Déclaration de M. Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche, sur la politique agricole commune et la réorientation des aides à l'agriculture, à l'Assemblée nationale le 1er avril 2009.

Prononcé le 1er avril 2009

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 1er avril 2009

Texte intégral

Comme vous l'avez très bien souligné, il ne s'agit pas d'opposer les uns aux autres. Mon souhait est que tous continuent d'être accompagnés par une grande politique agricole européenne, la première politique économique européenne.
Pour cela, il faut la conserver. Or une politique qui n'est pas juste ne saurait durer.
Afin que cette politique soit - aujourd'hui et au-delà de 2013 - une politique juste, équitable et durable, M. le Premier ministre et moi-même avons décidé, en accord avec le chef de l'Etat, de procéder à une réorientation de 18 % des aides : il s'agit de soutenir des filières en voie de disparition, notamment la filière ovine, de créer un soutien économique à l'élevage à l'herbe, de soutenir un plan "Protéagineux", de mettre en place un système de gestion des risques sanitaires et climatiques.
Cela intéresse tous les agriculteurs, et tous participent à cet effort.
Ainsi que beaucoup d'entre vous me l'ont fait remarquer : un certain nombre de producteurs, notamment des producteurs spécialisés situées en zone intermédiaire, se voient demander des efforts importants. C'est pourquoi le président de la République, sur la base des propositions que nous lui avons faites, a décidé, lundi, d'un plan d'accompagnement de 170 millions d'euros de crédits communautaires et nationaux, à destination des jeunes, sans prélèvements supplémentaires. J'ajoute que 11 % des aides qui seront découplées seront ré attribuées suivant les références historiques.
Nous voulons conserver une grande politique agricole européenne.
Depuis deux ans, j'ai travaillé à une double légitimité politique...
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 avril 2009