Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
J'ai le plaisir et le privilège d'ouvrir cette « Conférence Nationale Ville Durable » dans un lieu qui rassemble l'esthétisme et le savoir. Lors de son inauguration, Jacques Chirac évoquait une « leçon d'humanité indispensable à notre temps ».
Cette oeuvre de Jean Nouvel, qui viendra s'exprimer tout à l'heure à ce pupitre, symbolise ce qui nous réunit aujourd'hui : un changement d'échelle, d'espace et de temps.
Je crois que c'est l'idée qui nous réunit tous aujourd'hui.
La ville, c'est plusieurs générations de bâtisseurs qui se sont succédé. Aujourd'hui, c'est à notre tour de faire face à l'héritage d'un siècle de tous les excès, de la démesure.
Chacun d'entre nous le sait, désormais la moitié de la population mondiale vit en ville (75% pour la France).
La ville durable, c'est le défi du 21ème siècle.
C'est en effet en ville que se concentrent toutes les urgences environnementales, socio culturelles et économiques :
- étalement urbain, modes de déplacements,
- pollution atmosphérique ou sonore,
- gestion des déchets, maitrise de l'énergie
En dessinant les contours de nouveaux modes de vie, le Grenelle Environnement, donne à la Ville les moyens de concentrer aussi toutes les solutions.
La ville du Grenelle c'est celle :
- des transports collectifs,
- de la sobriété énergétique
- celle qui équilibre deux notions : proximité et densité.
Nos objectifs sont multiples, partagés et nécessairement concordants.
L'intelligence doit être mise au service de l'intérêt général c'est-à-dire :
- à l'amélioration de la qualité de vie de tous nos concitoyens aujourd'hui.
- Au respect des générations à venir.
Le développement durable implique forcément de revoir nos méthodes de travail, de décloisonner nos approches.
On ne peut plus continuer à mener de façon cloisonnée une politique de transports, une politique de logements, une politique environnementale.
Nos politiques publiques, nos réflexes, nos comportements doivent être fondés sur la transversalité, l'échange.
Cette vision globale, c'est la ville de l'après-Copenhague.
La vision du Président de la République, c'est une nouvelle logique de territoire, à décliner de la rue, du quartier, de la ville, à l'agglomération, au département, à toutes les échelles.
Et tout ce qui sera imaginé et mis en oeuvre dans ce plan ambitieux servira aux collectivités locales, aux agglomérations de toute la France.
C'est le sens du projet du Grand Paris, porté par le Gouvernement, sur lequel beaucoup d'entre vous ont travaillé.
On est là dans un urbanisme de projet, qui dépasse le cadre du projet de loi que nous présenterons bientôt devant le Parlement.
Enfin, cette vision qui n'oppose plus les politiques ni les territoires, c'est le sens du Grand Ministère de Jean-Louis BORLOO : c'est le lieu de croisement des politiques de transports, d'urbanisme, de logement, mais aussi de préservation de nos ressources naturelles, d'économie d'énergie, de gestion des risques.
C'est bien entendu le sens de la démarche Eco cités, lancée il y a un an par JL Borloo.
Ce plan Ville Durable témoigne d'une démarche participative et attractive.
Les expériences locales ont nourri la réflexion, les discussions. Les meilleures contributions sont remontées. Et peut-être la plus belle des réussites, c'est arriver à construire et non pas édicter les règles.
L'action, c'est sur le terrain qu'elle se mène, là où la connaissance et les compétences résident.
Là où les élus, les maires, les urbanistes, architectes, aménageurs, paysagistes et chercheurs expriment leurs savoirs et leurs talents, en y associant tous les acteurs de l'urbain, associations, acteurs économiques et habitants.
C'était la clé de la réussite : un projet urbain accepté, c'est un projet urbain compris, partagé, approprié, bref démocratisé.
Cette démarche, il faut la poursuivre. Le Gouvernement souhaitait faire remonter les projets qui avaient besoin d'être accompagnés ou valorisés. En allant chercher sur le terrain les bonnes idées, les bonnes pratiques, on peut ainsi les diffuser, les mutualiser.
Toutes les villes de France pourront s'inspirer de vos travaux, toutes pourront définir un schéma adapté à sa propre configuration.
Je veux saluer votre mobilisation avec 180 projets qui sont remontés sur ces 2 appels à candidature, des projets d'une grande ambition, dont la réalisation nous montrera bientôt que la France n'a pas à rougir de son engagement.
Parce qu'il faut bien le dire, il y a beaucoup d'idées, beaucoup de bonnes pratiques à s'approprier, énormément de passion et d'intelligence.
Notre richesse, c'est montrer qu'on peut trouver une gestion durable des villes sans les vider. La décroissance et le malthusianisme sont dépassés : on a compris qu'il fallait densifier les territoires pour limiter l'étalement urbain.
C'est le sens de l'appel à projet EcoCité : accompagner des agglomérations qui se lancent dans des projets de développement ambitieux, au plan de l'activité économique et de la construction de logements. Ces agglomérations s'engagent à accueillir plus de 50 000 nouveaux habitants sur une période d'une génération. C'est bien la logique d'un développement durable équilibré.
Le palmarès EcoQuartiers met en lumière ces savoirs-faire en matière d'aménagement. On constitue des références qui soutiennent les comparaisons internationales aux côtés des exemples déjà connus, scandinaves, allemands ou anglais notamment.
Et je vais vous dire, d'autres demain viendront s'inspirer de nos sites exemplaires, au même titre qu'aujourd'hui tout le monde se rend à Fribourg ou Malmö pour y contempler l'avenir.
Les 160 projets présentés auront aussi un effet d'entraînement collectif, en démultipliant les expériences, pour diffuser de nouvelles pratiques, développer de nouveaux savoir-faire, et susciter les nouveaux métiers.
Enfin, le plus important est peut-être de faire passer une idée simple : le développement urbain durable n'est pas réservé à quelques « très bons élèves ».
Bruno Bourg-Broc, président de la Commission d'Analyse et d'appui, m'avait souvent rappelé l'importance de cet enjeu pour les villes et les agglomérations de taille moyenne.
Quelque soit la taille de la collectivité, des solutions existent. Mutualiser notre imagination, nos idées, c'est s'adapter et proposer des solutions sur tout le territoire.
A ce titre, le Ministère travaillera en 2010 avec la Fédération des villes moyennes pour définir un cadre adapté d'accompagnement de tels projets de "villes d'équilibre".
Votre engagement dans ces appels à projet vient concrétiser la table ronde finale du Grenelle qui prévoyait la réalisation « d'une quinzaine de grands projets d'innovation architecturale, sociale, et énergétique » et « d'au moins un EcoQuartier avant 2012 dans toutes les collectivités qui ont des programmes de développement de l'habitat significatif ».
Je vous remercie pour cet engagement, collectivités, professionnels, associations, qui nous permet d'identifier des projets ambitieux sur l'ensemble du territoire national.
Je tiens aussi à remercier tout particulièrement les membres de la commission d'analyse et d'appui qui ont suivi ces deux appels à projets, son président Bruno Bourg Broc et son vice président Philippe Van de Maele, et qui nous éclairent sur les suites de la démarche.
Sans dévoiler le palmarès et ces suites, sur lesquels nous reviendrons en fin de matinée, je tiens aussi à dire que l'investissement de chacun dans ces appels à candidatures nous ont conforté dans l'idée que nous allions changer d'ère, plus rapidement que ce que nous pensions.
Voil?? ce que je souhaitais vous dire Mesdames et Messieurs en introduction. Je suis maintenant contraint de vous quitter car je dois me rendre au Conseil des ministres pour justement faire une communication sur la ville durable.
Je vous rejoindrai bien évidemment ensuite en compagnie de Jean Louis Borloo.
D'ici là, je vous souhaite des travaux fructueux en remerciant l'ensemble des intervenants.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 4 novembre 2009
J'ai le plaisir et le privilège d'ouvrir cette « Conférence Nationale Ville Durable » dans un lieu qui rassemble l'esthétisme et le savoir. Lors de son inauguration, Jacques Chirac évoquait une « leçon d'humanité indispensable à notre temps ».
Cette oeuvre de Jean Nouvel, qui viendra s'exprimer tout à l'heure à ce pupitre, symbolise ce qui nous réunit aujourd'hui : un changement d'échelle, d'espace et de temps.
Je crois que c'est l'idée qui nous réunit tous aujourd'hui.
La ville, c'est plusieurs générations de bâtisseurs qui se sont succédé. Aujourd'hui, c'est à notre tour de faire face à l'héritage d'un siècle de tous les excès, de la démesure.
Chacun d'entre nous le sait, désormais la moitié de la population mondiale vit en ville (75% pour la France).
La ville durable, c'est le défi du 21ème siècle.
C'est en effet en ville que se concentrent toutes les urgences environnementales, socio culturelles et économiques :
- étalement urbain, modes de déplacements,
- pollution atmosphérique ou sonore,
- gestion des déchets, maitrise de l'énergie
En dessinant les contours de nouveaux modes de vie, le Grenelle Environnement, donne à la Ville les moyens de concentrer aussi toutes les solutions.
La ville du Grenelle c'est celle :
- des transports collectifs,
- de la sobriété énergétique
- celle qui équilibre deux notions : proximité et densité.
Nos objectifs sont multiples, partagés et nécessairement concordants.
L'intelligence doit être mise au service de l'intérêt général c'est-à-dire :
- à l'amélioration de la qualité de vie de tous nos concitoyens aujourd'hui.
- Au respect des générations à venir.
Le développement durable implique forcément de revoir nos méthodes de travail, de décloisonner nos approches.
On ne peut plus continuer à mener de façon cloisonnée une politique de transports, une politique de logements, une politique environnementale.
Nos politiques publiques, nos réflexes, nos comportements doivent être fondés sur la transversalité, l'échange.
Cette vision globale, c'est la ville de l'après-Copenhague.
La vision du Président de la République, c'est une nouvelle logique de territoire, à décliner de la rue, du quartier, de la ville, à l'agglomération, au département, à toutes les échelles.
Et tout ce qui sera imaginé et mis en oeuvre dans ce plan ambitieux servira aux collectivités locales, aux agglomérations de toute la France.
C'est le sens du projet du Grand Paris, porté par le Gouvernement, sur lequel beaucoup d'entre vous ont travaillé.
On est là dans un urbanisme de projet, qui dépasse le cadre du projet de loi que nous présenterons bientôt devant le Parlement.
Enfin, cette vision qui n'oppose plus les politiques ni les territoires, c'est le sens du Grand Ministère de Jean-Louis BORLOO : c'est le lieu de croisement des politiques de transports, d'urbanisme, de logement, mais aussi de préservation de nos ressources naturelles, d'économie d'énergie, de gestion des risques.
C'est bien entendu le sens de la démarche Eco cités, lancée il y a un an par JL Borloo.
Ce plan Ville Durable témoigne d'une démarche participative et attractive.
Les expériences locales ont nourri la réflexion, les discussions. Les meilleures contributions sont remontées. Et peut-être la plus belle des réussites, c'est arriver à construire et non pas édicter les règles.
L'action, c'est sur le terrain qu'elle se mène, là où la connaissance et les compétences résident.
Là où les élus, les maires, les urbanistes, architectes, aménageurs, paysagistes et chercheurs expriment leurs savoirs et leurs talents, en y associant tous les acteurs de l'urbain, associations, acteurs économiques et habitants.
C'était la clé de la réussite : un projet urbain accepté, c'est un projet urbain compris, partagé, approprié, bref démocratisé.
Cette démarche, il faut la poursuivre. Le Gouvernement souhaitait faire remonter les projets qui avaient besoin d'être accompagnés ou valorisés. En allant chercher sur le terrain les bonnes idées, les bonnes pratiques, on peut ainsi les diffuser, les mutualiser.
Toutes les villes de France pourront s'inspirer de vos travaux, toutes pourront définir un schéma adapté à sa propre configuration.
Je veux saluer votre mobilisation avec 180 projets qui sont remontés sur ces 2 appels à candidature, des projets d'une grande ambition, dont la réalisation nous montrera bientôt que la France n'a pas à rougir de son engagement.
Parce qu'il faut bien le dire, il y a beaucoup d'idées, beaucoup de bonnes pratiques à s'approprier, énormément de passion et d'intelligence.
Notre richesse, c'est montrer qu'on peut trouver une gestion durable des villes sans les vider. La décroissance et le malthusianisme sont dépassés : on a compris qu'il fallait densifier les territoires pour limiter l'étalement urbain.
C'est le sens de l'appel à projet EcoCité : accompagner des agglomérations qui se lancent dans des projets de développement ambitieux, au plan de l'activité économique et de la construction de logements. Ces agglomérations s'engagent à accueillir plus de 50 000 nouveaux habitants sur une période d'une génération. C'est bien la logique d'un développement durable équilibré.
Le palmarès EcoQuartiers met en lumière ces savoirs-faire en matière d'aménagement. On constitue des références qui soutiennent les comparaisons internationales aux côtés des exemples déjà connus, scandinaves, allemands ou anglais notamment.
Et je vais vous dire, d'autres demain viendront s'inspirer de nos sites exemplaires, au même titre qu'aujourd'hui tout le monde se rend à Fribourg ou Malmö pour y contempler l'avenir.
Les 160 projets présentés auront aussi un effet d'entraînement collectif, en démultipliant les expériences, pour diffuser de nouvelles pratiques, développer de nouveaux savoir-faire, et susciter les nouveaux métiers.
Enfin, le plus important est peut-être de faire passer une idée simple : le développement urbain durable n'est pas réservé à quelques « très bons élèves ».
Bruno Bourg-Broc, président de la Commission d'Analyse et d'appui, m'avait souvent rappelé l'importance de cet enjeu pour les villes et les agglomérations de taille moyenne.
Quelque soit la taille de la collectivité, des solutions existent. Mutualiser notre imagination, nos idées, c'est s'adapter et proposer des solutions sur tout le territoire.
A ce titre, le Ministère travaillera en 2010 avec la Fédération des villes moyennes pour définir un cadre adapté d'accompagnement de tels projets de "villes d'équilibre".
Votre engagement dans ces appels à projet vient concrétiser la table ronde finale du Grenelle qui prévoyait la réalisation « d'une quinzaine de grands projets d'innovation architecturale, sociale, et énergétique » et « d'au moins un EcoQuartier avant 2012 dans toutes les collectivités qui ont des programmes de développement de l'habitat significatif ».
Je vous remercie pour cet engagement, collectivités, professionnels, associations, qui nous permet d'identifier des projets ambitieux sur l'ensemble du territoire national.
Je tiens aussi à remercier tout particulièrement les membres de la commission d'analyse et d'appui qui ont suivi ces deux appels à projets, son président Bruno Bourg Broc et son vice président Philippe Van de Maele, et qui nous éclairent sur les suites de la démarche.
Sans dévoiler le palmarès et ces suites, sur lesquels nous reviendrons en fin de matinée, je tiens aussi à dire que l'investissement de chacun dans ces appels à candidatures nous ont conforté dans l'idée que nous allions changer d'ère, plus rapidement que ce que nous pensions.
Voil?? ce que je souhaitais vous dire Mesdames et Messieurs en introduction. Je suis maintenant contraint de vous quitter car je dois me rendre au Conseil des ministres pour justement faire une communication sur la ville durable.
Je vous rejoindrai bien évidemment ensuite en compagnie de Jean Louis Borloo.
D'ici là, je vous souhaite des travaux fructueux en remerciant l'ensemble des intervenants.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 4 novembre 2009