pas qu'on dise que nous mettons les intérêts de nos agriculteurs avant ceux de l'ensemble des 27 ?
D'abord, les 27 ont tous des agriculteurs...
Plus ou moins...
Il ne s'agit pas seulement de préserver l'activité agricole et le modèle alimentaire et agricole européen, qui n'est pas seulement le modèle français. Nous souhaitons que cet accord, tout simplement, soit économiquement acceptable, équilibré et politiquement explicable. Il faut que l'Europe dont nous parlons, soit bien une Europe qui protège aussi. En échange des concessions qui ont été faites sur l'agriculture, et qui sont très importantes, qu'il faudra d'ailleurs accompagner, nous demandons que les industriels - je parle bien d'industrie - que les services européens puissent accéder de manière plus ouverte aux marchés de ces grands pays émergents, sinon l'accord ne sera pas réciproque, il ne sera pas équilibré. C'est pour ça que le Président Sarkozy a marqué aujourd'hui, dans les conditions actuelles, son opposition. Et ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il y a un risque qu'au printemps prochain s'il y a, sur ces bases-là, je dis bien sur les bases d'aujourd'hui, un projet de texte final, qu'il n'y ait pas d'unanimité au Conseil des ministres européens pour approuver un tel accord au printemps 2009.
Un dossier qui concerne de très près certains de nos auditeurs, c'est celui de la banane. Il y a eu un accord qui s'est dessiné entre l'Europe et l'Amérique latine, mais qui inquiète les pays du Sud, les pays producteurs ACP. Est-ce que vous êtes favorable à ce que l'Union européenne aide ces pays à restructurer leur production ? C'est ce que demande, hier, le ministre camerounais du Commerce qui prend acte de l'accord entre l'Amérique latine et l'Europe.
Oui, j'ai rencontré le ministre du Commerce plusieurs fois, et naturellement l'Europe restera aux côtés de ces pays. Nous avons le fonds européen de développement, avec des crédits très importants, une douzaine de milliards d'euros sur sept ans, que gère la Commission. Il faudra que ce fonds accompagne l'économie agricole. Mais là aussi, on voit bien le déséquilibre. Pour vos auditeurs, il y a un tarif douanier qui protège la production des bananes en Europe même, nous avons des territoires comme le Martinique ou la Guadeloupe qui produisent des bananes, et qui sont protégés par ce tarif, et les pays africains bénéficient de cette protection. Voilà pourquoi leur production de bananes se développe avec des dizaines de milliers d'emplois, au Cameroun ou en Côte-d'Ivoire. Si ce tarif est abaissé trop brutalement, comme le demande des pays latino-américains, eh bien c'est la protection de ces pays les plus pauvres qui va disparaître. Et donc on va sans doute aider les pays africains à se restructurer, mais quelque part on aura détruit des emplois dans l'agriculture.
Est-ce que vous seriez d'accord pour donner un an ou deux de plus aux pays africains ?
Naturellement. En tout cas, en ce qui me concerne, à titre personnel je pense - et j'ai soutenu leur demande - que l'on abaisse moins rapidement cette protection douanière pour leur donner du temps, et qu'on étale cette diminution du tarif douanier sur beaucoup plus d'années.
Et est-ce que le même raisonnement ne peut pas se faire, par exemple, pour les productions de l'Inde ou de la Chine ? L'Inde, notamment, demande qu'il y ait un petit peu plus de temps pour ses paysans, pour se préparer à la concurrence frontale, notamment avec une clause de sauvegarde plus protectrice en cas de flambée des importations de produits agricoles. Ils n'ont pas raison les Indiens, là ?
Je ne pense pas, franchement, qu'on puisse mettre sur un pied d'égalité des grands pays émergents comme l'Inde, la Chine ou le Brésil - je rappelle que la Chine va être l'année prochaine, si elle ne l'est pas déjà, le principal pays exportateur dans le monde -, on ne peut pas mettre ces pays qui pourtant se trouvent - c'est le paradoxe de cette négociation - dans la même salle, avec le Burkina Faso ou avec la Côte-d'Ivoire, ce n'est pas juste de faire ça. Donc, quelque part, quand nous parlons de déséquilibre entre ce que l'Europe a concédé sur le plan agricole et ce que les pays que vous citez, Chine, Inde, Brésil, ont accepté, nous parlons d'économies différentes qui se ressemblent davantage. Mais je pense qu'il faut ne pas oublier que ce cycle était le cycle du développement, c'est un peu ça le sens de la négociation qui a été perdue depuis quelques années.
Mais c'est aussi le développement des campagnes indiennes...
Oui, bien sûr, mais là aussi tout est une question d'évaluation globale. Quand l'Inde ou la Chine exportent massivement leurs produits vers l'économie de l'Europe ou des Etats-Unis, il y a un accord global. Nous cherchons un accord, nous voulons un accord équilibré et réciproque, pour l'instant nous n'en n'avons pas la trace...
Votre sentiment - on connaît les données techniques du débat - : est-ce que vous pensez qu'il y a une volonté politique d'aboutir à Genève avant le 1er août ?
Il y a une volonté générale de mettre de l'ordre dans le commerce international même si, je pense que les questions d'alimentation et d'agriculture devraient se traiter dans un autre cadre, plus large, pas seulement sur le plan commercial. Si le libre échange dans le monde avait supprimé la faim dans le monde, cela se saurait. En réalité, il faudrait que FAO, Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, les grands bailleurs de fonds comme l'Europe, se trouvent - c'est ce qu'a proposé N. Sarkozy à Rome il y a quelques mois -, se retrouvent autour d'une autre table pour discuter des moyens de lutter contre l'insécurité alimentaire par l'agriculture, et en recréant une économie agricole vivrière dans les pays les plus pauvres. Il y a une volonté d'aboutir à un accord, mais pas à n'importe quel accord, qui se ferait au détriment des pays les plus pauvres d'un côté, premier déséquilibre, et d'autre part au détriment de l'économie agricole des pays développés comme l'Europe.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 29 juillet 2009
C'est un peu chacun pour soi. Nous sommes là, avec A.-M. Idrac, depuis maintenant presque huit jours, et pour un certain temps. Vous dites "la fin", je n'en suis pas sûr. En toute hypothèse, il n'y aura d'accord pas avant l'année prochaine, et on voit bien que ce cycle ne répond plus à son objectif initial. Je rappelle qu'il s'agissait d'un cycle pour le développement, libéraliser les échanges, abaisser toutes les barrières douanières, sur les produits de l'agriculture, les produits industriels, aussi les services, au profit d'abord du progrès et du développement des pays les plus pauvres. Et on voit bien que c'est une autre direction qui est en train d'être prise. Quand on parle des pays les plus pauvres, que nous connaissons bien, par exemple j'observe que le Cameroun se bat actuellement pour préserver sa production de bananes, il n'est pas le seul, le Burkina Faso n'a pas de perspective pour son coton, et le marché européen, je le dis à tous ceux qui nous écoutent, c'est un marché très important pour les pays les plus pauvres puisque c'est un pays accessible à leurs produits sans aucun droit. Si on abaisse les droits pour tout le monde, dans le monde entier, ces pays, les plus pauvres, vont perdre leur avantage tarifaire vers l'Europe. Et donc, quelque part, le premier déséquilibre que je sens depuis que je suis dans cette négociation avec madame Idrac, c'est un déséquilibre au détriment des pays les plus pauvres. Il y a un deuxième déséquilibre dans le marchandage que vous évoquez, chacun pour soi, entre les grands pays émergents, d'un côté la Chine, l'Inde, le Brésil, et les économies développées comme celle de l'Europe, il y a un deuxième déséquilibre au détriment de l'agriculture des pays développés. Et c'est aussi une préoccupation que j'ai pour qu'on ne détruise pas des filières entières dans l'élevage ou la production des fruits et légumes en Europe.
A ce propos, hier, la France a pris la tête, si je puis dire, d'un groupe de neuf pays européens, qui refusent l'accord qui se dessinait, négocié par le commissaire européen Mandelson. Est-ce que P. Mandelson est allé trop loin ?
Nous n'avons pas pris la tête d'un groupe. La délégation française, qui a exprimé de très fortes réserves, le président de la République, avec lequel je me trouvais hier matin en Conseil des ministres, a exprimé à nouveau le désaccord de la France sur le projet de texte qui est sur la table, et les Italiens ont organisé une concertation entre plusieurs pays qui ont les mêmes préoccupations. Vous savez, aujourd'hui nous faisons les 27 pays de l'Union, et la Commission négocie en notre nom, nous sommes là, tous les ministres sont là...
Mais est-ce qu'elle négocie bien la Commission ?
Elle fait cette négociation dans le cadre d'un mandat, mais nous pensons qu'elle doit obtenir davantage d'équilibre dans les textes, et donc nous l'encourageons, et nous sommes là pour cela, à obtenir davantage d'équilibre. Par exemple, entre les concessions très importantes que l'Europe a faite en matière agricole depuis cinq ou six ans, très importantes, qui vont avoir des conséquences graves, et ce que nous obtenons des pays émergents pour leurs marchés, pour faire accéder nos propres produits à leurs marchés, il y a un déséquilibre et ce n'est pas juste, ce n'est pas équitable.
La France préside actuellement l'Union européenne, vous ne craignez pas qu'on dise que nous mettons les intérêts de nos agriculteurs avant ceux de l'ensemble des 27 ?
D'abord, les 27 ont tous des agriculteurs...
Plus ou moins...
Il ne s'agit pas seulement de préserver l'activité agricole et le modèle alimentaire et agricole européen, qui n'est pas seulement le modèle français. Nous souhaitons que cet accord, tout simplement, soit économiquement acceptable, équilibré et politiquement explicable. Il faut que l'Europe dont nous parlons, soit bien une Europe qui protège aussi. En échange des concessions qui ont été faites sur l'agriculture, et qui sont très importantes, qu'il faudra d'ailleurs accompagner, nous demandons que les industriels - je parle bien d'industrie - que les services européens puissent accéder de manière plus ouverte aux marchés de ces grands pays émergents, sinon l'accord ne sera pas réciproque, il ne sera pas équilibré. C'est pour ça que le Président Sarkozy a marqué aujourd'hui, dans les conditions actuelles, son opposition. Et ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il y a un risque qu'au printemps prochain s'il y a, sur ces bases-là, je dis bien sur les bases d'aujourd'hui, un projet de texte final, qu'il n'y ait pas d'unanimité au Conseil des ministres européens pour approuver un tel accord au printemps 2009.
Un dossier qui concerne de très près certains de nos auditeurs, c'est celui de la banane. Il y a eu un accord qui s'est dessiné entre l'Europe et l'Amérique latine, mais qui inquiète les pays du Sud, les pays producteurs ACP. Est-ce que vous êtes favorable à ce que l'Union européenne aide ces pays à restructurer leur production ? C'est ce que demande, hier, le ministre camerounais du Commerce qui prend acte de l'accord entre l'Amérique latine et l'Europe.
Oui, j'ai rencontré le ministre du Commerce plusieurs fois, et naturellement l'Europe restera aux côtés de ces pays. Nous avons le fonds européen de développement, avec des crédits très importants, une douzaine de milliards d'euros sur sept ans, que gère la Commission. Il faudra que ce fonds accompagne l'économie agricole. Mais là aussi, on voit bien le déséquilibre. Pour vos auditeurs, il y a un tarif douanier qui protège la production des bananes en Europe même, nous avons des territoires comme le Martinique ou la Guadeloupe qui produisent des bananes, et qui sont protégés par ce tarif, et les pays africains bénéficient de cette protection. Voilà pourquoi leur production de bananes se développe avec des dizaines de milliers d'emplois, au Cameroun ou en Côte-d'Ivoire. Si ce tarif est abaissé trop brutalement, comme le demande des pays latino-américains, eh bien c'est la protection de ces pays les plus pauvres qui va disparaître. Et donc on va sans doute aider les pays africains à se restructurer, mais quelque part on aura détruit des emplois dans l'agriculture.
Est-ce que vous seriez d'accord pour donner un an ou deux de plus aux pays africains ?
Naturellement. En tout cas, en ce qui me concerne, à titre personnel je pense - et j'ai soutenu leur demande - que l'on abaisse moins rapidement cette protection douanière pour leur donner du temps, et qu'on étale cette diminution du tarif douanier sur beaucoup plus d'années.
Et est-ce que le même raisonnement ne peut pas se faire, par exemple, pour les productions de l'Inde ou de la Chine ? L'Inde, notamment, demande qu'il y ait un petit peu plus de temps pour ses paysans, pour se préparer à la concurrence frontale, notamment avec une clause de sauvegarde plus protectrice en cas de flambée des importations de produits agricoles. Ils n'ont pas raison les Indiens, là ?
Je ne pense pas, franchement, qu'on puisse mettre sur un pied d'égalité des grands pays émergents comme l'Inde, la Chine ou le Brésil - je rappelle que la Chine va être l'année prochaine, si elle ne l'est pas déjà, le principal pays exportateur dans le monde -, on ne peut pas mettre ces pays qui pourtant se trouvent - c'est le paradoxe de cette négociation - dans la même salle, avec le Burkina Faso ou avec la Côte-d'Ivoire, ce n'est pas juste de faire ça. Donc, quelque part, quand nous parlons de déséquilibre entre ce que l'Europe a concédé sur le plan agricole et ce que les pays que vous citez, Chine, Inde, Brésil, ont accepté, nous parlons d'économies différentes qui se ressemblent davantage. Mais je pense qu'il faut ne pas oublier que ce cycle était le cycle du développement, c'est un peu ça le sens de la négociation qui a été perdue depuis quelques années.
Mais c'est aussi le développement des campagnes indiennes...
Oui, bien sûr, mais là aussi tout est une question d'évaluation globale. Quand l'Inde ou la Chine exportent massivement leurs produits vers l'économie de l'Europe ou des Etats-Unis, il y a un accord global. Nous cherchons un accord, nous voulons un accord équilibré et réciproque, pour l'instant nous n'en n'avons pas la trace...
Votre sentiment - on connaît les données techniques du débat - : est-ce que vous pensez qu'il y a une volonté politique d'aboutir à Genève avant le 1er août ?
Il y a une volonté générale de mettre de l'ordre dans le commerce international même si, je pense que les questions d'alimentation et d'agriculture devraient se traiter dans un autre cadre, plus large, pas seulement sur le plan commercial. Si le libre échange dans le monde avait supprimé la faim dans le monde, cela se saurait. En réalité, il faudrait que FAO, Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, les grands bailleurs de fonds comme l'Europe, se trouvent - c'est ce qu'a proposé N. Sarkozy à Rome il y a quelques mois -, se retrouvent autour d'une autre table pour discuter des moyens de lutter contre l'insécurité alimentaire par l'agriculture, et en recréant une économie agricole vivrière dans les pays les plus pauvres. Il y a une volonté d'aboutir à un accord, mais pas à n'importe quel accord, qui se ferait au détriment des pays les plus pauvres d'un côté, premier déséquilibre, et d'autre part au détriment de l'économie agricole des pays développés comme l'Europe.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 29 juillet 2009