Texte intégral
Q - L'Economiste : Dans le sillage du France Expo et des rencontres avec vos homologues marocains, quels dossiers allez-vous prioritairement discuter ?
- Mme Anne-Marie Idrac : France Expo rencontre un succès exceptionnel avec plus de 400 exposants. Outre ma participation à France Expo, ma venue exprime le soutien du gouvernement français à la politique d'ouverture et de modernisation dans laquelle le Maroc est engagée.
Concrètement, j'ai souhaité participer aux rencontres franco-marocaines sur la promotion de la propriété intellectuelle. Dans ce domaine, votre pays a procédé à une refonte de sa réglementation. Elle permet désormais aux entreprises marocaines de développer et protéger à l'international leurs marques et leurs indications géographiques. L'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et l'Institut français de la propriété industrielle (INPI) vont encore approfondir leur coopération. Celle-ci fête ses dix ans. Elle rénove sa stratégie en intégrant, par exemple, un soutien au développement des marques marocaines à l'étranger. Cet exemple illustre bien les effets vertueux de l'ouverture du Maroc dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne.
Je vais aussi rencontrer les entreprises françaises qui travaillent au Maroc : les PME présentes sur le salon France Expo, mais également certaines implantations emblématiques de grands groupes dans des secteurs comme la sous-traitance aéronautique, l'électronique et la distribution de l'eau et de l'électricité.
Comme vous le savez, nous avons confié au Groupe d'impulsion économique franco-marocain la mission de promouvoir les investissements français vers le Maroc. Ce groupe incarne un partenariat informel de très haut niveau. Grâce à la coprésidence que Jean-René Fourtou, président de Vivendi, et Mustapha Bakkoury, président de la Caisse de dépôt et de gestion, qui ont accepté d'assurer, il joue un rôle de catalyseur associant pouvoirs publics et grandes entreprises et représente, entre décideurs et milieux d'affaires des deux pays, une précieuse passerelle. Leurs travaux ont débouchés sur de nombreuses réalisations concrètes.
Enfin, j'ai l'intention de faire le point sur notre coopération financière. La France est, je le rappelle, le premier bailleur de fonds bilatéral du Maroc. L'aide publique au développement a représenté 220 millions d'euros en 2006. Mes entretiens porteront en particulier sur le TGV Tanger-Casablanca, projet emblématique qui aura des retombées économiques majeures pour le Royaume et pour son ancrage européen.
Q - La balance commerciale du Maroc est particulièrement préoccupante. A votre avis, que doit faire le pays pour doper sa culture exportatrice ?
- En dix ans, le Maroc a considérablement ouvert son économie. Son taux d'ouverture est passé de 44% du PIB en 1998 à 62% en 2007. Cette évolution est le fruit de nombreux accords d'ouverture commerciale. Entré en vigueur en 2000, l'accord d'association avec l'UE a enclenché une dynamique fondamentale. Il a été suivi d'accords supplémentaires, parmi lesquels, en décembre 2006, l'accord d'Open Sky. En octobre 2008, une série de mesures conduisant au «Statut avancé» pour le Maroc ont été adoptées. Ce statut ouvre une perspective de premier ordre, à la fois pour les échanges et pour la coopération. En France, les entreprises bénéficient, pour le soutien à leur activité exportatrice, de l'appui d'Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises. Les entreprises marocaines devraient pouvoir bénéficier progressivement d'un appui comparable, à travers le Centre marocain de promotion des exportations. La France est prête à accompagner le Maroc pour renforcer ses capacités commerciales. J'en parlerai avec mon homologue marocain, Abdellatif Maâzouz.
Les performances d'un pays à l'exportation sont aussi fonction de ses infrastructures de transport et communication. Elles fournissent l'ossature nécessaire au commerce. Le port de TangerMed est, à cet égard, un exemple d'audace réussie. Il illustre la capacité des autorités à préparer l'avenir du Maroc, à assurer sa place dans les échanges et sur les routes maritimes.
Q - La PME, qu'elle soit française ou marocaine, a du mal à s'arrimer au train des échanges à l'international. A quels déficits faut-il s'attaquer prioritairement pour corriger la tendance ?
- Les PME ont un rôle fondamental dans la croissance économique et sociale de tout pays. Pour les soutenir à l'exportation, il faut dynamiser les structures institutionnelles d'accompagnement, dans la veille économique, l'innovation et le diagnostic de développement des PME.
Par ailleurs, n'opposons pas systématiquement petites et grandes entreprises: au Maroc, de nombreuses PME se sont implantées dans le sillage de groupes dont elles sont, en France, le fournisseur ou le sous-traitant. Pour ces PME, remporter un premier marché au Maroc via un partenaire français facilite considérablement l'implantation locale. Ce phénomène est particulièrement perceptible dans les secteurs de la sous-traitance automobile et aéronautique. Mais la présence de PME françaises au Maroc ne s'arrête pas là: elle s'est considérablement développée et diversifiée au cours des dernières années (ingénierie, BTP, offshoring notamment). Au total, il y a au Maroc plus de mille entreprises créées par des Français ou à participation ou management français.
Q - Des exportateurs marocains, notamment dans le textile et l'agro-alimentaire, s'inquiètent des indices de ralentissement constatés sur des marchés-cibles en Europe et en France. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
- Je serai franche. La crise financière va se propager à la sphère économique. Il est probable que l'on assistera à un ralentissement de la croissance mondiale pour une période que nul, aujourd'hui, n'est en mesure de définir.
Les entreprises qui résisteront le mieux à la crise seront celles qui ont tissé des partenariats industriels et commerciaux solides grâce à la qualité et à la compétitivité de leurs produits. Par ailleurs, les périodes de crise recèlent aussi des opportunités pour les sociétés qui savent s'adapter. Les entreprises marocaines ont des atouts qu'il leur appartient d'exploiter.
En revanche, il est de la responsabilité des gouvernements d'empêcher que la crise financière ne s'aggrave, ce qui paralyserait le crédit et, partant, l'économie. C'est ce à quoi le président de la République s'est employé sans relâche détermination avec ses homologues. Grâce aux efforts coordonnés de tous les pays, je pense que l'on peut aujourd'hui tenir ce risque pour écarté.
Q - La violence de la crise boursière, financière et économique a jeté un coup de projecteurs sur les déséquilibres de notre monde. Quel est à ce niveau la portée du plan français pour un nouveau «Bretton Woods» ?
- Il s'agit avant tout d'élargir le champ de supervision des marchés financiers, dont aucune activité financière ne devrait, à l'avenir, être exceptée. Nous devons promouvoir une approche globale des risques et de bâtir une authentique gouvernance financière mondiale. Cela ne se fera qu'en associant pleinement les pays émergents, en leur faisant toute leur place dans les instances mondiales. Telle est la position de la France à la veille du Sommet du G20 qui se tiendra le 15 novembre à Washington.
Q - Dans ce contexte de crise mondiale, justement, le Maroc arrive tout de même à maintenir une certaine stabilité. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il existe là de nouvelles opportunités à saisir pour les investisseurs français ?
- C'est exact, et les entreprises françaises le savent.
En pratique, dans les investissements directs étrangers au Maroc au cours de cette décennie, les investissements français ont représenté une bonne moitié, ce qui est considérable et ce dont nous nous félicitons. Cette dynamique ne connaît pas de ralentissement. Outre le projet phare de Renault-Nissan sur le site de TangerMed, une constellation d'autres projets d'investissements se dessine. Elle touchera de nombreux secteurs. Dans l'agriculture, ce sera par exemple le projet d'Olea Capital qui investira 163 millions d'euros dans le secteur de l'oléiculture.
Dans l'hôtellerie ce sera, entre autres, le projet d'Accor pour la rénovation d'une quinzaine d'hôtels pour un montant de 80 millions d'euros. Dans l'équipement électrique, je citerai le projet d'extension de l'usine Valeo à Bouznika. Dans l'aéronautique, j'irai observer sur place l'extension des activités du groupe Safran à Nouaceur. Dans un autre type d'activité, l'enseignement, je citerai l'installation prévue dans huit villes de l'Ecole supérieure d'informatique de Paris (Supinfo, Ecole d'enseignement des TIC).
Q - Dans le cadre de ses relations avec l'UE, le Maroc a pu obtenir son «statut avancé». Quels nouveaux gisements anticipez-vous à ce niveau pour le partenariat maroco-français ?
- Ces gisements sont nombreux et j'en citerai deux: Le premier sera la possibilité d'intégrer plus encore le vaste marché européen, ce qui signifie par exemple que les produits marocains pourraient circuler librement en Europe sans barrières tarifaires et non tarifaires. Il faudra au préalable que le Maroc ait repris ce que l'on a coutume d'appeler l'acquis communautaire, à savoir les normes et les réglementations techniques européennes. Ce vaste chantier législatif et réglementaire constituera un nouveau défi que le Royaume aura à coeur, j'en suis sûre, de relever. Mais le statut avancé, ce n'est pas seulement cela. C'est aussi une possible accession du Maroc aux politiques et aux instances de l'Union européenne. Le statut avancé donnera à votre pays la possibilité de participer, selon des modalités à définir ensemble, à certaines réunions décisionnelles de l'Union européenne.
Pour conclure, je dirai que, dans le respect de son identité et de ses spécificités, le Maroc s'est engagé dans un processus de convergence en profondeur avec l'Europe et qu'il écrira ainsi une nouvelle page de son développement.
Propos recueillis par Mohamed Benabid
source http://www.ambafrance-ma.org, le 8 décembre 2008
- Mme Anne-Marie Idrac : France Expo rencontre un succès exceptionnel avec plus de 400 exposants. Outre ma participation à France Expo, ma venue exprime le soutien du gouvernement français à la politique d'ouverture et de modernisation dans laquelle le Maroc est engagée.
Concrètement, j'ai souhaité participer aux rencontres franco-marocaines sur la promotion de la propriété intellectuelle. Dans ce domaine, votre pays a procédé à une refonte de sa réglementation. Elle permet désormais aux entreprises marocaines de développer et protéger à l'international leurs marques et leurs indications géographiques. L'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et l'Institut français de la propriété industrielle (INPI) vont encore approfondir leur coopération. Celle-ci fête ses dix ans. Elle rénove sa stratégie en intégrant, par exemple, un soutien au développement des marques marocaines à l'étranger. Cet exemple illustre bien les effets vertueux de l'ouverture du Maroc dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne.
Je vais aussi rencontrer les entreprises françaises qui travaillent au Maroc : les PME présentes sur le salon France Expo, mais également certaines implantations emblématiques de grands groupes dans des secteurs comme la sous-traitance aéronautique, l'électronique et la distribution de l'eau et de l'électricité.
Comme vous le savez, nous avons confié au Groupe d'impulsion économique franco-marocain la mission de promouvoir les investissements français vers le Maroc. Ce groupe incarne un partenariat informel de très haut niveau. Grâce à la coprésidence que Jean-René Fourtou, président de Vivendi, et Mustapha Bakkoury, président de la Caisse de dépôt et de gestion, qui ont accepté d'assurer, il joue un rôle de catalyseur associant pouvoirs publics et grandes entreprises et représente, entre décideurs et milieux d'affaires des deux pays, une précieuse passerelle. Leurs travaux ont débouchés sur de nombreuses réalisations concrètes.
Enfin, j'ai l'intention de faire le point sur notre coopération financière. La France est, je le rappelle, le premier bailleur de fonds bilatéral du Maroc. L'aide publique au développement a représenté 220 millions d'euros en 2006. Mes entretiens porteront en particulier sur le TGV Tanger-Casablanca, projet emblématique qui aura des retombées économiques majeures pour le Royaume et pour son ancrage européen.
Q - La balance commerciale du Maroc est particulièrement préoccupante. A votre avis, que doit faire le pays pour doper sa culture exportatrice ?
- En dix ans, le Maroc a considérablement ouvert son économie. Son taux d'ouverture est passé de 44% du PIB en 1998 à 62% en 2007. Cette évolution est le fruit de nombreux accords d'ouverture commerciale. Entré en vigueur en 2000, l'accord d'association avec l'UE a enclenché une dynamique fondamentale. Il a été suivi d'accords supplémentaires, parmi lesquels, en décembre 2006, l'accord d'Open Sky. En octobre 2008, une série de mesures conduisant au «Statut avancé» pour le Maroc ont été adoptées. Ce statut ouvre une perspective de premier ordre, à la fois pour les échanges et pour la coopération. En France, les entreprises bénéficient, pour le soutien à leur activité exportatrice, de l'appui d'Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises. Les entreprises marocaines devraient pouvoir bénéficier progressivement d'un appui comparable, à travers le Centre marocain de promotion des exportations. La France est prête à accompagner le Maroc pour renforcer ses capacités commerciales. J'en parlerai avec mon homologue marocain, Abdellatif Maâzouz.
Les performances d'un pays à l'exportation sont aussi fonction de ses infrastructures de transport et communication. Elles fournissent l'ossature nécessaire au commerce. Le port de TangerMed est, à cet égard, un exemple d'audace réussie. Il illustre la capacité des autorités à préparer l'avenir du Maroc, à assurer sa place dans les échanges et sur les routes maritimes.
Q - La PME, qu'elle soit française ou marocaine, a du mal à s'arrimer au train des échanges à l'international. A quels déficits faut-il s'attaquer prioritairement pour corriger la tendance ?
- Les PME ont un rôle fondamental dans la croissance économique et sociale de tout pays. Pour les soutenir à l'exportation, il faut dynamiser les structures institutionnelles d'accompagnement, dans la veille économique, l'innovation et le diagnostic de développement des PME.
Par ailleurs, n'opposons pas systématiquement petites et grandes entreprises: au Maroc, de nombreuses PME se sont implantées dans le sillage de groupes dont elles sont, en France, le fournisseur ou le sous-traitant. Pour ces PME, remporter un premier marché au Maroc via un partenaire français facilite considérablement l'implantation locale. Ce phénomène est particulièrement perceptible dans les secteurs de la sous-traitance automobile et aéronautique. Mais la présence de PME françaises au Maroc ne s'arrête pas là: elle s'est considérablement développée et diversifiée au cours des dernières années (ingénierie, BTP, offshoring notamment). Au total, il y a au Maroc plus de mille entreprises créées par des Français ou à participation ou management français.
Q - Des exportateurs marocains, notamment dans le textile et l'agro-alimentaire, s'inquiètent des indices de ralentissement constatés sur des marchés-cibles en Europe et en France. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
- Je serai franche. La crise financière va se propager à la sphère économique. Il est probable que l'on assistera à un ralentissement de la croissance mondiale pour une période que nul, aujourd'hui, n'est en mesure de définir.
Les entreprises qui résisteront le mieux à la crise seront celles qui ont tissé des partenariats industriels et commerciaux solides grâce à la qualité et à la compétitivité de leurs produits. Par ailleurs, les périodes de crise recèlent aussi des opportunités pour les sociétés qui savent s'adapter. Les entreprises marocaines ont des atouts qu'il leur appartient d'exploiter.
En revanche, il est de la responsabilité des gouvernements d'empêcher que la crise financière ne s'aggrave, ce qui paralyserait le crédit et, partant, l'économie. C'est ce à quoi le président de la République s'est employé sans relâche détermination avec ses homologues. Grâce aux efforts coordonnés de tous les pays, je pense que l'on peut aujourd'hui tenir ce risque pour écarté.
Q - La violence de la crise boursière, financière et économique a jeté un coup de projecteurs sur les déséquilibres de notre monde. Quel est à ce niveau la portée du plan français pour un nouveau «Bretton Woods» ?
- Il s'agit avant tout d'élargir le champ de supervision des marchés financiers, dont aucune activité financière ne devrait, à l'avenir, être exceptée. Nous devons promouvoir une approche globale des risques et de bâtir une authentique gouvernance financière mondiale. Cela ne se fera qu'en associant pleinement les pays émergents, en leur faisant toute leur place dans les instances mondiales. Telle est la position de la France à la veille du Sommet du G20 qui se tiendra le 15 novembre à Washington.
Q - Dans ce contexte de crise mondiale, justement, le Maroc arrive tout de même à maintenir une certaine stabilité. Est-ce que vous ne pensez pas qu'il existe là de nouvelles opportunités à saisir pour les investisseurs français ?
- C'est exact, et les entreprises françaises le savent.
En pratique, dans les investissements directs étrangers au Maroc au cours de cette décennie, les investissements français ont représenté une bonne moitié, ce qui est considérable et ce dont nous nous félicitons. Cette dynamique ne connaît pas de ralentissement. Outre le projet phare de Renault-Nissan sur le site de TangerMed, une constellation d'autres projets d'investissements se dessine. Elle touchera de nombreux secteurs. Dans l'agriculture, ce sera par exemple le projet d'Olea Capital qui investira 163 millions d'euros dans le secteur de l'oléiculture.
Dans l'hôtellerie ce sera, entre autres, le projet d'Accor pour la rénovation d'une quinzaine d'hôtels pour un montant de 80 millions d'euros. Dans l'équipement électrique, je citerai le projet d'extension de l'usine Valeo à Bouznika. Dans l'aéronautique, j'irai observer sur place l'extension des activités du groupe Safran à Nouaceur. Dans un autre type d'activité, l'enseignement, je citerai l'installation prévue dans huit villes de l'Ecole supérieure d'informatique de Paris (Supinfo, Ecole d'enseignement des TIC).
Q - Dans le cadre de ses relations avec l'UE, le Maroc a pu obtenir son «statut avancé». Quels nouveaux gisements anticipez-vous à ce niveau pour le partenariat maroco-français ?
- Ces gisements sont nombreux et j'en citerai deux: Le premier sera la possibilité d'intégrer plus encore le vaste marché européen, ce qui signifie par exemple que les produits marocains pourraient circuler librement en Europe sans barrières tarifaires et non tarifaires. Il faudra au préalable que le Maroc ait repris ce que l'on a coutume d'appeler l'acquis communautaire, à savoir les normes et les réglementations techniques européennes. Ce vaste chantier législatif et réglementaire constituera un nouveau défi que le Royaume aura à coeur, j'en suis sûre, de relever. Mais le statut avancé, ce n'est pas seulement cela. C'est aussi une possible accession du Maroc aux politiques et aux instances de l'Union européenne. Le statut avancé donnera à votre pays la possibilité de participer, selon des modalités à définir ensemble, à certaines réunions décisionnelles de l'Union européenne.
Pour conclure, je dirai que, dans le respect de son identité et de ses spécificités, le Maroc s'est engagé dans un processus de convergence en profondeur avec l'Europe et qu'il écrira ainsi une nouvelle page de son développement.
Propos recueillis par Mohamed Benabid
source http://www.ambafrance-ma.org, le 8 décembre 2008