Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur l'enquête faite sur le fonctionnement de la Commision européenne, à l'Assemblée nationale le 16 mars 1999.

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Texte intégral

On ne peut dire que les événements récents ont manifesté un déficit démocratique ; cest peut-être même le contraire. On a assisté en effet à des interrogations sur le fonctionnement de la Commission, à une enquête publique très transparente, à un rapport élaboré par des sages ; on a vu le Parlement européen jouer son rôle, et la Commission en tirer les conséquences au vu de tous. On ne saurait pousser plus loin la transparence.
Est-ce à dire que tout est bien ? Non. Il faut prendre appui sur cet événement, regrettable, mais sans doute inévitable, pour avancer dans le sens de lindispensable réforme des institutions. Il faut une Commission rénovée, recentrée sur sa tâche, dans lesprit de la subsidiarité, et capable de continuer à donner limpulsion qui reste nécessaire : car de ces événements il ne faut pas tirer prétexte pour atténuer notre politique européenne. Nous devons, à partir de là, bâtir la Commission que nous voulons, dans le cadre de la réforme des institutions. La tâche commence maintenant.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mars 1999)