Texte intégral
M.-O. Fogiel.- Bonjour D. Bussereau. Vous êtes au secrétaire d'Etat chargé des transports. On l'a dit : pagaille dans les aéroports, routes bloquées, trains retardés. On fait déjà le point sur la situation ce matin, si vous le voulez bien, sur l'ensemble de la France et notamment dans le sud-est. Que pouvez-vous nous dire ce matin ?
Ce que vous avez dit sur votre antenne depuis 7 heures est parfaitement exact : des autoroutes en région marseillaise sont fermées, à l'exception de celles qui va vers la Ciotat.
La 50 donc.
Voilà la 50. Les transports en commun : 70 % des tram, 50 % des bus à la mi journée et de métro, donc c'est en partie fermé sur Marseille.
L'aéroport est toujours fermé.
L'aéroport sera fermé jusqu'aux alentours de midi afin de le nettoyer complètement.
Les TGV ?
Les TGV, un TGV sur deux pour l'instant, un TER sur 4 et peut-être mieux dans la matinée et ces TGV ne vont pas tout à fait à la vitesse sur la ligne nouvelle à laquelle ils devraient aller, car vous savez que quand on va trop vite sur une ligne nouvelle en période neigeuse, on a ce risque que la neige ça peut stopper malheureusement le fonctionnement.
Et ailleurs, Monsieur Bussereau ? A Toulouse, l'aéroport est formé, le Toulouse Blagnac, en Île-de-France cela a l'air de rouler ?
L'aéroport Toulouse Blagnac est fermé. On a également un certain nombre de soucis du coté de Narbonne, donc pas mal de poids lourds bloqués également. Donc encore aujourd'hui, c'est moins pire qu'hier mais encore un certain nombre de difficultés.
Mais alors, qu'est-ce qui s'est passé concrètement notamment à Marseille ? Vous n'avez pas déclenché le Plan neige suffisamment tôt, il a été déclenché très tard ce Plan neige. Hier, après midi simplement, alors que les prévisions généralement on devrait savoir tout cela.
J'ai demandé sur Marseille au préfet de nous faire un retour d'expérience pour qu'on voie ce qui n'a pas fonctionné. Semble-t-il les messages étaient bons sur l'épisode neigeux, sauf qu'il prévoyait l'épisode neigeux, plutôt la météo, sur le Var que sur les Bouches-du- Rhône et puis pas l'ampleur puisqu'on a eu jusqu'à 40 centimètres de neige, pas du tout l'ampleur que cela a donné.
Mais est-ce qu'il manque de moyens ? Par exemple, à Marseille, on se dit que par exemple c'est une région où il ne fait généralement pas très froid, donc peut-être on n'alloue pas suffisamment de moyens à cette région ?
Deux choses là-dessus : la première c'est que c'est là-dessus que va porter le retour d'expérience. On va voir si on n'est pas un peu démuni par rapport à d'autres. Je vais prendre un exemple très précis : vous savez que pour que les trains fonctionnent, il faut que les aiguillages qui permettent de changer de voie fonctionnent. Il n'y a pas d'aiguillages chauffants dans la région de Marseille alors qu'il y en a dans les zones du Nord, de l'Est, du Nord de la France. Est-ce qu'il ne faut pas maintenant, systématiquement doter les voix ferrées principales de ces aiguillages.
Vous le souhaitez, vous ?
On va regarder ce qui n'a... Très franchement, on va regarder ce qui n'a pas fonctionner, parce que la deuxième ville de France bloquée du reste du monde malgré les efforts énormes de tout le monde, des autorités locales, des pompiers, enfin, il y a beaucoup, beaucoup de monde qui a bossé, y compris toute la nuit, donc, il faut les en féliciter, mais on regardera s'il manque des choses et on va faire un constat.
Cela veut dire qu'il faut mettre des moyens. Est-ce que la problématique, pour qu'on comprenne bien, parce que par exemple Julie elle rentre de Varsovie, et il fait froid à Varsovie, et les aéroports marchent très bien. Est-ce que le problème - ce qui s'est passé par exemple dans les aéroports à Orly et à Roissy - c'est qu'on n'investit pas suffisamment parce que c'est une fois de temps en temps et alors on ne va pas dépenser tout cet argent pour une fois de temps en temps ?
C'est vrai qu'on prend toujours l'exemple - bon l'exemple de Julie - l'exemple du Canada, tout cela c'est bien connu. Si vous regardez ce qui s'est passé à Roissy, il y a eu à mon avis à Roissy un manque de coordination. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé une enquête administrative, parce qu'il y a beaucoup de moyens à Roissy, je suis allé les voir, les installations de dégivrage, d'engins pour nettoyer les pistes avec les difficultés que précisait votre reportage tout à l'heure. Tout cela existe mais il y a peut-être eu un problème de coordination entre Aéroports de Paris, les compagnies aériennes et puis les services de la navigation aérienne.
Cela veut dire que vous allez demander des sanctions ?
Non, l'objectif ce n'est pas de demander des sanctions. L'objectif c'est de se dire que ce n'est pas normal au 21ème siècle qu'un certain nombre de milliers de personnes passent leur nuit dans l'aéroport, donc il ne faut pas que cela se reproduise et donc on va regarder s'il y a eu quelque part un problème et on va le traiter pour que ça ne se reproduise plus.
A propos des nuits dans l'aéroport, est-ce que vous avez des chiffres ce matin, des personnes qui ont été accueillies dans les centres d'hébergement des départements de PACA ?
Oui, je peux donner quatre chiffres sur la région de Marseille : 1.500 personnes ont été hébergées cette nuit, des personnes qui étaient sur des autoroutes, dans 60 centres. Il y a eu environ 1.000 personnes qui sont restées à l'aéroport, qui ont eu des couvertures, de la nourriture mais qui sont malheureusement restées bloquées à l'aéroport. Une centaine à la gare de Marseille Saint-Charles dans des rames chauffées. Et puis, il y a un paquebot qui venait de Tunisie, qui s'appelle Le Carthage, où les 1.800 passagers sont restés à bord pour ne pas être débarqués en pleine tourmente, et qui son restés dormir à bord du bateau.
Pour terminer, sur les autoroutes, elles sont payantes ces autoroutes, généralement en bon état. Est-ce qu'il ne faut pas alourdir le cahier des charges des sociétés d'autoroutes ?
Cela, on va le regarder. On va le regarder. Il y a trois types de réseaux routiers en France : les autoroutes société privée, on va regarder si là, il n'y a pas en effet des choses à demander ; le réseau routier national ce sont les personnels de l'Etat, ils font leur boulot, les routes départementales également. Sur les autoroutes, vu le blocage ce matin encore en région marseillaise, on va en effet regarder très précisément la situation.
Très bien. On va terminer complètement par un autre sujet. On va passer, nous, à l'édito politique de C. Askolovitch, on va parler de R. Dati. On va vous a vu hier à ses côtés à la sortie du Conseil des ministres. Comment vous l'avez trouvée ?
Ecoutez, moi j'étais assez bluffé parce que je l'ai trouvée en pleine forme, décidée de reprendre son travail intensément, ce qu'elle a fait hier.
C'est une bonne image donnée aux femmes qui, elles, ont des difficultés dans leur projet de maternité ?
Je suis toujours admiratif, en ce qui concerne Rachida, devant son courage et ce n'est pas simplement dans cette affaire de la naissance de sa petite fille, mais aussi dans son comportement politique en règle générale.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 janvier 2009
Ce que vous avez dit sur votre antenne depuis 7 heures est parfaitement exact : des autoroutes en région marseillaise sont fermées, à l'exception de celles qui va vers la Ciotat.
La 50 donc.
Voilà la 50. Les transports en commun : 70 % des tram, 50 % des bus à la mi journée et de métro, donc c'est en partie fermé sur Marseille.
L'aéroport est toujours fermé.
L'aéroport sera fermé jusqu'aux alentours de midi afin de le nettoyer complètement.
Les TGV ?
Les TGV, un TGV sur deux pour l'instant, un TER sur 4 et peut-être mieux dans la matinée et ces TGV ne vont pas tout à fait à la vitesse sur la ligne nouvelle à laquelle ils devraient aller, car vous savez que quand on va trop vite sur une ligne nouvelle en période neigeuse, on a ce risque que la neige ça peut stopper malheureusement le fonctionnement.
Et ailleurs, Monsieur Bussereau ? A Toulouse, l'aéroport est formé, le Toulouse Blagnac, en Île-de-France cela a l'air de rouler ?
L'aéroport Toulouse Blagnac est fermé. On a également un certain nombre de soucis du coté de Narbonne, donc pas mal de poids lourds bloqués également. Donc encore aujourd'hui, c'est moins pire qu'hier mais encore un certain nombre de difficultés.
Mais alors, qu'est-ce qui s'est passé concrètement notamment à Marseille ? Vous n'avez pas déclenché le Plan neige suffisamment tôt, il a été déclenché très tard ce Plan neige. Hier, après midi simplement, alors que les prévisions généralement on devrait savoir tout cela.
J'ai demandé sur Marseille au préfet de nous faire un retour d'expérience pour qu'on voie ce qui n'a pas fonctionné. Semble-t-il les messages étaient bons sur l'épisode neigeux, sauf qu'il prévoyait l'épisode neigeux, plutôt la météo, sur le Var que sur les Bouches-du- Rhône et puis pas l'ampleur puisqu'on a eu jusqu'à 40 centimètres de neige, pas du tout l'ampleur que cela a donné.
Mais est-ce qu'il manque de moyens ? Par exemple, à Marseille, on se dit que par exemple c'est une région où il ne fait généralement pas très froid, donc peut-être on n'alloue pas suffisamment de moyens à cette région ?
Deux choses là-dessus : la première c'est que c'est là-dessus que va porter le retour d'expérience. On va voir si on n'est pas un peu démuni par rapport à d'autres. Je vais prendre un exemple très précis : vous savez que pour que les trains fonctionnent, il faut que les aiguillages qui permettent de changer de voie fonctionnent. Il n'y a pas d'aiguillages chauffants dans la région de Marseille alors qu'il y en a dans les zones du Nord, de l'Est, du Nord de la France. Est-ce qu'il ne faut pas maintenant, systématiquement doter les voix ferrées principales de ces aiguillages.
Vous le souhaitez, vous ?
On va regarder ce qui n'a... Très franchement, on va regarder ce qui n'a pas fonctionner, parce que la deuxième ville de France bloquée du reste du monde malgré les efforts énormes de tout le monde, des autorités locales, des pompiers, enfin, il y a beaucoup, beaucoup de monde qui a bossé, y compris toute la nuit, donc, il faut les en féliciter, mais on regardera s'il manque des choses et on va faire un constat.
Cela veut dire qu'il faut mettre des moyens. Est-ce que la problématique, pour qu'on comprenne bien, parce que par exemple Julie elle rentre de Varsovie, et il fait froid à Varsovie, et les aéroports marchent très bien. Est-ce que le problème - ce qui s'est passé par exemple dans les aéroports à Orly et à Roissy - c'est qu'on n'investit pas suffisamment parce que c'est une fois de temps en temps et alors on ne va pas dépenser tout cet argent pour une fois de temps en temps ?
C'est vrai qu'on prend toujours l'exemple - bon l'exemple de Julie - l'exemple du Canada, tout cela c'est bien connu. Si vous regardez ce qui s'est passé à Roissy, il y a eu à mon avis à Roissy un manque de coordination. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé une enquête administrative, parce qu'il y a beaucoup de moyens à Roissy, je suis allé les voir, les installations de dégivrage, d'engins pour nettoyer les pistes avec les difficultés que précisait votre reportage tout à l'heure. Tout cela existe mais il y a peut-être eu un problème de coordination entre Aéroports de Paris, les compagnies aériennes et puis les services de la navigation aérienne.
Cela veut dire que vous allez demander des sanctions ?
Non, l'objectif ce n'est pas de demander des sanctions. L'objectif c'est de se dire que ce n'est pas normal au 21ème siècle qu'un certain nombre de milliers de personnes passent leur nuit dans l'aéroport, donc il ne faut pas que cela se reproduise et donc on va regarder s'il y a eu quelque part un problème et on va le traiter pour que ça ne se reproduise plus.
A propos des nuits dans l'aéroport, est-ce que vous avez des chiffres ce matin, des personnes qui ont été accueillies dans les centres d'hébergement des départements de PACA ?
Oui, je peux donner quatre chiffres sur la région de Marseille : 1.500 personnes ont été hébergées cette nuit, des personnes qui étaient sur des autoroutes, dans 60 centres. Il y a eu environ 1.000 personnes qui sont restées à l'aéroport, qui ont eu des couvertures, de la nourriture mais qui sont malheureusement restées bloquées à l'aéroport. Une centaine à la gare de Marseille Saint-Charles dans des rames chauffées. Et puis, il y a un paquebot qui venait de Tunisie, qui s'appelle Le Carthage, où les 1.800 passagers sont restés à bord pour ne pas être débarqués en pleine tourmente, et qui son restés dormir à bord du bateau.
Pour terminer, sur les autoroutes, elles sont payantes ces autoroutes, généralement en bon état. Est-ce qu'il ne faut pas alourdir le cahier des charges des sociétés d'autoroutes ?
Cela, on va le regarder. On va le regarder. Il y a trois types de réseaux routiers en France : les autoroutes société privée, on va regarder si là, il n'y a pas en effet des choses à demander ; le réseau routier national ce sont les personnels de l'Etat, ils font leur boulot, les routes départementales également. Sur les autoroutes, vu le blocage ce matin encore en région marseillaise, on va en effet regarder très précisément la situation.
Très bien. On va terminer complètement par un autre sujet. On va passer, nous, à l'édito politique de C. Askolovitch, on va parler de R. Dati. On va vous a vu hier à ses côtés à la sortie du Conseil des ministres. Comment vous l'avez trouvée ?
Ecoutez, moi j'étais assez bluffé parce que je l'ai trouvée en pleine forme, décidée de reprendre son travail intensément, ce qu'elle a fait hier.
C'est une bonne image donnée aux femmes qui, elles, ont des difficultés dans leur projet de maternité ?
Je suis toujours admiratif, en ce qui concerne Rachida, devant son courage et ce n'est pas simplement dans cette affaire de la naissance de sa petite fille, mais aussi dans son comportement politique en règle générale.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 janvier 2009