Texte intégral
Je suis très heureux de recevoir mon ami Vuk, le ministre des Affaires étrangères de Serbie. Je suis très heureux de vous annoncer que je vais visiter Belgrade à la fin novembre. Je suis également heureux de vous annoncer la libéralisation des visas pour la Serbie au 1er janvier prochain. Je suis également très content que l'accord stratégique entre nos deux pays puisse être finalisé pour ma visite au mois de novembre prochain.
Nous avons aussi parlé de la Bosnie et de l'ensemble des Balkans. Je voudrais vous rappeler et vous confirmer que pour la France, tous les pays des Balkans doivent devenir, un jour, membres de l'Union européenne. Je ne peux pas vous préciser la date, il reste des obstacles mais notre position politique est très claire. Entre les deux présidents, M. Tadic et M. Sarkozy, les choses ont été à chaque fois répétées.
Q - (Concernant l'accord de coopération stratégique)
R - Laissez-nous signer cet accord de coopération stratégique entre nos deux pays et je vous dirai tout cela.
Q - Monsieur Kouchner, juste une question d'actualité sur l'Union européenne : la Présidence suédoise a fait savoir aujourd'hui que le président tchèque demandait maintenant que l'on ajoute une clause sur les droits de l'Homme au Traité de Lisbonne avant de signer. Quelle est votre réaction ?
R - On ne va pas changer le Traité de Lisbonne. Il a été voté par la Chambre des députés et le Sénat tchèques dans les termes très précis que les vingt-sept pays de l'Union européenne ont acceptés. Je ne doute pas que le président Klaus va inventer encore beaucoup de difficultés, mais je pense que le peuple tchèque va accepter que ses représentants qui ont voté, qui ont dit "oui" à chaque fois, à ce Traité, sans changer un mot, vont l'influencer suffisamment pour que ce soit fait.
Q - Sur l'accord intérimaire ?
R - Je n'en sais rien, je l'espère mais je ne le crois pas.
Q - A propos de l'arrestation du général Mladic, pensez-vous que le gouvernement serbe en fait assez ?
R - La preuve que non puisqu'il n'a pas été arrêté. Je crois que les Serbes font ce qu'ils peuvent et à Belgrade, nous avons vu que la coopération était bonne. Il faut continuer, bien sûr, c'est un point essentiel, M. Mladic doit être arrêté.
Q - (Au sujet de l'entrée en vigueur l'accord de stabilisation et d'association ?)
R - C'est un peu difficile de répondre, tout le monde a répondu sauf un pays. Quelles que soient les formes et même si nous avons le Traité de Lisbonne, il faut l'unanimité. Nous n'avons pas eu cette unanimité, j'espère que nous l'aurons un jour. Pour nous c'est clair, la Serbie doit être membre de l'Union européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 octobre 2009