Texte intégral
R. Sicard.- Bonjour à tous. Bonjour L. Chatel.
Bonjour R. Sicard.
Cette nuit, les marchés financiers ont encore dégringolé : - 10 % à Tokyo, - 7 à New York. On a l'impression que, quoi que fassent les gouvernements, quoi que fassent les banques centrales, la panique continue. Est-ce que vous, porte-parole du Gouvernement français, vous dites : il y a quelque chose à faire, ou est-ce qu'au contraire vous vous dites, eh bien, il faut faire le gros dos en attendant que ça se passe ?
Vous savez, R. Sicard, cette crise elle a trouvé sa source dans deux problèmes. Le premier, c'est la faillite du système financier mondial, il faut changer ce système, c'est seulement en changeant...
Mondial, ça veut dire y compris français ?
Non, mais du système financier basé sur la spéculation, basé sur le fait que l'on puisse gagner de l'argent en cédant ses dettes, gagner sur une économie virtuelle qui est complètement décalée par rapport à la réalité de l'économie. Donc, ce système financier, il faut le changer. Et j'observe qu'il y a 15 jours, à Toulon, seulement 15 jours, N. Sarkozy proposait des orientations fortes, en disant qu'il fallait refonder ce système, je dois dire qu'à l'époque, j'ai entendu un certain nombre d'observateurs observer avec beaucoup d'intérêt, en disant « c'est très audacieux, mais il n'y arrivera jamais ». Eh bien, aujourd'hui, petit à petit, j'observe qu'un certain nombre d'acteurs de l'économie mondiale rejoignent cette position. Hier, le président du FMI a indiqué qu'il fallait refonder le système financier mondial.
D. Strauss-Kahn.
J'observe que les responsables Démocrates du Congrès américain ont demandé à « George 8 » (sic), de convoquer un G8 sur le sujet, donc cette idée fait son chemin, elle est nécessaire, parce qu'il faut fixer de nouvelles règles. On ne fait pas l'économie du 21ème siècle avec les règles du 20ème siècle. Et puis la deuxième origine, R. Sicard, c'est une véritable crise de confiance, une gigantesque crise de confiance. Il y a des liquidités sur les marchés, simplement, les banques ne se font plus confiance entre elles, il y a un degré de confiance proche de zéro, donc...
Mais, je reviens à ma question : on a le sentiment que...
Eh bien c'est ma réponse, vous allez voir.
... quoi que fassent les gouvernements et les banques centrales, la confiance ne revient pas.
Mais alors, justement, c'est ma réponse. Vous savez, la confiance, c'est comme dans tout, ça se gagne, progressivement, petit à petit. Et donc, les initiatives qui sont prises par les gouvernement, les initiatives coordonnées, parce que je crois que c'est très important, c'est une crise mondiale, chacun ne peut pas la résoudre dans son coin. Donc, le Gouvernement, il a fait le choix, le président de la République, d'agir avec ses partenaires européens. On a commencé à avoir des avancées. Ce qui s'est passé cette semaine, avec la baisse des taux des banques centrales, de manière coordonnée, est tout à fait sans précédent, nous le souhaitions depuis longtemps, et c'est une première avancée. Le G4...
Mais ça portera ses fruits dans un certain temps, pas tout de suite.
Ecoutez, encore une fois, je crois qu'il faut que les actions restent concertées, c'est l'objet de la réunion d'aujourd'hui, les ministres des Finances du G7 aux Etats-Unis, ce sera l'objet du sommet européen qui se tiendra la semaine prochaine, et le président de la République, évidemment, inscrira à l'ordre du jour cette question. Demain, à Colombey-les-deuxéglises, en Haute Marne, le président de la République rencontrera la Chancelière Merkel, donc, tout ça, nous devons... Vous savez, dans une crise de cette ampleur, il faut faire preuve de beaucoup de sang-froid, c'est ce dont fait preuve le président de la République, et en même temps de détermination et de réactivité. Quand à 05h00 du matin il faut prendre la décision de sauver Dexia, pour empêcher la faillite d'une banque française, avec le risque d'un effet domino et avec le risque que nos collectivités locales ne puissent plus se financer, eh bien nous l'avons prise, parce que nous avons pensé que c'était nécessaire.
Mais en fait, aujourd'hui, personne ne sait quand est-ce que cette crise financière va s'arrêter.
Vous savez, c'est extrêmement difficile, bien entendu, on le voit bien. Encore une fois, je crois qu'il faut tenir le cap, à la fois sur le fond - c'est une crise structurelle, on ne peut pas répondre uniquement au coup par coup par des mesures conjoncturelles -mais en même temps il faut prendre des initiatives au jour le jour, lorsque des difficultés se ressentent.
Il y a une initiative ce matin, c'est celle de B. Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, il propose une amnistie pour les capitaux français qui reviendraient en France. Est-ce que ça vous paraît une bonne idée, une amnistie ?
Alors, d'abord, je voudrais dire une chose. B. Accoyer est président de l'Assemblée nationale, il est donc dans son rôle, lorsqu'il propose un certain nombre de mesures, face à cette crise financière.
Mais c'est une bonne idée ou pas ?
Et d'ailleurs, il y a eu un débat, cette semaine, au Parlement, sur ce sujet. Alors, il propose deux choses, B. Accoyer. Il propose l'amnistie fiscale, sincèrement elle n'est pas vraiment d'actualité, et elle n'est pas forcément liée à ce sujet de la crise financière internationale, mais je renvoie au débat sur la loi de finances qui aura lieu dans quelques jours. Et puis, il propose une deuxième chose, c'est un emprunt d'Etat, c'est l'idée que le Gouvernement, l'Etat, puisse lancer un emprunt, comme il l'a fait à un certain nombre de reprises. Alors, écoutez, sur ce sujet, l'Etat, c'est vrai, a besoin de liquidités, il emprunte sur les marchés. Faut-il passer par un emprunt d'Etat ? Je dirais, le débat est lancé. Est-ce que c'est le meilleur moment pour le faire, je n'en suis pas certain, mais à la limite, l'idée a le mérite d'exister, elle est sur la table, il y aura un projet de loi de finance qui va être débattu au Parlement dans les prochains jours, ce débat doit nous permettre d'avancer.
Vous êtes aussi ministre de l'Industrie et ce que l'on voit en ce moment c'est que la crise financière devient une crise économique tout court. Est-ce qu'au fond l'industrie n'est pas directement touchée, est-ce que le chômage, comme le disent beaucoup d'économistes, ne va pas beaucoup augmenter ?
Alors, précisément, c'est une bonne question, parce que toute l'action du Gouvernement c'est précisément d'éviter que cette crise de l'économie du virtuel, elle contamine progressivement la vraie économie, l'économie du réel. Et j'ai accompagné...
C'est ce qui est en train de se passer, là.
... hier, le président de la République au Mondial de l'Automobile, donc nous sommes très vigilants sur les secteurs, notamment dans l'industrie. Alors, que fait le gouvernement ? Eh bien il a réagi vite, puisqu'il a mobilisé un certain nombre de crédits pour garantir l'accès des PME au crédit, pour financer leur investissement. Ce que nous craignons, c'est qu'après la crise financière, il y ait en quelque sorte une deuxième peine, une double peine, qui soit la crise de l'accès à l'investissement. Donc, nous avons décidé de mobiliser 22 milliards d'euros, qui ne sont pas un chèque que l'Etat, le gouvernement, sort de sa poche, c'est en fait un redéploiement de l'excédant des dépôts de Livrets d'épargne populaire. Nous avons beaucoup de dépôts depuis le début de l'année, plus que prévu, donc l'excédent de ces dépôts va être redéployé pour garantir le crédit aux entreprises, parce qu'il faut que nos PME de France, elles puissent continuer à emprunter, pour financer leurs investissements.
Mais, est-ce que vous craignez une montée du chômage, pour être clair ?
Ecoutez, la situation, on a bien vu le mois dernier que la situation de l'emploi elle est difficile, d'abord parce que depuis un an nous avons un ralentissement économique mondial et puis ensuite parce que la crise financière, elle peut avoir un impact. Donc, toutes les actions du Gouvernement, elles ont pour objectif de juguler, de limiter cette contagion. Autre exemple, nous soutenons le marché du logement, puisque le bâtiment est très pourvoyeur d'emploi...
Justement, le numéro 1 de l'immobilier annonce 180 000 emplois menacés dans le secteur.
Ecoutez, je ne peux pas confirmer ou infirmer ces chiffres, ce que je sais, et c'est mon rôle de vous le dire, c'est que le Gouvernement a pleinement conscience que le secteur du logement doit être soutenu, c'est pour ça que nous allons doper le projet de loi qui sera débattu au Parlement dans les prochains jours. Nous avons décidé de demander aux acteurs publics du logement, des offices HLM, d'acquérir 30 000 logements qui ne pouvaient pas aller sur le marché, pour soutenir le marché, les mettre à disposition du marché. Nous avons décidé également d'augmenter, de faciliter l'accès au Pass-foncier, nous avons décidé de relever les niveaux des garanties des produits de financement pour le logement social, il y avait 20 % des Français qui y avaient accès, dorénavant ce sera 80 %, en relevant les seuils. Donc il y a vraiment une mobilisation sur le logement, parce que nous savons que c'est un secteur qui peut souffrir, via le bâtiment, de cette crise financière.
Mais, est-ce que l'objectif de N. Sarkozy, qui était pendant la campagne, le plein emploi, c'est un objectif que l'on peut toujours tenir ?
Vous savez, évidemment nous aurions préféré avoir une situation de croissance à 3 ou 4 % ; simplement, je crois que même si la crise est là, raison de plus pour continuer, pour maintenir le cap, continuer les réformes, parce que c'est seule l'adaptation de notre économie au monde d'aujourd'hui, qui nous permettra d'être au plein emploi. Donc, nous devons tenir le cap, même dans les moments difficiles, je crois que plus que jamais on a besoin d'avoir les reins solides.
Merci L. Chatel.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 10 octobre 2008
Bonjour R. Sicard.
Cette nuit, les marchés financiers ont encore dégringolé : - 10 % à Tokyo, - 7 à New York. On a l'impression que, quoi que fassent les gouvernements, quoi que fassent les banques centrales, la panique continue. Est-ce que vous, porte-parole du Gouvernement français, vous dites : il y a quelque chose à faire, ou est-ce qu'au contraire vous vous dites, eh bien, il faut faire le gros dos en attendant que ça se passe ?
Vous savez, R. Sicard, cette crise elle a trouvé sa source dans deux problèmes. Le premier, c'est la faillite du système financier mondial, il faut changer ce système, c'est seulement en changeant...
Mondial, ça veut dire y compris français ?
Non, mais du système financier basé sur la spéculation, basé sur le fait que l'on puisse gagner de l'argent en cédant ses dettes, gagner sur une économie virtuelle qui est complètement décalée par rapport à la réalité de l'économie. Donc, ce système financier, il faut le changer. Et j'observe qu'il y a 15 jours, à Toulon, seulement 15 jours, N. Sarkozy proposait des orientations fortes, en disant qu'il fallait refonder ce système, je dois dire qu'à l'époque, j'ai entendu un certain nombre d'observateurs observer avec beaucoup d'intérêt, en disant « c'est très audacieux, mais il n'y arrivera jamais ». Eh bien, aujourd'hui, petit à petit, j'observe qu'un certain nombre d'acteurs de l'économie mondiale rejoignent cette position. Hier, le président du FMI a indiqué qu'il fallait refonder le système financier mondial.
D. Strauss-Kahn.
J'observe que les responsables Démocrates du Congrès américain ont demandé à « George 8 » (sic), de convoquer un G8 sur le sujet, donc cette idée fait son chemin, elle est nécessaire, parce qu'il faut fixer de nouvelles règles. On ne fait pas l'économie du 21ème siècle avec les règles du 20ème siècle. Et puis la deuxième origine, R. Sicard, c'est une véritable crise de confiance, une gigantesque crise de confiance. Il y a des liquidités sur les marchés, simplement, les banques ne se font plus confiance entre elles, il y a un degré de confiance proche de zéro, donc...
Mais, je reviens à ma question : on a le sentiment que...
Eh bien c'est ma réponse, vous allez voir.
... quoi que fassent les gouvernements et les banques centrales, la confiance ne revient pas.
Mais alors, justement, c'est ma réponse. Vous savez, la confiance, c'est comme dans tout, ça se gagne, progressivement, petit à petit. Et donc, les initiatives qui sont prises par les gouvernement, les initiatives coordonnées, parce que je crois que c'est très important, c'est une crise mondiale, chacun ne peut pas la résoudre dans son coin. Donc, le Gouvernement, il a fait le choix, le président de la République, d'agir avec ses partenaires européens. On a commencé à avoir des avancées. Ce qui s'est passé cette semaine, avec la baisse des taux des banques centrales, de manière coordonnée, est tout à fait sans précédent, nous le souhaitions depuis longtemps, et c'est une première avancée. Le G4...
Mais ça portera ses fruits dans un certain temps, pas tout de suite.
Ecoutez, encore une fois, je crois qu'il faut que les actions restent concertées, c'est l'objet de la réunion d'aujourd'hui, les ministres des Finances du G7 aux Etats-Unis, ce sera l'objet du sommet européen qui se tiendra la semaine prochaine, et le président de la République, évidemment, inscrira à l'ordre du jour cette question. Demain, à Colombey-les-deuxéglises, en Haute Marne, le président de la République rencontrera la Chancelière Merkel, donc, tout ça, nous devons... Vous savez, dans une crise de cette ampleur, il faut faire preuve de beaucoup de sang-froid, c'est ce dont fait preuve le président de la République, et en même temps de détermination et de réactivité. Quand à 05h00 du matin il faut prendre la décision de sauver Dexia, pour empêcher la faillite d'une banque française, avec le risque d'un effet domino et avec le risque que nos collectivités locales ne puissent plus se financer, eh bien nous l'avons prise, parce que nous avons pensé que c'était nécessaire.
Mais en fait, aujourd'hui, personne ne sait quand est-ce que cette crise financière va s'arrêter.
Vous savez, c'est extrêmement difficile, bien entendu, on le voit bien. Encore une fois, je crois qu'il faut tenir le cap, à la fois sur le fond - c'est une crise structurelle, on ne peut pas répondre uniquement au coup par coup par des mesures conjoncturelles -mais en même temps il faut prendre des initiatives au jour le jour, lorsque des difficultés se ressentent.
Il y a une initiative ce matin, c'est celle de B. Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, il propose une amnistie pour les capitaux français qui reviendraient en France. Est-ce que ça vous paraît une bonne idée, une amnistie ?
Alors, d'abord, je voudrais dire une chose. B. Accoyer est président de l'Assemblée nationale, il est donc dans son rôle, lorsqu'il propose un certain nombre de mesures, face à cette crise financière.
Mais c'est une bonne idée ou pas ?
Et d'ailleurs, il y a eu un débat, cette semaine, au Parlement, sur ce sujet. Alors, il propose deux choses, B. Accoyer. Il propose l'amnistie fiscale, sincèrement elle n'est pas vraiment d'actualité, et elle n'est pas forcément liée à ce sujet de la crise financière internationale, mais je renvoie au débat sur la loi de finances qui aura lieu dans quelques jours. Et puis, il propose une deuxième chose, c'est un emprunt d'Etat, c'est l'idée que le Gouvernement, l'Etat, puisse lancer un emprunt, comme il l'a fait à un certain nombre de reprises. Alors, écoutez, sur ce sujet, l'Etat, c'est vrai, a besoin de liquidités, il emprunte sur les marchés. Faut-il passer par un emprunt d'Etat ? Je dirais, le débat est lancé. Est-ce que c'est le meilleur moment pour le faire, je n'en suis pas certain, mais à la limite, l'idée a le mérite d'exister, elle est sur la table, il y aura un projet de loi de finance qui va être débattu au Parlement dans les prochains jours, ce débat doit nous permettre d'avancer.
Vous êtes aussi ministre de l'Industrie et ce que l'on voit en ce moment c'est que la crise financière devient une crise économique tout court. Est-ce qu'au fond l'industrie n'est pas directement touchée, est-ce que le chômage, comme le disent beaucoup d'économistes, ne va pas beaucoup augmenter ?
Alors, précisément, c'est une bonne question, parce que toute l'action du Gouvernement c'est précisément d'éviter que cette crise de l'économie du virtuel, elle contamine progressivement la vraie économie, l'économie du réel. Et j'ai accompagné...
C'est ce qui est en train de se passer, là.
... hier, le président de la République au Mondial de l'Automobile, donc nous sommes très vigilants sur les secteurs, notamment dans l'industrie. Alors, que fait le gouvernement ? Eh bien il a réagi vite, puisqu'il a mobilisé un certain nombre de crédits pour garantir l'accès des PME au crédit, pour financer leur investissement. Ce que nous craignons, c'est qu'après la crise financière, il y ait en quelque sorte une deuxième peine, une double peine, qui soit la crise de l'accès à l'investissement. Donc, nous avons décidé de mobiliser 22 milliards d'euros, qui ne sont pas un chèque que l'Etat, le gouvernement, sort de sa poche, c'est en fait un redéploiement de l'excédant des dépôts de Livrets d'épargne populaire. Nous avons beaucoup de dépôts depuis le début de l'année, plus que prévu, donc l'excédent de ces dépôts va être redéployé pour garantir le crédit aux entreprises, parce qu'il faut que nos PME de France, elles puissent continuer à emprunter, pour financer leurs investissements.
Mais, est-ce que vous craignez une montée du chômage, pour être clair ?
Ecoutez, la situation, on a bien vu le mois dernier que la situation de l'emploi elle est difficile, d'abord parce que depuis un an nous avons un ralentissement économique mondial et puis ensuite parce que la crise financière, elle peut avoir un impact. Donc, toutes les actions du Gouvernement, elles ont pour objectif de juguler, de limiter cette contagion. Autre exemple, nous soutenons le marché du logement, puisque le bâtiment est très pourvoyeur d'emploi...
Justement, le numéro 1 de l'immobilier annonce 180 000 emplois menacés dans le secteur.
Ecoutez, je ne peux pas confirmer ou infirmer ces chiffres, ce que je sais, et c'est mon rôle de vous le dire, c'est que le Gouvernement a pleinement conscience que le secteur du logement doit être soutenu, c'est pour ça que nous allons doper le projet de loi qui sera débattu au Parlement dans les prochains jours. Nous avons décidé de demander aux acteurs publics du logement, des offices HLM, d'acquérir 30 000 logements qui ne pouvaient pas aller sur le marché, pour soutenir le marché, les mettre à disposition du marché. Nous avons décidé également d'augmenter, de faciliter l'accès au Pass-foncier, nous avons décidé de relever les niveaux des garanties des produits de financement pour le logement social, il y avait 20 % des Français qui y avaient accès, dorénavant ce sera 80 %, en relevant les seuils. Donc il y a vraiment une mobilisation sur le logement, parce que nous savons que c'est un secteur qui peut souffrir, via le bâtiment, de cette crise financière.
Mais, est-ce que l'objectif de N. Sarkozy, qui était pendant la campagne, le plein emploi, c'est un objectif que l'on peut toujours tenir ?
Vous savez, évidemment nous aurions préféré avoir une situation de croissance à 3 ou 4 % ; simplement, je crois que même si la crise est là, raison de plus pour continuer, pour maintenir le cap, continuer les réformes, parce que c'est seule l'adaptation de notre économie au monde d'aujourd'hui, qui nous permettra d'être au plein emploi. Donc, nous devons tenir le cap, même dans les moments difficiles, je crois que plus que jamais on a besoin d'avoir les reins solides.
Merci L. Chatel.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 10 octobre 2008