Texte intégral
André Santini - Il y a récession quand la croissance est négative pendant deux trimestres consécutifs. À ce jour, seul le dernier est négatif (- 0,3%). Et, comme l'a déclaré le Premier ministre, un plan de relance n'est ni possible ni souhaitable.
Jean-Claude Mailly - Selon Christine Lagarde, ministre de l'Économie, il ne faut pas s'attendre à un prochain très bon trimestre. Tous les clignotants sont au rouge ; pas de doute, on est sur une pente récessive.
André Santini - Face à la dégradation de la situation économique, nous allons trouver les bonnes réponses. Le prix du pétrole a baissé de 20% en trois semaines, idem pour celui des matières premières alimentaires, et l'inflation a diminué de 0,2% en juillet.
Jean-Claude Mailly - Cette baisse de 0,2% correspond à la période des soldes. Sur un an, l'inflation est de 3,6%. C'est bien gentil de faire des campagnes "mangez 5 fruits et légumes par jour", mais les fruits ont augmenté de 18,7% en un an...
André Santini - Le gouvernement attend l'effet des mesures lancées, comme la loi de modernisation pour aligner les prix français sur les prix européens, 6 à 7% plus chers.
Jean-Claude Mailly - Je ne crois pas aux effets de la concurrence sur les prix. On aura toujours le même nombre de centrales d'achat (cinq ou six), ou alors c'est vouloir développer le hard discount - dans ce cas, on aura aussi du hard discount en matière de conditions de travail.
André Santini - Une prime de solidarité de 118 euros est destinée aux foyers modestes qui se chauffent au gaz. Le nouveau plafond de ressources va passer de 450 à 621 euros par mois, cela concerne 1 million de ménages supplémentaires.
Jean-Claude Mailly - Le gaz va augmenter de 5%, l'électricité de 2%, une partie de la société est assistée de façon régulière, et les classes moyennes sont de plus en plus défavorisées.
Paul Wermus - En France comme en Europe, les résultats du PIB font-ils planer une menace de récession ?
André Santini - L'Europe dans sa globalité est à - 0,2% du PIB. La France n'est pas maudite et maintient son objectif de déficit de 2,5%.
Jean-Claude Mailly - Si le gouvernement le maintient et si les recettes s'amenuisent, ça s'appelle de la rigueur. Même le Premier ministre confirme qu'il y aura 3 à 5 milliards d'euros de recettes en moins et qu'il faudra encore réduire les dépenses.
André Santini - Il y a déjà eu des réductions d'impôt (sur les successions, les emprunts), appelées injustement par le PS le paquet fiscal.
Jean-Claude Mailly - Il fait économiser 1 milliard d'euros aux plus riches. Il y a urgence à soutenir le pouvoir d'achat des salariés pour soutenir l'activité économique si l'on veut éviter à tout prix un autre trimestre négatif.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 4 septembre 2008
Jean-Claude Mailly - Selon Christine Lagarde, ministre de l'Économie, il ne faut pas s'attendre à un prochain très bon trimestre. Tous les clignotants sont au rouge ; pas de doute, on est sur une pente récessive.
André Santini - Face à la dégradation de la situation économique, nous allons trouver les bonnes réponses. Le prix du pétrole a baissé de 20% en trois semaines, idem pour celui des matières premières alimentaires, et l'inflation a diminué de 0,2% en juillet.
Jean-Claude Mailly - Cette baisse de 0,2% correspond à la période des soldes. Sur un an, l'inflation est de 3,6%. C'est bien gentil de faire des campagnes "mangez 5 fruits et légumes par jour", mais les fruits ont augmenté de 18,7% en un an...
André Santini - Le gouvernement attend l'effet des mesures lancées, comme la loi de modernisation pour aligner les prix français sur les prix européens, 6 à 7% plus chers.
Jean-Claude Mailly - Je ne crois pas aux effets de la concurrence sur les prix. On aura toujours le même nombre de centrales d'achat (cinq ou six), ou alors c'est vouloir développer le hard discount - dans ce cas, on aura aussi du hard discount en matière de conditions de travail.
André Santini - Une prime de solidarité de 118 euros est destinée aux foyers modestes qui se chauffent au gaz. Le nouveau plafond de ressources va passer de 450 à 621 euros par mois, cela concerne 1 million de ménages supplémentaires.
Jean-Claude Mailly - Le gaz va augmenter de 5%, l'électricité de 2%, une partie de la société est assistée de façon régulière, et les classes moyennes sont de plus en plus défavorisées.
Paul Wermus - En France comme en Europe, les résultats du PIB font-ils planer une menace de récession ?
André Santini - L'Europe dans sa globalité est à - 0,2% du PIB. La France n'est pas maudite et maintient son objectif de déficit de 2,5%.
Jean-Claude Mailly - Si le gouvernement le maintient et si les recettes s'amenuisent, ça s'appelle de la rigueur. Même le Premier ministre confirme qu'il y aura 3 à 5 milliards d'euros de recettes en moins et qu'il faudra encore réduire les dépenses.
André Santini - Il y a déjà eu des réductions d'impôt (sur les successions, les emprunts), appelées injustement par le PS le paquet fiscal.
Jean-Claude Mailly - Il fait économiser 1 milliard d'euros aux plus riches. Il y a urgence à soutenir le pouvoir d'achat des salariés pour soutenir l'activité économique si l'on veut éviter à tout prix un autre trimestre négatif.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 4 septembre 2008